Granma (bateau)

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Le yacht Granma exposé au musée de la Révolution à la Havane (Cuba).

Le Granma est un yacht de 18 mètres construit en 1943 acheté au Mexique en 1956 par les rebelles au régime du dictateur Fulgencio Batista, dont Fidel Castro, son frère Raúl Castro, Camilo Cienfuegos et Ernesto « Che » Guevara.

Historique[modifier | modifier le code]

Les 82 guérilleros partis de Tuxpan ont débarqué le sur la plage de Las Coloradas à Belic, consejo popular de la municipalité de Niquero dans l'actuelle province de Granma au sud-est de Cuba.

Le journal officiel du Parti communiste cubain (PCC) s'appelle Granma, en hommage au navire.

Il est maintenant un navire musée du Musée de la Révolution.

L'expédition du Granma[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Les survivants de l'attaque de la caserne de Moncada par Fidel Castro et d'autres révolutionnaires sont condamnés à plusieurs années de prison. Mais la pression populaire permet aux prisonniers d'être amnistiés en 1955. Fidel Castro s'exile alors au Mexique pour peaufiner la révolution. Il commence alors à préparer une insurrection armée contre Fulgencio Batista.

Le matin du , un yacht de 60 pieds (18 mètres) de long quitte Tuxpan avec à son bord 82 hommes.

Membres de l'expédition[modifier | modifier le code]

82 hommes étaient à bord du bateau[1].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Sept jours après son départ, la troupe arriva sur les côtes cubaines. Lorsque les hommes mirent pied à terre, ils furent dénoncés à l'armée. Après avoir emporté le strict nécessaire, ils partirent à pied ; souffrant de la faim et de la fatigue, ils arrivèrent à Alegría de Pío (es) au bout de trois jours. C'est ici que les rebelles furent surpris par l'armée. Ce fut la première bataille.

Situé sur la commune de Niquero, la bataille fut une véritable débâcle pour les révolutionnaires. 22 survivants se replièrent dans le maquis de la Sierra Maestra. Le Che dira au sujet de ce débarquement raté : « Nous avons eu la chance d’encaisser des coups qui auraient pu nous détruire, des surprises comme celle d’Alegria de Pio. Nous n’avions aucune expérience, nous manquions des connaissances les plus élémentaires et pourtant, nous avons survécu. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ernesto Guevara, Souvenirs de la guerre révolutionnaire (1963), Maspero, Paris, 1974, ASIN B0000DL9T1, réédité (et corrigé) (éditions Mille et une nuits, Paris, 2007) avec divers récits postérieurs à 1963.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Martha Verónica Álvarez Mola et Sergio Ravelo López (dir.), La expedición del Granma : selección de documentos, Editora Política, La Havane, 2007, 100 p. (ISBN 978-959-010721-4)
  • (es) Norberto Collado Abreu, Collado: Timonel Del Granma, Casa Editorial Verde Olivo, La Havane, 2006, 168 p. (ISBN 9789592242043) (autobiographie)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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