Georges Choquet

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Georges Choquet
Image illustrative de l’article Georges Choquet
Biographie
Nom de naissance Georges Émile Eugène Choquet
Naissance
Paris
Ordination sacerdotale
Décès (à 67 ans)
Lourdes
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le cardinal Jean Verdier
Évêque de Tarbes et Lourdes
Évêque de Langres

Signature de Georges Choquet

« À Dieu me fie »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Georges-Eugène-Émile Choquet, né le à Paris et mort le à Lourdes, est un évêque français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Georges-Eugène-Emile Choquet est baptisé en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Il est ordonné prêtre à Paris le . Vicaire à Saint-Jean-Baptiste de Grenelle, puis à Saint-Louis-en-en-l'Île de à . En , il devient missionnaire diocésain de Paris. Aumônier militaire pendant la Première Guerre mondiale, il reçoit la croix de guerre avec palme et devient chevalier de la Légion d'honneur le après proposition du ministère de la guerre pour son rôle d’aumônier volontaire catholique de l'armée française du Rhin (JO page 11221)[réf. nécessaire][1], en témoignage de son dévouement sur les champs de bataille de la Marne, de Champagne, de l'Artois, de la Meuse, de l’Argonne et du Chemin des Dames. Il vint à Lourdes en offrir sa légion d'honneur à la Vierge.

En , il est nommé supérieur des Missionnaires diocésains, chanoine honoraire en , il devient vicaire général de Paris et archidiacre de Sceaux en .

Évêque de Langres[modifier | modifier le code]

Georges Choquet participant, au siège, à une messe à Notre-Dame de Montrot (diocèse de Langres). À ses pieds un prêtre en dalmatique. Le prêtre qui préside en chasuble est assis à coté d'un chanoine debout en train de précher.

Nommé évêque de Langres en , il est sacré à Notre-Dame de Paris le .

Ses armes à Langres se trouvent sur [2]

Évêque de Tarbes et de Lourdes 1938-1946 une sensibilité pour les exilés[modifier | modifier le code]

Georges Choquet ancien évêque de Langres, évêque de Tarbes et Lourdes.

Il est nommé évêque de Tarbes et de Lourdes par bref le et fait son entrée solennelle à Tarbes le .

Très vite, à cause de la mobilisation des prêtres du diocèse sur le front, Choquet a été obligé de réorganiser le service religieux, les paroisses… Il a également permis le développement de l'action catholique dans le diocèse.

Pendant la guerre, de nombreux exilés fuyant le nord de la France, les Pays-Bas, la Belgique, la Pologne… sont accueillis à Lourdes. En , Choquet organise pour eux, à Lourdes, une mission prêchée. Près de 40 000 personnes sont présentes. Le chalet épiscopal de Lourdes est devenu un lieu d'accueil pour les prêtres et prélats exilés, dont le primat de Pologne qui restera à Lourdes trois ans.

Il organise à Lourdes les , et un triduum pour la résurrection de la France et le maintien de la civilisation chrétienne dans le Monde. Dans son discours de clôture, il dira : « Lourdes, capitale de la prière, est devenue depuis quelques jours le cœur de la France blessée. On pourrait même dire que notre cité mariale est devenue le cœur de l'Europe bouleversée et meurtrie. »

À sa demande, en , un décret de Vichy attribue à l'association diocésaine de Tarbes-Lourdes, le domaine de la grotte qui avait été déclaré bien national en . Et, le dimanche , en présence d'une foule de pèlerins, il accueille le maréchal Pétain, accompagné de tout le gouvernement, à la grotte de Lourdes.

Autres innovations et améliorations effectuées pendant son épiscopat[modifier | modifier le code]

Réorganisation de la prière publique dans la cathédrale, institution du salut de fin d'année avec une heure sainte afin de confier l'année qui vient, rétablissement de la cérémonie du lavement des pieds le jeudi saint, réorganisation de l'administration diocésaine avec construction d'un local attenant à l'évêché.

