Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne

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Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne
La croix bretonne, symbole du GRECE
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Domaine d'activité
Organisation
Fondateurs
Alain de Benoist, Pierre d'Arribère (d), Pierre Bérard (d), Jacques Bruyas (d), Yves Esquieu, Dominique Venner, Roger Lemoine (d), Giorgio Locchi, Antonio Lombardo (d), Jean-Jacques Mourreau, Jean-Claude Rivière, Maurice Rollet, Yves Rouxeville (d), Jean-Paul Touzalin (d), Jean-Claude Valla, Roger Vétillard, Pierre Vial, Jean-Marcel Zagamé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Idéologie

Le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, également connu sous l'acronyme GRECE et l'appellation médiatique « Nouvelle Droite », est une « société de pensée à vocation intellectuelle » (ou « communauté de travail et de pensée[1] ») officiellement fondée en janvier 1969 par quarante militants[2] issus de la mouvance nationale-européenne incarnée par des mouvements comme Europe-Action — revue et cercle animés par Dominique Venner et Jean Mabire —, la Fédération des étudiants nationalistes (FEN), le Mouvement national du progrès (MNP) ou le Rassemblement européen pour la liberté (REL)[3]. Le philosophe Alain de Benoist en est considéré comme la « tête pensante ».

L'idée de départ du GRECE était de reconquérir le terrain culturel en quittant le domaine purement politique[4]. Après avoir défendu dans les années 1970 un « ethno-différentialisme », il s'en écarte progressivement dans les années 1980.

Historique[modifier | modifier le code]

Création et débuts[modifier | modifier le code]

Après une première réunion nationale, tenue les 4 et , qui suit une série de contacts pris à l'automne précédent, les statuts de cette « société de pensée » sont officiellement déposés à la préfecture des Alpes-Maritimes le . Parmi ses fondateurs, le journaliste et écrivain français Alain de Benoist est celui qui accède à la plus grande notoriété ; les autres sont « Pierre d'Arribère » (pseudonyme d'un ancien Waffen-SS[Qui ?], responsable du lancement financier du GRECE[5]), Pierre Bérard, Jacques Bruyas, Yves Esquieu, « Julien Lebel » (Dominique Venner), Roger Lemoine, Giorgio Locchi, Antonio Lombardo, Jean-Jacques Mourreau, Jean-Claude Rivière, Maurice Rollet, Yves Rouxeville, Jean-Paul Touzalin, Jean-Claude Valla, Roger Vétillard, Pierre Vial, Jean-Marcel Zagamé ; mais aussi Jean-Pierre Brosse, Daniel Butreau, Jacques Chessel, Jean-Claude Carasco, Vincent Decombis, Gérard Denestèbe, Jacques Douris, Gilles Fournier, Alain Gary, Dominique Gajas, Claude Grandjean, Robert Lapeyre, Alain Mallard, « Pierre Marcenet » (Georges Schmelz), Michel Paysant, Jean-Yves Péquay, Yves Pondaven, Pierre-Henri Reboux, François Ruph, Jean-Pierre Toni, Jacques Vassigny, Jacques Vernin[6].

Dans la lignée de Dominique Venner — qui, à la suite de son manifeste intitulé Pour une critique positive (1962), constatait le décalage entre les aspirations des Français et le caractère suranné des propositions des organisations activistes et voulait de ce fait « combattre plus par les idées et l'astuce que par la force[7] » —, Alain de Benoist et ses amis souhaitaient créer un pôle intellectuel destiné à influencer la droite française par l'élaboration d'une « nouvelle culture de droite » capable d'affronter la « problématique dominante[8] », mélange de culture judéo-chrétienne et d'idéologie marxiste ou marxisante[9] alors à l'honneur dans le monde intellectuel et universitaire français.

Pour ce faire, une longue période de réflexion et de maturation est nécessaire, période pendant laquelle sera abandonné le champ de la politique proprement dite au profit de ce qu'ils appellent la « métapolitique », définie comme « le domaine des valeurs qui ne relèvent pas du politique, au sens traditionnel du terme, mais qui ont une incidence directe sur la constance ou l'absence de consensus social régi par le politique[10] ».

Le GRECE, qui comptait en son sein des journalistes et des universitaires, articula l'essentiel de ses activités autour d'une revue doctrinale fondée en 1974, Études et Recherches, et des revues Nouvelle École (dont le premier numéro date de février-) et Éléments (fondée en 1973 sous sa forme actuelle).

Durant la première décennie d'existence du GRECE, ses responsables se sont appliqués à constituer et étendre leurs réseaux de pénétration des élites : ainsi organisent-ils des conférences et des séminaires tant à Paris qu'en province (« Qu'est-ce que la métapolitique ? » en novembre 1968, « La question des valeurs » en mai 1970, « Morale d'hier, éthique de demain » en octobre 1971, « L'histoire a-t-elle un sens ? » en , « Des élites pour quoi faire ? » en janvier 1975, « Les illusions de l'égalité » en décembre 1977, etc.), des « camps de réflexion » rappelant ceux de la FEN, et même une université d'été. Ils patronnent par ailleurs des organisations « amies », non intégrées à l'organigramme du GRECE mais proches de lui par les personnalités qui les fréquentent ou la thématique qui y est abordée : ainsi le cercle Pareto à l’Institut d’études politiques de Paris, le cercle Galilée à Lyon, le cercle Jean Médecin à Nice, le cercle Henry de Montherlant à Bordeaux, le CLOSOR[11] (Comité de liaison des officiers et sous-officiers de réserve), le GENE[12] (Groupe d'études pour une nouvelle éducation), etc. Issue du cercle Erasme, une branche belge du GRECE a également été créée en 1971 (son ancien dirigeant, Georges Hupin, faisant depuis lors figure de vieux maurrassien). S'attachant à investir des organes de presse implantés dans le public qu'ils se proposaient de convaincre, des membres du GRECE entrèrent dans deux publications du groupe Bourgine, Valeurs actuelles et Le Spectacle du monde.

