GoldenEye

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GoldenEye
Titre québécois L'Œil de feu
Titre original GoldenEye
Réalisation Martin Campbell
Scénario Jeffrey Caine
Bruce Feirstein
Acteurs principaux
Sociétés de production EON Productions
United Artists
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Espionnage
Durée 130 minutes
Sortie 1995

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

GoldenEye (L'Œil de feu au Québec) est un film d'espionnage américano-britannique réalisé Martin Campbell sorti en 1995. C'est le 17e opus de la saga James Bond d'EON Productions et le premier où Pierce Brosnan tient le rôle du célèbre agent fictif du MI6. À la différence des films précédents de la série, le scénario n'est pas une reprise des travaux du romancier Ian Fleming[1], bien que le titre GoldenEye soit inspiré de celui de son domaine à la Jamaïque. Le scénario original, conçu par Michael France, est écrit avec la collaboration postérieure de plusieurs autres auteurs. Le film raconte la lutte du MI6 contre un syndicat du crime désirant utiliser le satellite GoldenEye contre Londres afin de causer une crise financière globale.

GoldenEye est sorti après des conflits légaux obligeant la série à un hiatus de six ans, durant lequel Timothy Dalton démissionne de son rôle de James Bond pour être remplacé par Pierce Brosnan. M est également remplacé par l'actrice Judi Dench, qui devient ainsi la première femme à jouer ce personnage. C'est le premier film de la série réalisé après la chute de l'URSS et la fin de la Guerre froide, ce qui fournit la trame de fond de l'histoire.

Le film est salué par la plupart des critiques et obtient de très bons résultats au box office, dépassant les films tournés avec Timothy Dalton[2]. Il est vu par les critiques comme une modernisation de la série, et l'acteur Pierce Brosnan considéré comme une avancée par rapport à son prédécesseur[3],[4],[5]. GoldenEye a également reçu deux nominations au BAFTA - dans les registres « meilleurs effets spéciaux » et « meilleur son »[6].

Résumé

Un début dans le passé

Le barrage de Contra qui apparaît dans la scène d'ouverture.

En 1986 à Arkhangelsk, dans un complexe d'armes chimiques près d'un impressionnant barrage. L'Union soviétique n'a plus sa grandeur d'antan mais continue d'armer des terroristes internationaux. James Bond a pour mission de rejoindre son collègue et ami Alec Trevelyan, matricule 006, dans le complexe puis de faire exploser l'usine.

Un avion léger survolant les lieux dévoile le barrage, sur lequel une grille de sécurité s'ouvre et laisse passer un personnage filmé bas, courant, habillé en noir avec rangers . Il s'approche du bord, se harnache et effectue un saut en élastique dans le plus grand silence. Arrivé au maximum de l'élasticité de la corde, il tire un grappin à l'aide d'un pistolet spécialement conçu et se pose sur une petite plate-forme servant de sortie aux conduits d'aération. Avec une sorte de pistolet laser, il découpe un passage. Son regard est déterminé. On découvre enfin son visage lorsqu'il fait la rencontre d'un soldat russe lisant un journal dans les toilettes, qu'il frappe d'un fort coup de poing et lui déclare avec humour : Excuse me, forgot to knock (« Je vous demande pardon, j'ai oublié de frapper ») : c'est James Bond.

Il retrouve 006 comme prévu, dans un débarras peu éclairé. Passant par un conduit, ils arrivent dans le laboratoire où Trevelyan abat un scientifique sans aucun sentiment (celui-ci aurait sûrement alerté la sécurité). L'infiltration se déroule parfaitement jusqu'au moment où le duo pénètre dans la salle des réservoirs. Après le décodage de la porte, l'alarme de sécurité retentit, et la garnison militaire du complexe intervient sous le commandement du colonel Arkady Ourumov. La porte étant verrouillée, les soldats ouvrent le feu sur une vitre blindée à l'AKS-74 (en réalité des Norinco Type 65-1 grimées), et en viennent rapidement à bout. Les soldats pénètrent alors dans la salle par la baie vitrée brisée et descendent les escaliers en métal.

Alec fait feu sur les premiers soldats présents dans la salle avec son pistolet puis, dès qu'il est vide, récupère un fusil automatique, tout en échangeant calmement des blagues avec James. Pendant qu'Alec contient l'invasion, Bond place sur les réservoirs les mines adhésives qu'Alec lui avait données en lui demandant de les régler à 6 minutes. La porte verrouillée est dynamitée, Bond dit alors en plaisantant « ferme la porte Alec le vent souffle » mais celui-ci ne répond pas, et un silence glacial envahit la salle. S'approchant prudemment, James lance un regard en dehors des réservoirs et comprend le dramatique de la situation. L'ambiance jusqu'alors quasi-humoristique s'éteint.

Le AKS-74U, symbole de l'Union soviétique, ici dans sa version courte employée par James Bond.

Alec est détenu à genoux face au colonel Ourumov qui braque sur lui un Makarov PM. Mettant en joue Bond, les soldats attendent les ordres pour tirer. Désespéré, 006 dit à James de finir le travail tandis qu'Ourumov lance un ultimatum de dix secondes à James Bond pour qu'il se rende. Face à la nouvelle tournure des événements, Bond règle les détonateurs sur 3 minutes afin d'être sûr de l'achèvement de la mission, quoi qu'il se passe. Alors qu'il s'avance vers Ourumov les mains en l'air, Alec s'exclame : « Pour l'Angleterre, James » et se fait abattre par le colonel. Tous les soldats se mettent alors à tirer sur Bond mais l'espion réussit à se couvrir à temps. Ourumov fait cesser les hostilités, par crainte que les réservoirs soient touchés, et demande une dernière fois à James Bond de se rendre.

Une motocyclette Cagiva T4, semblable à la FX d'Azem qui a été volée par James Bond au début du film.

Bond ne l'écoute pas et s'avance vers la droite de la salle en se protégeant derrière un chariot roulant rempli de barils chimiques, ce qui fait sourire Ourumov. La tension est à son comble et un soldat tire par nervosité ; Ourumov l'abat froidement pour l'exemple : il aurait pu faire exploser les barils. Après avoir traversé la salle dans toute sa largeur, toujours dans la ligne de mire du bataillon russe, Bond se heurte à un tapis roulant. Ourumov sourit une nouvelle fois et répond à Bond : « Vous ne gagnerez pas. »

Bond dévoile alors son plan en mettant en marche le tapis roulant qui mène à l'extérieur et saute dessus en faisant feu sur des grilles en hauteur dont les verrous sont détruits par les balles. Celles-ci s'ouvrent et libèrent des dizaines de barils qui tombent sur les soldats russes en pleine panique.

À la suite de cette sortie en beauté, Bond se retrouve à l'extérieur, par un temps d'hiver ensoleillé. Un appareil civil léger se prépare à décoller sur la piste d'aviation attenante. Après avoir vidé son chargeur pour arrêter les premiers soldats qui sortent des hangars, il se met à courir vers l'avion, réussit à s'introduire dans le cockpit alors que deux motos militaires tout-terrain se lancent à sa poursuite.

Durant la bagarre avec le pilote, Bond tue le 1er motard par trois coups avec le Makarov du pilote, mais tous les deux sont ensuite éjectés du poste de pilotage. Le pilote (dont la forte corpulence tend vers l'humour) tombe sur le second motard qui effectue un vol plané. Bond vole la moto de celui-ci, et se lance désespérément à la poursuite de son seul moyen d'échappatoire. Ourumov devine que Bond n'aura pas le temps de rattraper l'avion et dit à ses soldats d'attendre. Effectivement, l'avion arrive en bout de piste en même temps que la moto, mais au lieu de s'arrêter, Bond s'élance aussi dans le vide.

L'avion chute dans le gouffre et Bond, en chute libre sans parachute, parvient à le rejoindre. Il se précipite sur le manche à balai et fait lentement redresser l'avion. Au moment où l'écrasement semble inévitable, l'avion réapparait derrière la montagne et survole le complexe qui explose. Le générique musical commence.

Début sur la Côte d'Azur, mise en place de l'histoire

Début de l'enquête à Monaco.

L'action qui suit se déroule neuf ans après les événements d'Arkhangelsk. Conduisant une Aston Martin DB5 gris métallisé sur une route montagneuse de la Riviera française, accompagné d'une employée du MI6 chargée de l'évaluer sur sa conduite, Bond se fait doubler par une Ferrari F355 rouge, dont la charmante conductrice souhaite visiblement s'amuser. Une course poursuite s'engage alors, mettant en compétition les talents de conducteurs des deux pilotes et les performances mécaniques des voitures. Après avoir frôlé un groupe de cyclistes, Caroline - l'évaluatrice - ordonne à Bond d'arrêter le véhicule, qui obéit galamment. Profitant de cet instant de calme et d'intimité, il use ensuite de son charme légendaire pour l'obtention d'une bonne note. En contrebas de la route se dessine Monaco.

