Giuseppe Rensi

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Giuseppe Rensi
Naissance

Villafranca di Verona
Décès
(à 69 ans)
Gênes
Sépulture
Nationalité
Formation
Enfant
Emilia Rensi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Giuseppe Rensi est un philosophe et avocat italien né à Villafranca di Verona le et décédé à Gênes le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Giuseppe Rensi est titulaire de la chaire d'éthique à l'Université de Gênes et est considéré comme un promoteur du relativisme et un partisan de la révolution conservatrice en Italie.

Il a été socialiste jusqu'en 1911. Dans son tract de 1920, Filosofia dell'autorità, il soutient que, parce que les différentes visions du monde ne peuvent se concilier intellectuellement, il doit y avoir une autorité politique unique soutenue par la force physique dans le but d'établir l'ordre dans la société. En cela, il est d'abord un bailleur de fonds du mouvement fasciste alors naissant[1]. En 1925, cependant, avec son travail Apologia dell'ateismo, il s'oppose à Benito Mussolini et est compté parmi les partisans de Benedetto Croce, qui a écrit un manifeste contre le fascisme la même année. En 1927, il est mis en congé de son poste de maître de conférences et arrêté quelque temps en 1930. Enfin, il est démis de ses fonctions en 1934, après avoir publié un autre écrit critique[2].

Il fut membre de la Franc-maçonnerie[3].

Sur sa pierre tombale, est écrit, en allusion à son opposition, Etiamsi omnes, ego non (Quand même tous, moi non).

Œuvre traduite en français[modifier | modifier le code]

  • La philosophie de l'absurde, [« La filosofia dell'assurdo »], trad. de Patricia Farazzi et Michel Valensi, Paris, Allia Éditions, 1996, 234 p. (ISBN 2-911188-05-5)
  • Spinoza, [« Spinoza »], trad. de Marie-José Tramuta, Paris, Allia Éditions, 2014, 128 p. (ISBN 978-2-84485-883-2)
  • Lettres spirituelles d’un philosophe sceptique, [« Lettere spirituali »], trad. de Marie-José Tramuta, Paris, Allia Éditions, 2015, 176 p. (ISBN 979-10-304-0030-4)
  • Contre le travail, [« Il lavoro »], préface de Gianfranco Sanguinetti, trad. de Marie-José Tramuta, Paris, Allia Éditions, 2017, 144 p. (ISBN 979-10-304-0479-1) [1]
  • Fragments d’une philosophie de l’erreur et de la douleur, du mal et de la mort, [« Frammenti d'una Filosofia dell'Errore e del Dolore del Male e della Morte »], trad. de Marie-José Tramuta & Francesca Salvarezza, Éditions Mimésis, coll. Italique, 2021, 153 p. (ISBN 978-8869762543)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Patricia Chiantera-Stutte, Von der Avantgarde zum Traditionalismus: die radikalen Futuristen im italienischen Faschismus von 1919 bis 1931, (Campus, 2002): p. 90f.
  2. Guido Bonsaver, Censorship and Literature in Fascist Italy, (University of Toronto Press, 2007, p. 42.
  3. Anna Maria Isastia, Uomini e idee della Massoneria. La Massoneria nella storia d'Italia, Roma, Atanor, 2001, sub voce.

Source[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]