En , l'arrivée à la tête des services culturels du Figaro de Louis Pauwels, ancien directeur de Planète, va permettre aux thématiques grécistes d'être connues du grand public : Le Figaro Magazine, hebdomadaire à forte diffusion dont il devient directeur, est créé en octobre 1978. Lors de sa création figuraient Patrice de Plunkett, nommé rédacteur en chef adjoint, Jean-Claude Valla, Yves Christen, Christian Durante, Michel Marmin, tous membres du GRECE. Si l'existence d'autres courants de pensée au sein du « Fig Mag » ne permet pas d'en faire une sorte d'antenne médiatique du GRECE, l'influence qu'y a exercée jusqu'en 1981 le noyau dur de la Nouvelle Droite a été considérable.

Le GRECE et, dans une moindre mesure, le Club de l'horloge, club de réflexion « national-libéral », font l'objet d'une campagne de presse hostile en 1979[13] (près de 500 articles sont publiés en quelques mois[14]), dénonçant dans la galaxie de la Nouvelle Droite une « nouvelle extrême droite ». Les deux associations ont cependant des buts et statuts très différents[15] et ne comptent que quelques membres en commun, Yvan Blot, président du Club de l'horloge, étant un temps adhérent du GRECE.

D'autres campagnes suivront sur le même thème, à quelques variantes près (en 1993, Alain de Benoist se verra reprocher de « brouiller les pistes[16] » en tentant de se rapprocher de la gauche en général et des communistes en particulier[17]) dans les années 1980 et 1990, relayées entre autres par Le Monde, Le Canard enchaîné, Libération. Le GRECE y perd son implantation au Figaro Magazine (durant l'été 1981) et fait désormais son chemin dans un relatif isolement.

À son apogée à la fin des années 1970, le GRECE a, selon ses responsables, compté près de 4 000 adhérents[18].

La Nouvelle Droite a su attirer des personnalités d'horizons divers : ont ainsi accepté de patronner Nouvelle École à ses débuts (ce qui ne signifie certes pas faire profession de foi néodroitière) des héritiers de l'Action française (Pierre Gaxotte, Thierry Maulnier), des intellectuels « libéraux » (Louis Rougier), des partisans de la sociobiologie, des « nostalgiques du fascisme français et des courants collaborationnistes[19] » et d'autres intellectuels éloignés de l'extrême droite, tels qu'Arthur Koestler et Julien Freund[20].

Le tournant des années 1980[modifier | modifier le code]

Après l'« été de la Nouvelle Droite », polémique médiatique qui éclata durant l'été 1979, et l'écartement consécutif des grécistes du Figaro magazine, le GRECE (dont certains membres s'étaient implantés dans l'université[21]) entame petit à petit, à partir de thèmes (souvent) présents chez lui mais approfondis, une certaine évolution (qui lui coûtera ses quelques appuis conservateurs), Alain de Benoist affichant plus volontiers des thèses tiers-mondistes, antilibérales et antiaméricaines. Certains de ses membres se retrouvent autour de l'éphémère Magazine hebdo lancé en 1983 par Alain Lefebvre, directeur du groupe Media, ou de L'Histoire[22]. Parallèlement, plusieurs figures du mouvement le quittent, comme l'universitaire Pierre Vial[23], qui rejoint le Front national, ou Guillaume Faye, qui poursuit une carrière dans la presse (création du bref journal J'ai tout compris) et comme animateur sur la radio libre Skyrock, avant de revenir en politique en 1998 pour défendre des thèses radicales qui se heurtent aux positions désormais plus consensuelles d'Alain de Benoist. Guillaume Faye fut un intellectuel important de cette mouvance de la fin des années 1970 à 1986, et assura la conduite du « Secrétariat Études et Recherches » (SER) du GRECE jusqu'à cette dernière date. Le SER fut ensuite assuré par Georges Charbonneau, collaborateur d’Éléments et Nouvelle École.

