Groupe Barceló

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Groupe Barceló
(Barceló Corporación Empresarial)
logo de Groupe Barceló
Logotype de Barceló

Création 1931
Fondateurs Simon Barceló
Forme juridique Société privée
Slogan Une entreprise familiale avec plus de 75 ans d'histoire
(Una empresa familiar con más de 75 años de historia)
Siège social Palma de Majorque
Drapeau de l'Espagne Espagne
Direction Raul Gonzalez
Activité Tourisme
Produits Hôtellerie, agence de voyage
Filiales Marques hôtelières :
Royal Hideaway Luxury Hotels & Resorts
Barceló Hotels & Resorts
Occidental Hotels & Resorts
Allegro Hotels
Palmaroga Hotels
Marques voyages :
Evelop Airlines
Effectif 26 400 collaborateurs (2009)
Site web www.barcelogrupo.com

Chiffre d'affaires 1 453 millions d'euros au 31/12/2009[1]

Le Groupe Barceló (ou Grupo Barceló, officiellement Barceló Corporación Empresarial), est une entreprise espagnole spécialisée dans l'hôtellerie et le voyage. L'entreprise, fondée en 1931, a son siège à Palma de Majorque aux Baléares.

Avec 250 hôtels dans 22 pays (filiale Barceló Hotels Group), le groupe Barceló est la deuxième chaîne hôtelière espagnole et la 29e au monde[2]. Le groupe possède également un réseau de 700 agences de voyages et la compagnie aérienne Evelop Airlines (filiale Ávoris),


Histoire[modifier | modifier le code]

En 1931, Simon Barceló (1902-1958) fonde "Autocares Barceló", une petite entreprise familiale spécialisée dans le transport de personnes et de biens, basée à Felanitx sur l'île de Majorque aux Baléares[3]. Ses fils Sebastián Barceló Oliver (1930-2009) et Gabriel commencent très jeunes à aider leur père dans sa petite entreprise de transport. En 1954, Sebastián ouvre la première agence de voyages du groupe. Dans les années 1960, lorsque la flotte d'autocars du groupe devient trop importante, les deux frères lancent une entreprise de construction chargée de construire un garage suffisamment grand[4].

En 1962, le premier hôtel Barceló est créé à la suite du rachat de l'ex-Hotel Latino à Majorque avec la création de la division « Barceló Hotels & Resorts ». En 1964, le groupe créé la division « Barceló Viajes ». En 1965, Barceló créé le style « Pueblo » (Barceló Pueblo Palma). En 1970, Barceló ouvre son premier hôtel sur la péninsule ibérique dans la province d'Alicante (Barceló Pueblo Benidorm).

En 1981, Barceló rachète le voyagiste « Turavia » (branche voyages), ce qui marque le début de l'internalisation du groupe[5]. L'année 1985 est marquée par l'ouverture du premier hôtel en République dominicaine (Barceló Bávaro Beach Resort à Punta Cana)[5] qui marque l'internationalisation de la branche hôtellerie. En 1990, il s'ensuit l'ouverture du premier hôtel en Amérique centrale (Barceló San José Palacio au Costa Rica), puis en 1992, l'ouverture du premier hôtel aux États-Unis (Washington) et en 1995 l'ouverture du premier hôtel urbain (Barceló Hotel Sants à Barcelone).[réf. souhaitée]

En 1996, Barceló signe un partenariat avec le voyagiste britannique « First Choice » pour le marché espagnol. En 2002, Barceló acquiert l'agence hôtelière américaine Crestline Capital présente dans 12 États, et crée la branche américaine du groupe "Barceló Crestline".[réf. nécessaire] Fin 2004, le groupe achève une campagne de rénovation des 90 hôtels Crestline[6].

En 2006, Barceló créé « Playa Hotels & Resorts » destiné au marché du tourisme en Amérique Latine et aux Caraïbes. En 2011, le groupe Barceló fait son entrée en Italie via un partenariat avec Aran Group Hotels[7]. En 2012, le groupe Barceló quitte le marché britannique[8].

En 2013, le groupe Barceló annonce la création de la marque Evelop Airlines, sa propre compagnie aérienne détenue à 100% par sa filiale voyages Barceló Viajes SL[9], et qui réceptionne son premier Airbus A350-900 en [10]. En 2017, la filiale voyages Barceló Viajes est rebaptisée Ávoris[11].

En , le groupe Barceló fait une offre de rachat de son concurrent espagnol NH Hotel Group[12],[13], une offre finalement rejetée en [14].

