Gaston Poulet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Gaston Poulet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
DraveilVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paul Gaston Poulet
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Jane Evrard (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Distinction
Plaque commémorative 85 bis rue du Ranelagh (Paris).

Gaston Poulet (né le à Paris et mort le à Draveil[1]) est un violoniste et chef d’orchestre français.

Il fut un acteur important de la diffusion de la musique de son époque, pendant la première moitié du XXe siècle.

Gérard Poulet, violoniste né en 1938, est le fils de Gaston Poulet.

Biographie[modifier | modifier le code]

Entré au Conservatoire national de musique et de déclamation en 1904, élève de Lefort et de Jean Huré, il y obtient en 1910 un 1er Prix de violon avec les félicitations du jury.

Remarqué par Pierre Monteux, Gaston Poulet s’est rapidement imposé comme l’un des meilleurs violonistes de son époque, et celui-ci l’engage comme premier violon dans l’orchestre des ballets russes. C’est ainsi qu’il va participer à de nombreuses créations des chorégraphies de Serge Diaghilev.

En 1914, il fonde le quatuor qui porte son nom avec Henri Giraud, Albert Le Guillard (en) et Louis Ruyssen (violoncelle). Mais la 1re guerre mondiale vient d’éclater et Poulet est mobilisé. Tombé malade, il est réformé. Il va commencer alors véritablement à travailler la musique de chambre avec ses partenaires. Leur répertoire contemporain les amène à jouer le quatuor de Claude Debussy. À la suite de cette interprétation qui enthousiasme l’auteur de La Mer, se noue une amitié entre les membres du quatuor et Debussy. Poulet se voit confier la création de sa sonate pour violon et piano le , salle Gaveau à Paris, avec le compositeur au piano. Dans ce concert, donné au bénéfice du Foyer du soldat aveugle, Poulet interpréta également la Symphonie espagnole d'Édouard Lalo[2].

À partir des années 1920, il va abandonner peu à peu le violon pour se consacrer à la direction d’orchestre. En 1926, il crée à la salle Pleyel les Concerts Poulet qui se fixent comme but de diffuser la musique des jeunes compositeurs d’alors, en plus des talents confirmés. Il assurera la création entre autres d’œuvres de Sergueï Prokofiev, Florent Schmitt, Albert Roussel, André Caplet et le groupe des Six. Les concerts, hebdomadaires, se tiennent ensuite au Théâtre Sarah Bernhardt jusqu’en 1932.

Il travaille à la même époque avec le ténor Yves Tinayre, fondateur de la Société des musiciens de la Vieille France, à faire redécouvrir la musique ancienne[3].

En 1932, Gaston Poulet est nommé Directeur du Conservatoire de la ville de Bordeaux où il fonde en 1933[4] sa propre société de concerts : l’Association orchestrale des Professeurs du Conservatoire. Les deux ensembles symphoniques existant à Bordeaux aboutissent en 1940 à la création de la Société des Concerts du Conservatoire, que Gaston Poulet va diriger. Au cours de la saison 1949-50 il sera à la tête de l'Orchestre du Capitole de Toulouse et se produira également en qualité de chef à l’étranger. Il est notamment acclamé à Genève et à Buenos Aires.

En 1944, il quitte la direction du conservatoire de Bordeaux et devient professeur de musique de chambre au Conservatoire de Paris. Il y restera jusqu’en 1962. Pendant la 2e guerre mondiale, il se produit aux Concerts Colonne, puis, après la guerre, il crée le Festival de musique de Besançon (1948) qui aura immédiatement un rayonnement international, renforcé à partir de 1951, par la fondation de son Concours de jeunes chefs d’orchestre.

Gaston Poulet s’éteint en région parisienne en 1974, juste après avoir fêté son 82e anniversaire.

Discographie sélective[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Article de presse dans Le Figaro du 5/5/1917
  3. Lors d'un concert qu'ils donnent ensemble à l'hôtel Majestic en avril 1927, la plupart des œuvres au programme (Binchois, Guillaume Dufay, Conrad Paumann, Schütz, Andreas Hammerschmidt, Heinrich Albert) sont données en première audition. Source : Lyrica : revue mensuelle illustrée de l'art lyrique et de tous les arts, 1 mai 1927
  4. Le Ménestrel du 8 décembre 1933

Références[modifier | modifier le code]

  • Encyclopédie de la Musique, Le livre de Poche, LGF / Garzanti
  • Site de Christian Poulet (voir lien externe)
  • Site Gallica/ BNF(article de presse)