De 1987 à 1991, Jacques Marlaud assume la présidence du GRECE, succédant au professeur Jean Varenne. Dans un droit de réponse à Jean Daniel[24], il précise les différences (critique du judéo-christianisme, éthique païenne, européisme, régionalisme, etc.) qui rendent, selon lui, inacceptable l'assimilation de la « Nouvelle Droite », incarnée par le GRECE, à la droite nationaliste et catholique qu'il serait convenu d'appeler extrême droite. Selon le « Rapport Rousso » :

« (…) le GRECE n’est pas un avatar du nationalisme français. Il défend l’idée d’un nationalisme européen, l’“Europe” signifiant suivant les cas et les périodes, le berceau de la “race blanche”, une culture singulière ou encore une civilisation “supérieure”, aujourd’hui menacée. »

L’une des obsessions du GRECE se situe enfin, et sans doute principalement, dans la glorification de l'héritage indo-européen des cultures celtiques et romaines[25] ». Pierre-André Taguieff explique cependant que celle-ci poursuit « une critique du nationalisme (…) au nom d'une défense des identités collectives » et des différences[26] et souligne que les emprunts qui peuvent être faits, non sans distorsions, au discours du GRECE « n'autorisent pas à [classer Alain de Benoist] parmi les nationalistes xénophobes qu'il dénonce nommément. » De fait, ce dernier a, d'après Christian Savés (du CNRS), conduit une « remarquable entreprise de démystification » de l'« idéologie ethnocidaire de l'Occident[27] ».

Dans les années 1990, le GRECE envisagea de changer de nom : Groupement pour le renouveau éthique et culturel de l'Europe ou bien Groupement de recherche sur l'éthique de la culture européenne[réf. nécessaire].

Le GRECE axant la majeure partie de son travail sur une critique du libéralisme et du mondialisme, une partie de ses protagonistes manifestent parfois leur aversion pour le Front national, auquel Alain Benoist reprochaient en 1992 sa tendance à la xénophobie et son libéral-conservatisme[28]. Cette évolution conduit certains, notamment à droite, à placer le GRECE à gauche[29], bien que cette association reste très critique à l'égard des thèses universalistes et du « mythe égalitaire » auxquels elle oppose une conception fondée sur l'« ethno-différencialisme » et la diversité. Son rejet de l'égalitarisme se trouve bien illustré par cet extrait de l'emblématique ouvrage d'Alain de Benoist, Vu de droite (au fil des années, le GRECE a pris soin de distinguer sa critique de l'égalitarisme du darwinisme social, et de préciser que celle-là ne saurait en aucune façon constituer une justification de celui-ci[30]) :

« À mes yeux, l'ennemi n'est pas “la gauche” ou “le communisme”, ou encore “la subversion”, mais bel et bien cette idéologie égalitaire dont les formulations, religieuses ou laïques, métaphysiques ou prétendument “scientifiques”, n'ont cessé de fleurir depuis deux mille ans, dont les “idées de 1789” n'ont été qu'une étape et dont la subversion actuelle et le communisme sont l'inévitable aboutissement.
Cela ne signifie pas, bien entendu, que toute inégalité soit à mes yeux nécessairement juste. Il y a au contraire de nombreuses inégalités parfaitement injustes ; ce sont souvent celles que notre société égalitaire laisse d'ailleurs subsister. Professer une conception anti-égalitaire de la vie, c'est estimer que la diversité est le fait-du-monde, et que cette diversité induit des inégalités de fait ; que la société doit prendre en compte ces inégalités et admettre que la valeur des personnes par rapport aux différents objets est incommensurable d'une personne à une autre[31]. »

Il reproche également à la gauche française une pratique constante du « terrorisme intellectuel[32] ». À l'inverse, des quotidiens comme Le Monde, Libération ou L'Humanité font du GRECE « une officine d'extrême droite ». Sur le fond, le GRECE récuse ces étiquettes et conteste même dans de nombreux articles la pertinence du clivage gauche-droite[33].

Selon l'historienne Ariane Chebel d'Appollonia, « il est indéniable que le GRECE a contribué à la diffusion du néo-fascisme en France[34] ».

En 2019, Lucie Soullier du Monde estime que l'Institut Iliade est l'héritier idéologique du GRECE, « pensé à la fin des années 1960 comme une « Nouvelle droite » identitaire et nationaliste prêchant la différence entre les peuples »[35].

Thèmes et orientations[modifier | modifier le code]

Civilisation, anthropologie, histoire[modifier | modifier le code]

Le GRECE se distingue par un intérêt marqué pour les cultures et l'histoire des « vieux peuples du promontoire » (Louis Pauwels), à savoir les Indo-Européens. Il livre régulièrement des articles sur l'archéologie, les civilisations ou les mythes constitutifs des cultures européennes, en particulier sur les mythes celtiques, germaniques et nordiques. Son étude des traditions européennes le conduit à élaborer, — influencé par l'épistémologue et historien rationaliste des origines du christianisme Louis Rougier —, un discours de rejet de la religion chrétienne et du monothéisme, considérés comme une surcouche d'implantation relativement tardive[36].

Par contraste, le GRECE invite à un retour de la réflexion sur le paganisme[37]. Cette attitude s'articule cependant sur une critique des « religiosités secondaires » (Oswald Spengler), le conduisant à élaborer une approche philosophique du paganisme, par opposition aux pratiques New Age, néodruidistes ou aux modes occulto-ésotéristes. Ainsi Alain de Benoist écrit-il qu'il ne cherche pas à « jouer les druides d'opérette et les Valkyries d'occasion ». Il précise :

« Nous ne cherchons pas à revenir en arrière mais à reprendre les fils d'une culture trouvant en elle-même ses raisons suffisantes. Ce que nous cherchons derrière les visages des dieux et des héros, ce sont des valeurs et des normes[38]. »

Philosophie, sciences et société[modifier | modifier le code]

Les revues du GRECE publient également de nombreux articles de philosophie politique, de commentaires sur l'actualité ou d'analyses littéraires sur des thèmes et des auteurs variés : Carl Schmitt, Julien Freund, Vilfredo Pareto, Ernst Jünger, Georges Dumézil — qui a fait partie du comité de patronage de Nouvelle Ecole de mai- à [39] —, le communisme, le libéralisme, nationalisme et question identitaire, la question religieuse, les théories économiques non-orthodoxes, la physique, darwinisme et société, racisme et antiracisme, etc. Différents sujets reflétant eux-mêmes la diversité des orientations au sein de l'association[40].

