Castelnau-Montratier (commune déléguée)

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Castelnau-Montratier
Castelnau-Montratier (commune déléguée)
Côté est de la place Gambetta.
Blason de Castelnau-Montratier
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Lot
Arrondissement Cahors
Intercommunalité Communauté de communes de Castelnau-Montratier
(siège)
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Dominique Marin
2020-?
Code postal 46170
Code commune 46063
Démographie
Gentilé Castelnaudais
Population 1 817 hab. (2014 en diminution de -1.09 % par rapport à 2009)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 16′ 11″ nord, 1° 21′ 14″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 295 m
Superficie 72,54 km2
Élections
Départementales Marches du Sud-Quercy
(bureau centralisateur)
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Castelnau-Montratier-Sainte-Alauzie
Localisation
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Castelnau-Montratier
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Castelnau-Montratier

Castelnau-Montratier est une ancienne commune française située dans le département du Lot, en région Occitanie.

Depuis le , elle est une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Castelnau Montratier-Sainte Alauzie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune située dans le Quercy sur l'ancienne route nationale 659 entre Cahors et Montauban et sur les rivières Lupte ainsi que la Barguelonne qui coule sur la commune.

Située entre Cahors et Montauban, Castelnau-Montratier est bâtie sur un éperon rocheux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

La commune est limitrophe du département de Tarn-et-Garonne.

Évolution du territoire[modifier | modifier le code]

De 1793 au , la commune nouvelle de Castelnau Montratier-Sainte Alauzie en lieu et place des communes de Castelnau-Montratier (46063) et de Sainte-Alauzie (46248) devenues déléguées[2]. À partir du , Castelnau Montratier-Sainte Alauzie est renommée en Castelnau*Montratier.

Entre 1793 et 2017
Entre 2017 et 2024
Depuis le

Toponymie[modifier | modifier le code]

La localité actuelle a été fondée au XIIIe siècle par Ratier, seigneur de Castelnau (« château neuf » en occitan), qui lui donna son nom de Montratier.

Le nom de famille Ratier d'origine germanique est composé de rad conseil et de hari armée[3].

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Castelnau-la-Montagne[4].

Ses habitants sont appelés les Castelnaudais[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune remplaça une bourgade, établie en contrebas de la colline et détruite par Simon IV de Montfort en 1214 lors de la croisade des Albigeois.

En 1358, Castelnau-Montratier est la base à partir de laquelle le routier Bertucat d'Albret rançonne les territoires du Quercy, jusqu'à Cahors au nord[6],[7].

Le , un Breguet Br.1050 Alizé de l'aéronavale s'écrase au cours d'une mission à basse altitude, faisant deux victimes.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[8]
Période Identité Étiquette Qualité
1954 1981 Emile Vaysse MRG Médecin, conseiller général
1981 2001 André Valmary    
mars 2001 2008 Danièle Fourniols UMP  
2008 2020 Patrick Gardes DVG  
2020 En cours Dominique Marin DVD  

