Georges Marchais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 janvier 2015 à 00:27 et modifiée en dernier par Celette (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Georges Marchais
Illustration.
Georges Marchais, en 1981.
Fonctions
Secrétaire général du Parti communiste français

(21 ans, 1 mois et 12 jours)
Prédécesseur Waldeck Rochet
Successeur Robert Hue
Député
1re circonscription du Val-de-Marne de 1981 à 1986
département du Val-de-Marne de 1986 à 1988
11e circonscription du Val-de-Marne de 1988 à 1997

(24 ans et 19 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 29 mars 1978
21 juin 1981
16 mars 1986
12 juin 1988
28 mars 1993
Législature Ve, VIe, VIIe, VIIIe, IXe et Xe
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Hoguette (Calvados)
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès 10e arrondissement de Paris, France
Nationalité Française
Parti politique PCF
Profession Ouvrier métallurgiste

Georges Marchais, né le à La Hoguette (Calvados) et mort le dans le 10e arrondissement de Paris, est un homme politique français. Il est secrétaire général du Parti communiste français de 1972 à 1994 et député de 1973 à 1997.

Biographie

Georges Marchais est le fils unique de René Marchais (1886-1930), ouvrier carrier, et de Germaine Boscher (1889-1974), veuve de guerre, remariée. Si, du côté paternel, Georges Marchais est issu d'un milieu modeste, sa mère en revanche appartenait à une famille plus aisée, et son second mariage avec René Marchais sera considéré comme une mésalliance[1]. Georges Marchais a des demi-frères et sœurs : du côté de son père, veuf en premières noces de Blanche Perrette (1884-1914) : Renée Marchais (1910), et du côté de sa mère, veuve également en premières noces d'Albert Daunou (mort pour la France en 1915) : Berthe Daunou (1908-1977), Marcel Daunou (1910-1945) et Robert Daunou (1911-1962)[2].

En 1941, Georges Marchais se marie en premières noces à Paulette Noetinger (1920-2007), union de laquelle naissent trois filles : Michèle (1941), Monique (1947) et Claudine Marchais (1950). Séparé en 1959, Georges Marchais épouse en secondes noces, en 1977, Liliane Grelot, union de laquelle nait un fils : Olivier Marchais.

Pendant la guerre

Âgé de 20 ans, Georges Marchais devient mécanicien ajusteur à l'usine aéronautique Voisin d'Issy-les-Moulineaux juste avant l'invasion allemande de mai 1940. Les usines aéronautiques de la région parisienne sont alors réquisitionnées par les Allemands pour produire notamment des avions Messerschmitt et pour la réparation d'avions endommagés. La production commence dès le début de 1941[3].

En , Georges Marchais est muté par l'entreprise sous direction allemande pour travailler chez Messerschmitt à Augsbourg (Allemagne), vraisemblablement en application de la loi de réquisition promulguée par le régime de Vichy le 4 septembre 1942[4].

Georges Marchais a affirmé être rentré en France dans les premiers mois de 1943. Il a peut-être été envoyé en permission en mai ou juin 1943. On ne sait pas s'il est retourné en Allemagne jusqu'à avril ou mai 1945 ou s'il s'est caché avec sa femme et sa fille jusqu'à la Libération[5].

Au début des années 1970 et surtout à la veille des élections présidentielles de 1981, alors qu'il est une personnalité essentielle de la gauche et qu'on pressent que le futur gouvernement pourrait compter des ministres communistes, ses adversaires politiques ou d'anciens communistes l'accusent d'être parti travailler en Allemagne volontairement. À la suite de plaintes, deux décisions de justice auraient établi, sur la base de rapports d'historiens et de témoignages[6] que Georges Marchais est bien parti en Allemagne sous la contrainte et qu'il percevait son salaire de la France, conformément à la loi de réquisition de 1942[7].

Selon l'historien Philippe Robrieux, Georges Marchais est donc parti travailler dans l'industrie de guerre allemande. Suivant la méthode habituelle de « tenue en mains » dans les mouvements politiques, y compris dans le mouvement communiste international, cette attitude non-résistante (comme celle de Maurice Thorez) fera plus tard de Marchais un militant soumis aux ordres des dirigeants soviétiques qui possédent son dossier biographique. Les mêmes raisons qui pousseront après guerre à l'élimination des grands résistants au sein du PCF (Tillon, etc.) favoriseront donc l'ascension de Marchais au sein du parti[8].