Ces dernières années, le GRECE a surtout développé l'idée d'une Europe puissante politiquement et débarrassée du joug américain et du libéralisme, lequel représente « l'ennemi principal », incarnant « l'idéologie dominante de la modernité, la première à apparaître, qui sera aussi la dernière à disparaître ». Il étudie régulièrement des solutions « alternatives » telles que l'écologie, le communautarisme, le localisme.

Selon Le Monde, la pensée écologiste du GRECE s'inspire de l'écologie profonde du philosophe norvégien Arne Næss[41].

En février 1999, dans le no 94 de la revue Éléments, le GRECE publie sous la signature de Robert de Herte (Alain de Benoist), « éditorialiste », et de Charles Champetier, rédacteur de chef, une synthèse de ses positions sous le titre : « La Nouvelle Droite de l'an 2000[42] », présentée comme « le premier manifeste de la Nouvelle Droite », récapitulant « trente ans de réflexion intellectuelle tout en projetant notre école de pensée vers le XXIe siècle ».

Le , Le GRECE a fêté le 40e anniversaire de son existence[43][source insuffisante]. En présence d'une centaine de personnes, Alain de Benoist a, entre autres, résumé le thème d'un colloque organisé à Moscou par le Mouvement international eurasiatique auquel il venait de participer à propos de la « quatrième théorie » (correspondant au quatrième nomos de Carl Schmitt) développée par Alexandre Douguine, selon laquelle après l'échec patent ou potentiel des trois grandes théories qui se sont imposées au monde par le biais de la modernité occidentale, fascismes, communisme, libéralisme, s'ouvre l'ère d'une « quatrième vision du monde » dont on ne pourrait encore cerner les contours précis, mais qui devrait prendre en compte le nouveau multilatéralisme international issu de la décomposition de l'hégémonie occidentale ayant prévalu jusqu'ici.[réf. nécessaire]

Présidents[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Le GRECE est lié à trois revues : Éléments, Nouvelle École et Krisis.

Il fait également paraître les Actes de ses « colloques nationaux » annuels.

Éditions Copernic[modifier | modifier le code]

En septembre 1976, les Éditions Copernic sont créées par plusieurs membres du GRECE[46] : elles publient les écrits des auteurs affiliés à celui-ci ainsi que ceux d'historiens, de psychologues et de philosophes du XXe siècle considérés comme des « précurseurs » (comme Louis Rougier[47], Oswald Spengler[48], Hans Eysenck[49] ou Julius Evola[50]).

Elles sont remplacées dès la fin des années 1970 par les éditions du Labyrinthe.

Éditions du Labyrinthe[modifier | modifier le code]

À partir de la fin des années 1970, cette maison propose un catalogue d'ouvrages publiés par Alain de Benoist, chef de file du mouvement et plusieurs autres titres de Pierre Gripari, Louis Rougier, etc.

