Georges Buysse

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Georges Buysse
Portrait photographique (1898).
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
GandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Paysage hivernal (avant 1904), Gand, musée des beaux-arts.
Le canal Gand-Terneuzen en hiver, Museum van Deinze en de Leiestreek.

Georges-Léon-Ernest Buysse, né à Gand le et mort le , est un peintre impressionniste et luministe belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’Augustin Buysse (Nevele, 1832-Gand, 1920), patron d’industrie cotonnière à Gand (« Baertsoen & Buysse ») et d’Emma Hauff (1835-1865), de Bavière, il épouse en 1887 Marthe Baertsoen (1868-1958), sœur de l’artiste Albert Baertsoen et fille de l’associé de son père.

Les liens familiaux de Georges Buysse méritent d’être mentionnés : par son père il était le premier cousin de l’auteur flamand Cyriel Buysse ; par sa mère il est apparenté avec l’écrivain romantique allemand Wilhelm Hauff. Il est aussi apparenté avec les sœurs Rosalie Loveling et Virginie Loveling, toutes deux écrivains néerlandophones, et avec le professeur flamand Julius Mac Leod[réf. nécessaire].

Léon-Georges Buysse était destiné à succéder à son père à la tête d’une des grandes industries textiles. Pour cela il est envoyé approfondir ses connaissances dans des filatures en Allemagne et en Angleterre. Il reprend la direction des entreprises familiales d’abord progressivement lors de la maladie de son père puis définitivement après son mariage.

Durant son temps libre, Buysse suit des leçons auprès du peintre gantois Louis Tytgadt (nl) et parcourt les musées. Le peintre Émile Claus, qui était de ses amis, lui donne également beaucoup de conseils [1].

Il ne prend part à des expositions qu’à partir de 1894 à l’incitation de ses amis, entre autres Émile Claus.

Lors du Salon de 1894 de la Société nationale des beaux-arts à Paris, il expose deux toiles portant sur des « effets de neige ». Dans un premier temps, il expose uniquement à l’étranger : Paris, Venise, Barcelone, Londres, Berlin, États-Unis... et c’est seulement à partir de 1900 qu’il prend part à des expositions dans son propre pays.

Au niveau international, les critiques d’art (articles dans Le Figaro, Art Moderne, Le Matin, le Daily Telegraph, New York Herald, Kölnische Zeitung (de), Allgemeine Zeitung (en), le Times, le Soir, Daily Express, etc.) lui font bon accueil, tel Arsène Alexandre au sujet du Salon de Paris dans le Figaro du parlant des paysagistes : « Seul, ou presque, le très beau Canal en décembre, de M. Buysse, me paraît offrir une véritable nouveauté. Comme atmosphère, comme trouvaille de couleurs et de lignes, comme vérité de sentiment, c'est un des meilleurs paysages flamands que nous ayons vus en ces dernières années. »

Il expose dans des salons de La Libre Esthétique à Bruxelles et des cercles artistiques gantois et bruxellois. À cette époque, ses thématiques portaient sur des paysages et des vues de la ville de Gand, des vues de jardins de résidences de campagne dans les environs de Gand.

À partir de 1899, il souffre d’une maladie dégénérative pour laquelle aucun diagnostic précis ne fut établi. Il part en cure de repos pour quelques mois dans le Sud de la France et le Nord de l’Italie avec Émile Claus. Il visite les environs de Nice (Saint-Jean-Cap-Ferrat, Villefranche) où il réalise de nombreux pastels ensoleillés.

Il s’établit en 1900 à Wondelgem, dans une demeure magnifique, Ter Vaert, dessinée par l’architecte Art nouveau Paul Hankar. De plus en plus limité dans ses déplacements, il y bénéficiait d’une vue sur le canal Gand-Terneuse. Ce canal et la navigation qui y est liée – et ceci à travers toutes les saisons - allait dès lors jouer un rôle prépondérant dans son œuvre.

En 1904, Buysse est un des cofondateurs du cercle artistique Vie et Lumière, qui regroupait des peintres luministes tels Anna Boch, William Degouve de Nuncques, James Ensor, Adrien-Joseph Heymans, Georges Lemmen, Émile Claus, Jenny Montigny, Anna De Weert, Edmond Verstraeten, Aloïs De Laet (nl), Georges Morren, Willem Paerels, Rodolphe De Saegher et Alfred Hazledine (nl).