S'en allant passer une soirée au casino, Bond remarque sur le parking la Ferrari rouge, avec laquelle il avait fait la course. Il rencontre sa propriétaire lors d'une partie de baccara qu'il rejoint et remporte, ce qui agace l'inconnue. Durant leur présentation et la conversation qui s'ensuit, Bond est surpris de constater que la jeune femme géorgienne accompagne un amiral canadien, bien plus âgé qu'elle. Il commence une investigation avec une mono-lunette spéciale, au-dessus d'un amphithéâtre, et observe l'amiral et sa compagne se rendant sur un navire dénommé Manticore. Il remarque un curieux hélicoptère sur le pont d'envol d'une frégate militaire non loin de là. Après l'envoi des données, Moneypenny, secrétaire de M au MI6, le contacte et lui annonce que la femme qu'il a rencontrée est Xenia Onatopp, ancienne pilote de chasse soviétique et aujourd'hui en relation avec le syndicat du crime « Janus » basé à Saint-Pétersbourg. Tandis que Bond s'en va, se déroule dans le Manticore une scène sexuelle « physique » entre Xenia et l'amiral. Xenia immobilise et étouffe l'amiral, tandis qu'un complice caché dans la pièce s'empare de son laissez-passer officiel.

La frégate française La Fayette.

Le lendemain, Bond s'introduit discrètement dans le bateau et, après une courte bagarre avec un marin, découvre le corps de l'amiral. Il ne tarde pas à découvrir ce qui se trame : ces terroristes ont l'intention de voler le Tigre, un hélicoptère militaire à la pointe de la technologie qui est présenté le jour même au public. Il fonce jusqu'à la frégate française, où se déroule la manifestation qui vante les mérites de l'engin. Pendant ce temps, Xenia et son complice se font passer pour l'amiral et sa compagne et embarquent sur le navire grâce au laissez-passer. Xenia s'en va alors retrouver les pilotes prévus pour la démonstration et les assassine sans témoin. Avec son complice, elle prend alors leur place. James Bond s'introduit sur la frégate pour empêcher les voleurs d'agir, mais il est arrêté par des marins français avant d'arriver au but. Impuissant, il observe l'hélicoptère qui décolle et part vers l'horizon. Il ne reviendra pas.

Massacre à Severnaya

L'hélicoptère de combat Tigre

L'action qui suit se déroule à la base de Severnaya, une station radar censée être désaffectée qui se situe au milieu de la Sibérie. En réalité, c'est un centre de contrôle militaire qui appartient à la division russe « espace » et qui veille sur les deux armes satellites de classe GoldenEye Petya et Mischa. À l'intérieur, Boris Grishenko, l'un des programmeurs qui y travaillent, s'amuse à bloquer l'ordinateur d'une de ses collègues, Natalya Simonova. Quand celle-ci remarque le piratage, elle devine rapidement le coupable. Après s'être amusé un peu à ses dépens, Boris lui donne des indices pour trouver le mot de passe. Quand elle le trouve, une sonnerie se fait entendre. Boris retourne aussitôt à son bureau, joyeux : il vient de réussir à pirater le site internet du Département de la Justice des États-Unis. Natalya s'inquiète que les Américains puissent remonter jusqu'à la base mais Boris n'est guère tracassé : il lui suffit de saisir un mot de passe pour terminer l'intrusion. Natalya demande un indice mais ne trouve pas. Le piratage accompli, Boris se lève et clame sa victoire à tous. Ses collègues, visiblement habitués à ses excentricités, retournent vite à leur travail. Toujours fier, Boris s'en va fumer une cigarette dehors.

L'hélicoptère volé à Monaco atterrit sous une tempête de neige, alors que Boris tente d'allumer sa cigarette. En descendent Xenia et Ourumov. Ce dernier a été promu général et chef de la division « espace », ce qui leur permet d'entrer dans la base. Il use de son autorité pour demander à ce que soit effectué un « test inopiné des installations de GoldenEye ». Le commandant de la station obéit promptement et après avoir effectué les diverses consignes de sécurité lui remet en main propre la carte d'accès aux satellites et ses clés d'activation. Ayant obtenu ce qu'ils étaient venus chercher, Xenia passe à l'action et assassine avec joie tous les membres de l'équipe présents sur place. Natalya, qui était en train de préparer du café dans les cuisines, échappe de peu à ce massacre en se cachant. Ceci fait, Ourumov arme le satellite GoldenEye et localise la cible : le site de Severnaya. Une survivante mal-en-point arrive néanmoins à faire sonner l'alarme avant d'être abattue. Prévenues, les autorités russes font décoller trois MiG d'une autre base en direction de Severnaya. Le signal de détresse est aussi intercepté par le MI6. Les terroristes partis, Natalya sort de la cuisine et assiste au compte à rebours final avant l'activation en haute altitude d'un des satellites de classe GoldenEye. Les MiG, touchés par l'impulsion électromagnétique, explosent en vol et l'un heurte l'antenne parabolique. Toute l'installation explose, l'antenne défonce le toit du bunker, manquant de peu de tuer Natalya, mais lui permet de s'échapper de l'édifice. Elle s'enfuit en traîneau.

Réactions du MI6 et début d'enquête

Joué pour la première fois par une femme, l'actrice Judi Dench, M assoit très vite son autorité.

La scène suivante se déroule à Londres dans le QG du MI6 entre James Bond, M., Tanner, Q et Moneypenny. Elle commence peu avant la destruction de Severnaya. Après une coutumière, mais cette fois infructueuse, tentative de charme auprès de Moneypenny, James fait la connaissance de sa nouvelle supérieure. Le briefing ne tarde pas. Tanner expose les faits : ils ont capté un signal de détresse venant de la station Severnaya et grâce au satellite ont découvert la présence de l'hélicoptère Tigre. Le MI6 a d'abord pensé que cette base pouvait être la station au sol d'un système d'armes basées dans l'espace mais croyait que les Russes n'avaient pas les finances ni la technologie requise pour ce complexe. Au milieu du briefing, le groupe assiste à l'explosion (impulsion électromagnétique) d'un des satellites de classe GoldenEye, qui se traduit par une mise hors d'usage de deux satellites à proximité et donc un arrêt des images reçues. Quand un autre satellite réussit à reprendre le contact visuel, le complexe est détruit. En effectuant un zoom, Bond découvre un survivant dans les décombres. M met fin au briefing et souhaite voir Bond dans son bureau. Après un échange verbal où chacun exprime ses quatre vérités, M donne l'ordre à Bond de se rendre en Russie pour retrouver GoldenEye. Il passe auparavant chez Q qui lui présente les nouveaux gadgets mis à sa disposition, comme un stylo explosif ou une ceinture à piton. Il part en avion pour Saint-Pétersbourg où il doit rencontrer un certain agent de la CIA : Jack Wade. Au même moment, à Saint-Pétersbourg, Ourumov ment au ministre de la défense Mishkin sur l'affaire Severnaya et va jusqu'à présenter sa démission pour appuyer ses dires. Le conseil le croit et refuse cordialement cette dernière.

Après que James a pris contact avec Jack Wade à Saint-Pétersbourg, ce dernier lui suggère d'interroger Valentin Zukovsky, un ancien officier du KGB devenu mafieux et concurrent de Janus. Bien qu'il ait par le passé tiré une balle dans le genou, volé la voiture et séduit la femme de cet homme, Bond décide d'aller l'interroger. Pendant ce temps, Natalya réussit à retrouver Boris via un réseau informatique. Ils se donnent rendez-vous à l'église de Smolensk. Elle retrouve Boris mais celui-ci est accompagné par Xenia. Dans le bar-cabaret de Valentin, Bond prend ses précautions en braquant son arme dans le dos de Valentin avant tout dialogue. Zukovsky devine qu'il s'agit d'un agent britannique par le son du Walther PPK, 7,65 mm, peu avant que ses sbires ne mettent Bond en joue. Après une discussion tendue et un accord financier, Bond obtient son rendez-vous avec Janus. Le soir même, au lieu indiqué, aux thermes, un violent et sulfureux affrontement l'oppose à Xenia, émissaire de Janus. Vainqueur, 007 lui ordonne de le mener à Janus.

Le Walther PPK 7,65 mm, arme favorite de Bond, sera remplacé dans l'opus suivant par le Walther P99.

Le lieu où ils arrivent en pleine nuit est sinistre : c'est un parc ou sont stockées d'anciennes statues datant de l'ère soviétique. Après avoir assommé Onatopp, Bond se met en route, arme au poing. Des bruits discrets laissent supposer qu'on le surveille. Un homme sort alors d'une porte éclairée : c'est le coup de théâtre du film car il s'agit d'Alec Trevelyan, l'agent du MI6 et ami de Bond qui était censé avoir péri neuf ans plus tôt. Il commence une diatribe revancharde envers Bond et l'Angleterre. Les raisons de sa haine sont simples, ses parents étaient des cosaques de Lienz qui ont subi la trahison britannique en 1945 et furent envoyés à la mort en les laissant aux mains des sbires de Staline. Les brûlures sur son visage sont dues à l'explosion des mines que Bond avait avancées de trois minutes à Arkhangelsk. Après cette discussion, Bond met Trevelyan en joue quand il s'exclame « c'est l'heure où le pub ferme, dernier appel », qui était la phrase-code pour que ses hommes de mains endorment James avec une fléchette anesthésique. Bond s'écroule. Il se réveille dans le cockpit du Tigre, ligoté à l'avant, avec la seule témoin qui reste de l'affaire, Natalya, qui hurle pour le réveiller. Deux missiles Mistral sont tirés automatiquement de l'hélicoptère, avec comme cible l'hélicoptère lui-même. Avec l'énergie du désespoir, Bond frappe le bouton d'éjection du siège éjectable avec sa tête. Le cockpit s'envole, l'hélicoptère explose, et les parachutes s'ouvrent. À l'atterrissage des soldats de l'armée russe arrivent et les entourent.