Elle a comporté plusieurs collections[Lesquelles ?].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Claude Valla, « Pour une renaissance culturelle », dans Dix ans de combat culturel pour une renaissance, GRECE, Paris, 1977, p. 61.
  2. La revue Nouvelle École dans son numéro d'août-septembre 1968 en publie la liste : on trouve parmi ceux-ci Roger Lemoine, ancien secrétaire d’Europe-Action et futur président, puis président d'honneur du GRECE, Jacques Bruyas, ancien responsable de la FEN et d’Europe-Action à Nice, Jean-Claude Valla, qui sera longtemps rédacteur en chef de la revue Éléments, Dominique Venner (Julien Lebel), l'écrivain Jean Mabire, Michel Marmin, Pierre Vial, Dominique Gajas, etc. Le nom définitif de l'association ne fut pas immédiatement fixé : dans son premier numéro (août-septembre 1968), Nouvelle École faisait référence à un « Groupe de recherches et d'étude sur la civilisation européenne ». Dès l'automne 1965, des membres de la FEN et d’Europe-Action avaient créé les « Groupes de recherche et d'études pour la communauté européenne » (GRECE) sous l'égide desquels Alain de Benoist, sous le pseudonyme de Fabrice Laroche, avait publié une plaquette sur les Indo-Européens (cf. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-droite en France. De Maurras à Le Pen, éditions Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », Bruxelles, 1996, p. 461 [note 16]).
  3. Sur ces mouvements, cf. Pierre-André Taguieff, « Entretien : origines et métamorphoses de la Nouvelle droite », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 40, no 40, octobre-décembre 1993, p. 4-5 (entretien reproduit dans son livre, Sur la Nouvelle Droite. Jalons d'une analyse critique, « Descartes & Cie », 1994).
  4. Christophe Boutin, Politique et tradition : Julius Evola dans le siècle, Paris, Éd. Kimé, 1992, 513 p. (ISBN 2908212153 et 9782908212150), p. 446.
  5. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 105, n. 2.
  6. Voir sur france-politique.fr.
  7. Dominique Venner, « Sur un nouveau phénomène révolutionnaire », Défense de l'Occident, , p. 46-52.
  8. Alain de Benoist, Orientations pour des années décisives, Paris, Labyrinthe, 1982, p. 27.
  9. Jean-Claude Valla, op. cit., p. 69 : « Le marxisme n'est concurrentiel que parce que personne ne s'oppose à lui sur son terrain pour lui disputer le monopole dont il jouit (…). La vérité est que la formulation d'un corpus idéologique susceptible de fournir une alternance au marxisme (…) est la seule façon d'engager une lutte efficace. »
  10. Jean-Claude Valla, op. cit., p. 73.
  11. Fondé en avril 1975, il se propose « de promouvoir l'idée de Défense », de « réconcilier la nation avec l'armée » et de « s'opposer efficacement aux entreprises de division et de subversion » (Dix ans de combat pour une renaissance culturelle, op. cit., p. 30). Dirigé jusqu'en 1976 par Philippe Conrad, puis par Éric Saint-Léger, il est secondé par le Cercle Clausewitz (formé des officiers d'active membres du GRECE) et publie la revue Nation Armée.
  12. Apparaissant en janvier 1976, il s'agit d'un groupe « de réflexion et de propositions au service d'une philosophie de l'homme et du monde » animé par Fabrice Valclérieux — pseudonyme d'Alain de Benoist —, avec pour but d'établir un projet éducatif global « opposé à l'utopisme déréalisant des pédagogies rétrogrades et pseudo-modernistes » (Dix ans de combat culturel pour une renaissance, p. 36), et diffusant la revue Nouvelle Éducation.
  13. Le journaliste Thierry Pfister, qui déclencha ladite campagne par un article publié dans Le Monde (« La Nouvelle droite s'installe », Le Monde, ), admettra plus tard qu'à travers le GRECE était en fait visé Le Figaro, dont le supplément (Le Figaro Magazine), lieu d'expression de la Nouvelle Droite, faisait concurrence au Monde (cf. Anne-Marie Duranton-Crabol, « La “Nouvelle droite” entre printemps et automne (1968-1986) », Vingtième siècle. Revue d'histoire, no 17, janvier-).
    En outre, cette campagne fut essentiellement alimentée par des dossiers réalisés — et adressés à la presse — par un groupe de catholiques conservateurs lié à la nébuleuse issue de la Cité catholique (de Jean Ousset), le GARAH (Groupe d'action et de recherche pour l'avenir de l'homme). Des dossiers pratiquant des amalgames polémiques, souvent repris sans esprit critique, entre avortement thérapeutique (pour la légalisation duquel le GRECE avait milité), eugénisme, Nouvelle Droite et nazisme (voir surtout Georges Naughton [pseudonyme de Michel de Guibert et Georges Souchon], Le Choc du passé. Avortement, néo-nazisme, nouvelle morale, GARAH, 1974) qui n'avaient de sens que du point de vue de la morale catholique.
