Gare de Corbeil-Essonnes

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Corbeil-Essonnes
Image illustrative de l’article Gare de Corbeil-Essonnes
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare place Henri-Barbusse.
Localisation
Pays France
Commune Corbeil-Essonnes
Quartier Centre-ville
Adresse Place Henri-Barbusse
91100 Corbeil-Essonnes
Coordonnées géographiques 48° 36′ 51″ nord, 2° 28′ 25″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87681007
Site Internet La gare de Corbeil-Essonnes, sur le site de la SNCF
Services (RER)(D) et Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Villeneuve-Saint-Georges à Montargis
Grigny à Corbeil-Essonnes
Corbeil-Essonnes à Montereau
Voies 7 + voies de service
Quais 1 latéral et 3 centraux
Transit annuel 8 129 611 voyageurs (2022)
Zone 5 (tarification Île-de-France)
Altitude 39 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Sénart SénartTzen 1
Évry Centre Essonne Évry Centre Essonne3003013023033043053124014024055005015027001
Essonne Sud Est Essonne Sud Est4346
Noctilien (BUS)N135N139

Carte

La gare de Corbeil-Essonnes est une gare ferroviaire française de la ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis, située sur le territoire de la commune de Corbeil-Essonnes, à proximité du centre-ville, dans le département de l'Essonne en région Île-de-France. Deux autres gares sont établies sur la commune : la gare d'Essonnes - Robinson, rue de Robinson, et la gare de Moulin-Galant, rue Paul-Bert.

L'embarcadère[note 1] de Corbeil est mis en service par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans le lors de l'ouverture de sa ligne de Paris à Corbeil[note 2]. C'est aujourd'hui une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par les trains de la ligne D du RER. Elle se situe à une distance de 32,37 km de Paris-Gare-de-Lyon.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Gare de bifurcation, elle est située au point kilométrique (PK) 32,367[1] de la ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis entre les gares d'Évry-Val-de-Seine et de Moulin-Galant et au PK 11,021[2] de la ligne de Grigny à Corbeil-Essonnes. Elle est également l'origine de la ligne de Corbeil-Essonnes à Montereau[3]. Son altitude est de 39 m.

Histoire[modifier | modifier le code]

Plan de Corbeil-Essonnes en 1860 montrant la position de la première gare construite en 1840 (traits pontillés) et de la nouvelle gare mise en service en 1865 (trait plein)

L'embarcadère de Corbeil est mis en service par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans lors de l'ouverture au service commercial de sa ligne de Paris à Corbeil le [4].

À l'origine, lorsque la gare était le terminus de la ligne, le bâtiment voyageurs était situé le long de l'actuelle rue de la Seine, à une centaine de mètres à l’est de la position de la gare actuelle et était orienté nord-ouest – sud-ouest. L'embarcadère était situé à la fin de la ligne, laquelle suivait alors le cours de la Seine depuis Paris. Le prolongement de la ligne vers Maisse (première section de la ligne vers Montargis), le long de la vallée de l’Essonne, nécessita la courbure de la ligne en direction du sud-ouest et la construction d’une nouvelle gare, orientée nord-est - sud-ouest, qui fut mise en service le [5],[6].

Le , vers 20 h, la gare de Corbeil subi un bombardement aérien par les avions des forces alliées. Ce bombardement vise le nœud ferroviaire de la gare et les usines avoisinantes. Il provoque la mort de 26 personnes et fait 52 blessés[7].

Le bâtiment voyageurs de la gare conserva son aspect jusqu'en 1979, date à laquelle la façade extérieure du bâtiment fut modifiée par l’installation d'un bardage métallique blanc entourant tout le premier étage[8].

En 2013, un nouveau quai central, desservant deux nouvelles voies, est construit à l'extrémité ouest de la gare. Le quai et les deux voies ont été construits sur l'emprise de trois anciennes voies de services. Cet aménagement permet de porter à sept le nombre de voies accessibles aux trains de la ligne RER.

Fin 2017, une passerelle, enjambant les voies de la gare à son extrémité sud, est mise en service.

