Georges Naturel

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Georges Naturel
Illustration.
Georges Naturel en 2023.
Fonctions
Sénateur français
En fonction depuis le
(6 mois et 21 jours)
Élection 24 septembre 2023
Circonscription Nouvelle-Calédonie
Groupe politique LR
Maire de Dumbéa

(15 ans, 6 mois et 21 jours)
Élection 16 mars 2008
Réélection 30 mars 2014
2 juillet 2020
Prédécesseur Bernard Marant
Successeur Yoann Lecourieux
Membre du Congrès de la Nouvelle-Calédonie

(5 ans)
Élection 9 mai 2009
Circonscription Province Sud
Membre de l'Assemblée de la Province Sud

(5 ans)
Élection 9 mai 2009
Biographie
Date de naissance (68 ans)
Lieu de naissance Nouméa, Nouvelle-Calédonie
Nationalité Française
Parti politique RPCR (1981-2004)
R-UMP (2004-2015)
R-LR (depuis 2015)
Profession Fonctionnaire

Georges Naturel
Maires de Dumbéa

Georges Naturel est un homme politique français, né le à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Il est maire de Dumbéa, commune de Nouvelle-Calédonie, du au , ainsi que sénateur de la Nouvelle-Calédonie depuis le .

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Ingénieur diplômé de l'École Nationale de la Météorologie, promotion 1981, il fait sa carrière comme cadre à Météo-France dont il finit directeur d'exploitation en Nouvelle-Calédonie. De 2003 à 2004 il est également directeur de la Direction des Infrastructures, de la Topographie et des Transports terrestres (DITT) de la Nouvelle-Calédonie.

Engagement associatif[modifier | modifier le code]

Georges Naturel a également consacré une grande partie de son temps aux actions associatives et bénévoles. On le retrouve dans des associations sportives, de parents d’élèves, dans la vie syndicale. En 1992, il participe à la fondation du club de natation de Dumbéa. Il deviendra, de 2004 à 2008, président de la Ligue Calédonienne de Natation.

Engagement politique local à Dumbéa[modifier | modifier le code]

Installé depuis 1988 à Dumbéa, commune limitrophe du chef-lieu du territoire, et déjà membre depuis 1981 du principal parti anti-indépendantiste néo-calédonien, le RPCR, il s'investit très rapidement dans la vie associative et politique locale. En 1992, il est l'un des fondateurs du club de natation de Koutio, quartier de la banlieue proche nouméenne, et en sera le président de 1992 à 1999. Il a ensuite d'ailleurs été président de la ligue calédonienne de natation de 2004 à 2007.

Mais il devient surtout, dès les municipales de 1995, le chef de l'opposition RPCR au maire, lui aussi anti-indépendantiste mais s'étant mis en marge du principal parti loyaliste du territoire à partir de 1989, Bernard Marant, en place depuis 1983. Battu en 1995 et en 2001, sa position se renforce toutefois lors de cette dernière mandature. Il s'éloigne pendant un temps de la vie municipale, tout d'abord pour prendre en charge de manière éphémère le dossier de la Fonction publique et de la Simplification administrative dans le premier gouvernement local de Pierre Frogier du 9 août au , puis pour prendre la direction de la DITTT. Avec cette nomination, il démissionne du conseil municipal et sa position dans la commune ne cesse de se renforcer. Il bénéficie notamment des ennuis judiciaires de son adversaire, le maire Bernard Marant étant condamné en mars 2005 à 6 mois de prison avec sursis pour « prise illégale d'intérêts » puis étant touché fin 2007 par ce qui fut appelé « l'affaire des vacataires » (la municipalité aurait ainsi employé depuis 2001 300 personnes sans les déclarer à la Caisse de compensation des prestations familiales, des accidents du travail et de prévoyance des travailleurs salariés CAFAT, la Sécurité sociale locale). De plus, une des élues de la majorité municipale, Muriel Malfar-Gogo part en dissidence pour dénoncer « la gestion très personnelle de la mairie » et monte ainsi sa propre liste aux élections municipales de 2008[1].

