Gare d'Ottawa

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Ottawa
Image illustrative de l’article Gare d'Ottawa
Localisation
Pays Canada
Ville Ottawa
Adresse 200, chemin Tremblay
Ottawa, Ontario
K1G 3H5
Coordonnées géographiques 45° 24′ 59″ nord, 75° 39′ 06″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire Via Rail Canada
Caractéristiques
Ligne(s) Beachburg Subdivision
Voies 5
Historique
Mise en service
Architecte John Cresswell Parkin (en)
Protection Gare ferroviaire patrimoniale du Canada (1996[1])
Correspondances
O-Train  1  - Ligne de la Confédération (station Tremblay)
Schéma de ligne
Schéma de la ligne
LSTR
vers Montréal, Québec
BHF
Casselman
BHF
Ottawa
BHF
Fallowfield
LSTR
vers Toronto

Carte

La gare d'Ottawa (code IATA : XDS) est une gare de Via Rail située à Ottawa en Ontario (Canada). La gare sert de point d'arrêt pour les trains interurbains vers Fallowfield et Toronto, ainsi que Montréal et Québec.

Emplacement[modifier | modifier le code]

La gare est située sur le chemin Tremblay, dans le district Alta Vista (en), à la limite du parc industriel de Cyrville (en) et des quartiers Eastway Gardens (en) et Riverview (en), à 4 km au sud-est de la colline du Parlement[2],[3]. La gare jouxte la station d'O-Train Tremblay[4].

Aménagement[modifier | modifier le code]

Le toit se prolonge de part et d'autre du volume principal.

La gare est constituée d'un édifice cruciforme, formé de l'intersection de deux volumes, implanté en retrait de la voie publique sur un terrain paysagé. Les stationnements sont disposés de façon ordonnée. Le premier volume, aux murs-rideaux, contient la salle des pas perdus. Un second, aux murs en béton et à l'aspect brut et massif, contient les ailes de services et les bureaux. Le toit formé de chevêtres d'aciers rappelant un pont ferroviaire se prolonge de part et d'autre du hall principal afin de constituer des marquises au dessus du débarcadère et des quais[1].

Une rampe en spirale relie la salle d'attente au transept sous les quais.

La salle des pas perdus est flanquée de piliers de béton massifs supportant la toiture d'acier contient la billetterie, de conception minimaliste, la salle d'attente, au mobilier de style en accord avec l'architecture, et une exposition sur l'histoire ferroviaire. L'utilisation « exubérante »[1] du verre donne « une sensation d'environnement extérieur »[1], rehaussé par la végétation plantée autour du bâtiment, notamment sur le parvis paysagé. Les panneaux indicateurs intègrent des bandes horizontales qui rappellent l'aménagement de l'édifice[1].

Une rampe en spirale, au centre de la salle d'attente, donne accès au transept sous les voies[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'ancienne gare Union, au centre-ville d'Ottawa.

Au début du XXe siècle, les voies ferrées du Canadien Nord, de l'Ottawa et New York (en), du Canadien Pacific et du Grand Tronc convergent dans la Basse-ville d'Ottawa. En 1912, une gare est érigée au pied de la colline du Parlement, de concert avec l'hôtel ferroviaire Château Laurier, afin de regrouper les services passagers au même endroit[5].

La fin de la Seconde Guerre mondiale entraîne une rapide augmentation de la croissance démographique, ainsi que des emplois dans la fonction publique[6]. Le premier ministre Mackenzie King commande à l’urbaniste français Jacques Gréber un plan d’aménagement d’Ottawa afin d’encadrer le développement du territoire. En vue d'assainir et d'embellir la ville, Gréber propose entre autres de délocaliser les voies ferrées hors du centre de la ville, au seuil des milieux urbanisés, et d'y ériger la nouvelle gare des voyageurs[7].

Suivant la proposition de Gréber, une nouvelle gare d'acier et de verre, au style international est prévue dans les quartiers périphériques, au-delà de la rivière Rideau, par John B. Parkin et associés. La construction se déroule de 1965 à 1966. Les voies ferrées le long du canal Rideau sont remplacées par une promenade panoramique propriété de la Commission de la capitale nationale, et l’ancienne gare est transformée en centre de conférence, puis en édifice du Sénat[1].

