Grône

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Grône
Grône
Le village de Grône vu depuis la colline de Pintset en .
Blason de Grône
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Sierre
Localité(s) Daillet, Erdesson, Itravers (les momotna), Loye, Mayens de Réchy, Pramagnon
Communes limitrophes Saint-Léonard, Chalais, Sierre, Anniviers, Mont-Noble
Président Antoine Fournier (PDC)
NPA 3979
No OFS 6238
Démographie
Gentilé Grônard
Population
permanente
2 545 hab. (31 décembre 2022)
Densité 120 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 15′ 11″ nord, 7° 27′ 32″ est
Altitude 513 m
Superficie 21,14 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Grône
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Grône
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Voir sur la carte administrative du canton du Valais
Grône
Liens
Site web www.grone.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Grône est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Sierre. Elle est composée du village de Grône et de cinq hameaux : Daillet, Loye, Erdesson, Pramagnon et Itravers.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se trouve à 540 m d'altitude, à l'extrémité de la vallée du Rhône, sur la rive gauche du fleuve. Elle se situe à 8 km à l'est de Sion et à 7 km au sud-ouest de Sierre[3].

Le territoire de Grône s'étend sur 21,14 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 8,5 % de sa superficie, les surfaces agricoles 19,1 %, les surfaces boisées 65,7 % et les surfaces improductives 6,5 %[4].

Sur le territoire de la commune se trouve le marais de Poutafontana, protégée depuis 1948[5]. Cette réserve naturelle de 32 hectares est la plus grande zone humide du canton et abrite un observatoire installé sur la digue du Rhône[6].

Le village de Grône en mai 2023.

Toponymie[modifier | modifier le code]

L’origine du nom de la commune est incertaine. Il pourrait désigner une rivière, avec le suffixe hydronymique celtique -ŏna[7].

Sa première attestation écrite remonte au XIe siècle, sous la forme de Gruona[7].

L'ancien nom allemand de la commune est Grün[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Xe siècle, Grône appartient à la seigneurie de Granges. Celle-ci sera plus tard vendue à la bourgeoisie de Sion et transformée en châtellenie, avant d'être supprimée en 1798[5].

Entre 1245 et 1250, Pierre III de la Tour, fait ériger le château de Morestel[8]. Au XIXe siècle est construite la scierie hydraulique de Loye, suivie des moulins à farine hydrauliques d'Itravers et du Vallon de Réchy[9].

Devenue commune, Grône rachète en 1802 les fiefs de la bourgeoisie de Sion, marquant ainsi le début de son développement[5].

En 1865, à Itravers sur la commune de Grône est tué le dernier ours valaisan[10].

Durant les deux guerres mondiales, Grône a contribué à l'exploitation de mines de charbon anthracite[5]. Dès 1920, la mine de Grône est en effet l'une des plus grandes productrices de charbon du Valais[11]. Employant alors 80 ouvriers, la mine de charbon de Grône ferme subitement le 11 novembre 1957, sans préavis[11].

Un projet de fusion avec Chalais, Chippis et Sierre a été annoncé en 2018. La commune s'est retirée du projet en 2021. Le président Antoine Fournier justifie alors ce retrait par la crainte de perdre la proximité entre la population et l'administration communale et par le fait que Grône se serait retrouvé en périphérie de la nouvelle commune[12].

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnoms[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Grônards[13].

Ils sont surnommés les Crepegnons, soit ceux qui se tiennent accroupis en patois valaisan, et les Mammouths[14].

La premier surnom viendrait du fait qu'une grande partie des habitants étaient originaires du val d'Hérens, qui comptait une large population d'origine sarrasine : le surnom évoquerait leur habitude de s'asseoir à la mode orientale ; le second surnom aurait été hérité par les habitants de la commune parce qu'on les voyait porter une grosse luge sur le dos pour se rendre dans le localités de Loye et d'Itravers[14].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Grône compte 2 545 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 120 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 10,9 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Grône entre 1850 et 2020[15],[1]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 32,7 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 26 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[16].

La même année, la commune compte 1 213 hommes pour 1 272 femmes, soit un taux de 47,7 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[16].

Pyramide des âges de Grône en 2020 (%)[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ans ou +
1,6 
7,0 
75 à 89 ans
8,0 
17,1 
60 à 74 ans
17,5 
22,3 
45 à 59 ans
22,6 
19,5 
30 à 44 ans
18,6 
17,5 
15 à 29 ans
16,5 
16,0 
- de 14 ans
15,3 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Éducation[modifier | modifier le code]

La commune possède un Cycle d'orientation qui accueille également les élèves des communes de Chippis et Chalais. Les élèves de la région de Granges et de Lens (Flanthey) y sont également accueillis pour cette période du degré secondaire I[17].

Manifestations culturelles[modifier | modifier le code]

Inaugurée en 2016, la salle polyvalente Recto Verso offre chaque saison une dizaine de spectacles humoristiques et artistiques[18].

Chaque premier dimanche de juin, le parcours de la SlowUp Valais traverse le village de Grône[19].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« D'azur au bouquetin saillant d'argent soutenu d'un mont à trois coupeaux de sinople[20]. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds : Grône, Commune (1311-1967) [22,65 mètres]. Cote : CH AEV, AC Grône. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 2 : Engadine Alpes d' - Langenberg, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 423 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 1.3.2023)]
  4. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  5. a b c et d Bernard Monnet, « Grône » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  6. « Pouta Fontana - - vs.ch », sur www.vs.ch (consulté le )
  7. a b et c fc/ks, « Grône » Accès libre, sur toponymes.ch (consulté le ).
  8. « Valais Wallis : château de Morestel à Grône - schloss Morestel , Grône », sur www.swisscastles.ch (consulté le )
  9. « Bisse de Grône - Itravers :: Administration Communale de Grône », sur www.grone.ch (consulté le )
  10. Alexandre Scheurer, « Retour sur la disparition de l’ours en valais », Passé Simple n°8,‎ , p. 28-30
  11. a et b « La mine de Grône », sur rts.ch, (consulté le )
  12. Florent Bagnoud, « Fusion du bassin sierrois : Grône se retire du projet », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  13. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 64
  14. a et b Raphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 16
  15. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  16. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  17. « Cycle d'Orientation :: Administration Communale de Grône », sur www.grone.ch (consulté le )
  18. (de) Kultur Wallis, Rue de Lausanne 45, CH-1950 Sitten, Telefon +41 (0)27 606 45 69 info@kulturwallis.ch, « Salle Recto Verso, Grône », sur agenda.culturevalais.ch (consulté le )
  19. « slowUp Valais », sur www.slowup.ch (consulté le )
  20. « Grône », sur www.aveg.ch (consulté le ).