Carrière au sein du Parti communiste français

Georges Marchais accède à l'engagement politique par le biais de ses activités syndicales, après son retour d'Allemagne.

En 1946, il est secrétaire du syndicat des métaux d’Issy-les-Moulineaux. Secrétaire du centre intersyndical CGT dans la même commune en 1951, secrétaire de l'Union des syndicats de travailleurs de la métallurgie de la Seine de 1953 à 1956.

Membre du Parti communiste français (PCF) depuis 1947, c'est un camarade de travail de chez Voisin, catholique pratiquant habitant Meudon, qui l'a fait adhérer.[réf. souhaitée] Georges Marchais commence dès cette époque une carrière qui le propulse assez vite et durablement vers les sommets du parti, sans jamais avoir eu l'occasion de participer ni de s'exposer lors des événements fondateurs de la geste communiste antérieure à 1945[9].

D'abord permanent de la CGT, il intègre l'équipe de direction de la puissante fédération Seine-Sud du PCF (celle du secrétaire général Maurice Thorez) dans le cours de l'année 1955. À l'issue du congrès de 1956, il devient membre suppléant du comité central du PCF et premier secrétaire de la Fédération de la Seine-Sud, puis en 1959 membre titulaire du comité central et du bureau politique. Les marques de fidélité réitérées envers Maurice Thorez, et son statut d'ouvrier de la métallurgie, ne sont pas étrangers à son ascension fulgurante. Celle-ci s'inscrit toutefois dans un contexte marqué par des remous en interne consécutifs à la publication du rapport Khrouchtchev, que le secrétaire général tente de mettre sous le boisseau. L'analyse à adopter vis-à-vis du pouvoir gaulliste est également l'objet de débats au sommet du parti. De plus, le PCF enregistre un déclin de ses effectifs comme de son audience électorale (il passe sous la barre des 20 % aux élections législatives françaises de 1958 et, à la suite de la modification du mode de scrutin, ne fait élire que 10 députés). Se sentant menacé, Maurice Thorez entreprend d'écarter certains des dirigeants du parti qu'il soupçonne de vouloir s'appuyer sur le leader soviétique pour l'évincer. Laurent Casanova et Marcel Servin sont tout particulièrement visés. Marchais fait alors partie des étoiles montantes du parti appelées à porter l'estocade contre ces derniers. À partir de 1961, il succède à Marcel Servin au poste stratégique de secrétaire à l'organisation.

Dans cette fonction, le principal objectif de Georges Marchais est de faire repartir à la hausse les effectifs. Il bénéficie, pour ce faire, de la politique de la main tendue dirigée vers les autres forces de gauche, que conduit le nouveau secrétaire général Waldeck Rochet, qu'il soutient. Responsable encore jeune et peu connu à l'extérieur du parti, dans l'ombre du secrétaire général, il se fait remarquer pendant mai 1968 par un article paru dans L'Humanité. Il y attaque Daniel Cohn-Bendit, qu'il qualifie d'« anarchiste allemand ». Il critique les « faux révolutionnaires » du Mouvement du 22-Mars, dont l'« agitation », selon ses termes, « va à l'encontre des intérêts de la masse des étudiants et favorise les provocations fascistes »[10]. Face à la répression policière, Georges Marchais et le PCF soutiennent le mouvement étudiant et ses revendications. Ils appellent à l'union des étudiants et des ouvriers, et à la création d'une « Université moderne et démocratique qui doit remplacer l'université de classe actuelle »[11].

Georges Marchais garde le silence en public lors du Printemps de Prague. En interne, il soutient le secrétaire général et le communiqué de la direction du PCF marquant sa « désapprobation » vis-à-vis de l'intervention soviétique.

En juin 1969, il fait partie de la délégation du PCF lors de la conférence du mouvement communiste internationale organisée à Moscou. Elle revient en France sans Waldeck Rochet, dont l'état de santé s'est détérioré. De fait, c'est Georges Marchais qui prend progressivement les rênes du PCF, recevant le titre de secrétaire général adjoint en 1970. C'est à ce titre qu'il conduit la délégation communiste lors des négociations préalables à la conclusion du Programme commun de gouvernement avec le PS et les Radicaux de gauche en juin 1972. Dans la foulée, il est nommé secrétaire général, la direction du parti entérinant le fait que Waldeck Rochet ne serait plus en mesure d'assurer ses responsabilités.