En , le groupe ouvre son premier hôtel 5 étoiles sur le sol marocain dans l'ancien hôtel Rivoli[15],[16]. En 2018, le groupe hôtelier cumule 13 nouvelles ouvertures, et annonce l'année suivante un budget de 250 millions d'euros pour poursuivre sa croissance[17]. En , le groupe annonce son retour en Tunisie après avoir quitté le pays lors du Printemps arabe[18], ainsi qu'une enveloppe budgétaire de 100 millions d'euros pour se développer en Turquie[19] et une première ouverture en Hongrie[20]. Au Mexique, un parc d'attraction (le "Ventura Fly & Ride Park") est prévu au sein du futur hôtel du groupe en construction sur la Riviera Maya[21].

En , la presse révèle la préparation d'une mise en vente par le groupe Barceló de sa filiale Ávoris, ce qui inclut la compagnie aérienne Evelop[22].

Activités[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La division hôtelière du Groupe Barceló porte le nom générique de « Barceló Hotels & Resorts » et compte 182 hôtels (46 922 chambres) répartis dans 17 pays d'Europe, Asie, Afrique et Amérique (2009). Aux États-Unis existe la filiale « Crestline Hotels & Resorts » (Barceló Crestline Corporation) qui comportait 70 hôtels en 2008[3]. Il existe trois marques d'hôtels de gamme plus ou moins luxueuse : « Barceló Premium » (81), « Barceló » (95) et « Barceló Comfort » (6).

En 2009, la division voyages compte plus de 450 agences distribuées dans 23 pays. Les marques que commercialise cette entreprise sont "Barceló Viajes", "Amex Barceló Viajes" et "Vacaciones Barceló", en fonction du type de voyage (entreprise, tourisme, etc.)[23].

Structure[modifier | modifier le code]

Barceló Corporación Empresarial (Groupe Barceló)[23]

  • Division hôtellerie
    • Barceló Hotels & Resorts (Europe & Afrique du Nord, Amérique latine & Caraïbes)
    • Barceló Crestline Corporation (États-Unis)
  • Division voyage
  • Autres entreprises communes
    • Playa Hotels & Resorts S.L. (Mexique, Amérique latine, Caraïbes)

Établissements[modifier | modifier le code]

Pour l'année 2009, les branches hôtellerie et voyage du Groupe Barceló se répartissent de la manière suivante[24]:

Continent Pays Agences
de voyages
Hôtels Ville Photos
Europe Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 1 -
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie - 2 Prague
Drapeau de l'Allemagne Allemagne - 2 Cologne
Hambourg
Drapeau du Portugal Portugal 4 -
Drapeau de l'Espagne Espagne 336 49 Séville
Madrid
Punta Umbría
Barcelone
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni - 21
Drapeau de la France France (Outremer) 2 -
Drapeau de l'Italie Italie - 1 Milan
Amérique
du Nord
Drapeau des États-Unis États-Unis - 64
Drapeau du Mexique Mexique 13 10
Amérique
latine
& Caraïbes
Drapeau de l'Argentine Argentine 17 -
Drapeau du Brésil Brésil 1 -
Drapeau de la Bolivie Bolivie 3 -
Drapeau du Chili Chili 8 -
Drapeau de la Colombie Colombie 2 -
Drapeau du Costa Rica Costa Rica 8 4
Drapeau de Cuba Cuba - 5 Cayo Largo
Varadero
Drapeau de la République dominicaine République dominicaine 13 9 Bavaro
Drapeau de l'Équateur Équateur 2 1
El Salvador 2 -
Drapeau du Guatemala Guatemala 2 1
Drapeau d'Haïti Haïti 1 -
Drapeau du Honduras Honduras 2 -
Drapeau du Nicaragua Nicaragua 3 2
Drapeau du Panama Panama 2 -
Drapeau du Paraguay Paraguay 1 1 Asuncion
Drapeau du Pérou Pérou 2 -
Porto Rico 4 -
Drapeau de l'Uruguay Uruguay 2 -
Drapeau du Venezuela Venezuela 2 -
Afrique &
Moyen-Orient
Drapeau de l'Algérie Algérie - 1
Drapeau de l'Égypte Égypte - 1
Drapeau du Maroc Maroc - 9
Drapeau de la Tunisie Tunisie - 1
Drapeau de la Turquie Turquie - 4

Gouvernance[modifier | modifier le code]

