Gérard (archevêque d'York)

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Gérard
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Archevêque d'York
Ancien archidiocèse d'York (d)
à partir de
Évêque de Hereford (d)
Évêché de Hereford (d)
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Reinelm (d)
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Gérard, mort le , est un prélat anglo-normand, évêque d'Hereford (1096-1100) puis archevêque d'York (1100-1108). Il est aussi probablement chancelier du royaume durant les règnes de Guillaume le Conquérant et de Guillaume le Roux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Osbert et d'Anna, il est le neveu de Vauquelin, évêque de Winchester (1070-1098), et de Siméon, abbé d'Ely (1082-1093/1094)[1].

Originaire de Normandie, il commence sa carrière ecclésiastique comme précenteur à la cathédrale de Rouen[1]. Il est aussi possible qu'il y ait été archidiacre[1]. Il entre ensuite au service du roi Guillaume le Conquérant comme clerc[1]. Il semble probable que le roi en ait fait son chancelier, après le départ du chancelier Maurice pour l'évêché de Londres en 1085 ; et qu'il ait conservé ce poste dans les premières années du règne de Guillaume le Roux, avant que Robert Blouet ne lui succède, en 1091 ou avant[1].

Dans les années suivantes, il reste sûrement un serviteur de confiance du roi, car, en 1095, celui-ci l'envoie en mission officielle à Rome avec William Warelwast, futur évêque d'Exeter[1]. De retour en Angleterre en , il est récompensé de ses bons services par le siège épiscopal de Hereford[1]. Il est ordonné Diacre et prêtre le , et le jour suivant, il est consacré évêque[1].

En 1100, peu après le sacre du roi Henri Beauclerc, Gérard est nommé archevêque d'York[1]. Il s'oppose à son homologue Anselme de Cantorbéry, ce dernier voulant que le nouvel archevêque lui fasse une profession écrite d'obédiance, ce que Gérard refuse de faire[1]. Il doit donc se rendre à la cour papale de Rome pour d'une part obtenir son pallium, et d'autre part pour représenter le roi dans la querelle des investitures qui l'oppose à Anselme[1]. Usant de ses talents de diplomate et de son éloquence, il obtient son pallium du pape Pascal II[1]. Toutefois, les lettres papales qu'il ramène maintiennent l'interdiction des investitures par le roi[1]. Gérard assure à Henri Beauclerc que cette interdiction ne sera pas appliquée si ses choix sont de qualité[1].

Il s'arrange pour ne pas faire de profession d'obédiance à Anselme, et par la suite défend l'égalité des archidiocèses de Cantorbéry et d'York[1]. En 1102, son attitude conduit Anselme à demander et obtenir l'appui du pape, mais Gérard ignore la lettre papale[1].

Après sa mort, il est d'abord inhumé près du porche de la cathédrale d'York avant que son successeur Thomas ne fasse déplacer sa dépouiller à l'intérieur du bâtiment.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p Janet Burton, « Gerard (d. 1108) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.

Traduction[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]