Grâce à ces différents facteurs, la liste Rassemblement-UMP de Georges Naturel arrive en tête du 1er tour des élections le , avec une avance de 805 voix sur le maire sortant et 43,21 % des suffrages. Et au second tour le , malgré la fusion des listes de Bernard Marant (soutenu par l'Avenir ensemble) et de Muriel Malfar-Gogo, sa liste emporte une nette victoire avec 62,68 % des suffrages et près de 1 800 voix d'avance sur son adversaire, obtenant 29 sièges sur les 35 du conseil municipal[2]. Il s'agit d'une importante victoire pour le Rassemblement-UMP, qui désormais contrôle trois des quatre communes les plus peuplées du Grand Nouméa (Nouméa, Mont-Dore et Dumbéa). Depuis son entrée en fonction, il a participé à concrétiser plusieurs chantiers urbains initiés avant lui : il participe activement à la mission d'évaluation et d'orientation de la zone d'aménagement concerté (ZAC) de Dumbéa-sur-mer lancée par la Province Sud en 2010[3], et émet le permis de construire du Médipôle de Koutio le [4]. Il prend la présidence entre 2010 et 2015 du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) du Grand Nouméa (SIGN), prenant ainsi la relève du maire de Nouméa Jean Lèques qui le dirigeait depuis sa création en 2005. Il mène ainsi à bien l'absorption des compétences des trois syndicats intercommunaux à vocation unique (SIVU) qui existaient jusque-là dans l'agglomération : ceux des eaux du Grand Nouméa (EGN) et du traitement des ordures ménagères (TOM) le , tandis que le dernier, celui des transports scolaires (Transco) laisse la place à un syndicat mixte des transports urbains (SMTU) unissant le SIGN, les quatre communes le composant ainsi que la Province Sud à partir du .

En neuvième position sur la liste Rassemblement-UMP emmenée par Pierre Frogier dans le Sud aux élections provinciales du , il est élu à l'Assemblée de Province et au Congrès. Au sein de l'hémicycle provincial, il est président de la commission de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire, et prend la tête au Congrès de celle des infrastructures publiques et de l'énergie. Cette dernière fusionne avec la commission des Transports et de la Communication en pour former une nouvelle commission aux compétences élargies chargée des Infrastructures publiques, de l'Aménagement du Territoire, du Développement durable, de l'Énergie, des Transports et de la Communication, dont Georges Naturel reste le président, élu le . Il est également à la tête du groupe Rassemblement-UMP au sein de l'assemblée territoriale de 2009 à 2012. Il entre de plus au bureau du Congrès le , en tant que 6e vice-président tout d'abord, puis 5e vice-président du 1er avril au puis questeur du au .

À partir des élections municipales de 2014, Georges Naturel décide de ne conserver que son mandat municipal afin de suivre et encadrer le développement « extraordinaire » de sa commune, dont la population évolue de 6 à 7 % par an (un des plus forts taux de la République) pour atteindre aujourd’hui approximativement les 38 000 habitants (18 000 habitants en 2008). À la tête à nouveau de la liste du Rassemblement-UMP, il emporte un second mandat.

Réélu en 2020 à la tête d’une liste baptisée « Pour une ville à votre image » et soutenue par la coalition non-indépendantiste L'Avenir en confiance, il remporte 31 des 39 sièges au conseil municipal.

Il est également président de l’Association française des maires (AFM, affiliée à l’Association des Maires de France et regroupant les premiers magistrats néo-calédoniens non-indépendantistes) de 2019 à 2022.

Pour les élections sénatoriales de 2023, il décide de se porter candidat à l'un des deux sièges à pourvoir. Mais il n'est pas soutenu par Le Rassemblement-Les Républicains, qui préfère investir le sortant Pierre Frogier et défendre la candidature de Sonia Backès pour le second siège. Le , il est élu au Sénat dès le premier tour[5].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]