Ghazi Aridi

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Ghazi Aridi
Ghazi Aridi
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Ghazi Aridi, né le (ou le ) à Bayssour au Liban, est un homme politique libanais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Membre du Parti socialiste progressiste, Ghazi Aridi est l’un des plus proches conseillers de son chef, Walid Joumblatt, dont il est le conseiller politique à partir de 1991.

À partir de 1984, il dirige la radio du parti Sawt Al Jabal (la Voix de la Montagne) dont il est le fondateur. Cette radio est fermée après la guerre, en 1994.

Il se présente au sein de la liste de Rafiq Hariri aux élections législatives de 2000, et est élu député druze de la troisième circonscription de Beyrouth. Il est nommé ministre de l’Information et porte-parole du quatrième gouvernement de Rafiq Hariri le [1]. Il entreprend au sein du ministère une purge des fonctionnaires surnuméraires et tente, sans succès, de réformer Télé-Liban. Il s’oppose à la fermeture imposée par le pouvoir prosyrien de la chaîne MTV, sans pour autant parvenir à bloquer cette décision[2].

Après le remaniement ministériel du , il devient ministre de la Culture dans le cinquième gouvernement de Rafiq Hariri, remplaçant Ghassan Salamé à ce poste[1]. Mais il démissionne le pour protester contre la prorogation du mandat du président Émile Lahoud. Au Parlement, il vote contre cet amendement constitutionnel.

Il est réélu à son siège de député en 2005. En , à la suite de l'assassinat de George Hawi, il dénonce les meurtres ciblant les chefs de l'opposition politique qui se multiplient dans le pays[3]. Il reprend le poste de ministre de l’Information le , au sein du premier gouvernement de Fouad Siniora[1]. En , face aux hostilités affichées du président syrien Bachar el-Assad envers le gouvernement libanais, le ministère de Ghazi Aridi publie un communiqué visant l’apaisement et l'entente entre pays arabes[4]. En , il refuse de signer une charte entre pays du Moyen-Orient qui propose une approche plus stricte et coordonnée entre États participants autour de la législation qui encadre la diffusion télévisuelle[5]. Puis le , il est nommé ministre des Travaux publics et des Transports au sein du gouvernement d'union nationale issu des accords de Doha et conserve ce poste dans le gouvernement de Saad Hariri, constitué le . Il est aussi réélu comme député druze de Beyrouth en 2009. En , il est le porte-parole du gouvernement pour relayer les circonstances du crash du vol 409 Ethiopian Airlines[6].

Fidèle à Walid Joumblatt, il soutient son ralliement à la Syrie et aux forces du , et vote pour l'élection de Najib Mikati à la présidence du conseil, contre Saad Hariri, en . Le , Najib Mikati le reconduit dans son poste de ministre des Travaux publics et des Transports[7]. En , il révoque la licence de trois compagnies aériennes, dont Imperial Jet and Open Sky Aviation[8].

Il est membre du nouveau bloc parlementaire de Walid Joumblatt, le Front de Lutte Nationale. Au sein du Parti socialiste progressiste, il a exercé diverses fonctions, dont celles de secrétaire général adjoint, de chef de l'information centrale et de membre du conseil de commandement du parti[1].

Aux côtés du ministre de l’Intérieur, Ziad Baroud, du ministre des Télécommunications Charbel Nahhas et du ministre de l’Energie, en sa qualité d’ancien ministre des Télécommunications, Gébran Bassil, Ghazi Aridi s'oppose, en , au Tribunal spécial sur le Liban. Il refuse de répondre à deux convocations et interdit la communication de documents concernant son ministère[9]. En , il ne se représente pas sur les listes du Parti socialiste progressiste pour assurer son maintien dans les ministères. Le site Al-akhbar.com rapporte que l'enrichissement au fil des ans de Ghazi Aridi a fini par gêner le leader du parti Walid Joumblatt[10],[11].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Ghazi Aridi est marié à Salman Port Tawfiq et a deux enfants, Omar et Lama[12],[13].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d [1]
  2. (en) Naomi Sakr, Women and Media in the Middle East : Power Through Self-expression, I.B.Tauris, , 256 p. (ISBN 978-0-85773-021-3)
  3. Cécile Hennion, « L'ancien chef du PC libanais, Georges Haoui, assassiné à Beyrouth », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Paul Khalifeh, « Le discours du président syrien agite le gouvernement Siniora », RFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Magda Abu-Fadil, « Arab Broadcast Forum Lays Bare “Muzzling” Media Charter », Huffpost,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « 24 corps repêchés après le crash d'un Boeing d'Ethiopian Airlines », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. [2].
  8. (en) « Three private airliners suspended...or not? », Businessnews.com.lb,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « http://libnanews.com/2011/03/03/aridi-sur-le-tsl-deplore-le-processus-dinterrogation-sur-la-direction-des-transports/ »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libanews.com (consulté le )
  10. (en) Roula Ibrahim, « Ghazi Aridi: Lebanese MP Falls From Jumblatt’s Favor », Al-akhbar.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Samy Swayd, Historical Dictionary of the Druzes, Rowman & Littlefield, , 348 p. (ISBN 978-1-4422-4617-1, lire en ligne), p.51
  12. « السيرة الذاتية لوزير الأشغال العامة والنقل غازي العريضي »,‎ (consulté le )
  13. (en) « Luxury Wedding For The Son Of Former Lebanese Minister Ghazi Aridi », Arabia Weddings,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]