Secrétaire général du PCF

En décembre 1972, il devient secrétaire général du PCF, succédant à Waldeck Rochet qui démissionne pour raisons de santé. Élu député de la 1re circonscription du Val-de-Marne en mars 1973 puis de la 11e (Arcueil-Cachan-Villejuif) à partir du redécoupage électoral de 1986, il sera régulièrement réélu à chaque scrutin jusqu'en 1997.

La première phase de son passage à la tête du PCF est marquée par une continuité avec la politique de son prédécesseur : l'Union de la gauche au plan national (ainsi le PCF soutient la candidature de François Mitterrand dès le premier tour de l'élection présidentielle de 1974) et la poursuite d'une certaine prise de distance avec l'Union soviétique (il participe à la constitution d'un pôle eurocommuniste avec notamment le Parti communiste italien d'Enrico Berlinguer et le Parti communiste espagnol de Santiago Carrillo). Lors du Congrès de 1976, le PCF renonce à la dictature du prolétariat. Néanmoins, la croissance des effectifs procure peu de gains électoraux et le PCF, premier parti de gauche depuis la Seconde Guerre mondiale, tend à être rattrapé pas le PS. En septembre 1977, les négociations en vue de la réactualisation du Programme commun échouent, annonçant la défaite de la gauche lors des élections législatives de 1978. Il s'ensuit une vague de contestation dans une frange du parti (notamment du côté des intellectuels). Il est reproché au secrétaire général d'être, par son changement de ligne politique, en partie responsable de cet échec. L'année suivante, le soutien à l'intervention soviétique en Afghanistan est interprété comme le signe d'un réalignement du PCF sur la politique des dirigeants soviétiques.

Son arrivée à la tête du PCF coïncide avec l'apogée de la puissance de l'Union soviétique et le début de son déclin : en 1974, les Portugais quittent l'Afrique pour laisser la place à des régimes pro-soviétiques, en 1975, les Américains sont chassés du Viêt Nam où les Soviétiques s'installent à leur place ; le cardinal Agostino Casaroli et le pape Paul VI considèrent alors comme irrésistible la mainmise de l'Union soviétique sur l'Europe et cherchent à s'en rapprocher[12]. 1979 est l'année de la chute du shah d'Iran et de l'arrivée au pouvoir des sandinistes au Nicaragua, mais c'est aussi le début de l'invasion et des déboires soviétiques en Afghanistan.

Georges Marchais, qui a su capter la confiance des partis « frères », est alors le mieux à même pour drainer des informations sur les menées des Soviétiques et des formations politiques et syndicales qu'ils financent dans les pays méditerranéens et en Turquie, ainsi que l'identité des émissaires afghans du Khalk et du Parcham (collaborateurs des Russes) en France.

C'est dans un article de L'Humanité du 13 février 1979, préparatoire au XXIIIe congrès du parti qu'il évoque le « bilan globalement positif en URSS », ce qui provoque une vive polémique en France[13]. Trois ans plus tôt, le parti avait pourtant renoncé à toute référence au modèle soviétique, à la dictature du prolétariat, pour adopter des thèses proches de celles du parti communiste italien, dans la ligne de l'« euro communisme »[14]. Elle ne change rien au fonctionnement interne du PCF, essentiellement centraliste et fort peu démocratique.

Tête de la liste du PCF aux élections européennes de 1979 il obtient 20,6 % des voix et envoie 19 députés PCF au Parlement européen, il est élu député européen et le restera jusqu'en 1989. Publiquement, il soutient l'intervention militaire soviétique en Afghanistan des 26 et 27 décembre 1979[15].

Candidat communiste[16] à l’élection présidentielle de 1981, il obtient 15,35 % des voix[17]. Ce résultat confirme le déclin de son parti au profit du parti socialiste.