Retournement de situation et spectacle à Saint-Pétersbourg

La poursuite en tank se déroule dans les rues de Saint-Pétersbourg

James et Natalya sont incarcérés dans une prison militaire afin d'y être interrogés par le ministre de la Défense, Mishkin. Quand l'interrogatoire commence, Bond joue la carte de l'humour sans résultat, puis la discussion s'envenime jusqu'à ce que Natalya y mette un terme en révélant au ministre tout ce qu'elle sait, notamment que c'est Ourumov qui a déclenché l'arme et détruit Severnaya. C'est alors que le général Ourumov fait irruption dans la salle en protestant que c'est à lui de mener l'enquête et d'interroger les témoins. Le ministre lui refuse ce droit au vu des révélations qu'il vient d'apprendre. La situation dérape, Ourumov abat le ministre qui a appelé à la garde ainsi que le soldat présent dans la pièce avec l'arme de Bond posée sur le bureau. Puis il remet cette arme déchargée à Bond pour faire croire qu'il est responsable de ces meurtres. Il se prépare à assassiner l'agent et la programmeuse quand Natalya détourne son attention en lui envoyant une chaise. Bond en profite pour reprendre la situation en main, ramassant l'AKS-74U du garde abattu par Ourumov et le couple s'enfuit dans le bâtiment. Après d'innombrables échanges de tirs dans les archives militaires et une partie de cache-cache, Natalya sera capturée. Le général l'emmène dans sa voiture et donne l'ordre au chauffeur de se rendre à un ancien dépôt militaire. Bond ne se décourage pas et se sert de sa ceinture-piton pour se balancer et sortir en cassant une fenêtre. Il tombe sur la bâche d'un camion militaire stationné.

La montre Omega modifiée par Q peut émettre un laser.

Alors qu'on voit la voiture noire d'Ourumov s'enfuir, Bond vole un char T-55. Il traverse un mur en briques et se retrouve derrière la voiture d'Ourumov qui vient d'y arriver en faisant un dérapage. Une fantastique poursuite en pleine ville s'ensuit, détruisant une statue, un camion transportant des milliers de bouteilles, un bâtiment, et des dizaines de voitures. Ourumov arrive miraculeusement à destination sain et sauf et embarque Natalya avec lui dans le train blindé de Janus. Bond arrive trop tard, mais prend de l'avance et attend le train près d'un tunnel à la sortie de la ville. Alors que le train arrive à pleine vitesse sur lui, sur ordre de Trevelyan, Bond tire un obus puis va se cacher en contre bas de la voie. Le train percute le char et se retrouve immobilisé. James investit le wagon, mais Ourumov tient Natalya en otage. 007 informe Ourumov que Trevelyan est un cosaque de Lienz et qu'il trahira les Russes aussi facilement que les Anglais, ce qui décontenance un peu le général. Alec, guère perturbé, met son ancien ami devant un choix difficile : « La fille, ou la mission ? ». Armé d'un AKS-74U, Bond bluffe en disant que la fille ne représente rien pour lui.

Tout se passe ensuite en quelques secondes. Dès qu'Alec fait un signe de tête vers Ourumov, Bond se retourne vers ce dernier, surpris, et l'abat d'une rafale. Il n'a cependant pas le temps d'en finir avec Alec qui s'enfuit en bloquant toutes les portes. Bond et Natalya sont enfermés dans un wagon avec un blindage de 2,5 cm. Alec le prévient que tout va exploser dans « les mêmes six minutes que toi tu m'avais accordé », avant de s'enfuir grâce à un petit hélicoptère dissimulé dans un autre wagon. Tandis que Natalya cherche à localiser Boris, actuellement sur le réseau, pour savoir où veulent se rendre les terroristes en utilisant le programme de Boris qui trace l'émetteur de fichiers et le piste (comme à Severnaya), Bond perce un carré dans le sol à l'aide de sa montre équipée d'un puissant laser. Boris se rend compte qu'on cherche à le repérer et détruit son serveur, manquant de s'électrocuter avec les circuits imprimés avant la fin de la localisation. Natalya découvre qu'il est à Cuba mais ne parvient pas à le localiser précisément la communication s'étant coupée. Le couple s'échappe du train au dernier moment, puis décide d'aller enquêter à Cuba.

Une fin tragique dans la jungle

James Bond utilisera un Cessna pour ses recherches au-dessus de Cuba.

À Cuba, après avoir fait l'amour, James Bond et Natalya rencontrent Jack Wade qui « plante des figuiers » dans le coin. Ils lui empruntent son avion à la recherche d'une antenne « de la taille d'un terrain de foot ».

Après qu'ils ont refait un passage au-dessus d'un lac, un missile sorti de l'eau les touche et troue l'aile droite de l'avion qui s'écrase violemment dans la jungle. Indemnes mais sonnés, Bond et Natalya s'évanouissent. L'arrivée d'un hélicoptère réveille 007, qui se remet péniblement debout. Il voit une forme en contre-jour s'apprêtant à descendre par un filin. La forme descend brusquement à toute vitesse et vient frapper Bond : c'est Xenia qui vient chercher sa vengeance. Après un court combat en sa défaveur, Bond réussit à prendre l'AKS-74U de son adversaire et tire sur l'hélicoptère qui perd tout contrôle et s'écrase dans la jungle, emportant du même coup Xenia, toujours attachée au filin. Elle se retrouve écrasée contre un arbre fendu.

Poursuivant leur recherche près du lac, Bond et Natalya arrivent au moment où Alec, dans sa base secrète, donne l'ordre de faire monter l'antenne. Le lac est alors vidé devant leurs yeux, et la parabole dissimulée sous l'eau s'élève et prend position, immense. Cherchant une entrée, ils se font repérer et tirer dessus, ce qui les fait tomber sur la surface bétonnée et extrêmement glissante du lac artificiel. Ils évitent de justesse une chute mortelle dans le conduit d'évacuation quand Bond réussit à prendre pied sur le court rebord. Ils sont chanceux dans leur malheur car ce conduit dissimule une entrée vers la base de Janus. Le complexe est similaire à celui de Severnaya, mais en plus spacieux et plus moderne. Il y a trois étages soutenus par des piliers, permettant une vue de toute part sur la salle de contrôle dotée d'un immense écran. Natalya s'en va discrètement reprogrammer le satellite de façon à ce qu'il rentre dans l'atmosphère et se désintègre, mettant fin à la menace terroriste, tandis que Bond part placer des mines télécommandées à distance sur des réservoirs de carburant. Mais il se fait surprendre et capturer. Amené devant Alec, ce dernier devine aussitôt que Bond n'est pas venu seul et demande à ce qu'on trouve la fille. Les soldats ne tardent pas à la repérer et à la déloger. Elle réussira cependant à exécuter la manœuvre qu'elle avait programmée. Trevelyan dévoile fièrement son plan à Bond : il a l'intention de « braquer » informatiquement la Banque d'Angleterre puis d'activer l'arme du satellite au-dessus de Londres afin d'effacer toute trace du délit, vengeant ainsi les Cosaques de Lienz et renvoyant l'Angleterre à l'âge de pierre.

Le radiotélescope d'Arecibo servit de décor pour l'affrontement final

Après une dispute entre Boris, programmeur du satellite, et Natalya, l'alarme retentit. Boris se met aussitôt au travail pour reprogrammer la direction du satellite, détourné par son ex-collègue. Tandis que tous l'observent, Boris joue fébrilement avec le stylo pris par inadvertance à Bond, celui que lui donna Q auparavant et qui contient un explosif déclenchable par trois clics sur le bouchon et désamorçable de la même façon. Après de multiples clics, Boris se lève et demande à Natalya le mot de passe, alors que son stylo est prêt a exploser. Bond l'a deviné et fait valser le stylo qui explose près des réservoirs. Dans la confusion qui s'ensuit, il réussit à s'échapper avec Natalya par un ascenseur. Comme Boris est capable de casser le mot de passe, Bond doit rendre l'antenne non opérationnelle. Natalya se charge d'avertir Jack Wade, et de prendre en otage le pilote d'un hélicoptère. Tandis que James se dirige vers le centre de la parabole, Alec le poursuit par un téléphérique, fou furieux. Après que tous deux ont vidé leurs armes, ils se retrouvent dans le noyau de l'antenne, peu de temps après que Bond a réussi à bloquer une chaîne motrice avec une barre en fer. Commence alors une très violente altercation à mains nues avec son ancien ami, qui les mène jusqu'à une petite plate-forme de deux mètres de diamètre, à cinquante mètre au-dessus du fond du faux lac. Alors qu'on croyait Alec perdu, Bond finit par le retenir par le pied droit au-dessus du vide. Alec lui relance la formule d'autrefois : « Pour l'Angleterre, James ? », mais cette fois Bond lui répond : « Non. Pour moi. » et lâche Alec dans le vide. Ce dernier survit néanmoins à sa chute. Bond saute et s'accroche à l'hélicoptère que Natalya a réquisitionné, et ils s'éloignent de l'antenne qui explose quelques instants plus tard, tuant Alec par la même occasion. Incontrôlable, le satellite se désintègre dans les hautes couches de l'atmosphère. On découvre alors que Boris a miraculeusement survécu et se trouve au milieu des décombres enflammés du complexe, il s'exclame alors « je suis bien invincible » lorsque les réservoirs du système anti-incendie explosent et le congèlent instantanément. À l'atterrissage, Jack Wade fait une dernière fois son apparition, avec des marines habilement camouflés. Le film se termine lorsque les hélicoptères qui les emmènent s'en vont face au soleil.

