Pleurobrachia

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Pleurobrachia est un genre de cténophores ou « cténaires » de la classe des Tentaculata. Au vu leur forme, on leur attribue généralement le nom vernaculaire de « groseilles de mer » ("sea gooseberry" en anglais[1], "gooseberry" désignant la groseille à maquereau), comme à certaines espèces du genre Hormiphora. Elles sont classées dans le « plancton gélatineux »[2].

Dans certaines conditions, la groseille de mer peut pulluler et atteindre des populations à biomasse et densité telles qu'elles peuvent colmater les filets des pêcheurs et parfois – ce qui serait un « phénomène nouveau et ponctuel »[3] – colmater les grilles de filtration de prises d'eau de centrales nucléaires[4],[5] (ex : centrale nucléaire de Gravelines[6] par exemple) ; d'autres sont très rares et seulement connues des scientifiques par quelques spécimens trouvés au hasard de l'exploration des océans.

Description[modifier | modifier le code]

Ce sont de petits animaux ovales, carnivores, dont la mobilité est assurée par 8 rangées (peignes) de cils vibratiles (voir photo).

Habitat, répartition[modifier | modifier le code]

Ils sont présents aussi bien le long des côtes de l’océan Atlantique que de l’océan Pacifique.

Espèce invasive[modifier | modifier le code]

On comprend encore mal les conditions (anthropiques et/ou naturelles ?) de leur pullulation, mais leur capacité à pulluler leur confère un caractère invasif et dangereux quand elles sont introduites hors de leur milieu. Ainsi, des groseilles de mer, embarquées clandestinement dans les eaux de ballast d'un navire parti de la côte des Amériques pour rejoindre la mer Noire, ont envahi celle-ci et la mer d'Azov et en ont dévasté les ressources[7].

Systématique[modifier | modifier le code]

Pleurobrachia comprend les espèces suivantes[8]:

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Britannica, sea gooseberry
  2. Jean-Claude Braconnot & Claude Carré (1989). Le zooplancton gélatineux. Océanis, 15.
  3. Quintin, J. Y., & Woehrling, D. (1993). Centrales électronucléaires littorales et environnement: les études IGA. Equinoxe, 46, 16-18.
  4. Malatre, K., & Donnars, P. H. (1995). Utilisation du code hydrodynamique Telemac 2D afin d'étudier les déplacements des cténaires (groseilles de mer) entre Paluel et Gravelines (Manche Est, Sud Mer du Nord). In PROCEEDINGS OF THE CONGRESS-INTERNATIONAL ASSOCIATION FOR HYDRAULIC RESEARCH (Vol. 3, p. 88-89). LOCAL ORGANIZING COMMITTEE OF THE XXV CONGRESS.
  5. Grégoire, A., Gras, R., & Khalanski, M. (1993). Surveillance hydrobiologique des centrales nucléaires implantées sur le littoral français. Hydroécologie Appliquée, 5(1), 29-43.
  6. « Compte rendu de la réunion de la commission «Sécurité des populations» de la CLI de Gravelines, du 14 décembre 2007 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), CLI de Gravelines, évoquant Pleurobrachia pileus
  7. Scudder, G. G. Envahisseurs exotiques: une introduction. Envahisseurs exotiques, 15. (voir p 16/322, ou page 18 de la version pdf)
  8. WoRMS, 2010 ; Pleurobrachia Fleming, 1822; World Register of Marine Species, consulté 2010-05-14

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]