Après 1910, sa maladie l’empêche pratiquement de travailler. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, il s’exile en Angleterre, malgré sa maladie qui empire. Il retourne assez vite, en passant par les Pays-Bas, en Flandres où il meurt en 1916.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Ses premières œuvres étaient réalistes ou pré-impressionnistes. La thématique et l’ambiance générale qui s’en dégage reste proche de celle qu’on retrouve chez Albert Baertsoen. Sa palette devient – sous l’influence d’Émile Claus et à la suite de leur voyage dans le sud de la France plus claire. Dès lors, son œuvre reprend clairement des caractéristiques impressionnistes et luministes.

Il adhère totalement au luminisme, notamment en tant que cofondateur du cercle artistique « Vie et Lumière », et reprend cette accentuation de la lumière et des effets de lumière dans sa peinture.

Si son œuvre connaît une certaine célébrité internationale jusqu’à la rétrospective de 1922, elle tombe dans l’oubli malgré la présence d’œuvres dans plusieurs grands musées, dont le musée d’Orsay.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1894, Paris, 4e exposition de la Société nationale des beaux-arts
  • 1897, Paris
  • 1898, Venise
  • 1902, Gand
  • 1906, Gand
  • 1906, salon de la Société nationale de beaux-arts à Paris
  • 1908, Berlin, Ausstellung Belgischer Kunst
  • , exposition individuelle au Cercle artistique et littéraire de Gand
  • 1907, exposition avec Anna Boch au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles
  • Il est sélectionné plusieurs fois pour participer à la biennale de Venise : 1899, 1901, 1903, 1905, 1907, 1909.
  • 1922, une rétrospective est organisée à Gand
  • 1984, une rétrospective de 92 œuvres est organisée à Deinze.

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) S. Goysens de Heusch, L’Impressionnisme et le fauvisme en Belgique, Anvers, 1988.
  • (fr) F. Maret, Georges Buysse, Anvers, 1959.
  • (fr) J. De Smet, Georges Buysse, in : Gand artistique n° 2, 1923, p. 141-151
  • (fr) E. Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres…, Paris, 1999.
  • (fr) P. Piron, Dictionnaire des artistes plasticiens de Belgique des XIXe et XXe siècles, Lasne, 2003.
  • (fr) A. Bréjon de Lavergnée, J. Foucart en N. Reynaud, Catalogue sommaire illustré des peintures du Musée du Louvre. I. Écoles flamande et hollandaise, Paris, 1979, p. 37.
  • Paul Haesaerts, Laethem-Saint-Martin : Le village élu de l'art flamand, Anvers, Fonds Mercator, , 523 p.
  • (nl) J.P. Roosen. Georges Buysse. Mémoire de licence een histoire de l’art. Rijksuniversiteit Gent.
  • (nl) J. Buyck, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen. Catalogus schilderijen 19de en 20ste eeuw, Anvers, 1977.
  • (nl) R. Hoozee, Veertig kunstenaars rond Karel Van de Woestijne, Gand, 1979.
  • (nl) R. Hoozee, Het landschap in de Belgische kunst 1830-1914, (tentoonstellingscat.), Gand (M.S.K.), 1980.
  • (nl) C. Van Damme, De Vlaamse impressionisten, in : Openbaar Kunstbezit in Vlaanderen, 1982, p. 64-65.
  • (nl) Retrospectieve tentoonstelling Georges Buysse (1864-1916), Deinze (Museum van Deinze en Leiestreek), 1984.
  • (nl) Ph. Mertens e.a., Koninklijke Musea voor Schone Kunsten van België. Inventaris-catalogus van de moderne schilderkunst, Bruxelles, 1984.
  • (nl) P. De Brabandere, Museum voor Schone Kunsten Kortrijk. Schilderijen, Courtrai, 1986.
  • (nl) Les XX. La Libre Esthétique. 100 jaar later (tentoontellingscatalogus), Bruxelles (K.M.S.K.), 1993.
  • (nl) Het verborgen museum (tentoonstellingscat.), Bruxelles (K.M.S.K. van België), 1994, p. 279-280; (Le dictionnaire des peintres belges du XIVe siècle à nos jours, Bruxelles, 1994.
  • (nl) J. De Smet, Sint-Martens-Latem en de kunst aan de Leie 1870-1970, Tielt, 2000.
  • (nl) N. Hostyn, Léon-Georges Buysse, in : Nationaal Biografisch Woordenboek n° 17, Bruxelles, 2005.
  • (de) Allgemeines Künsterlexikon n° 15, Leipzig-Munich, 1997.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]