Gersdorffite

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Gersdorffite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Image illustrative de l’article Gersdorffite
Gersdorffite Variété Corynite Carinthie Autriche (4x3,2 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AsNiS NiAsS
Identification
Masse formulaire[2] 165,68 ± 0,005 uma
As 45,22 %, Ni 35,43 %, S 19,35 %,
Couleur blanc d'étain ; gris acier ; noir grisâtre.
Système cristallin Cubique
Réseau de Bravais Primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace Diploïdal -
P 213
Clivage Bon sur [100], [010], [001]
Cassure irrégulière
Habitus octaédrique ; cubooctaédrique ; pentagonal ; pyritoédrique ; massif
Échelle de Mohs 5,50
Trait gris noir
Éclat Métallique
Propriétés optiques
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité 5,90
Fusibilité A la lampe à souder, donne une odeur alliacée typique de l'arsenic et une boule résiduelle magnétique.
Solubilité Se dissout dans l'acide nitrique en partie, en donnant une solution de couleur verte.
Comportement chimique conducteur de l’électricité
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La gersdorffite est une espèce minérale composée de sulfoarséniure de nickel de formule NiAsS, avec des traces : Fe;Co;Sb;Cu.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

Décrite par von Löwe en 1845. Dédiée à von Gersdorff, propriétaire de la mine en Styrie où fut découvert le minéral.

Topotype[modifier | modifier le code]

Zinkwand, Obertal, Schladminger Tauern, Schladming, Steiermark, Styrie en Autriche[3].

Cristallographie[modifier | modifier le code]

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

Elle fait partie du groupe de la cobaltite.

Gîtologie[modifier | modifier le code]

Dans les veines des dépôts hydrothermaux formés à basse température.

Minéraux associés[modifier | modifier le code]

Annabergite, nickéline, nickelskuttérudite, cobaltite, ullmannite, mauchérite, löllingite, millérite, pyrite, marcassite et chalcopyrite.

Synonymie[modifier | modifier le code]

[4]

Variétés[modifier | modifier le code]

  • corynite : (Syn. Antimonian Gersdorffite) Variété de formule Ni(As, Sb)S. Présente en Allemagne, en Autriche dans plusieurs gisements de Carinthie (Notamment à Greinigstollen, Gaisberg, Olsa, Friesach[6]), en Bolivie, et en Russie (Sibérie).

En France dans la Mine de Ricoules Vielle-Brioude, Massiac, Haute-Loire[7].

  • cobaltogersdorffite (synonyme Cobaltoan Gersdorffite) : variété de formule idéale(Ni, Co)AsS. Retrouvée dans une région de Chine, mais aussi en Finlande, et en Afrique : Zimbabwe et Afrique du Sud.

Utilité[modifier | modifier le code]

Peut être utilisé comme minerai de nickel.

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • Allemagne
Lobenstein, Vogtland, Saxe
  • Canada
Carrière Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville Co., Québec[8].
  • France
Mine de Montbelleux, Luitré, Ille-et-Vilaine[9]
Lacaune-les-Bains, Tarn[10]
Claï, Saint-Étienne-de-Tinée, Alpes-Maritimes[11]
  • Maroc
Aït Ahmane, Bou Azzer, Taznakht, Province de Ouarzazate Maroc[12].
  • Chine
Baimazhai Jinping Co., Hongh, Région du Yunnan, Chine[13].

Galerie[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Kolitsch, U. & Brandstätter, F. (2008): 1557: Ullmannit von der Zinkwand, Schladminger Tauern, Steiermark. In: Niedermayr, G. et al. (2008): Neue Mineralfunde aus Österreich LVII. Carinthia II, 198/118, 262.
  4. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  5. Annales des mines Quatrième série Tome VIII, Paris 1845 p. 678
  6. J. Mörtl: Carinthia II 192./112.:334-335 (2002)
  7. Pierre G. Pélisson, Étude minéralogique et métallogénique du district filonien polytype de Paulhaguet (Haute-Loire, Massif Central français), thèse de doctorat, Orléans, France, 1989
  8. WIGHT, W. (2001) Check-List for Rare gemstones - leifite. The Canadian Gemmologist, 22(4), 125-127.
  9. François Pillard, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°13 - Ille-et-Vilaine, Éditions du BRGM, 1985, p. 60-66
  10. Béziat, J.L. Joron et P. Monchoux : "Spessartites in the Montagne Noire, France : mineralogical and geochemical data", Eur. Journ. Mineral., 1993, 5, p. 879-891
  11. Roland Pierrot, Paul Picot, Jean Féraud, Jean Vernet, Inventaire minéralogique de la France n°4 - Alpes Maritimes, Éditions du BRGM, 1974
  12. Favreau, G. and Dietrich, J. E. (2006). Die Mineralien von Bou Azzer. Lapis 31(7/8), 27-68
  13. Chuanjie Pu, Dexian Qin, Hong Nian, Xueshu Zhang, Pirajno, F., and Zhuguo Fan (2007): Geological and geochemical characteristics of the Baimazhai Ni-Cu-(PGE) sulphide deposit in Yunnan, China. Chinese Journal of Geochemistry 26(4), 374-383.

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