Guillaume-Isidore Baron de Montbel

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Guillaume-Isidore Baron
de Montbel
Guillaume-Isidore Baron de Montbel,
portrait gravé par Charles-Louis Bazin d'après
Moritz Michael Daffinger.
Fonctions
Ministre des Finances
-
Ministre de l'Intérieur
-
Ministre de l'Éducation nationale
-
Ministre des Cultes
-
Député de la Haute-Garonne
-
Maire de Toulouse
-
Grand-maître de l'Université de France
Mainteneur de l'Académie des Jeux floraux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
FrohsdorfVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
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Membre de

Guillaume Isidore Baron, comte de Montbel est né le à Toulouse (Haute-Garonne) et mort en 1861 à Frohsdorf (Autriche).

Biographie[modifier | modifier le code]

Guillaume-Isidore Baron de Montbel en , aquarelle gouachée de Josef Kriehuber.

Son père meurt sur l'échafaud révolutionnaire, et lui-même montre très tôt des signes de son fervent zèle royaliste. Il s'engage ainsi dans les Volontaires Royaux en 1815, et est placé sous la surveillance de la police impériale durant les Cent-Jours.

Nommé maire de Toulouse à la Restauration[1], il est ensuite élu député du second arrondissement de Haute-Garonne en 1827. Membre de la commission chargée d'examiner le projet de loi sur la presse périodique, il combat avec acharnement la liberté de la presse. Plus tard, il combat également comme « ruineuse et romanesque » l'intervention des Grecs.

Il entre au gouvernement Polignac le en tant que ministre des Affaires ecclésiastiques et de l'Instruction publique ; le , il quitte ce ministère pour l'Intérieur ; enfin, le , il passe aux Finances. À ce titre, il cosigne les Ordonnances de Juillet.

Après la Révolution, il émigre à Vienne, en Autriche. Décrété d'accusation le , il est compris par contumace dans l'arrêt condamnant les anciens ministres du roi à la mort civile et à la prison perpétuelle.

Amnistié par le ministère Molé en 1837, il serait, selon certaines sources[2], revenu en France et se serait tenu à l'écart des choses publiques. Mais cela est tout à fait improbable : les Souvenirs publiés par son petit-fils Guy de Montbel ne le mentionnent pas ; il est resté à Frohsdorf auprès du « comte de Chambord » ; il s'y marie (3e union) le avec Alix de Gain de Montaignac, qui lui donne trois fils[3], dont Paul qui naît à Frohsdorf le . C'est à Frohsdorf qu'il meurt en 1861. La date exacte de sa mort diffère selon les sources : il est mort le selon la notice de son petit-fils Guy de Montbel[4], mais le selon de nombreuses sources, qui semblent cependant reposer sur la notice du Dictionnaire des parlementaires.

Il a été élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse en 1822, au fauteuil 8 en remplacement de Barthélemy Jouvent.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Protestation de M. de Montbel, ex-ministre du roi de France, contre la procédure instruite et suivie contre lui devant les pairs, convoqués en cour de justice, et Exposé de sa conduite pendant et avant les évènemens de , P., Dentu, 1831, 31 p.
  • Lettre sur le choléra de Vienne (1832)
  • Le duc de Reichstadt, notice sur la vie et la mort de ce prince, rédigée à Vienne sur des documents authentiques, ouvrage enrichi d'un portrait du duc de Reichstadt gravé par Jean-François Pourvoyeur d'après Moritz Michael Daffinger, 1832 (2e éd. 1833, 3e éd. 1836).
  • Dernière époque de l’histoire de Charles X, ses derniers voyages, sa maladie, sa mort, ses funérailles, son caractère et ses habitudes dans l’exil, s.d.
  • Le comte de Marnes, fils aîné du roi de France Charles X, 1844, 156p. (réédité en 1845, 172 p., sous le titre : Le duc d’Angoulême, dauphin, comte de Marnes, fils aîné du roi de France Charles X.
  • 1787-1861, Souvenirs du comte de Montbel, publiés par son petit-fils Guy de Montbel, Paris, Plon-Nourrit, 1913, 436 p. (en ligne sur Gallica).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il est nommé maire par ordonnance royale du 11 janvier 1826 ; il est installé le 12 février 1826 ; il démissionne le 7 août 1829. Site des Archives de la ville de Toulouse.
  2. Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français.
  3. Il avait eu aussi des enfants de ses deux unions précédentes.
  4. Cf. aussi le site des Archives de la ville de Toulouse.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Larousse du XXe siècle.
  • Dictionnaire des Parlementaires, TIV
  • Bulletin universitaire, tome 1, no 13, p. 19.
  • Benoît Yvert (dir.), Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989, Paris, Perrin, 1990, p. 161
  • Notice biographique de Guillaume de Montbel, extrait de l'ouvrage Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2007, 624 p. (ISBN 978-2-11-094807-6).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]