Pour les prêtres : création en du syndicat des membres du clergé des Hautes-Pyrénées, organisation de conférences ecclésiastiques et des journées de récollection afin d'entretenir leur vie intérieure et leur activité intellectuelle. Création d'une division ecclésiastique au petit séminaire de Saint-Pé-de-Bigorre, aide à l'ouverture de l'école artisanale de Bonnefont

À Lourdes : institution de la messe du Souvenir dans la basilique supérieure en novembre à la mémoire des serviteurs de Notre-Dame-de-Lourdes décédés : évêques, chapelains, prêtres, religieux, membres d'hospitalités, employés et ouvriers des sanctuaires ; mise en place tous les jours d'un salut quotidien à la grotte à 16h30 tous les jours où il n'y a pas de pèlerinages. Création en de l'association Massabielle pour les directeurs de pèlerinages ; agrandissement de la sacristie de la grotte. Pose de la plaque de marbre rappelant la visite du légat du pape, futur Pie XII, au jubilé de la rédemption en , mise en place de l'éclairage des mosaïques du rosaire et des lacets.

Son amour pour la Sainte Vierge[modifier | modifier le code]

Une grande dévotion le liera toujours à Marie. Il fera figurer le chiffre marial sur ses armes. Il considérait la Vierge comme une de ses diocésaines et concluait très souvent ses lettres par « Je vous envoie l'affectueux souvenir de ma très honorée diocésaine. »

Il accueillera à Lourdes pendant la guerre le reliquaire du voile de la Vierge conservé à Chartres, ainsi que la statue de Notre-Dame de Boulogne.

Sa dernière lettre pastorale adressée au clergé et aux fidèles de son diocèse du est consacrée à « La Sainte-Vierge dans notre vie d'hommes ».

Il meurt à Lourdes le samedi saint, à l'âge de 67 ans. Il avait dit à sa sœur, Petite Sœur de l'Assomption : « Je voudrais mourir un Samedi-Saint en chantant l'Exultet ». Un samedi jour consacré à Marie, le jour où elle vient, suivant sa promesse, chercher ses fidèles dévots pour les mener à Dieu…

Son corps est enseveli le dans la cathédrale de Tarbes, dans la chapelle de la Vierge.

Ses armoiries d'évêque de Tarbes et Lourdes[modifier | modifier le code]

Le premier et quatrième quartiers : armes de Langres l'un et l'autre, sont d'azur semé de fleurs de lys d'or, au sautoir de gueules
Les deuxième quartier : armes de Lourdes, est de gueules, à trois tours d'argent, celle du milieu plus haute, surmonté d'un oiseau posé sur les créneaux et tenant dans son bec un rameau d'olivier; à la champagne, d'azur chargée de sept montagnes d'or, au dessus de flots d'argent.
Au centre, écu sur le tout, d'or à la couronne d'épines de sable entourant trois clous de la Passion aussi de sable, au chef d'azur, chargée de 2 étoiles à 6 raies d'argent et du chiffre de la Vierge, lui aussi d'argent entre les deux étoiles.

Le troisième quartier, qui est de Tarbes, est écartelé de gueules et d'or.

Le blason est coiffé par le pallium qui, en vertu d'une bulle apostolique du , est accordé aux évêques de Tarbes et de Lourdes, mais pour Lourdes seulement. Le pallium est porté par deux tiges fleuries de l'églantier de la Grotte.

La devise : « À Dieu me fie[3]. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. Journal Officiel de la République Française page 11221
  2. « Georges Emile Eugène Choquet », sur cite-du-vatican.over-blog.com
  3. Anonyme, Bulletin diocésain de Tarbes et Lourdes, Tarbes, , p. 192

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Une âme de missionnaire dans un tempérament de soldat : notes et souvenirs sur son Excellence Mgr Georges Choquet. - Auch : imprimerie Cocharaux, 1946.
  • Jean-Baptiste Laffon, Le monde religieux bigourdan (1800-1962). - Lourdes : Editions Œuvre de la Grotte, 1984.
  • Journal de la Grotte de Lourdes. - 1938-1946

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]