En 2020, la façade extérieure du bâtiment voyageurs est rénovée et un nouvel auvent est installé.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[9].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 7 600 151 8 205 885 8 829 062 9 324 546 9 842 549 5 418 465 9 146 952 8 129 611

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Intérieur du bâtiment voyageurs.

Gare SNCF du réseau Transilien[10], elle dispose d'un personnel permanent et d'un bâtiment voyageurs ouvert tous les jours. Elle est notamment équipée d'automates pour la vente des titres de transport (Transilien, Navigo et billets grandes lignes), du « système d'information sur les circulations en temps réel » et de divers aménagements pour les personnes à mobilité réduite.

Au centre de la gare, un passage souterrain public relie la place Henri-Barbusse (située devant le bâtiment voyageurs), à la gare routière Émile-Zola (située à l'arrière de la gare). Il permet de desservir l'ensemble des quais de la gare par des escaliers. À l'extrémité sud de la gare, une passerelle située au-dessus des voies permet aussi de desservir les quais par des escaliers et des ascenseurs.

Desserte[modifier | modifier le code]

La gare est desservie par les trains de la ligne D du RER. Pour de nombreux trains, cette gare est un terminus mais d'autres continuent vers Melun ou Malesherbes. Le temps de parcours depuis ou vers Paris-Gare-de-Lyon est d'environ 45 minutes.

Voies et quais[modifier | modifier le code]

La gare dispose de sept voies et de quatre quais : un quai latéral accessible directement depuis le bâtiment voyageurs et la place Henri-Barbusse, et trois quais centraux accessibles depuis le passage souterrain public ou la nouvelle passerelle mise en service en 2018.

Depuis le service annuel 2019 (SA2019), mis en place le , la numérotation des quais et leurs affectations ont été modifiées, soit du sud (accès depuis le bâtiment voyageurs) vers le nord (accès depuis la gare routière)[11] :

  • quai 10 (ancienne voie 1 du quai latéral) : trains en direction de Malesherbes ;
  • quai 11 (ancienne voie A du quai central 1) : trains de ou vers Paris ;
  • quai 12 (ancienne voie B du quai central 1) : trains de ou vers Paris ;
  • quai 13 (ancienne voie C du quai central 2) : trains de ou vers Paris ;
  • quai 14 (ancienne voie 2 du quai central 2) : trains en provenance de Malesherbes ;
  • quai 15 (ancienne voie 4 du quai central 3) : trains de ou vers Melun ;
  • quai 16 (ancienne voie 6 du quai central 3) : trains de ou vers Melun.

.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Située à proximité du centre-ville, la gare dispose de places de parking pour les véhicules, d'une station de taxis et d'un parc pour les vélos.

Deux gares routières sont situées de part et d'autre de la gare : la gare routière Henri-Barbusse (au sud, devant le bâtiment voyageurs) et la gare routière Émile-Zola (au nord). La gare est desservie par la ligne 1 du T Zen, par les lignes 300, 301, 302, 303, 304, 305, 312, 401, 402, 405, les services de soirée 500, 501 et 502 et enfin la 7001 du réseau de bus Évry Centre Essonne, par la ligne 4346 du réseau de bus Essonne Sud Est et, la nuit, par les lignes N135 et N139 du service de bus de nuit Noctilien.

Depuis juin 2012, la gare de Corbeil-Essonnes est équipée d'un abri à vélos Véligo.

Service des marchandises[modifier | modifier le code]

Cette gare est ouverte au service du fret (toutes marchandises y compris wagon isolé).

Nouveau quai[modifier | modifier le code]

Dans le cadre des travaux de modernisation de la ligne D, tels que définis par le schéma de principe du RER D adopté par le Conseil d'administration du STIF du 8 juillet 2009[12], un quai supplémentaire entre la voie 4 et la voie 6 (anciennes voies de service) a été construit de juillet 2012 à novembre 2013. Ce nouveau quai, situé du côté de la gare routière, offre une position de stationnement supplémentaire et permet de disposer de deux voies à quai pour les trains en provenance ou à destination de Paris via Ris-Orangis (ligne dite de « la Vallée »)[13]. Ce quai est le premier « quai haut » de la gare qui dispose maintenant de quatre quais et de sept voies à quai.