    Pierre-André Taguieff (op. cit.) peut ainsi relever le fait paradoxal qu'« une campagne de presse réussie — tous les grands journaux reprenant le modèle accusatoire — [ait] donc été en partie provoquée par l'activité militante de quelques personnes représentant une certaine sensibilité catholique traditionnelle ; deux étudiants chrétiens motivés ont fini par avoir raison d'une “société de pensée” qui, en 1979, bénéficiait de plusieurs tribunes médiatiques et d'une implantation dans la plupart des villes universitaires (…). Les stratèges culturels de la “Nouvelle droite” ont ainsi été vaincus sur le terrain même qu'ils avaient choisi, celui du “combat culturel”. » Taguieff précise toutefois qu'indépendamment de ces « instrumentalisations », à l'époque, « les observateurs attentifs pouvaient légitimement s'inquiéter de certains faits constituant autant d'indices de l'appartenance du GRECE-Nouvelle École à un réseau international caractérisable comme “raciste” et “néo-nazi” ». Il s'agissait essentiellement des liens entretenus par Alain de Benoist avec des organisations « eugéno-racialistes » — la Ligue du Nord (Northern League) et l'Institut des sciences psychosomatiques, biologiques et raciales de Montréal, dirigé par le naturothérapeuthe Jacques Baugé-Prévost (assisté de René Binet et Gaston-Armand Amaudruz) — qu'il cessera de fréquenter fin 1970, au fur et à mesure que s'affinera sa critique du racisme, du « réductionnisme biologique » (dont les bases avaient été posées dans « Contre tous les racismes », Éléments, no 8-9, novembre 1974).
  14. Anne-Marie Duranton-Crabol, Visages de la Nouvelle Droite. Le GRECE et son histoire, Paris, Presses de la FNSP, 1988, p. 14 (cité dans le « Rapport Rousso », 2004, chap. III, p. 49).
  15. Henry de Lesquen, président du Club de l'horloge, avait lui-même démenti tout lien avec le GRECE, dans un entretien accordé au journal Rivarol le  : « Ayant participé à la fondation du Club de l'horloge, en 1974, je puis affirmer qu'il a toujours été parfaitement indépendant et qu'il n'a jamais eu de lien avec le GRECE. J'ajoute que nos positions, exprimées dans de nombreuses publications, sont fort différentes de celles du GRECE sur bien des sujets, notamment la nation et la religion. »
  16. Plusieurs des articles de presse attaquant Alain de Benoist lui ont fait grief de ne pas se situer dans l'éventail partisan, de manquer de « clarté » ou de « netteté ». À ces accusations d'ambiguïté (en l'occurrence celle exprimée dans un article sur « la tentation national-communiste » paru dans Le Monde, en date du 26 juin 1993), il a répliqué par un droit de réponse : « MM. Biffaud et Plenel estiment “ambiguë” la place que j'occupe “dans le paysage intellectuel français”. Ils n'ont pas tout à fait tort. Entre la bêtise de droite et la malhonnêteté de gauche, il n'est pas toujours aisé de se frayer une voie. Rien n'est, en outre, plus insupportable aux esprits sectaires qu'une pensée indifférente aux étiquettes et aux idées toutes faites. Permettez-moi de dire, cependant, qu'il y aurait peut-être eu, pour Le Monde, un moyen de réduire cette “ambiguïté”. Il aurait consisté à publier le texte de la substantielle interview que j'avais accordée à ce journal en mai 1992, et dont il m'avait alors été annoncé une parution “rapide”. Je ne m'y étais, je crois, dérobé à aucune question. Le Monde, lui, s'est dérobé à sa publication. » (Le Monde, 28 juillet 1993).
  17. Pour une critique de cette campagne de presse (et de l'« appel à la vigilance » qu'elle suscita), lire notamment « Esprit démocratique et loi du soupçon. Le sens du débat dans une démocratie pluraliste », troisième et dernière partie de l'ouvrage de Pierre-André Taguieff (cf. recension). Dans son livre, le chercheur s'élève contre une logique médiatique « conspirationniste » qui, selon lui, consiste à considérer systématiquement qu'Alain de Benoist avance masqué et dissimule ses véritables pensées (thème du « nazi masqué »), et revient à le ramener à une essence maléfique, criminelle, de laquelle il ne peut s'extraire, quoi qu'il dise ou fasse (les hommes de gauche qui, fût-ce de façon critique, ont dialogué ou sont tombés d'accord avec lui ne peuvent ainsi plus être que des complices). La « nazification » permettant en effet, dans cette perspective, de ne pas se pencher sur les idées, ni sur les textes : « Voir, par exemple, René Monzat, “Le rituel SS de la Nouvelle Droite”, Le Monde, 3 juillet 1993, p. 12 (le GRECE recommande l'usage d'un objet symbolique, “la tour de Yul”, pour fêter Noël ; or, ce chandelier, utilisé notamment dans les pays scandinaves, l'a été aussi par la SS ; donc le GRECE pratique un “rituel SS” ! Ce raisonnement pourrait être reproduit à propos de tout symbole païen récupéré par les nazis ; sa valeur de preuve est nulle, tant que d'autres indices ne sont pas établis.) Le journaliste René Monzat (…) a publié Enquêtes sur la droite extrême, (…) où, par un classique jeu de miroirs, la dénonciation de la théorie du complot chez l'adversaire diabolisé (chap. 13, p. 140-164) s'opère elle-même sur le mode conspirationniste. (…) ». Pour un témoignage d'Alain de Benoist sur le contexte dans lequel sont intervenues ces accusations, cf. « Sur Jean-Edern Hallier et “L'idiot international” ».
  18. Chiffre vraisemblablement gonflé, cf. Ghislaine Desbuissons, La « Nouvelle Droite » (1968-1974). Contribution à l'étude des idées de droite en France, thèse de doctorat en science politique, IEP de Grenoble, 1984. Le « Rapport Rousso » (op. cit., chap. 3) donne, quant à lui, entre 2 000 et 3 000 membres.
  19. Le « Rapport Rousso » cite des références à Lucien Rebatet et Pierre Drieu la Rochelle trouvées dans Éléments : no 16, juin-août 1976, p. 7, article à l’occasion de la reparution des Décombres chez Jean-Jacques Pauvert en 1976 ; « Réhabilitation de Drieu », Éléments, no 33, février-mars 1980, p. 51.
  20. Ibid., p. 50.
  21. Notamment à Lyon-III avec Pierre Vial, Jean Varenne, Jean Haudry, Jacques Marlaud, etc.
  22. « "Alain Lefebvre" » (consulté le )