Fiche technique

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni, Drapeau de la France France : United International Pictures
Drapeau des États-Unis États-Unis : MGM/UA Entertainment Company

Distribution

Pierce Brosnan succède à Timothy Dalton dans le rôle de James Bond

En référence partielle combinée à la fin du film[8].

Sources et légendes : Version française (VF) sur AlloDoublage[9]

Personnages

Alec Trevelyan

Sean Bean interprète Trevelyan, ami puis adversaire de Bond.
006

Connu sous le code de 006 au MI6 en vertu de son emploi aux services secrets de sa Majesté, Alec Trevelyan ['ælɪk 'tɹevəljən] devient un traître au cours d'une mission ayant pour but de faire sauter les installations chimiques d'Arkhangelsk en Union soviétique en collaborant avec James Bond, son ami et collègue. Il aura la moitié du visage brûlé durant l'opération, blessure qu'il attribuera toujours à Bond.

Janus le terroriste

Alec prépare alors sa double vengeance sous le pseudonyme de « Janus ». Sa première vengeance est contre l'Angleterre, car il est le fils de Cosaques de Lienz, collaborateurs des nazis vendus par les Britanniques à Staline à la fin de la Seconde Guerre mondiale et massacrés. Son père, survivant de cette tragédie, ne put s'en remettre et se suicida après avoir tué sa femme. À l'époque, Trevelyan n'avait que six ans et fut pris en charge par le MI6 avant de travailler pour le gouvernement britannique, qui croyait qu'il ne se souviendrait pas de ces événements. Son autre vengeance est envers Bond qui l'a défiguré.

Son plan : voler l'hélicoptère Tigre insensible aux IEM, l'utiliser pour envoyer à Severnaya un général russe à sa solde, Ourumov, qui prendra possession des satellites GoldenEye et détruira leur centre de commande. Le dernier satellite de classe GoldenEye sera activé au-dessus de Londres après que Janus aura « braqué » informatiquement la Banque d'Angleterre, dissimulant son vol et faisant retomber l'Angleterre à l'âge de pierre via la destruction de toutes les données informatiques essentielles : identité, monnaie…

Janus est un dieu romain ayant deux visages.
Origine du pseudonyme

Janus est un dieu romain (dieu des portes) aux deux visages ; l'un tourné vers l'arrière symbolisant le passé; l'autre vers l'avant symbolisant le futur[10]. Il est entre autres à l'origine de l'étymologie du mois de janvier[11]. Comme Janus, Alec a physiquement deux visages, celui brulé reste dans le passé - les motifs de ses vengeances envers l'Angleterre et Bond -, et l'autre regarde vers l'avenir, car il espère l'accomplissement de ses plans.

Xenia Onatopp

Xenia Zirgavna Onatopp (se prononce Gsénia Onatope), née dans l'ancienne République soviétique de Géorgie, fut une pilote de chasse dans l'armée de l'air soviétique. Après l'effondrement de l'URSS, elle a rejoint le syndicat du crime « Janus » dirigé par le traître du MI6, l'agent Alec Trevelyan.

Perverse et sado-masochiste, Xenia aime autant faire mal que souffrir. À cet égard, de nombreuses scènes du film choquèrent à l'époque pour leur contenu sexuel, voire pornographique. De ce fait, des scènes ont été supprimées dans certaines versions (cf infra) Bien qu'en 1995, ce genre de spectacles était plus rare, notamment à la télévision, ce film reste encore aujourd'hui « un peu cru », comme en témoignent les scènes du bateau, du massacre, des bains et de la jungle, parfois coupées dans certaines versions. Le début du film peut laisser penser que Xenia est une James Bond girl, du moins jusqu'à la scène avec l'amiral.

Boris Grishenko

Le jonglage de stylo que Boris pratique est un détail qui s'avère capital pour la tournure des événements

Boris Ivanovitch Grishenko est un talentueux programmeur et hacker informatique russe qui a été jusqu'à pirater le Département de la Justice des États-Unis. Il travaille au complexe spatial et militaire de Severnaya (en Sibérie) qui veille sur les deux armes satellites, Petya et Mischa. Il est généralement vêtu de chemise hawaïenne et de short, et possède des lunettes. De caractère fier et arrogant, comme il le montre souvent en s'exclamant « Je suis bien invincible ! » à chacune de ses réussites, il n'est cependant guère apprécié de ses collègues, qui voient en lui un farceur ennuyeux, notamment pour ses habitudes d'utilisation de mots d'argot sur les seins ou les fesses comme mots de passe. Boris aime jongler avec un stylo tout en travaillant, et dactylographie donc fréquemment avec une seule main.

Personnage original, voire parodique, Grishenko a acquis une certaine notoriété dans la culture geek. En témoigne l'hommage que lui firent les créateurs du lecteur multimédia VideoLAN en baptisant la version 0.92 de leur logiciel Grishenko[12]

Arkady Ourumov

Gottfried John avec son épouse en décembre 2004

Engagé dans l'armée soviétique à 18 ans, Arkady Grigorovich Ourumov (en russe Аркадий Григорович Урумов) est un personnage ambitieux, prêt à tout pour arriver à ses fins. Il est colonel au début du film, puis on le retrouve comme général après le générique musical.

Natalya Simonova

Natalya Fiodorovna Simonova travaille comme programmeuse de niveau 2 aux installations de Severnaya, ses travaux impliquent les systèmes de guidage des missiles.

Variantes et versions retouchées

Un film différemment publié

Goldeneye a fait l'objet de plusieurs accroches publicitaires :

  • (fr) « Vous connaissez le nom. Vous connaissez le numéro. »
  • (en) You know the name. You know the number.
  • (en) No limits. No fears. No substitutes.
  • (en) When the world is the target and the threat is real, you can still depend on one man.
  • (en) There is no substitute.

Permis de tuer, le précédent film de la série, fit des résultats insuffisants au box office américain[15]. La série semblait s'essouffler, accusant son âge. Autre ombre au tableau, en 1989 la société de distribution de la série, MGM/UA, a été vendu au groupe de diffusion australien Qintex qui voulut lui-même fusionner la compagnie avec Pathé. Danjaq, maison mère du producteur habituel de la série EON basé en Suisse, poursuivit en justice MGM/UA car le catalogue de film de la série avait été licencié à Pathé qui avait prévu de diffuser les précédents épisodes sur la télévision dans plusieurs pays à travers le monde, le tout sans l'approbation de Danjaq[16]. Ces conflits légaux retardèrent le film pendant plusieurs années[17]

Versions alternatives

  • Le film dut être coupé pour une notification PG-13 aux États-Unis. Quelques-unes de ces coupes :
    • Dans la scène où 006 est tué, on voit à l'origine l'impact de la balle sur la tête.
    • Quand Xenia tire sur le personnel à la station de Severnaya, il y avait à l'origine plus d'images du massacre.
    • Le coup du lapin porté par Bond sur Xenia est absent, mais à cause du BBFC et non du MPAA. Le BBFC s'est opposé à cette action et Martin Campbell ne voulait pas faire deux versions de la scène pour les États-Unis et le Royaume-Uni, donc il coupa pour les deux[18].
    • La mort de Xenia a été raccourcie.
  • La version britannique du DVD édite la scène où Natalya essaye de frapper Xenia avec une branche mais reçoit un coup de tête de Xenia qui lui dit « attend ton tour ». La phrase est dite mais le coup de tête a été enlevé. En outre, il manque le coup de genoux de Brosnan dans l'oreille de Sean durant le combat dans le noyau de l'antenne[18].
  • L'édition spéciale britannique du DVD du film, sortie le mars 2001, inclut l'ordre où Onatopp indique à Natalya « attend ton tour » pendant qu'elle enserre Bond[18].
  • L'édition finale britannique du DVD est coupée et notifiée film interdit aux moins de 15 ans[18].
  • Le film a reçu des coupes par le MPAA et le BBFC. Certaines de ces dernières sont absentes de la prétendue édition finale « non coupée » DVD libérée en 2006[18].
  • La première sortie de DVD de ce film en Europe a dû être coupée pour adopter plusieurs coupes des censeurs locaux. Les scènes apparaissant dans les cinémas ou sur VHS ont disparu sur le DVD e.g. Parmi celles-ci : l'antenne s'écrasant sur Trevelyan et la réaction de Xenia après son massacre du personnel à Severnaya[18].
  • Dans quelques diffusions à la télévision, lors de la scène entre Xenia et l'amiral, la scène où ce dernier dit « Xenia tu m'étouffes » tout en essayant de respirer et en tendant son visage a été retirée[18].
  • La version allemande omet la scène où Alec est écrasé par l'antenne et la scène où Bond indique au sujet d'Onatopp : « Cette fille adore s'envoyer en l'air » pour une notification « interdit aux moins de 12 ans ». Cette version est également sortie en VHS et DVD (premières éditions seulement). En 2001 le film a été réédité sur DVD (édition spéciale) et VHS, cette fois non coupé mais avec une notification « interdit aux moins de 16 ans »[18].
  • La version présentée sur la NBC aux États-Unis omet la scène où Xenia insulte Bond. Après que Bond a indiqué « foreplay » et récupéré son pistolet, Xenia dit rageusement « Blyad ! » ce qui est équivalent de la « baise ». De plus, la scène au début du film où Ourumov tue un soldat qui avait tiré sur Bond est coupée[18].

