Grégoire Benoist de Lostende

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Grégoire Benoist de Lostende
Naissance
Isle
Décès (à 62 ans)
Mâcon
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Maréchal de camp
Années de service 18041848
Distinctions Ordre de Saint-Louis
Légion d'honneur

Grégoire Benoist, baron de Lostende, né le au château de Reignefort, près d'Isle (Haute-Vienne) et mort à Mâcon le , est un général français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de François-Maurice Benoist de Lostende, capitaine au régiment de Rohan-Soubise, et de Anne-Elisabeth de La Biche de Reignefort, il sort de l’école spéciale impériale militaire[1] en , pour rejoindre, comme sous-lieutenant, le 75e régiment d’infanterie de ligne, à l'armée des côtes de l'Océan. Fait prisonnier avec le corps du général Dupont, à la suite de la capitulation de Baylen en , il est conduit sur les prisons flottantes en rade de Cadix.

Dans la nuit du , il parvient à s'échapper à la nage du ponton la Vieille-Castille, avec un de ses codétenus, et à gagner, à l'aide d'un canot, la côte de Tanger, où il se place sous la protection du consul français.

Quelques mois après, à la nouvelle de la marche de Claude-Victor Perrin, duc de Bellune, sur Cadix, Lostende, secondé par quelques Français réfugiés comme lui au Maroc, arme un petit bâtiment et traverse en plein jour le détroit de Gibraltar, en vue de la flotte anglaise, pour débarquer au cap Trafalgar et rejoindre l'armée française.

Après la campagne de Russie, qu'il fait comme capitaine au régiment d'Illyrie, il reçoit la croix de légionnaire des mains de Napoléon Ier, à Dresde, le et devient aide-de-camp du général Guilleminot. Grièvement blessé d'un coup de baïonnette dans l'aine, pendant la retraite, le 9 novembre, il est fait prisonnier par les Autrichiens. Il ne rentre des prisons de Hongrie qu'en . À la bataille de Waterloo, il combattait avec son général dans les rangs du 2e corps commandé par Jérôme Bonaparte.

À l'ouverture de la campagne de 1823 en Espagne, il suit le général Guilleminot, major-général de l'armée, et obtient le grade de chef de bataillon avec la croix d'officier.

En 1827, il accompagne Guilleminot dans son ambassade à Constantinople.

En 1828, il prend part, comme volontaire, à l’expédition de Morée et rentre en France avec Guilleminot, en .

En 1834, il assiste aux manœuvres de l'armée sarde, comme chef d'état-major de la 19e division, et est envoyé à Londres en 1837, comme membre d'une commission créée pour la révision du code pénal militaire : il reçut la croix de commandeur à son retour.

Promu maréchal de camp le , Benoist de Lostende est ensuite employé à Poitiers, au camp de Compiègne, à Mâcon et à Chalon-sur-Saône.

Admis à la retraite en , il meurt à Mâcon avant son 63e anniversaire.

Gendre de Jacques-Philibert Burignot de Varenne, il est le beau-père de l'attaché naval Henri Mercier de Lostende et de Barthélemy de Las Cases.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Qui se situe alors à Fontainebleau. Elle sera transférée à Saint-Cyr près de Versailles en 1808.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]