Gestapo française de la rue Lauriston

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Gestapo française
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Carte
Plaque commémorative, rue Lauriston, en hommage aux victimes de la Gestapo française.
Immeuble 93 rue Lauriston.

La Gestapo française de la rue Lauriston, ou la Carlingue, est le nom donné à l'une des officines de la Gestapo française, installée au 93, rue Lauriston dans le 16e arrondissement de Paris entre 1941 et 1944, durant l'occupation du pays par les forces armées du IIIe Reich, et responsable de nombreuses exactions sous la direction d'Henri Lafont et de Pierre Bonny.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce groupe rassemble des membres du milieu, comme les truands Henri Chamberlin dit Lafont (leur chef) ainsi qu'Abel Danos, quelques anciens policiers révoqués, en premier lieu Pierre Bonny[1]. On compte également dans la bande l'ancien capitaine de l'équipe de France de football Alexandre Villaplane. Les liens avec l'occupant leur permettent de nombreux trafics, avec des personnages louches tels que Joseph Joanovici.

Ils sont à l’origine de la Légion nord-africaine, engagée dans la répression contre les maquis à Tulle (voir répression contre les maquis de Corrèze).

Selon le policier à la retraite Henri Longuechaud, « On peut être scandalisé par le chiffre de 30 000 à 32 000 souvent avancé [comme effectifs de la Carlingue]… À Paris, lorsque l’occupant lance un avis de recrutement pour 2 000 policiers auxiliaires à son service, il aurait reçu pas moins de 6 000 candidatures »[2].

Les principaux membres ont été jugés et condamnés à mort à la Libération.

Une officine parallèle a été créée en 1942 au 3-5, rue Mallet-Stevens après l'arrestation d'Éric et Hélène Allatini.

Le 3 bis place des États-Unis a par ailleurs servi de lieu de détention, d'exécution, de stockage et de réception[3].

Personnes liés au 93 rue Lauriston[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Guy Penaud, L'inspecteur Pierre Bonny. Le policier déchu de la « Gestapo française » du 93, rue Lauriston, Paris, L'Harmattan, , 260 p. (ISBN 978-2-296-55108-4, lire en ligne), p. 157 et suiv.. D'autres anciens policiers révoqués se retrouvent également aux côtés des malfrats de la bande Lafont : Paul Maillebuau ainsi que des inspecteurs Bérard et Pehou, ces derniers étant probablement recrutés par Bonny lui-même, ou encore Jean Bernolles. Voir (en) Simon Kitson, Police and Politics in Marseille, 1936-1945, Leiden, Brill, , 326 p. (ISBN 978-90-04-26523-3, lire en ligne), p. 138.
  2. Henri Longuechaud, Conformément à l’ordre de nos chefs, page 58, cité par Maurice Rajsfus in Maurice Rajsfus, La police de Vichy : les forces de l'ordre françaises au service de la Gestapo, 1940-1944, Paris, Cherche-Midi, coll. « Documents », , 286 p. (ISBN 978-2-86274-358-5, OCLC 33362188) (page 51).
  3. Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 258.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Études et essais[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]