Dès son inauguration, la qualité architecturale du nouveau bâtiment est soulignée[8]. La médaille Massey est décernée à ses concepteurs en 1967 en raison de la qualité de son architecture. En 2000, l'Institut royal d’architecture du Canada classe la station parmi les édifices canadiens les plus importants du XXe siècle[9].

La gare est désignée Gare ferroviaire patrimoniale du Canada depuis 1996[1].

Rénovations[modifier | modifier le code]

Un projet de rénovation de 21,7 M$ a débuté à la fin de 2016. Le projet comprend la construction d'un ascenseur dans la rampe en spirale et les voies 3 et 4, un quai au niveau des portes pour la voie 1 et des améliorations au toit[10].

Service aux voyageurs[modifier | modifier le code]

Desserte[modifier | modifier le code]

La gare est l'un des arrêts majeurs du service dans le corridor Québec-Windsor. Des trains à destination de Montréal, Québec[11] et Toronto[12] s'y arrêtent.

Origine Arrêt précédent Train Consultez la documentation du modèle Arrêt suivant Destination
Ottawa (Fallowfield) Ottawa (Fallowfield) Train Ottawa-Montréal Casselman Montréal
Toronto Ottawa (Fallowfield) Train Toronto-Ottawa Terminus Terminus

Intermodalité[modifier | modifier le code]

Si aucune ligne d'autobus d'OC Transpo ne dessert directement la gare, elle est desservie en métro léger ; la station Tremblay de l'O-Train est construite à même le rond-point d'accès[4].

Air France-KLM assure une liaison par autocar vers Montréal (P.-E.-Trudeau)[13].

En , Ontario Northland a relocalisé son arrêt d'autocar de la Station centrale d'Ottawa sur la rue Catharine à la Gare d'Ottawa. Ontario Northland offre son service d'autocar vers Sudbury, Sault-Sainte-Marie et Winnipeg tous les matins[14].

À partir du , Orléans Express desservira la gare avec sa liaison quotidienne entre Gatineau, Ottawa et Montréal[15].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h « Via Rail, gare de », sur Lieuxpatrimoniaux.ca - HistoricPlaces.ca (consulté le )
  2. « Cartes de quartiers | Ottawa Neighbourhood Study », sur www.neighbourhoodstudy.ca (consulté le )
  3. Infrastructure and Economic Development Dept Planning, « Nouvelle structure des quartiers et nouvelles cartes », sur ottawa.ca, (consulté le )
  4. a et b « Tremblay | OC Transpo », sur www.octranspo.com (consulté le )
  5. Van de Wetering, Marion., An Ottawa album : glimpses of the way we were, Hounslow Press, , 160 p. (ISBN 978-1-55488-075-1, 1554880750 et 9781554886531, OCLC 277614180, lire en ligne)
  6. Public Services and Procurement Canada Government of Canada, « Ninth census of Canada, 1951 = Neuvième recensement du Canada : CS98-1951-PDF - Government of Canada Publications - Canada.ca », sur publications.gc.ca, (consulté le )
  7. (en) Jacques Gréber, Plan for the National Capital, Ottawa, National Capital Planning Service, (lire en ligne)
  8. (en) MBTA Architecture, « Ottawa Train Station », sur Capital Modern (consulté le )
  9. « Prix du XXe siècle — 2011 Recipient | Royal Architectural Institute of Canada », sur raic.org (consulté le )
  10. « CELEBRATING 50 YEARS: VIA RAIL OTTAWA STATION MAJOR RENOVATION PROJECT AND NEW DEPARTURES | VIA Rail », sur media.viarail.ca (consulté le )
  11. « Train Québec-Ottawa », sur VIA Rail (consulté le )
  12. « Train Ottawa-Toronto », sur www.viarail.ca (consulté le )
  13. « Gare d'Ottawa », sur www.viarail.ca (consulté le )
  14. « Agence d’Ottawa Changement concernant la collecte et le dépôt de colis », sur Ontario Northland (consulté le )
  15. « Orléans Express desservira un trajet entre le Québec et l'Ontario », sur Keolis, (consulté le )