Avec l'élection de François Mitterrand, le PCF entre au gouvernement. Mitterrand lui confie quatre ministères pour le rendre solidaire de son action gouvernementale. Malgré l'anticommunisme caractérisé du président américain Reagan, celui-ci conserve avec la France les mêmes relations que sous le prédécesseur de François Mitterrand, sachant qu'il n'a rien à craindre de Georges Marchais dont François Mitterrand ne voulait d'ailleurs pas la participation personnelle. La présence du Parti communiste au gouvernement lui ôte son rôle contestataire, et lui fait perdre encore des voix de mécontents ; phénomène qui s'aggravera encore avec la dissolution de l'URSS en 1991. Marchais est de nouveau candidat aux élections européennes de 1984, il ne réalise que 11,20 % des suffrages et ne distance que de 0,25 % le FN (10,95 %). Son parti passe très vite sous la barre des 10 % et se fait distancer par le Front national, à l'élection présidentielle de 1988, André Lajoinie et Pierre Juquin (candidat dissident) ne réalisent à eux deux que 8,9 % des voix, 16 mois avant la chute du mur de Berlin.

Invité d'Apostrophes le 4 mai 1990 sur Antenne 2[18],[19], Georges Marchais estime, face à Emmanuel Todd qui présentait la réédition de son ouvrage La Chute finale, que le PCF « a été stalinien » et ne l'est plus « depuis 15 ans », faisant allusion au XXIIe congrès du PCF en 1976. Marchais précise à cette occasion que le PCF n'avait pas vu venir l'effondrement de l'URSS.

Retraite

En 1994, à l'occasion du XXVIIIe congrès du PCF, il cède son siège de secrétaire général à Robert Hue mais reste membre titulaire du bureau politique (renommé bureau national). La même année, il devient président du comité du PCF pour la défense des libertés et droits de l'homme en France et dans le monde.

En juin 1995, il assiste au premier rang aux obsèques de son ami Robert-André Vivien présidées par Jacques Chirac. Fragile du cœur, Georges Marchais meurt le 16 novembre 1997 à l’hôpital Lariboisière, à la suite d’un malaise cardiaque.

Il est enterré au son de Bitches Brew de Miles Davis[20] au cimetière de Champigny-sur-Marne[21], ville où il vécut auprès de sa femme Liliane et de ses enfants.

Personnalité publique

D'une haute stature, avec une physionomie marquante et une élocution très reconnaissable, Georges Marchais a fait la joie des caricaturistes et des chansonniers de tout poil, en particulier de Thierry Le Luron mais aussi et surtout de Pierre Douglas. Il se distinguait également, lors de ses apparitions télévisées, par des entorses à la grammaire et à la syntaxe (« Les uns et les autres qui est ici... », « C'est à moi que vous m'adressez, donc je vous donne quelle est mon opinion »[22]).

Lors des entretiens télévisés, il avait coutume de désarçonner les journalistes par ses reparties inattendues, le fait de ne répondre qu'aux questions qui lui convenaient, de détourner la conversation, etc. Dans le documentaire Georges le cathodique[19], réalisé par Yvan Jeuland, les journalistes Jean-Pierre Elkabbach et Alain Duhamel, ainsi que certains anciens collaborateurs de Marchais, reviennent sur ses rapports avec la télévision. Ils insistent sur son « sens du spectacle » et sa diction particulière, estimant que Marchais faisait ainsi pour se démarquer des autres ; les chiffres d'audiences qui en découlaient étaient, selon eux, un excellent révélateur de son impact.

La personnalité publique de Georges Marchais était fortement attachée à une série de « petites phrases », réelles ou inventées, fréquemment reprises par les humoristes le pastichant.

  • La célèbre phrase « Taisez-vous, Elkabbach ! » n'a en réalité jamais été prononcée par Georges Marchais, mais par l'imitateur Pierre Douglas[19]. La confusion vient sans doute d'une interview en direct au soir du 10 mai 1981, Georges Marchais étant en liaison à la fois avec MM. Elkabbach et Cavada, pour TF1 et Antenne 2, les deux hommes tentant de l'interviewer simultanément. Pour mettre fin à la cacophonie, Georges Marchais s'était écrié « Soyez raisonnables ! ». C'est de cet épisode que Pierre Douglas tira son sketch.
  • La phrase « J'ai dit à ma femme : Fais les valises, on rentre à Paris » est en revanche authentique ; il l'a prononcée lors d'une émission de télévision, relatant sa stupéfaction à la suite d'une déclaration télévisée de François Mitterrand, alors que le couple Marchais était en vacances en Corse[19],[23].
  • À Alain Duhamel : « Vous permettez ! Quand vous avez posé une question, si ma réponse vous gêne tant pis pour vous ! »[19],[23]
  • Alain Duhamel : « Ce n’était pas ma question » ; Georges Marchais : « C'était p'têt pas vot'question, oui mais c’est ma réponse ! »[19],[23]
  • « Mais c'est un scandale monsieur Barre »[19]

