Gilles Thibaut

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Gilles Thibaut
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Lucien Marie Antoine Thibaut
Pseudonyme
Gilles ThibautVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Instrument
Genre artistique

Gilles Thibaut, né le à Paris et mort le à La Hauteville dans les Yvelines[1], est un trompettiste et parolier français. Il est l'auteur de plusieurs grand succès de la chanson française, notamment pour Claude François, Johnny Hallyday ou encore Michel Sardou, pour lesquels il a respectivement écrit (ou coécrit) Comme d'habitude, Que je t'aime et Je vais t'aimer.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gilles Thibaut[2], de son vrai nom Lucien Thibaut, est le cousin par alliance de la chanteuse Colette Magny (1926-1997)[3].

Dans les années 1950, il est trompettiste et collabore notamment avec Sidney Bechet au club du Vieux Colombier, l'un des derniers clubs parisiens de jazz de la période « Saint-Germain-des-Prés »[4],[5]. Il dirige également son propre orchestre de jazz[6].

À partir de 1965, il écrit régulièrement pour Johnny Hallyday, 38 chansons au total, parmi elles, Cheveux longs et idées courtes, Que je t'aime, Requiem pour un fou et Ma gueule, ainsi que l'ensemble des titres de l'album Hamlet.

Dès , il coécrit les paroles d'une vingtaine de chansons avec et pour Claude François, notamment Comme d'habitude que Paul Anka adapte en anglais sous le titre My Way.

Gilles Thibaut a également écrit pour France Gall, Sylvie Vartan et Michel Sardou (Je vais t'aimer).

Il meurt à l'âge de 72 ans le à La Hauteville (Yvelines)[7], où il est inhumé[8].

Ses interprètes[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive

Christophe :

  • 1970 : La Petite Fille du 3e, musique de Christophe
  • 1973 : Belle, musique de Christophe

Claude François :

  • 1967 :
    • Comme d'habitude, paroles de Gilles Thibaut et musique de Claude François et Jacques Revaux[9]
    • Mais quand le matin, paroles et musique : Éric Charden et Monty[10],[11] ; version diffusée à la télévision dans l'émission Tilt Magazine de juin 1967[12]. Pour l'enregistrement sur disque les paroles du troisième couplet ont été remaniées par Gilles Thibaut, peut-être avec l'aide de Claude François[13]. Éric Charden ayant dissimulé la participation de Monty, celui-ci n'a pas été crédité sur cette chanson[14]. C'est la raison pour laquelle son nom n'apparaît pas sur les disques.
    • Dans une larme, coécrite avec Claude François, musique de Jean Renard
    • Il faut être deux, adaptation française par Claude François et Gilles Thibaut, musique de William Stevenson et Sylvia Moy
  • 1968 :
    • Après tout, coécrite avec Claude François, musique de Claude François et Jean Renard
    • Serre-moi, griffe-moi, coécrite avec Claude François, musique de Laurence Weiss
    • Deborah, adaptation française par Claude François et Gilles Thibaut, musique de Paolo Conte
    • Jacques a dit, adaptation française par Claude François et Gilles Thibaut, musique d'Elliot Chiprut
    • Aussi loin, coécrite avec Claude François, musique de Reg Guest et Claude François
    • Pardon, coécrite avec Claude François, musique de Jean Renard
    • Je veux chaque dimanche une fleur, coécrite avec Claude François, musique d'Éric Charden
    • Ma fille, adaptation française par Claude François et Gilles Thibaut de My Guy, musique de Smokey Robinson
    • Ce soir je vais boire, adaptation française par Claude François et Gilles Thibaut de Stasera mi butto, musique de Bruno Canfora
    • Dans les orphelinats, musique de Claude François
    • Te fatigue pas, musique de Claude François
  • 1969 :
    • Petit Jésus, coécrite avec Claude François, musique de Claude François et Jean Renard

France Gall :

Marie Laforêt :

  • 1966 : Toi qui dors, adaptation française par Gilles Thibaut, musique d'Ewan MacColl

Michel Polnareff :

  • 1967 : Le Roi des fourmis, musique de Michel Polnareff

Demis Roussos :

Michel Sardou :

  • 1976 :
    • La Vieille, coécrite avec Michel Sardou, musique de Jacques Revaux
    • Je vais t'aimer, musique de Jacques Revaux et Michel Sardou

Sylvie Vartan :