Scènes coupées

D'autres scènes ont été coupées au montage final :

  • Lors du pré-générique, on voit la porte du barrage s'ouvrir et Bond courir. À l'origine, Bond avait auparavant rejoint un poste de garde et coupé les fils téléphoniques pour empêcher les soldats d'avertir la base. Pendant que ces derniers regardent la télévision Bond appuie sur le bouton d'ouverture de cette porte. Dans cette scène, tout comme dans les premières vraies scènes du film, on ne voit pas le visage de Bond, seulement ses mains.
  • Lorsque Bond et Jack Wade se rendent chez Zukovsky, il y avait un dialogue dans lequel Wade parlait de sa passion pour le jardinage.
  • Lorsque Bond se rend chez Zukovsky, on découvrait d'abord celui-ci en pleine négociation avec un vendeur d'armes pakistanais qui tente de lui vendre des contrefaçons.
  • Avant d'entrer dans l'église pour retrouver Boris, Natalya doute pendant quelques secondes.
  • Avant de rejoindre Bond capturé en ville, le train de Janus se dirige vers la ville pendant la nuit. On y voit un dialogue entre Boris et Ourumov.

Réalisation

Genèse du film

Desmond Llewelyn interprète le rôle de Q pour la quinzième fois.

Tandis que ces conflits légaux se poursuivaient, Timothy Dalton était encore prévu pour incarner Bond dans le prochain film, comme le stipulait son contrat sur trois films. La pré-production commença en mai 1990 par une ébauche d'histoire écrite par Alfonso Ruggiero Jr et Michael G. Wilson, sous le titre de Property of a Lady[19]. À l'origine, les producteurs avaient tenu à ne pas employer le désormais vieillissant Richard Maibaum, auteur des scripts de nombreux films de la série[16],[20]. La production devait démarrer en 1990 à Hong Kong et la sortie à la fin 1991. Cependant, les conflits légaux amenèrent l'annulation de ces dates et du projet[21]. La mort de Richard Maibaum en 1991 retarda aussi longtemps la production. Dans une entrevue en 1993, Dalton disait que Michael France écrivait une histoire pour le film, dont la production devait commencer en janvier ou février 1994[22]. Cependant, la date limite fut dépassée et, en avril 1994, Dalton démissionna officiellement du rôle[23]. Pour remplacer Dalton, les producteurs choisirent Brosnan, qui n'avait pas pu jouer le rôle pris par Timothy Dalton en 1985 à cause de son contrat avec Les Enquêtes de Remington Steele (Remington Steele)[24],[25]. Le choix de Pierce Brosnan a été officiellement dévoilé à la presse le au Regent Hotel de Londres[19].

GoldenEye a été produit par la société de Albert R. Broccoli EON Productions. Avec la détérioration de la santé d'Albert Broccoli (il est mort sept mois après la sortie du film), sa fille Barbara Broccoli le décrivit comme « une partie de banquette arrière » dans la production du film, bien que possédant toujours beaucoup d'influence[26]. À sa place, Barbara et Michael G. Wilson prirent les rênes de la production. Les producteurs ont alors choisis le Néo-Zélandais Martin Campbell en tant que réalisateur, alors que pour tous les précédents films, les réalisateurs étaient britanniques. Brosnan a plus tard décrit Campbell comme « un guerrier avide d'emporter le morceau » et qu'« il y avait un enjeu énorme sur ses épaules »[27]. Campbell sera de nouveau choisi pour relancer la série en dirigeant Casino Royale en 2006. Maurice Binder, le concepteur habituel des génériques d'ouvertures de la série, fut remplacé par Daniel Kleinman[19]. Judi Dench fut choisie pour jouer M, ce qui fit de GoldenEye le premier film de la série où M fut une femme. L'idée est de Martin Campbell[19] et la décision a été largement inspirée par le parcours de Stella Rimington, chef du MI5 en 1992[28],[29]. Elizabeth Hurley et Elle Macpherson furent un moment envisagées comme James Bond girls. Paulina Porizkova et Eva Herzigova se sont vu offrir le rôle mais refusèrent. Alan Rickman fut envisagé pour le rôle d'Alec Trevelyan mais refusa car il était las de jouer des rôles de méchants. Avant Pierce Brosnan, des rumeurs envisagèrent Liam Neeson, Mel Gibson, Sam Neill, Hugh Grant et Lambert Wilson dans le rôle de Bond[19]. Après que Michael France eut écrit l'histoire originale, Jeffrey Caine a été engagé pour une réécriture[30]. Caine a conservée de nombreuses idées de France mais ajouta un prologue avant le générique. Kevin Wade peaufina le script et Bruce Feirstein apporta les retouches finales[31]. Plusieurs modifications durent être faite au script à cause la sortie du film True Lies en 1994, dont l'histoire avait de nombreuses similitudes[19]. Dans le film, le crédit de l'histoire a été partagée par Caine et Feirstein, tandis que France n'était crédité que pour l'histoire, un arrangement qu'il trouva injuste[32], car il pensait que les additions faites n'étaient pas une amélioration de sa version originale[32]. Wade n'a pas reçu un crédit officiel, mais a été reconnu dans l'appellation de Jack Wade, le personnage de la CIA qu'il a créé.

Bien que l'histoire ne soit pas basée sur un travail de Ian Fleming, le titre GoldenEye trouve son origine dans le nom du domaine jamaïcain de Fleming où il écrivit les romans de Bond. Fleming a donné un certain nombre d'origines pour le nom de son domaine, incluant le Reflets dans un œil d'or de Carson McCullers[33] et l’Opération GoldenEye, un plan d'urgence de Fleming lui-même développé durant la Seconde Guerre mondiale en cas d'invasion nazi envers l'Espagne[34],[35]

La dissolution de l'Union soviétique eut des répercussions sur la production du 17e James Bond

Depuis la sortie de Permis de tuer, le monde avait complètement changé. GoldenEye fut le premier film de James Bond à être produit depuis la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'Union soviétique. Cette conjoncture autorisa le tournage du film en Russie, pour la première fois, alors que plusieurs autres film étaient censés s'y dérouler. La distribution doutait que James Bond serait encore à sa place dans le monde moderne, comme les films précédents le mettait en face de bandits soviétiques essayant de tirer profit de la Guerre froide[36]. Une grande partie de l'industrie estimait qu'il serait « futile » de faire un retour, et qu'il était préférable de le garder comme une « icône du passé »[37]. Cependant, une fois sorti, le film a été vu comme une revigorisation réussie et qu'il était effectivement adapté pour les années 1990[4],[38]. Un des aspects les plus modernes de GoldenEye fut le casting où une femme jouait le rôle de M, le premier film de la saga à oser ce choix. Dans le film, la nouvelle M établit rapidement son autorité, remarquant que Bond est « sexiste, misogyne et dinosaure » et « une relique de la Guerre froide ». C'est une première indication que Bond est dépeint comme non moins orageux que le Bond de Timothy Dalton de 1989[39].

Transcription d'un contexte historique dans le générique

La faucille et le marteau, symboles du communisme.

La chute du communisme en Russie est le centre principal du générique d'ouverture, conçu par Daniel Kleinman (qui succéda à Maurice Binder à sa mort en 1991). Il montre l'effondrement et la destruction de plusieurs structures liées à l'Union Soviétique, telle que la bannière rouge et le marteau et la faucille. Dans une interview, Kleinman dit qu'ils étaient censés être « un genre d'histoire ordonnée » montrant « ce qui se produisait dans les pays communistes où le communisme tombait ». Selon le producteur Michael G. Wilson, certains partis communistes protestèrent contre ces « symboles socialistes détruit non par des gouvernements, mais des femmes vêtues de bikinis », spécialement celui d'Inde, qui boycotta le film.