Depuis sa fondation, le Groupe Barceló est une entreprise familiale, contrôlée à 100 % par les générations successives de Barceló des Baléares.[réf. nécessaire]

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • 2007 : Prince Felipe Business Excellence Award dans la catégorie Business Competitiveness-Big Business[25]

Polémiques[modifier | modifier le code]

La trajectoire du Groupe Barceló et de ses activités, spécialement en Amérique latine, ont été critiquées par quelques collectifs, en République dominicaine et au Nicaragua où elles ont été dénoncées par les gouvernements[26]. Selon eux, l'entreprise a bénéficié d'alliances politiques dans les pays en voie de développement pour augmenter ses bénéfices et maintenir ses emplois dans des conditions de travail dures.

En 2009, Joan Buades, ex-député (« Les Verts d'Ibiza »), a publié l'ouvrage Do not disturb Barceló. Viaje a las entrañas de un imperio turístico (lit. "Ne dérangez pas Barceló. Voyage dans les entrailles d'un empire touristique"), dans lequel il dénonce le prétendu manque de respect du Groupe Barceló envers les lois, l'environnement et les communautés des lieux dans lesquels il s'installe[27]. Dans une entrevue, l'auteur a déclaré que cet ouvrage était un travail de commande pour l'organisation ATR, Acción por un Turismo Responsable (lit. "Action pour un Tourisme Responsable")[27] de Barcelone.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Barceló Group in figures
  2. (en) « More than 250 hotels in 22 countries », sur Barcelogrupo.com
  3. a et b History of the Group
  4. (es) « Fallece Sebastián Barceló, fundador del Grupo Barceló », sur Elmundo.es,
  5. a et b (es) « Barceló sigue a la conquista de nuevos mercados », El País,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Barcelo hotel properties renovation cycle nears end », sur Neweurope.eu,
  7. (es) « Barceló se estrena en Italia asociada a Aran Group Hotels », sur Preferente.com,
  8. (en) Emma Eversham, « Barcelo to quit UK, owner of hotels to revive Paramount Hotels brand », sur Bighospitality.co.uk,
  9. (en) Jorge Masot, « Evelop: the name of the airline by Barceló », sur Flightconsulting.com,
  10. (en) Nick Wenzel, « Evelop Airlines receives its first Airbus A350 », sur Ifn.news,
  11. Serge Fabre, « Pourquoi les hôtels Barceló développent leur propre compagnie aérienne ? », sur Laquotidienne.fr,
  12. « Melia Hotels International : L'espagnol Barcelo Hotel a soumis une offre à NH Hotels », sur Zonebourse.com,
  13. (en) Michael Stothard, « Barceló makes €2bn approach to NH Hotel Group », sur Ft.com,
  14. « NH Hotel Group rejette l'offre de fusion de Barceló Hotel Group », sur Hospitality-on.com,
  15. Kaoutar Laili, « Le groupe Barceló inaugure son premier hôtel 5 étoiles au Maroc », sur Huffpostmaghreb.com,
  16. « Les groupes Barcelo et Tikida s'allient dans l'hôtellerie urbaine à Casablanca », sur Medias24.com,
  17. (es) « Barceló Hotel Group cierra 2018 con 13 nuevos establecimientos », sur Nexotur.com,
  18. « Tourisme : Le Barceló Hotel Group annonce son retour en Tunisie », sur Kapitalis.com,
  19. (en) « Barcelo to invest 100 million euros in Turkey for expansion », sur Hurriyetdailynews.com,
  20. (en) « Barceló Group opens Budapest hotel », sur Bbj.hu,
  21. (en) « Barcelo Maya Grand Resort Unveils Amusement Park », sur Travelpulse.com,
  22. (es) « Barceló pospone la venta de Evelop y de sus touroperadores latinos », sur Reportur.com,
  23. a et b Business Structure
  24. Memoria 2009. Groupe Barceló.
  25. (en) Christy Gen, « The Barceló Group », sur Industryleadersmagazine.com,
  26. « El Gobierno de Nicaragua demanda al Grupo Barceló por incumplimiento de contrato », El Mundo, 26/06/2008
  27. a et b « Grupo Barceló: una empresa familiar de rapiña », Giorgio Trucchi, Rel-UITA, 25.02.2009

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 2009: Do not disturb Barceló. Viaje a las entrañas de un imperio turístico, Joan Buades, Barcelona: Icaria, (ISBN 978-84-9888-095-3)

Liens externes[modifier | modifier le code]