Hommages

Contrairement à d'autres personnalités communistes plus anciennes, le nom de Georges Marchais n'est pas entré rapidement dans la toponymie : en 2004 encore, aucune rue, place ou grand équipement ne portait son nom[24]. Toutefois, en 2012, une place Georges-Marchais est inaugurée à Champigny-sur-Marne[25], suivie en 2013 d'un parvis Georges-Marchais à Villejuif, ville dont il fut le député de 1973 à 1997[26]. Après l'élection d'un maire UMP à Villejuif en 2014, ce parvis est débaptisé, la mairie justifiant cette décision par la « personnalité controversée » de Georges Marchais, qui avait soutenu l'invasion soviétique de l'Afghanistan et évoqué le « bilan globalement positif » de l'URSS[27].

Ouvrages

  • Qu'est-ce que le Parti communiste français ?, éditions sociales, 1970
  • Les Communistes et les Paysans, avec Fernand Clavaud, éditions sociales, 1972
  • Le Défi démocratique, Grasset, 1973
  • La Politique du PCF, éditions sociales, 1974
  • Communistes et/ou chrétiens, Desclée de Brouwer, 1977
  • Parlons franchement, Grasset, 1977
  • L'Espoir au présent, éditions sociales, 1980
  • Démocratie, Messidor, 1990