Cette séquence, caractérisant les films de James Bond met en scène des femmes s'efforçant à détruire des symboles de l'URSS, tels que la faucille à l'aide d'un marteau, faisant partie même du symbole. On peut comprendre cela comme une image de l'impossibilité d'un monde soviétique. Le marteau détruit la faucille; c'est l'autodestruction du régime politique. Ces femmes détruisent également des statues de Lénine et de Staline à l'aide de masse. Malgré l'effort, les symboles, déjà quelque peu détérioré ne parviennent pas à se détruire, ou seulement très lentement. Cela cache le fait que les séquelles du communismes resteront bien longtemps dans les mémoires, et que tout n'est pas encore résolut. On y voit également une femme à deux visages fumant un cigare (une sorte de version féminine de Janus?), un visage ouvre la bouche de laquelle sort un pistolet qui tire sur des drapeaux soviétiques qui s'envolent. La femme tourne la tête et l'autre visage reprend son cigare. On peut y voir une personnification de la Russie, qui même si elle a changé de régime politique n'a pas changé tout son système et reprend les vieilles méthodes. Ce spectacle contemporain à lieu sur un fond rouge, qui se comprend naturellement par la couleur traditionnelle du communisme. Dans le film, on peut apposer tous ces éléments avec la présence de Zukovsky, ancien du KGB, l'histoire de 006 et d'Ourumov, ainsi que James Bond lui-même, décrit comme relique de la Guerre froide.

Déroulement du tournage

Les studios de tournage habituels de la saga ne seront pas utilisés pour GoldenEye.

Le tournage du film commença le et dura jusqu'au [40]. Les producteurs ne purent pas utiliser les Pinewood Studios, le lieu de tournage habituel des films de la série, car ceux-ci étaient déjà réservés pour le film Lancelot, le premier chevalier[19]. À la place fut choisie une ancienne usine de Rolls Royce à l'aérodrome de Leavesden, avec des hangars aménageables en studios à perte de vue, qui fut nommée Leavesden Studios et qui s'avérèrent utiles par la suite pour compléter les nombreuses scènes tournées en extérieur[41],[42]. Les producteurs dirent plus tard que les Pinewood Studios n'auraient de toute façon pas été assez vastes[26].

En janvier, les scènes de la montée de l'antenne parabolique furent tournées par une équipe réduite au Porto Rico[43], où se trouve un radiotéléscope utilisé dans le cadre du programme SETI et ensuite aperçu dans le film Contact de Robert Zemeckis et également l'épisode 'Little Green Men' de la série X-Files. En février, la poursuite de voiture du début du film fut tournée par une seconde équipe dans le sud de la France tandis que, dans le même temps, la première équipe tournait à Monte-Carlo les scènes du casino et celles de la démonstration de l'hélicoptère Tigre dans le port de Monaco sur la pont de la frégate La Fayette[42]. La marine française a permis l'entière utilisation de la frégate et de son nouvel hélicoptère, Eurocopter Tigre à la production. Le gouvernement français a également permis l'utilisation des logos de la marine pour la campagne promotionnelle du film. Cependant, les producteurs ont eu un conflit avec le ministère de la défense sur l'opposition de Brosnan aux essais nucléaires français et sur sa participation à Greenpeace ; en conséquence, la première française du film a été annulée[44].

En mars, une autre équipe se charge de tourner en Suisse la scène d'ouverture du film où l'on voit James Bond sauter du haut d'un barrage. En avril, toute l'équipe se rendit à Saint-Pétersbourg pour la scène de poursuite en char. La distance utilisée pour cette poursuite dans les rues a été montées en studio à Leavesden[42]. Certaines scènes de rues de Saint-Pétersbourg ont été filmées à Londres - le circuit de course d'Epsom Downs simula l'aéroport - pour réduire les dépenses et aussi en raison de soucis de sécurité, car la seconde équipe envoyée en Russie nécessitait des gardes du corps[45].

Lieux de l'action

Lieux de tournage

Les principaux lieux, dans l'ordre de leur apparition dans le film :

Effets spéciaux et cascades

GoldenEye fut le dernier film du directeur des effets spéciaux Derek Meddings, à qui le film est dédié. La contribution principale de Meddings fut des maquettes[49]. Le film de la série sera le premier à en avoir nécessité autant. C'est également le premier film de la série à employer des images de synthèses[45], dont on a eu recours dès la scène d'ouverture traditionnelle : le Gun Barrel.

La plupart des effets spéciaux proviennent des séquences à l'extérieur de Severnaya, de la scène où le train de Janus s'écrase sur le char, et du lac qui cache l'antenne parabolique, car les producteurs ne pouvaient pas trouver un lac rond au Porto Rico. La montée de l'antenne parabolique a nécessité des scènes dans Arecibo, un modèle établi par l'équipe de Meddings' et des scènes avec cascadeurs en Angleterre[45].

En février 1995, le célèbre cascadeur Rémy Julienne (qui a notamment travaillé sur la série des Taxi et sur les précédents James Bond) a tourné dans le sud de la France la scène où une Ferrari F355 rivalise avec l'Aston Martin DB5 de Bond. Rémy Julienne compara la poursuite comme une lutte entre « un véhicule aux lignes élégantes, ancien et vulnérable et une voiture de course. » La poursuite a dû être méticuleusement planifiée car les voitures sont très différentes. Des clous ont dû être fixés aux pneus de la F355 pour le dérapage, et pendant une prise où les véhicules devaient se dépasser, les deux voitures se sont heurtées[50].

La scène de poursuite en char a été réalisée avec l'utilisation d'un tank T-55 russe venu d'un dépôt de location militaire britannique auquel a été ajouté des panneaux de blindage réactif (chronologiquement approprié pour un T-55 moderne et amélioré comme ceux équipant la réserve d'armée de terre russe de l'époque, tel le T-55 M5). Afin d'éviter de détruire le trottoir des rues de Saint-Pétersbourg, les chenilles du T-55 ont été remplacées par des chenilles en caoutchouc-renforcé issue d'un tank Chieftain britannique. Un hublot rectangulaire fut coupé et teinté de Perspex, permettant à un conducteur qualifié de manœuvrer le tank à l'emplacement du compartiment conducteur tandis que Pierce Brosnan se trouvait dans le siège (modifié) du conducteur avec sa tête dépassant de la trappe, créant l'illusion qu'il conduisait le tank « déboutonné »[51].

Pour la confrontation entre le héros et Trevelyan à l'intérieur du noyau de l'antenne, le réalisateur Martin Campbell décida de s'inspirer du combat avec Red Grant dans Bons baisers de Russie. Pierce Brosnan et Sean Bean enchaînent les blocages jusqu'à une séquence où Bond est jeté contre un mur. Brosnan se blessa à la main pendant la prise où il tombe de l'échelle, et les producteurs durent retarder ses scènes et tourner en avance celles se déroulant à Severnaya[45].

La séquence mettant en scène la BMW et l'avion exigea deux jours de répétition à Porto Rico. Le timing était crucial pour que le pilote, âgé de 73 ans, pose son appareil juste devant la Z3[19]. Le saut à l'élastique de 220 mètres de la scène d'ouverture fut effectuée au barrage de Contra en Suisse par Wayne Michaels, et fut votée comme le meilleur passage de film en 2002 en plus d'établir un record du saut à l'élastique le plus élevée effectué fait à partir d'une structure fixe[52],[53]. Le passage du film le plus long à réaliser fut la poursuite en char, qui a demandé autour de six semaines de tournage, en partie à Saint-Pétersbourg et en partie à Leavesden[54]. Le tank utilisé dans la séquence fut un prêt du East England Military Museum[40].

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Placement de produits

GoldenEye était le premier film de la série associé pour un contrat de trois produits avec le constructeur automobile BMW[55], ainsi les producteurs ont reçu leur tout dernier roadster, la BMW Z3. Elle fut présentée dans le film quelques mois avant sa sortie, et une édition limitée "modèle 007" s'est soldée un jour après sa disponibilité en commande. Partie de la stratégie de vente de la voiture, plusieurs Z3 furent utilisées pour conduire les journalistes à un repas au restaurant Raimbow Room pour la première du film au Radio City Music Hall[56]. Pour le film, un Cabriolet Z3 fut équipé avec les améliorations habituelles de Q, incluant un système d'auto destruction et des missiles FIM-92 Stinger sous les phares[57]. Le Z3 apparaît dans peu de scènes et aucun des équipements n'est utilisé, car Martin Campbell ne fut au courant du marché avec BMW que lors des dernières étapes de la production[45].

La publicité de la Z3 dans GoldenEye fut la promotion la plus réussie par un placement de produit en 1995[58]. Dix ans après, The Hollywood Reporter la classa comme un des placements de produit le plus réussi dans les dernières années. L'article rapportait que Mary lou Galician, chef d'une section analyse et critique des médias à l'université d'Arizona Walter Cronkite School of Journalism and Mass Communication, avait dit que le changement par Bond de l'Aston Martin pour la BMW « généra des centaines de millions de dollars de publicité pour le film et ses associés marketing »[59].

GoldenEye fut aussi le premier film de la série où James Bond ne porte pas de montre Rolex. Brosnan porte une montre Omega pour contribuer à la modernisation de l'image de Bond. Lindy Hemming, la costumière du film, dit dans The European Magazine que la Rolex était "devenue un peu ordinaire"[60]. Les producteurs ont également voulu travailler avec une compagnie qui collaborerait aux diverses promotions, ce que Rolex n'a pas souhaité faire. Omega a produit une édition limitée "James Bond" en rapport avec celle utilisée dans GoldenEye[61]. Dans le film, la montre de Bond, objet standard des agents du MI6, peut faire exploser des mines à distance et possède une fonction laser intégrée qui découpe le métal.

