Glaucos (dieu)

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Glaucos
Biographie
Nom dans la langue maternelle
ΓλαῦκοςVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Polybe (en) ou Anthédon (d) ou PoséidonVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Euboée (d) ou AlcyoneVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Glaucos de Carystos (descendant)Voir et modifier les données sur Wikidata

Dans la mythologie grecque, Glaucos (en grec ancien Γλαῦκος / Glaûkos) est une divinité marine. Pêcheur d'Anthédon en Béotie selon Paléphatos, il est fils de Poséidon ; selon Platon entre autres auteurs, il est au départ un simple mortel, pêcheur de métier. Le géographe Mnaséas[1] le dit fils d'Anthédon. Selon les Histoires incroyables de Paléphatos, il périt en mer. Comme il ne revenait pas, les gens se mirent à raconter qu'il habitait dans la mer et qu'il y vivait pour le reste de son existence[2].

Mythe[modifier | modifier le code]

Protée-Glaucos aux Jardins de Bomarzo (Italie).
Bartholomeus Spranger, Glaucus et Scylla, 1580-1582, Kunsthistorisches Museum (Vienne).
Glaucos à la Fontaine des Naïades (Rome, Italie).

Il vit un poisson sauter à terre et manger une herbe particulière avant de retourner à la mer : Eschrion de Samos dit que Glaucos devint immortel grâce à cet agrostis semé par Cronos, qu'il mangea. Il a également ranimé un lièvre grâce à une herbe dont il frotta l'animal ; désireux de savoir ce que l'herbe pouvait avoir pour effet sur lui, il se jeta à la mer ; dès lors, et selon le vœu de Zeus, il vécut dans la mer. Selon Les Étoliques, une histoire en prose de l’Étolie du poète Nicandre de Colophon, c'est Glaucos qui apprit à Apollon à rendre des oracles[3]. Quelques vers iambiques d'Eschrion de Samos parlent de Glaucos au Livre VII des Deipnosophistes d'Athénée : « Glaucos le marin devint amoureux d'Hydnée, fille de Scyllos, le plongeur de Scione. »

Il est réputé vivre à Délos, entouré de Néréides. Amoureux de la nymphe Scylla, qui le repousse, il demande à la magicienne Circé un philtre d'amour. Or, éprise du dieu, jalouse, elle lui donne un poison qui transforme Scylla en monstre marin. Archiloque s'adresse à lui dans des vers rapportés par Héraclide du Pont :

« Vois Glaucos les flots qui déjà agitent les mers :
Vois les hauts sommets des Gyres d'épais nuages enveloppés,
Présage trop certain des plus affreux orages[réf. souhaitée] »

Chez Apollonios de Rhodes il apparaît aux Argonautes. Chez Euripide il apparaît à Ménélas, contrairement à ce qui est rapporté dans l’Odyssée, où Homère parle de Protée[4].

Le Glaucos platonicien[modifier | modifier le code]

Dans la République[5] de Platon, qui analyse l’âme et commente la métempsychose, Glaucos représente l’âme, qu’il faut considérer dans l'état de dégradation de par l'union avec le corps, dégradée par son séjour dans le corps.

Représentations[modifier | modifier le code]

Le mythe de Glaucos est repris dans l'épisode 42 de La petite Olympe et les dieux (Glaucos et Scylla).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Préservé dans Athénée, Deipnosophistes [détail des éditions] (lire en ligne), Livre VII, 296b et Livre XV, 679a.
  2. Palaiphatos, Histoires incroyables [détail des éditions] (lire en ligne) XXVII.
  3. Livre Premier.
  4. Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne], IV (399-450, 491).
  5. Platon, La République [détail des éditions] [lire en ligne], X, 611c

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]