Famille de Glandevès

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Maison de Glandevès
Image illustrative de l’article Famille de Glandevès
Armes de la famille.

Blasonnement Fascé d'or et de gueules.
Devise Témérité et fierté
Période XIIIe – XIXe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Provence Provence
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fonctions militaires 1 Lieutenant général des armées navales
2 Chefs d'escadre des armées navales
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Glandevès
Évêque de Toulon
Évêque de Marseille
Évêque de Vence
Évêque de Sisteron
Récompenses civiles Pair de France
Récompenses militaires Commandeur de Saint-Louis

La famille de Glandevès ou Glandevez est une famille de la noblesse française originaire de Haute-Provence, éteinte en 1832. Elle tire son nom de l’ancien pays de Glandevès (autour d’Entrevaux, dans les Alpes-de-Haute-Provence)[1].

Sa zone d’implantation s’étend sur les vallées supérieures du Verdon et du Var. La branche des Thorame-Glandevès conserve la haute main sur le Verdon et le Var. Une branche s’établit dans la haute vallée de la Tinée (capitale à Saint-Étienne-de-Tinée) ; une autre autour de Beuil ; et la branche de Saint-Dalmas-Val-de-Blore, autour de Saint-Dalmas-le-Selvage.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Au Xe siècle, l'actuel département des Alpes-maritimes était divisé en deux comtés : celui de Cimiez-Nice (Cemenelensis) et celui de la Tinée (Tiniensis). Les relations entre la famille de Glandevez et la famille de Thorame a été sujet à discussion. La famille de Glandevez est un rameau de la famille des Balb de Saint-Auban. On trouve mention d'une famille de Glandevez dans les documents de l'église d'Apt au Xe et XIe siècles qui a pour origine Grifo ou Griffon marié à Theviarda dont il a deux enfants : Grifo ou Griffon, comte d'Apt, qui est chargé de la direction du comté de Glandèves vers 950[2], et Ermengarde qui a un enfant, Rostaing, évêque d'Apt. Du comte Grifo d'Apt sont issus trois frères, Adalbert, Abellon et Rostaing. De Rostaing est issue la branche des seigneurs de Valdeblore et de Thorame[3],[4]. Rostaing, seigneur de Thorame apparaît dans une donation à l'église Sainte-Marie de Moustiers, en 1009[5].

La maison des Feraud de Thorame est issue de la maison de Forcalquier. Guillaume Feraud Ier est devenu seigneur de Thorame par mariage avec une fille d'un co-seigneur de Glandèves. Leur fils, Guillaume Feraud II devient seigneur d'Ilonse par mariage. La dernière héritière de la branche aînée des Feraud de Thorame s'est mariée en 1235 avec Anselme de Glandevez, fils de Pierre Balb II, seigneur de Glandevez, et a pris le nom d'Anselme Féraud[6].

Le premier membre connu est un certain Anselme Féraud, seigneur de Thorame, vivant en 1235, qui, ayant des droits considérables sur le territoire de Glandevès, en prend le nom. Sa descendance a toujours joui d'un rang éminent parmi la noblesse de Provence, et elle a contracté des alliances directes avec les maisons d'Agoult, d'Albertas, de Blacas, de Forbin-Janson, de Pontevès, de Saboulin Bollena, de Villeneuve-Trans, etc. Elle a donné des chevaliers et dignitaires de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, et a possédé plusieurs terres titrées, entre autres le comté de Pourrières et la baronnie de Gréoux. La souche de la maison de Glandevès a formé plusieurs branches qui se sont éteintes successivement après avoir produit : Anselme, évêque de Glandevès, 1316-1327 ; Elzéar, son frère, évêque de Toulon, 1317-1323 ; Louis, évêque de Glandevès, 1415-1420 ; Isnard II de Glandevès, surnommé « le Grand », lieutenant général en Provence en 1394 ; Louis de Glandevès, évêque de Marseille, 1439-1445 ; Toussaint de Glandevès, évêque de Sisteron, 1607-1648.

Le dernier membre mâle du nom et des armes est Georges François Pierre, baron de Glandevès, né à Marseille le , garde du corps du roi de la compagnie écossaise en 1814, maréchal de camp, commandeur de Saint-Louis en 1820, pair de France le , veuf sans enfants en 1817 de Marie Agathe Adélaïde Jeanne de Chabot. Il se démet de la pairie par lettres du , et meurt quelque temps après ; avec lui s'est éteint le nom de Glandevès.

Membres éminents[modifier | modifier le code]

Ecclésiastiques[modifier | modifier le code]

Militaires[modifier | modifier le code]

Châteaux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 88.88
  2. Histoire du comté de Provence
  3. Medieval Lands : comtes d'Apt
  4. Louis Bueil, Les premiers faudataires du Haut-Pays de Nice - Les Rostaing du Haut-Pays de Nice, p. 15-19, dans Provence historique, tome 3, fascicule 14, 1953 (lire en ligne)
  5. Louis de Bueil, Les seigneurs du Val de Blore - Les Rostaing de la Tinée et du Valdeblore, p. 8-12, Nice Historique, 1953, no 1 (lire en ligne)
  6. M. A. Carlone, Études historiques sur l'ancien comté de Nice - Généalogie de la Maison de Glandevez - Généalogie de la Maison des Feraud de Thorame.
  7. Liste des abbesses de l'Abbaye Saint-Pierre de l'Almanarre par Dom Claude Estiennot de la Serrée, cité par l'Abbé Hugues du Tems dans Le Clergé de France ..., Paris, 1774, p.376.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François-Alexandre de la Chenaye-Aubert, Dictionnaire de la noblesse , IIe édition à Paris chez Antoine Boudet rue St Jacques, 1774, p. 246-249.
  • Ernest Hildesheimer, « Les grandes familles féodales de Provence au XIe siècle », dans Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017) (carte 46 et commentaire)
  • M. A. Carlone, Études historiques sur l'ancien comté de Nice. III - Le troubadour Raymond Feraud, son temps, sa vie et ses œuvres : généalogie de la Maison de Glandevez et généalogie de la Maison des Feraud de Thorame, généalogie des seigneurs de Beuil issus des comtes de Nice, p. 31-34, dans Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes, tome 2, 1873 [1]
  • Louis Bueil, « Les premiers feudataires du haut pays de Nice », dans Provence historique, 1953, tome 3, fascicule 14, p. 13-21 (lire en ligne)
  • Jean Méhu, Histoire du Luberon, 2004-2008, Le Haut Moyen Âge, consulté le

Articles connexes[modifier | modifier le code]