Notes et références

  1. Voir « Le quid des présidents de la République… et des candidats », de Dominique Frémy - Éditions Robert Laffont, 1981.
  2. M. O. Mergnac, Histoire familiale des hommes politiques français, Paris, Archives & culture, (ISBN 978-2911665127).
  3. Voir l'exemple des usines des Mureaux : http://aghyn.com/categorie-1192-histoire_de_l_aeronautique_aux.html.
  4. La loi du 4 septembre 1942 est à l'origine du départ forcé de plus de 250 000 ouvriers. Voir : La Main-d'œuvre française exploitée par le IIIe Reich, actes du colloque international tenu à Caen en novembre 2001, CHRQ, Caen, 2003. Lors de ce colloque, l'historien Jean-Pierre Harbulot souligne la rouerie du texte de loi : « Rien n’est dit de la finalité première : les départs en Allemagne. Aucun usage n’est fait du mot réquisition ». Pour contrer cette loi, des grèves, organisées clandestinement, souvent par des communistes, éclatent dans certaines usines comme Ratier à Figeac le 22 octobre 1942 (les seize ouvriers convoqués ne partirent pas mais l'usine continua de fabriquer des hélices pour les avions Heinkel). Sur la loi elle-même, voir l'article concernant le Service du travail obligatoire et le texte de loi paru au Journal officiel du 13 septembre 1942, p. 3122 ; Rectificatif du 13 octobre 1942, p. 3450 : http://desinroc.free.fr/chrono3/loi-du-4-sept.html
  5. D'après son biographe Thomas Hofnung.
  6. Voir L'Humanité du 11 mars 1980. Pour situer le climat de tension idéologique de l'époque, le 19 mars 1980, le journaliste Philippe Alexandre sur la radio RTL fait état « d’actes de sabotage » du PCF et de la CGT dans les entreprises produisant l’avion Mirage 2000. Ce même mois, le président du Mouvement des Radicaux de gauche, Michel Crépeau, se déclare hostile à une participation des communistes à un gouvernement de gauche (La République du Centre, 10 mars 1980)
  7. En 1970, Charles Tillon et Auguste Lecœur accusent Georges Marchais de s'être porté volontaire, soulignant que la loi promulguant le Service du travail obligatoire (S.T.O.) date du . Mais ils ignoraient probablement à ce moment-là l'existence de la loi du 4 septembre 1942. En mars 1980, un article de Jean-François Revel dans l'Express reprend cette hypothèse. Georges Marchais n'attaquera pas l'hebdomadaire ou Revel en diffamation, mais pour faux et usage de de faux. Certains soulignent que la notice biographique du Who's Who de Marchais a cessé de mentionner la qualité de déporté du travail. Mais la loi interdit aux travailleurs réquisitionnés pour l'Allemagne de se prévaloir du titre de déporté : « seuls les déportés résistants et les déportés politiques, à l’exclusion des personnes contraintes au travail en pays ennemi » peuvent se prévaloir du titre de déporté (décision de la Cour de Cassation du 10 février 1992). Le biographe de Marchais Thomas Hofnung soutient qu'il n'existe aucune preuve de volontariat et que Georges Marchais fut muté outre-Rhin dans le cadre de la réquisition des travailleurs de l'industrie aéronautique par l'Allemagne nazie.
  8. Philippe Robrieux, « Dictionnaire biographique », in Histoire intérieure du parti communiste, t.IV, Biographies, Chronologie, Bibliographie, Paris, Fayard, 1984.
  9. C'est à ce titre qu'en 1970, plusieurs personnalités communistes ou ex-communistes tels Jean-Pierre Vernant, Charles Tillon, ou Maurice Kriegel-Valrimont protesteront solennellement contre l'accession à la direction du parti « d'un homme qui n'a participé à aucun de ses combats vitaux », tandis qu'en 1991, un certain nombre d'anciens résistants membres du PCF, dont Henri Rol-Tanguy, demanderont en vain à Georges Marchais de s'abstenir de paraître au 50e anniversaire de l'exécution des otages de Châteaubriant.
  10. L'Humanité, 3 mai 1968
  11. L'Humanité, 13 mai 1968
  12. Dans cet esprit, ils laissent ajouter dans les catéchismes une mention sur Lénine avec une commémoration de la date de sa mort.
  13. Collection des discours publics
  14. XXIIe congrès, L'Île Saint-Denis, 4-8 février 1976. Cette nouvelle ligne, annoncée dans les mois précédents, sera adoptée en présence d'une délégation du parti communiste d'Union soviétique.
  15. Cf. Patrick Jarreau, « 1981 : “La force tranquille” » dans le Monde du 24 août 2006.
  16. Se présentant comme le « Seul candidat anti-Giscard »
  17. Source : déclaration du Conseil constitutionnel relative au premier tour du scrutin, 29 avril 1981 (30 avril et rectificatif le 8 mai 1981) : Jean-Pierre Maury, « France – Élection du président de la République – 1981 », sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr, consulté le 16 mai 2009.
  18. http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=yTpZm4cm86E
  19. a b c d e f et g Yves Jeuland, Georges le cathodique, documentaire de 2007.
  20. Georges Marchais était un passionné de jazz.
  21. Champigny fut un des bastions du parti communiste, dirigé pendant 25 ans jusqu'en 1975 par Louis Talamoni, sénateur-maire, puis par Jean-Louis Bargero). La tombe de Georges Marchais voisine avec celle de son ami Louis Talamoni.
  22. Marie-Anne Paveau, Laurence Rosier, La Langue française : passions et polémiques, Vuibert, 2008, page 110
  23. a b et c Citations de Georges Marchais
  24. Toujours pas de rue Georges-Marchais !, Le Parisien, édition du Val-de-Marne, 10 septembre 2004
  25. Val-de-Marne : une place pour Georges Marchais à Champigny, Le Parisien, édition du Val-de-Marne, 16 novembre 2011
  26. Hommage à un député du peuple, Groupe des élus communistes, partenaires et citoyens de Villejuif, 31 mai 2013
  27. « Villejuif : le parvis Georges Marchais débaptisé », lefigaro.fr, 19 décembre 2014.

Bibliographie

  • Thomas Hofnung, Georges Marchais, l’inconnu du Parti communiste français, L'Archipel, Paris, 2001 (ISBN 2841873196).
  • Thierry Jonquet (sous le pseudonyme de Ramon Mercader), Du passé faisons table rase, 1982 ; roman de politique-fiction.
  • Philippe Robrieux, Histoire intérieure du parti communiste, 4 tomes, Paris, Fayard, 1980-1984.

Documentaires

  • Mosco, Mémoires d'Ex, 3e partie : Du passé, faisons table rase, 1991, 185 min.
  • Georges, le cathodique (Parts de Marchais), réalisé par Yves Jeuland, 2007, 52 min.
  • Un jour, un destin : Georges Marchais, bas les masques, (diffusé sur France 2, le vendredi 23 septembre 2011).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :