Gilles (Eure-et-Loir)

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Gilles
Gilles (Eure-et-Loir)
Le chevet de l'église Saint-Aignan.
Blason de Gilles
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Michel Malhappe
2020-2026
Code postal 28260
Code commune 28180
Démographie
Gentilé Gillois, Gilloise(s)[1]
Population
municipale
490 hab. (2021 en diminution de 8,41 % par rapport à 2015)
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 52″ nord, 1° 30′ 55″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 166 m
Superficie 7,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Anet
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Gilles
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Gilles
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Gilles
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Gilles
Liens
Site web http://mairie-gilles.fr

Gilles est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire. Elle appartient au canton d'Anet. Le village a conservé son aspect rural en préservant les lavoirs, l'église, et les sept moulins à eau qui s'y situent.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes, département et région limitrophes[modifier | modifier le code]

Gilles se situe dans le département d'Eure-et-Loir appartenant à la région Centre-Val de Loire, en limite du département des Yvelines qui fait partie de la région Île-de-France.

Elle fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[2].

La commune est limitrophe des communes de La Chaussée-d'Ivry, Guainville et Le Mesnil-Simon en Eure-et-Loir, ainsi que de Neauphlette, Mondreville et Longnes dans les Yvelines.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Desserte ferroviaire[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 658 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bû_sapc », sur la commune de à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Gilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,2 %), forêts (22,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (3,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Gilles est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de l'Étang. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999[17],[15].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gilles.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 75 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 234 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 194 sont en aléa moyen ou fort, soit 83 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Gella au Xe siècle, Gila vers 1270[20].

L'étymologie de ces appellations reste incertaine[21].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité et Moyen-Âge[modifier | modifier le code]

À l'époque des Mérovingiens, Gilles appartient au domaine royal. Vers l’an 700, le roi cède Gilles, ainsi que les moulins de l’Étang et de La Boissière, à l’abbaye bénédictine de Saint-Germain-des-Prés[21],[Note 3].

Au retour de la prise de Jérusalem en 1099, à laquelle des seigneurs du voisinage de Gilles ont pris part (dont celui d'Ivry), des Templiers s’installent dans la maison dite « à Guillaume »[Note 4]. L'odonyme Côte des templiers est sans doute le souvenir de cet épisode[21].

Vers l’an 1100, quatre seigneuries se partagent alors Gilles : Vitré, La Boissière, Les Mazis et Jolivet. Leurs seigneurs s'opposent parfois en conflit armé[21].

Renaissance[modifier | modifier le code]

En 1400, la famille de Crèvecoeur s’était installé à Gilles. Près de deux siècles plus tard, en 1590, elle y entreprend la construction de l'actuel château de Vitray pour en faire sa résidence[22] ; les travaux dureront seize ans. Cette famille y vivra jusqu’à la fin du XVIIIe siècle[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1945 1959 Léon Brunot    
1959 1983 André Hervé    
1983 1984 Guy de Ferrières de Sauveboeuf    
1984 2001 Paul Didelot    
2001 2008 Paul Boquet    
2008 2011 Jacques Dufrane    
2011 En cours Michel Malhappe[23],[24]   Ancien cadre

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 490 habitants[Note 5], en diminution de 8,41 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
403454485418434415424400400
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
381378335313322301315307283
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
281273359269259250233232202
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
227256307319445540567569564
2015 2020 2021 - - - - - -
535491490------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

En , près de 80 personnes participent aux Foulées gilloises, une course à pied de 12,6 km dans les environs de Gilles.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalité liée à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

d’argent à la croix enhendée d’azur percée, en cœur, d’un carreau en losange du champ, au chef de sinople chargé d’un épi d’orge d’or.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. En 828, le polyptyque de l'abbé Irminion de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, récapitule des propriétés de l’ordre.
  4. La maison à Guillaume se trouve au no 3bis de la Grande Rue.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. David Malescourt, « Comment appelle-t-on les habitants de... ? », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur insee.fr (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Gilles et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bû_sapc », sur la commune de Bû - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Bû_sapc », sur la commune de Bû - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Gilles », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Formations non-romanes ; formations dialectales, Droz, , p. 843.
  21. a b c d et e « Promenade en histoire », sur le site officiel de la commune de Gilles (consulté le ).
  22. « Gilles : Château de Vitray », sur Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët (consulté le ).
  23. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. a et b Pascal Boursier, « Gilles : un si joli village en Eure-et-Loir, si bien caché... », sur lechorepublicain.fr, .