Construction de la passerelle[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2017, la gare de Corbeil-Essonnes ne permettait pas aux personnes à mobilité réduite (PMR) d'accéder aux quais de la gare car le passage souterrain, reliant la place Henri-Barbusse à la gare routière Émile-Zola et donnant accès aux différentes voies et quais de la gare, n'est accessible que par des escaliers. Dans le cadre de la loi du relative à l'accessibilité universelle pour tous les handicaps[14] et en application de son schéma directeur d'accessibilité des transports en commun en Île-de-France, le STIF (actuel Île-de-France Mobilités) décide au début des années 2010[15] la création d'une passerelle enjambant l'ensemble des voies et desservant tous les quais ainsi que la gare routière Émile-Zola par des escaliers et des ascenseurs[16]. Les travaux de construction de la passerelle commencent au début de l'année 2016 et s'achèvent à la fin de l'année 2017. Son coût est de 6 millions d'euros[17].

Située à l'extrémité sud de la gare, la passerelle a une longueur de 56 m. Sa plateforme, positionnée 6 m au-dessus des voies, enjambe les 4 quais et les 7 voies de la gare. Elle dispose de 4 escaliers et d'autant d'ascenseurs[17].

Galerie de photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Embarcadère est le terme générique, emprunté à la navigation fluviale, utilisé jusqu'en 1860 pour caractériser les premières stations « tête de ligne ».
  2. Cette ancienne ligne est aujourd'hui partiellement intégrée dans la ligne de Villeneuve-Saint-Georges à Montargis.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 - lignes 601 à 990, Paris, La Vie du Rail, , 240 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « (745/1) Paris-Bercy - Malesherbes », p. 92.
  2. Reinhard Douté, « (988) Grigny-Val-de-Seine - Corbeil-Essonnes », p. 212.
  3. Reinhard Douté, « (746) Corbeil-Essonnes - Montereau », p. 93.
  4. Bailly 1994, p. 15.
  5. Maryse Angelier, La France ferroviaire en cartes postales : Île-de-France, vol. 2 - Nord-Est, Est et Sud, Paris, La Vie du Rail, , 200 p. (ISBN 2-915034-09-5), p. 144.
  6. Bailly 1994, p. 103.
  7. Jérôme Lemonnier, « Essonne. Il y a 75 ans, la gare de Corbeil partait en fumée après un bombardement », sur actu.fr, (consulté le ).
  8. Bailly 1994, p. 108.
  9. « Fréquentation en gares : Corbeil-Essonnes », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  10. Site Transilien SNCF, Les gares Transilien : Corbeil-Essonnes lire en ligne (consulté le 13 avril 2018).
  11. « S'informer SA2019 : Corbeil Essonnes : la gare de demain », sur le site maligned.transilien.com, (consulté le ).
  12. « Présentation des travaux de modernisation du RER D », sur modernisation du RER D, un des sites de Réseau ferré de France (consulté le ).
  13. « Amélioration en gare de Corbeil-Essonnes », sur modernisation du RER D, un des sites de Réseau ferré de France (consulté le ).
  14. « Loi du 11 février 2005 », sur handicap.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur la création d’une passerelle piétonne en gare de Corbeil-Essonnes (91) » [PDF], sur cgedd.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  16. « Demain, votre gare accessible à tous » [PDF], sur maligned.transilien.com (consulté le ).
  17. a et b « Enfin une passerelle et des ascenseurs pour accéder aux quais », sur leparisien.fr, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roger Bailly, 150 ans de Chemins de Fer en Essonne, Le Mée-sur-Seine, Lys éditions Presse - éditions Amattéis, , 255 p. (ISBN 2-86849-147-2)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Creil
ou Orry-la-Ville - Coye
ou Villiers-le-Bel - Gonesse - Arnouville
(via Évry-Courcouronnes)
Le Bras de Fer - Évry - Génopole (RER) (D) Terminus Terminus
Juvisy (via Ris-Orangis) Évry-Val-de-Seine (RER) (D) Moulin-Galant Malesherbes
Juvisy (via Ris-Orangis)
ou Terminus
Évry-Val-de-Seine
ou Terminus
(RER) (D) Essonnes - Robinson Melun