  • 1965 :
  • 1966 :
    • Mister John B., coécrite avec Georges Aber, musique d'Eddie Vartan
    • Sauve-toi, adaptation de The "In" Crowd de Billy Page
    • J'aurais, musique d'Eddie Vartan
    • Par amour, par pitié, musique de Jean Renard
    • Noël sans toi, musique de Jean Renard
  • 1967 :
    • Deux Mains, musique de Jean Renard
    • Il ne faut pas aimer Yann, arrangements de David Whitaker sur un thème du folklore irlandais
    • L'amour est no 1, adaptation de Everything Will Be Alright de Claude Gray
    • Un peu de tendresse, musique de Jean Renard
  • 1968 :
    • Quel effet ça m’a fait, musique de Jean Renard
  • 1974 :
  • 1975 :
    • The Shang-A-Lang Song, adaptation française par Gilles Thibaut, musique de Peter Shelley et Marty Wilde
    • Ma liberté, adaptation française par Gilles Thibaut de Questa sporca vita, musique de Paolo Conte
  • 1976 :
    • L'amour c'est comme les bateaux, musique d'André Popp
    • Le Temps du swing, adaptation française par Gilles Thibaut de House of Swing, musique de Lou Stonebridge et Tom McGuinness
    • Dieu merci, adaptation française par Gilles Thibaut de Si sisto, musique de Clement Chammah
    • Je croyais, musique de Cyril Assous

Dominique Walter :

  • 1967 : Marie, adaptation française par Gilles Thibaut de The Day I Met Marie, musique de Hank Marvin

Les Chats sauvages :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Orthographe alternative : Thibault.
  3. Sylvie Vadureau, Colette Magny, citoyenne-blues, Les Éditions Mutine, p. 40, 1996 (ISBN 2911573005)
  4. L'ouverture de ce cabaret à la fin des années 1940 se fait « sous le signe du jazz » et sa cave, rivalisant avec celles du Tabou, du Club Saint-Germain et de La Rose Rouge, voit défiler, entre autres et outre Sidney Bechet : Claude Luter (clarinette), Moustache (batterie), etc. Source : Gilles Schlesser, Le Cabaret « rive gauche » : De la Rose Rouge au Bateau Ivre (1946-1974), Éditions L'Archipel, 2006 (ISBN 9782841878499).
  5. Source : photo Roger-Viollet. Gilles Thibaut et Sidney Bechet au Club du Vieux-Colombier en 1955
  6. Source : Ifccom.ch
  7. Décès du parolier à succès Gilles Thibault, article du 8 août 2000 dans le Nouvel Observateur.
  8. Cimetières de France et d'ailleurs
  9. Accréditations dans le répertoire de la Sacem
  10. Olivier Delavault, Claude François l’intelligence populaire en chansons, éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-108513), janvier 2023, p. 238 : « À l'écoute de ladite mélodie, Monty reconnait le thème Au matin, une partie de l'œuvre d'Edvard Grieg appelée Peer Gynt. C’est pourquoi Monty, qui a écrit les paroles du refrain, évoque… le matin ! »
  11. Monty et Michel Bourdais (préf. Michel Drucker), Ma vie en vert : du showbiz au chaudron (biographie), Saint-Genest-Lerpt, Les Éditions & co, , 192 p., Livre CD (ISBN 978-2-916493-51-0, présentation en ligne), p. 96« Sûr de cette intuition je (Monty) me mis au piano pour développer ce climat d'angoisse dû à la fantasmagorie de la nuit pendant qu'Éric (Charden) se colla aux paroles. »
  12. Monty et Bourdais 2017, p. 97 — « Avec cette mise en scène, notre chanson avait pris fière allure et, fait suffisamment rare pour que j'en sois surpris, Claude avait tout validé sans nous demander de changer ni une note, ni un mot. »
  13. Monty et Bourdais 2017, p. 97-99 — « Ce n'est qu'au dernier couplet que la seconde surprise tomba. (…) Il était là le changement entre la version présentée à Tilt Magazine et la version définitive enregistrée. (…) Lequel des deux ( Gilles Thibaut ou Claude François) avait modifié quelques paroles du dernier couplet ? Charden m'assura qu'il n'en savait rien et qu'il ignorait que Thibaut était intervenu et serait crédité. »
  14. Monty et Bourdais 2017, p. 97-99 — « Comment se faisait-il que je n'étais crédité ni pour la musique, ni pour les paroles ? (…) La vérité, selon l'explication que me donna Charden lui-même, c'est qu'il m'avait blousé sans véritablement le vouloir. À la question de Claude : « t'es seul sur le coup ? », il m'assura qu'il avait répondu « oui » spontanément, sans réfléchir, trop content que Claude aime la chanson. (…) Les bandes de travail que je possède auraient été une preuve irréfutable pour gagner un procès mais je n'avais pas le courage et surtout pas le temps d'en intenter un. Tout marchait extrêmement bien pour moi. »

Liens externes[modifier | modifier le code]