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 817 habitants, en diminution de −1,09 % par rapport à 2009 (Lot : 0,05 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 9874 2714 2764 2204 0534 1964 1334 0854 057
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 0394 0154 0273 7173 6273 5883 6203 2063 147
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 9302 8372 4942 1832 1752 0382 1082 0652 028
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
1 9711 9221 7861 7821 8201 8441 8651 8371 817
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie de la commune est essentiellement tournée vers l'agriculture (melons et vins) et le tourisme.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Martin de Castelnau-Montratier.
  • Église Saint-Georges de Russac. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1925[12].
  • Château de Castelnau-Montratier inscrit au titre des monuments historiques en 1924[13].
  • Truque de Maurélis. Motte castrale située sur un pech dominant la petite vallée de la Barguelonne à 1,5 km au nord. Au début du Xe siècle on construit une forte tour de pierre de 12 × 10 m, qui est aussitôt emmottée. Le tertre recouvre l'emplacement d'une construction en bois datant de l'époque carolingienne ceinturé d'un fossé. Les archéologues ont estimé qu'il a fallu 25 000 tonnes de matériaux afin de créer le tertre artificiel de 30 × 40 m au sol et de 8,50 m environ de hauteur. Le site était défendu par trois fossés successifs. Le château est abandonné vers 1030-1040[14].
  • Motte (les cluzels) sur un éperon dominant la rive droite de la vallée de la Lupte. Un poste de guet creusé dans le haut de la falaise est situé sous le rempart. Au pied de la motte, sur une plateforme, ont été aménagés deux ensembles troglodytiques. Le tout a probablement été utilisé entre le milieu du XIe et le début du XIIIe siècle. En 1274, les registres de l'inquisition mentionnent la dénonciation par une infirmière de Cordes (Tarn), Arnaude Delrasa, d'un malade qui prétend avoir vu « trois belles hérétiques dans un clusellum à Castelnau-Montratier encorue qualifié de domus »[15].
  • Motte de Toublanc. La motte artificielle, située sur un point culminant du plateau, a un diamètre à la base d'une cinquantaine de mètres et une hauteur de quatre mètres. Elle aurait été surmontée d'une petite tour de pierre. À côté de la butte, vers le sud-est, une cavité creusé dans le tuf, pourrait correspondre à une citerne souterraine[15].
  • Hôtel de ville de Castelnau-Montratier inscrit au titre des monuments historiques en 1971[16].
  • Ruines gallo-romaines du Souquet inscrites au titre des monuments historiques en 2000[17].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Bérenger de Roquefeuil : il prétendit que les habitants de Castelnau-Montratier abusaient de la coutume qui dispensait du droit de leude toute marchandise apportée au marché qui ne dépassait pas un quarton, en n’y apportant que des quartons et il ordonna à des arbalétriers d’aller pendant la nuit à Castelnau briser les mesures de pierre. Les habitants en vinrent aux mains avec les archers qui prirent la fuite[18],[19]. Son intransigeance poussa la population de Castelnau-Montratier à la révolte et il envoya une petite bande armée ramener ces « vilains subjets » à la raison. Les insurgés malmenèrent sa poignée de soldats et il intenta une action en justice devant le parlement de Toulouse qui démontra l’iniquité de ses prétentions et en 1493, devant la menace de confiscation de ses biens, il se soumit au verdict du procès[20] et il dut reconnaître publiquement ses torts au cours d’une humiliante cérémonie[21].
  • André Chaten, poète du XIXe siècle qui vécut au hameau de Moussur.
  • Anatole de Monzie fut conseiller général du canton de Castelnau-Montratier.
  • André Chanet.
  • Géraud III de Gourdon.
  • Simone Lurçat (1915-2009), épouse du peintre et tapissier Jean Lurçat et gestionnaire de ses œuvres, est née dans la commune.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Le blasonnement en est : « De sable, à une porte d'argent accompagnée en chef de trois tours de même. »[22]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • F. Pouillange, « La station préhistorique de Lacabrette-Castelnau (Lot) », Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 77,‎ , p. 58-67 (lire en ligne)
  • Pierre Gastin Linon, « En marge des Origines de la France contemporaine - Les événements sanglants de Castelnau-Montratier (Lot) les 16-17-18 Mai 1791 - Affaire de Bellud », Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 77,‎ , p. 81-121 (lire en ligne)
  • Pierre Gastin Linon, « Les journées des 16 et 17 juin 1791 à Castelnau-Montratier », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, juillet-septembre 1964, tome 85, p. 171-186, (ISSN 0755-2483) (lire en ligne)
  • Florent Hautefeuille, « La seigneurie de Castelnau-Montratier aux XIe et XIIe siècles », dans Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, octobre-décembre 1992, tome 113, p. 255-271, (ISSN 0755-2483) (lire en ligne)
  • Didier Panfili, « Castelnau - (Montratier) », dans Aristocraties méridionales (Toulousain, Quercy). XIe – XIIe siècles, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2010 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Métadonnées de la commune de Castelnau-Montratier », sur insee.fr (consulté le ).
  3. Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 109.
  4. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  5. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
  6. Jean Bernard Marquette, Les Albret. L'ascension d'un lignage gascon (XIe siècle - 1360), Pessac, Ausonius, coll. « Scripta Mediaevalia » (no 18), , 702 p. (ISBN 9782356130389, présentation en ligne), p. 283.
  7. Jean-Marie Moeglin, « Albret Bertucat ou Bretucat d' », dans Jean-Marie Moeglin (dir.), Dictionnaire de la Guerre de Cent Ans, Paris, Bouquins éditions, , 1492 p. (ISBN 9782382923368), p. 15-17
  8. « Les maires de Castelnau-Montratier », sur francegenweb.org, (consulté le ).
  9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  12. « Église de Russac », notice no PA00095050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. « Château », notice no PA00095049, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  14. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 58.
  15. a et b Sébastien Noël et Luc Stevens, Souterrains et mottes castrales : Émergence et liens entre deux architectures de la France médiévale, Paris, Éditions L'Harmattan, , 422 p. (ISBN 978-2-343-07867-0), p. 347.
  16. « Hôtel de ville », notice no PA00095051, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. « Ruines gallo-romaines », notice no PA46000019, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. Société française d'archéologie, Congrès archéologique de France, vol. 127 à 128, (présentation en ligne), p. 206
  19. Léopold Limayrac, Études sur le Moyen Âge : Histoire d'une commune et d'une baronnie du Quercy, , 231-243 p. (lire en ligne).
  20. Société française d'archéologie, Congrès archéologique de France, vol. 127 à 128, (présentation en ligne), p. 206 note.
  21. Stéphane W. Gondoin, Les châteaux forts, Éditions Cheminements, (présentation en ligne), p. 288.
  22. Victor Adolphe Malte-Brun, Lot : Géographie - Histoire - Statistique - Administration, Les éditions du Bastion, (réimpr. 1980), 58 p., p. 28-33