  23. Lequel déclarera près de deux décennies plus tard, lors d'un entretien avec les membres de la Commission sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin Lyon III : « Le grand projet d’investissement intellectuel du GRECE a fait fantasmer un certain nombre de gens. Mais quand on regarde les choses de près, cela a été un échec. Un certain nombre d’opérations d'entrisme ont eu lieu, en direction de la presse, qui constituait notre cible. Nous voulions être présents dans les médias. L’université n’était pas notre souci. Ce n’est pas là que se fait l’opinion. D’où la presse. Sur le moment, on ne l’a pas dit, mais cela s’est vu rapidement. L’aventure du Figaro Magazine a été révélatrice parce que cela a été un échec. » (Ibid., p. 53-54).
  24. « Le GRECE et le FN », Le Nouvel Observateur, . « Pour l'heure, les divergences entre l'extrême droite et la “Nouvelle droite” paraissent insurmontables. 1. Le FN est imprégné de messianisme catholique incompatible avec notre conception païenne. 2. La doctrine identitaire du FN se résume à un nationalisme étroit, “franchouillard”, alors que nous sommes Européens (…) avant d'être Français. 3. Le FN s'oppose aux mosquées, aux tchadors… Nous sommes pour le droit imprescriptible des peuples à rester eux-mêmes ; sur notre sol ou ailleurs. 4. L'humeur sécuritaire et identitaire à fleur de peau des frontistes cache leur absence de projet de société et de comportement en rupture avec la société marchande, que nous avons toujours dénoncée comme “système à tuer les peuples”. 5. Le caporalisme en vigueur dans ce parti est inconciliable avec notre conception libertaire et aristocratique (…) de l'excellence. »
  25. « Rapport Rousso », p. 51.
  26. Pour une explicitation de la critique différentialiste du nationalisme qui est celle de la Nouvelle Droite, on lira Alain de Benoist, « Nationalisme : phénoménologie et critique ». Il s'agit pour P.-A. Taguieff d'une tentative « de désimpliquer la question de l'affirmation identitaire et celle du nationalisme ».
  27. Sépulture de la démocratie : Thanatos et Politique, L'Harmattan, 2008, p. 73.
  28. Voir les réponses d'Alain de Benoist sur le FN dans son entretien avec Le Monde (questions d'Alain Rollat), réalisé en 1992 et que le journal refusa de publier.
  29. Sans doute choqué par les critiques croissantes de l'influence américaine formulées par les principaux animateurs du GRECE, l'homme de presse Raymond Bourgine exprima en 1982 en ces termes sa volonté de ne plus avoir affaire avec eux : « La Nouvelle droite, c'est fondamentalement Alain de Benoist, et ce n'est pas une droite. (…) Éléments, la revue qu'il anime, montre qu'il n'est ni de droite, ni de gauche, c'est-à-dire qu'il n'est pas en France, du moins dans “notre” France, car il pourrait y en avoir une autre qui serait soviétique. » (« À l'Est de la France », Le Spectacle du monde, no 243, ). À l'encontre d'Alain de Benoist et de ses amis, cette accusation de dérive vers le communisme (soviétique en l'occurrence), c'est-à-dire en dehors de la droite et de la gauche « institutionnelles », se répandit au sein de la droite conservatrice. Plus anecdotiquement, on notera que certains milieux catholique traditionalistes n'avaient pas hésité à classer d'emblée à gauche le phénomène néo-droitier. Ainsi, dans sa revue Itinéraires, Jean Madiran écrivit : « [la gauche] pressent d'instinct qu'une renaissance de la chrétienté demeure possible à tout moment. Elle n'arrête pas d'en massacrer les prémices, jusque dans l'esprit et le cœur des enfants.
    La nouvelle droite ?
    Même combat.
    Son anti-égalitarisme est une diversion. Où a-t-on vu que les tyrans de gauche, de Bonaparte à Lénine, auraient été égalitaires ?
    La nouvelle droite, radicalement anti-chrétienne, est en cela, par son esprit, une entreprise de gauche. Il n’est pas exclu qu’elle soit même une entreprise de la gauche. » (« Nouvelle droite et délit d'opinion », Itinéraires, no 236, septembre 1979), et : « On est toujours à droite ou à gauche de quelqu’un, dit Monnerot. C’est vrai. La “Nouvelle droite” peut bien être l’aile droite de la franc-maçonnerie ; elle peut très bien être en discorde plus ou moins réelle avec l’aile gauche de la même maçonnerie, ou d’une autre, dans le foisonnement actuel du pluralisme maçonnique. Mais en définitive elle n’est pas L’AILE GAUCHE DE LA DROITE ; elle est bien plutôt L’AILE DROITE DE LA GAUCHE, et ce n’est pas la même chose ; pas du tout. » (« À propos de la “Nouvelle droite” », Itinéraires, no 237, novembre 1979). L'éditeur disciple de Bernard-Henri Lévy Jean-Paul Enthoven a raillé dans ses « carnets » hebdomadaires la radicalité d'une mouvance « devenue le dernier refuge d'un gauchisme abandonné » (« Les derniers gauchistes ? », Le Nouvel Observateur, no 1104, 3 janvier 1986). Dans l'émission La Fabrique de l'histoire consacrée à « l'été de la Nouvelle Droite » (France Culture le 17 mars 2009), le journaliste Jean-François Kahn (Marianne) déclare pour sa part que le déclin de la Nouvelle Droite s'explique par la prise de conscience des conservateurs qu'elle « n'avait rien à voir [avec la droite] » et « était attentatoire à tout ce que [celle-ci] pensait ».