On note aussi comme placement de produits dans le film l'eau minérale Perrier, la British Airways, les ordinateurs IBM, les stylos Parker, Smirnoff, British Telecom et les autoradios Alpine[19].

On peut encore noter que James Bond utilise un Monte Carlo 30 offshorer pour traverser le port de Monaco juste avant le vol de l'hélicoptère.

Musique

La chanson thème, « GoldenEye », a été écrite par Bono et The Edge, et interprétée par Tina Turner[62]. L'inspiration de Bono pour écrire la chanson fut son séjour avec son épouse dans la maison jamaïquaine de Ian Fleming, appelée GoldenEye[19]. Comme les producteurs n'ont pas collaboré avec Bono ou The Edge, les différentes versions de la chanson ne sont pas apparues dans le film, comme ce qui se faisait d'habitude dans les films précédents de la série[63].

La bande sonore de GoldenEye fut composée par Éric Serra. Prolifique et habituel compositeur de la série, John Barry dit avoir été proposé par Barbara Broccoli, mais refusa l'offre[64]. La musique de Serra a été fortement critiquée : Richard von Busack, dans Metro, écrivit qu'elle était « plus approprié pour un tour en ascenseur qu'en montagnes russes »[65], et Filmtracks indiqua que Serra avait « complètement échoué dans son intention de relier GoldenEye aux films précédents de la franchise »[66].

Plus tard, John Altman fournit la musique pour la poursuite en tank dans les rues de Saint-Pétersbourg[67]. La bande originale de Serra pour cette scène peut encore être trouvée sur le disque officiel sous le titre « A Pleasant Drive In St. Petersburg »[68]. Serra a composé et exécuté un certain nombre de morceaux au synthétiseur, y compris la version du James Bond Theme joué durant la fusillade avec les barils, tandis que John Altman et David Arch fournissaient une musique symphonique plus traditionnelle[68].

Même si l'originalité de cette bande sonore était en accord avec la volonté des producteurs de moderniser la série, de nombreux fans de James Bond n'en furent pas satisfaits et réclamèrent un retour au style de John Barry. Ce fut le cas avec le successeur au poste David Arnold, et avec une certaine réussite puisque celui-ci composa la bande originale des cinq James Bond suivants.

Autour du film

Sortie du film et réception

Le Radio City Music Hall de New York où se déroula la première de GoldenEye

La première de GoldenEye eut lieu le au Radio City Music Hall de New York, et sa sortie générale aux États-Unis le . La première au Royaume-Uni, assisté par le Prince Charles, suivie le au Odeon Leicester Square, avec une sortie générale deux jours après[38]. Brosnan boycotta la première française pour soutenir la protestation de Greenpeace contre le programme de test nucléaire français, causant son annulation[69]. Le film est ensuite sorti dans plus de 31 pays, sous trois titres différents[13].

Le film rapporta plus de 26 millions de dollars durant son ouverture dans 2 667 salles aux États-Unis[70],[13]. Ses recettes mondiales se montèrent à environ 350 millions de dollars. Il se plaça quatrième au box office cinématographique mondial en 1995[71], ce qui en fait le Bond ayant le plus de succès depuis Moonraker, même ajusté sur l'inflation[2].

La réception critique du film fut essentiellement positive, le site Rotten Tomatoes lui donnant 81 % d'approbation[72], bien qu'un site similaire, Metacritic, lui donne seulement 65 %[73]. Dans le Chicago Sun-times, Roger Ebert donna au film 3 étoiles sur 4, et dit que le Bond de Brosnan est « d'une manière ou d'une autre plus sensible, plus vulnérable, plus complet psychologiquement » depuis les épisodes précédents[74]. James Berardinelli décrivit Brosnan comme « une amélioration certaine devant son prédécesseur immédiat » avec un « talent pour que l'esprit se marie avec son charme naturel », mais ajouta que « un quart entier de GoldenEye est constitué d'un remplissage de massacre »[75].

Plusieurs critiques ont applaudi l'évaluation de Bond par M comme « sexiste, misogyne et dinosaure »[76],,[4],[77] avec Todd McCarthy dans Variety disant que GoldenEye est un "souffle créatif et commercial rafraîchissant" dans la série"[4]. John Puccio de Dvd Town dit que GoldenEye était "un plaisir de l'œil et de l'oreille, un emballage d'action comme dans les films précédents" et que le film donnait à Bond "un peu d'humanité, aussi"[78]. Ian Nathan de Empire dit que GoldenEye "ravale cet irréductible esprit britannique" et que la série des Die Hard "ne viennent pas à bout de 007". Tom sonne du Sunday Times considéra GoldenEye comme le meilleur James Bond depuis L'espion qui m'aimait. Jose Arroyo de Sight & Sound considéra le grand succès du film dans sa volonté de moderniser la série[38].

GoldenEye a été également classé parmi les meilleurs James Bond[79]. IGN le choisit comme le cinquième meilleur film de la série, tandis que Entertainment Weekly le positionna 8e[80], et Norman Wilner de MSN en 9e[81]. ET a aussi voté Xenia Onatopp comme la 6e plus mémorable Bond girl[82], tandis qu'IGN classait Natalya en 7e place dans une liste similaire[83].

Toutefois le film eut plusieurs critiques négatives. Richard Schickel du Times a écrit qu'après « un tiers de siècle de dure exploitation », les conventions de la série commençaient à « vaciller sur leurs bases »[84], tandis que dans Entertainment Weekly Owen Gleiberman pensait que la série était « entrée dans un état proche de l'épuisement. »[85] Dragon Antulov dit que GoldenEye est une suite de scènes prévisibles[86], et Kenneth Turan du Los Angeles Times dit que le film était comme « une créature d'un certain âge désirant paraître branché à tout prix. »[87] David Eimer de Premiere écrivit que « la traditionnelle marque d'humour est difficile à obtenir » et que « GoldenEye n'est en aucune façon un Bond classique. »[38] Madeleine Williams dit qu' « il y a trop de cascades et d'explosions pour garder l'esprit clair. »[88].

GoldenEye a été édité afin d'être garanti PG-13 pour la MPAA et -12 pour la BBFC. Les scènes coupées incluaient l'impact visible à la tête de Trevelyan quand il se fait tuer dans la scène d'ouverture, plusieurs morts additionnelles durant la séquence où Onatopp fusillent les techniciens de la station de Severnaya, plus des plans explicites et violents lors de la mort de l'amiral, des plans supplémentaires de la mort de Xenia, et Bond lui faisant le coup de lapin dans une voiture. Le film a été remasterisé et ré-édité pour la James Bond ultimate Edition Dvd dans lesquels les scènes incluant des coups de boules et une trame sonore violente ont été restaurées, causant le changement de l'interdiction qui passa à -15[89].

GoldenEye a été nommé à deux BAFTA, ceux du meilleur son et des meilleurs effets spéciaux[6]. Éric Serra gagna un BMI Film Award pour sa bande originale, et le film fut aussi nommé dans la catégorie meilleur film d'action aux Saturn Awards et meilleure scène de combat aux MTV Movie Award[90],[91].

L'œuvre a été produite d'abord en VHS, puis en DVD ce qui est une première pour la série, puis réédité en haute définition en Blu-ray.

Box office

Box-office mondial par pays du film GoldenEye
Pays Box-office Entrées Pays Box-office Entrées
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 61,415,371 DEM[92] 4,2 M[92] Drapeau de la Norvège Norvège 3,846,305 $[92] 0,8 M[92]
Drapeau des États-Unis États-Unis 106,429,941 $[93] 24,5 M Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 17,4 M £
Drapeau de la Finlande Finlande 0,4 M[92] Drapeau de la Suède Suède 3,980,000 $[92]
Drapeau de la France France 3,4 M[42] Monde Monde 356,429,941 $[93]

Récompenses

Cérémonie Année Prix Lauréat
Académie des films de science-
fiction,fantastique et horreur
1996 Nomination au Saturn Award du meilleur film d'action et d'aventure GoldenEye
Nomination au Saturn Award du meilleur acteur Pierce Brosnan
BAFTA Awards 1996 Nomination au BAFTA Film Award des meilleurs effets spéciaux Chris Corbould, Derek Meddings, Brian Smithies
Nomination au BAFTA Film Award du meilleur son Jim Shields, David John, Graham V. Hartstone, John Hayward, Michael A. Carter
BMI Film & TV Awards 1996 Gagnant du BMI Film Music Award de la meilleure bande originale Eric Serra
Golden Screen 1996 Gagnant du Golden Screen GoldenEye
MTV Movie Awards 1996 Nomination au MTV Movie Award du meilleur combat Pierce Brosnan, Famke Janssen

Adaptations

GoldenEye est le second et dernier film de la série à être adapté en roman par le romancier John Gardner, et ce fut son avant-dernier livre sur James Bond. Le livre suit de près la trame du film, mais Gardner a ajouté un combat violent avec des forces russes avant le saut à l'élastique d'ouverture sur le barrage. Ce changement a été maintenu dans le jeu vidéo GoldenEye 007[94]. Cette novélisation fut traduite en français par Catherine Delaruelle et publié en 1995 en France aux édition de L'Archipel.

