Goéland

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Goéland
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
Les expressions « Goéland » et « Gabian » désignent en français plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Goéland argenté (Larus argentatus)

Taxons concernés

De nombreuses espèces du genre Larus,
voir texte pour la liste complète.

Goéland est un nom vernaculaire ambigu désignant les espèces d'oiseaux marins de la famille des laridés appartenant au genre Larus ainsi que d'autres espèces de cette famille appartenant à d'autres genres. Sur les côtes européennes, l'espèce la plus commune est le Goéland argenté (Larus argentatus).

Désignation et étymologie[modifier | modifier le code]

En réalité, il n'y a guère que la langue française à faire cette distinction de nomenclature entre « mouettes » et « goélands » : pour simplifier, dans la nomenclature normalisée, un goéland est une grosse mouette. En catalan et occitan où existe également une distinction entre les deux groupes d'espèces, les termes équivalents sont respectivement gavina/gavià (catalan) et gabina (ou gabianòlas) / gabian (occitan), d'où vient le terme gabian utilisé sur les côtes méditerranéennes. Toutefois, dans ces langues le terme employé a la même origine (l'un est le diminutif de l'autre), contrairement au doublon français mouette/goëland.

L'opinion la plus communément admise est que le français goéland est un emprunt au breton gwelan ou gouelañ[1] qui désigne effectivement les goélands et signifie « pleurer » et qui décrit précisément le chant de cet oiseau. Son équivalent anglais, gull, a une origine brittonique analogue[2]. La désignation des mouettes et goélands est effectivement très homogène dans les langues celtiques du rameau brittonique : gwelan en breton (Gouelan en breton moderne), gwylan en gallois et guilan en cornique. Ces trois termes auraient pour origine commune le celtique *voilenno-[3], racine que l'on retrouve aussi dans les langues du rameau gaélique : l'irlandais faoileán, l'écossais faoileag et l'ancien écossais gûrplan[3].

Description[modifier | modifier le code]

« Grisard » de Goéland brun, devant un adulte.

Ce sont des oiseaux de taille moyenne ou grande, généralement gris ou blancs, avec souvent des marques noires sur la tête ou les ailes. Ils ont un bec long et épais, des pieds palmés. Les pattes sont de couleur verte, jaune, rose ou rouge.

« Grisard »

Les jeunes, souvent nommés « grisards », ont un plumage mêlant le brun, le beige, le gris et le blanc ; ils mettent de deux à quatre ans pour acquérir, progressivement, le plumage adulte complet.

Alimentation[modifier | modifier le code]

La plupart des goélands sont omnivores, se nourrissant d'animaux et parfois de charogne. Certaines espèces de Goélands sont capables de digérer des os de taille considérable.

Les activités humaines (construction, pêche, etc.) entrainent une raréfaction de leur nourriture sur le littoral[4]. Les goélands ont modifié leur comportement et attaquent des baleines[5],[6].

Habitat[modifier | modifier le code]

Les goélands sont presque tous côtiers ou insulaires, s'aventurant rarement en haute mer. Mais on peut également trouver ces oiseaux dans des villes traversées par des fleuves ou rivières à faible débit.

Les différentes espèces[modifier | modifier le code]

Liste[modifier | modifier le code]

Un goéland en vol, les ailes en W inversé.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Favereau, F. Dictionnaire breton-français en ligne ce dictionnaire distingue bien gouelan (l'oiseau) du verbe gouelañ (pleurer). Dans ce dernier cas, le ñ signale la nasalisation de la voyelle précédente. C'est important car le thème gouel- signifie voile, et cet oiseau se distingue justement par son envergure très supérieure à celle de la mouette, ce qui lui permet de planer longuement, parfois en faisant du surplace face au vent.
  2. (en) Article gull sur Online etymology dictionary
  3. a et b Informations lexicographiques et étymologiques de « Goéland » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  4. « Les Parisiens agacés par les cris des goélands, de plus en plus nombreux dans la capitale », sur BFMTV
  5. « Quand des goélands meurtriers s'attaquent aux baleineaux et aux bébés otaries », sur maxisciences.com (consulté le )
  6. « Quand les goélands torturent les baleines », sur proximus.be (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]