  30. Esquissant une auto-critique, la rédaction d'Éléments a expliqué qu'en son sein, « [l]e rejet de l'individualisme moderne au profit d'une vision holiste inspirée des sociétés traditionnelles s'est substitué à la critique, parfois trop systématique, de l'égalitarisme (l'anti-égalitarisme systématisé pouvant déboucher sur un darwinisme social justifiant, au fond, le capitalisme libéral : le marché comme nature, la concurrence comme sélection. » (Éléments, no 72, hiver 1991, p. 23).
  31. Alain de Benoist, Vu de droite. Anthologie critique des idées contemporaines, Paris, Éditions Copernic, 1977, p. 16.
  32. Jean Sévillia, Le Terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, Paris, Perrin, 2000.
  33. Éléments, no 94, février 1999 ; id., no 99, novembre 1999 ; Amnistia.net, id., no 100, mars 2001.
  34. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-droite en France. De Maurras à Le Pen, Bruxelles, Éditions Complexe, 1996, p. 347.
  35. Lucie Soullier, « Marion Maréchal, Génération identitaire et les anciens du Grece réunis dans un colloque d’extrême droite », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  36. Voir par exemple la préface d'Alain de Benoist à Louis Rougier, Le Conflit du christianisme et de la civilisation antique, Copernic, 1977.
  37. Pour une étude récente sur les rapports entre GRECE et néopaganismes, on lira Stéphane François, Les Néo-paganismes et la Nouvelle Droite : pour une autre approche, Archè, 2008 (cf. présentation).
  38. Alain de Benoist, Comment peut-on être païen ?, Paris, Albin Michel, 1981, p. 251 ; et sous le pseudonyme de Robert de Herte : « Le retour des dieux », éditorial de la revue Éléments, no 27, hiver 1978.
  39. « Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer aussi bien l'entrée dans le comité de patronage de Nouvelle École que la décision d'en sortir » (Pierre-André Taguieff, op. cit.). Selon Maurice Olender, le chercheur a ainsi récusé le numéro spécial que la revue lui avait consacré un an avant son « départ » afin de marquer son opposition aux usages idéologiques et politiques de son œuvre (« Georges Dumézil et les usages “politiques” de la préhistoire indo-européenne », in Roger-Pol Droit (dir.), Les Grecs, les Romains et nous. L’Antiquité est-elle moderne ?, Le Monde-Éditions, 1991, p. 191-228, en particulier p. 199 sqq., cité dans le « Rapport Rousso », p. 53). Selon Hervé Coutau-Bégarie : « Dumézil avait donné son adhésion audit comité parce que l'un de ses amis d'enfance le lui avait demandé et qu'il était reconnaissant à Nouvelle École du numéro qui avait contribué à le faire connaître. Il s'est retiré quand il a vu que ce parrainage pouvait provoquer des controverses, ce dont il avait horreur en dehors de la disputatio intellectuelle. » (« Dumézil rattrapé par la politique », Histoire, Économie et Société, volume 14, numéro 14-3, 1995). Pour la version d'Alain de Benoist, qui réfute celle de M. Olender, on lira « Dumézil est-il une sorcière ? » (Entretien avec Le Choc du mois, no 58, novembre 1992).
  40. D'après Pierre-André Taguieff (op. cit.), avant que n'apparaissent, fin 1980, « une nouvelle génération du GRECE » (incarnée par Charles Champetier) et de nouvelles références (Martin Heidegger, Louis Dumont, Serge Latouche, etc.), le mouvement se caractérisait par la « coexistence conflictuelle de quatre grandes orientations : le pôle traditionaliste non catholique — voire anticatholique —, dominé par la référence au “traditionalisme intégral” et “révolutionnaire” (paradoxe incarné !) dérivé des œuvres de René Guénon et de Julius Evola ; le pôle néo-conservateur “moderniste”, puis “post-moderniste”, dont les tenants se réclament de la “révolution conservatrice” allemande (Ernst Jünger, Arthur Moeller van den Bruck, etc.) — (…) en 1987, l'on pouvait encore y distinguer la variante Guillaume Faye et la variante Alain de Benoist — ; le pôle communautaire ou ethniste, refaisant les chemins des courants de type völkisch (populiste-raciste) de la “révolution conservatrice”, dont l'antimodernisme radical enveloppe souvent un “pessimisme culturel” ressassant le thème de la “décadence” moderne ; le pôle positiviste, voire scientiste, où l'on rencontre une exaltation récurrente des “exploits” de la science et de la technique modernes, érigées en méthode de salut. »
  41. « Ces jeunes identitaires qui virent au vert », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  42. « La Nouvelle Droite de l'an 2000 », Éléments, no 94, février 1999.
  43. Site internet de L'Esprit européen
  44. Voir sur lesinrocks.com.
  45. Camus et Monzat 1992, p. 267.
  46. Pierre Vial qui en assume la direction générale, Alain de Benoist, Michel Marmin, Jean-Claude Bardet et Yves Christen. La maison d'édition dispose de plusieurs collections : « Théoriques », « Factuelles », « Maîtres à penser » et « L'Or du Rhin » dirigées par Alain de Benoist ; « Nation Armée » dirigée par Philippe Conrad ; « Héritage et Traditions », « Réalisme fantastique » et « Cartouches » dirigées par Jean-Claude Valla ; « Mythes et épopées d'Europe » dirigée par Gérard Landry.
  47. Celse contre les chrétiens, la Réaction païenne sous l'Empire romain, 1977.
  48. Les Années décisives, 1934, réédité en 1980.
  49. L'Inégalité de l'homme, 1977.
  50. Julius Evola, Orientations, 1977. Pour une analyse de son œuvre, cf. Michel Angebert, Robert de Herte, Vintila Horia, Pierre Pascal, Renato Del Ponte et Jean Varenne, Julius Evola, le visionnaire foudroyé, Copernic, 1977.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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