À la fin de l'année 1995, Topps Comics commença à éditer une adaptation en bande dessinée de GoldenEye, et qui devait donner une trilogie. L'histoire était écrite par Don McGregor et le dessin fait par Rick Magyar. Le premier volume porte la date janvier 1996 sur la couverture[95]. Pour des raisons inconnues, Topps décommanda ensuite l'intégralité de l'adaptation qui, jusqu'à présent, n'a jamais été réalisée dans sa totalité[96].

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Le logo du jeu vidéo GoldenEye 007

Le film servit surtout de base à GoldenEye 007, un jeu vidéo sorti en 1997 sur Nintendo 64 extrêmement réussi, développé par le studio anglais Rareware et édité par Nintendo[97],[98]. En janvier 2000, des lecteurs du magazine anglais Computer and Vidéo Games ont classé GoldenEye 007 en première position dans leur liste des « cent plus grands jeux vidéo »[99]. En 2003, pour le dixième anniversaire du magazine de jeu vidéo Edge, le jeu a été inclus dans leur top 10 des plus grands FPS[100], et en 2005, un vote au scrutin absolu sur le site GameFAQs sur les « meilleurs jeux vidéo de tous les temps » le plaça à la 7e place[101]. Le jeu est basé sur le film, mais de nombreuses missions ont été ajoutées ou modifiées[102] .

GoldenEye 007 était à l'origine un jeu de plates-formes prévu sur Super Nintendo, le développement a été transféré sur Nintendo 64. Une autre version (non développée par Rareware) devait aussi sortir sur Virtual Boy, il aurait du s'agir d'un jeu de courses de voitures. Celui-ci fut cependant décommandé et annulé[103].

Fichier:Goldeneye-source-logo.png
Logo du mod Goldeneye source

GoldenEye: Source est un mod entièrement réalisé par des fans, utilisant le Source engine et basé sur Goldeneye 007. En janvier 2007, il a été récompensé deux fois par le site Moddb, gagna le prix Editor's Choice[104].La dernière version du mod est la 4.2, sortie en aout 2012. On retrouve les modes de jeux, les cartes, les armes et les personnages du jeu original avec des améliorations et même des nouveautés comme la carte Casino Royale. Il est noté 8,9/10 par les internautes du site Moddb.

En 2004, Electronic Arts sortit GoldenEye : Au service du Mal sur PlayStation 2, Xbox, GameCube et en 2005 sur Nintendo DS. Malgré son titre celui-ci n'a aucun lien avec le film et le jeu de Rareware. C'est le premier jeu de la licence 007 où le joueur n'incarne pas James Bond. À la place, le personnage principal est l'aspirant agent 00 Jonathan Hunter, portant le nom de code "Goldeneye", qui sera recruté par un méchant bien connu de l'univers de James Bond, Auric Goldfinger[105]. Exception faite de l'apparition de Xenia Onatopp, le jeu n'avait donc aucun rapport avec le film et fut assez froidement reçu par la critique. Il a été hué par plusieurs critiques dont Eric Qualls[106] pour l'usage du nom « GoldenEye », considéré comme une tentative de profiter du succès du jeu développé par Rareware[107].

En novembre 2010, Activision sort GoldenEye 007 sur Wii et Nintendo DS, développé par Eurocom. Il s'agit cette fois-ci d'un remake du jeu Nintendo 64, en plus des graphismes de nombreux éléments ont été modifiés le plus flagrant étant le fait que le joueur incarne désormais un James Bond sous les traits de Daniel Craig et non plus Pierce Brosnan. Le jeu est plutôt bien accueilli par les joueurs et les critiques, malgré des attentes très élevées de la part des nostalgiques du premier opus. À noter que le titre, s'il est entièrement refait, joue sur la fibre nostalgique en incluant de nombreux clins d'œils au jeu de légende dont il est tiré, et propose une nouvelle campagne basée sur le scénario du film réécrit.
Le jeu a été porté sur PlayStation 3 et Xbox 360 sous le titre GoldenEye 007 Reloaded en novembre 2011. Par rapport à la version Wii, il dispose d'un mode de jeu défi, de graphismes HD et de possibilités plus nombreuses en multijoueurs.

Erreurs du film

Parmi les plus flagrantes, celle du prégénérique où Bond saute en élastique depuis un barrage par un temps printanier voire ensoleillé pour atteindre la base secrète Russe ; un peu plus tard lors de l'évasion de la même base, le paysage a complètement changé : on se retrouve désormais en altitude avec des monts enneigés.

Au début du film, on peut également apercevoir durant une brève seconde la passerelle du barrage encombrée par les véhicules de l'équipe de tournage, au début du 3e plan montrant la chute de Bond.

Notons l'apparition de gants aux mains de Bond; il n'en a pas quand il se bat avec le pilote de l'avion mais en a quand il ramasse la moto.

Entre le moment ou Bond règle le détonateur sur 3 minutes et l'explosion de la base il s'écoule en fait 3 minutes et 25 secondes.

Lorsque la base explose, on ne voit pas les soldats qui se trouvaient au bout de la piste après avoir pourchassé Bond.

Les joueurs de baccara pourront remarquer l'erreur dans la partie de chemin de fer au casino de Monte Carlo. Selon le protocole du jeu, en ayant 5 et en donnant un 6 à Bond, Xenia Oanatop est normalement obligée de tirer une carte supplémentaire.

Quand Bond observe Xenia et l'amiral, la mono-jumelle qu'il utilise change d’œil sans raison apparente.

Lorsqu'un officier français salue le faux amiral sur le pont de la frégate il lui dit "mes respects, mon amiral" cette adresse est incorrecte, il faudrait dire "mes respects, amiral".

Notons que les pilotes du Tigre, nommés "Lieutenant François Brouse" et "Capitaine Bernard Jaubert", portent en réalité des grades de sergent et sergent-chef (le Tigre est un hélicoptère de l'armée de Terre) sur leurs combinaisons de vol.

Divers

  • Joe Don Baker qui joue l'agent de la CIA Jack Wade, avait joué le méchant, Brad Whittaker, dans Tuer n'est pas jouer.
  • Lorsque Bond joue au Baccara avec Xenia Onatopp, sa main gagnante est un roi, une dame et un six. Au Baccara les figures valent zéro, de sorte que sa main équivaut à 006 — soit le code de son ami et collègue, le défunt Alec Trevelyan.
  • Lorsque le hacker Boris Grishenko dérobe des fonds à la Banque d'Angleterre, il les transfère à la Pevsner Commerzbank : une référence au producteur exécutif de GoldenEye, Tom Pevsner.
  • Le nom du cheval de la statue qui atterrit sur le toit du Tank à Saint-Pétersbourg est Pegasus. Pegasus est aussi le nom d'un cheval de course de Max Zorin dans Dangereusement vôtre (1985).
  • L'adresse email de Boris est madvlad@mosu.comp.math.edu. D'autres adresses sont visibles, notamment celles du "graphics designer" et de la personne responsable de la publicité[108].
  • L'avion que Wade fournit à Bond (emprunté à un ami de la DEA) est une référence à Permis de tuer (1989). Franz Sanchez essaye de s'échapper dans un avion de la même marque, modèle, et série (mais avec un enregistrement différent) avant sa capture par le DEA. L'avion est un Cessna 172 et son numéro de matricule est N96816.
  • Le réalisateur Martin Campbell est l'un des cyclistes renversés au début du film[109].
  • Après treize années de développement, la version finale du très populaire lecteur média VLC sort avec pour nom de code "GoldenEye"[110].
  • Le verre de bourbon de Judi Dench contenait du jus de pomme avec deux morceaux de verre léger passant pour des cubes de glace. Pierce Brosnan a bu de l'eau glacée au lieu de son célèbre vodka-martini[111].
  • D'après son insigne, qui compte trois étoiles, Ourumov est Colonel Général (Général Polkovnik en russe). Il porte la médaille de l'étoile d'or ce qui indique qu'il est Héros de l'Union soviétique. Il est vêtu d'un uniforme des Forces Terrestres Russes (de couleur vert avec une bande rouge sur sa casquette et ses insignes). En réalité l'uniforme des Forces spatiales de la Fédération de Russie, l'unité que commande le Général, est bleu foncé avec une bande bleu clair sur la casquette et les insignes.
  • Au début du film, lorsque Bond se cache dans un débarras du complexe d'armes chimiques et observe les soldats en train de déjeuner, on peut remarquer qu'une parade militaire sur la Place Rouge est diffusée à la télévision. Ce détail fait référence à la toute première scène du film qui a été coupée. Celle-ci montrait comment Bond passe le poste de garde du barrage alors que les soldats regardent la parade sur une vieille télévision.
  • Sur l'écran géant et les ordinateurs du bunker de contrôle à Severnaya on peut remarquer que les frontières européennes sont celles d'avant 1991.
  • En réalité l'hélicoptère Tigre ne possède pas de cockpit éjectable.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

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