Georges Hüe

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Georges Hüe
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Georges Hüe en 1910.
Nom de naissance Georges Adolphe Hüe
Naissance
Versailles
Décès (à 90 ans)
1er arrondissement de Paris
Activité principale Compositeur
Style Musique classique
Lieux d'activité Paris
Maîtres Charles Gounod, César Franck
Récompenses Prix de Rome 1879
Signature de Georges Hüe

Œuvres principales

  • Cantate Médée, 1879
  • Titania, opéra (3 actes, L. Gallet & A. Corneau), création 20 janvier 1903, Opéra-Comique (Favart), Paris.
  • Dans l'ombre de la cathédrale, opéra (3 actes, M. Léna & H. Ferrare, d'après Blasco Ibanez), création 7 décembre 1921, Opéra, Paris.

Georges Adolphe Hüe (Versailles, - Paris 1er, [1]) est un compositeur français de la période moderne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sépulture au cimetière de Passy.

Hüe naît à Versailles dans une famille d'architectes. Il a pour professeurs Charles Gounod et César Franck. Le Baker's Biographical Dictionary of Musicians cite Reber et Paladilhe. Il remporte en 1879 le Prix de Rome avec sa cantate Médée et part à la Villa Médicis. À son retour à Paris, l'Opéra-Comique produit sa première œuvre de scène, Les Pantins grâce à quoi il obtient le prix Cressent (1881). Cette pièce sans intrigue en deux actes pour quatre chanteurs ignore complètement la tendance réaliste de l'époque et est acclamée par le public.

Son premier opéra est Le Roi de Paris, un drame historique sur un amour non désiré. Stimulé par la fantaisie et Shakespeare, il crée un second opéra pour chœurs et orchestre, Titania, remarquable pour ces scènes impressionnistes. En 1910, l'Opéra-Comique produit Le Miracle, un opéra en cinq actes combinant l'histoire mythologique de Pygmalion et le miracle religieux.

Son œuvre la plus appréciée du public est Dans l'ombre de la cathédrale qui met en scène le conflit entre les idéaux socialistes et catholiques. L'opéra est joué plusieurs fois jusque dans les années 1920.

À la suite de ses voyages en Asie, Hüe écrit Siang-Sin, un ballet-pantomime créé pour un festival de printemps chinois en 1924.

Sa dernière œuvre pour scène est Riquet à la houppe basé sur le conte de Charles Perrault.

Hüe compose également des œuvres pour chorales ou par exemple pour flûtes comme sa Fantaisie pour flûte et orchestre (composée en 1913 pour flûte et piano et orchestrée en 1923[2]) composée pour Adolphe Hennebains, professeur au Conservatoire de Paris et successeur à ce poste de Paul Taffanel, décédé en 1908.

La musique d'Hüe a rencontré peu de succès, probablement car son style n'a pas changé avec le temps. Il est toutefois souvent inspiré et a reçu l'admiration de plusieurs compositeurs célèbres comme Claude Debussy ou Gabriel Fauré.

Hüe meurt à Paris en 1948. Il est inhumé au cimetière de Passy (10e division).

Opéras[modifier | modifier le code]

  • Les Pantins, opéra comique (2 actes, Édouard Montagne), création le , Opéra-Comique (Favart), Paris.
  • Le Roi de Paris, opéra (3 actes, Henry Bouchut), création , Opéra, Paris.
  • Titania, opéra (3 actes, Louis Gallet & André Corneau (1857-fl.1903)), création , Opéra-Comique (Favart), Paris.
  • Le Miracle, opéra (5 actes, Pierre-Barthélemy Gheusi (1865-1943) André Mérane (fl.1910)), création , Opéra, Paris.
  • Dans l'ombre de la cathédrale, opéra (3 actes, Maurice Léna et Henry Ferrare, d'après Vicente Blasco Ibáñez), création , Opéra, Paris.
  • Siang-Sin, ballet-pantomime[3] (2 actes, Pierre Jobbé-Duval[4]), création , Opéra, Paris.
  • Riquet à la houppe comédie-musicale (3 actes, Raoul Gastambide, d'après Charles Perrault), création , Opéra-Comique (Favart), Paris.

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

  • Médée, cantate
  • Rubezahl, légende en 3 parties (Concerts Colonne, 1886) ;
  • Sérénade pour orchestre (composée en 1886). Transcriptions pour flûte et piano, et piano à quatre mains ;
  • Résurrection, épisode sacré (Concerts du Conservatoire, 1892) ;
  • Fantaisie pour violon (1893) ;
  • La Belle au bois dormant, féerie dramatique (Paris, 1894) ;
  • Chansons lointaines pour voix haute et piano (dont 'Soir païen' (voix haute, flûte et piano), composition en 1898 ;
  • Chansons printanières, composition en 1902 ;
  • Croquis d'Orient : 8 chansons sur des poèmes de Tristan Klingsor (voix et piano) publiées en 1905 ;
  • Le Berger, ballade ;
  • Cœur brisé, pantomime ;
  • Symphonie ;
  • Rêverie, ouverture symphonique ;
  • Sérénade pour orchestre de chambre ;
  • Romance for violon et orchestre ;
  • Six chansons d'après l'Intermezzo lyrique de Heine ;
  • Chansons du valet de cœur (poèmes de Tristan Klingsor), publiées en 1912 ;
  • Fantaisie pour flûte et piano (1913) ; orchestration, 1923
  • Emotions (1918), poème symphonique ;
  • Des œuvres chorales[5].

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Prix de Rome de composition musicale en 1879 pour la cantate Médée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 1er, n° 335, vue 8/31.
  2. Musopen
  3. « "Siang%20Sin".zoom Comoedia - rédacteur en chef : Gaston de Pawlowski », sur Gallica, (consulté le ).
  4. Pierre Jobbé-Duval (17 octobre 1881 Paris - 29 octobre 1917 Sainte-Maxime) Fils de Jacques Auguste Jobbé-Duval (23 août 1854 Paris - 9 mars 1942 Angles-sur-l'Anglin) et petit-fils de Félix Armand Marie Jobbé-Duval. Son nom figure sur la Liste des personnes citées au Panthéon de Paris
  5. Source : Baker's biographical dictionary of musicians https://s9.imslp.org/files/imglnks/usimg/4/49/IMSLP93513-PMLP192847-Biographical_dictionary_of_musicians1919.pdf

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]