Félix Morisseau-Leroy

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Félix Morisseau-Leroy
L'écrivain Félix Morisseau-Leroy.
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Félix Morisseau-Leroy (Moriso Lewa ou Moriso-Léroua en créole haïtien), ( - ), journaliste, enseignant, dramaturge et poète haïtien . Il fut directeur des services de l'Instruction publique au Ministère de l'Éducation d'Haïti. Il promut le créole haïtien comme seconde langue officielle d'Haïti en 1961.

Félix Morisseau-Leroy est né le dans la ville de Grand-Gosier près de Jacmel. Il fit ses études à Jacmel où il rencontra Renée qui devint sa femme.

En 1940 il poursuivit des études universitaires à New York dans l'Université Columbia.

La Renaissance créole[modifier | modifier le code]

Il revint ensuite en Haïti avec son épouse et fut nommé professeur à Port-au-Prince. Il enseigna la littérature et le théâtre et sensibilisa ses concitoyens à l'importance de la langue créole dans la culture de chacun comme patrimoine historique à préserver et à revendiquer. Il favorisa le mouvement pour stimuler l'utilisation du créole haïtien (ou kreyol) et établir sa légitimité dans la littérature et la culture d'Haïti. Comme il s'agissait de la seule langue de la majorité de la population, qui était en majorité rurale, Morisseau-Leroy croyait fermement que l'utilisation du créole pouvait être un moyen d'unir le pays. Il publie plusieurs poèmes dont Eminans et Senjan. Eminans est un texte à fort caractère politique qui dénonce l'autoritarisme, l'abus du pouvoir, la cruauté des forces militaires sur la population rurale du temps des militaires. Eminans prône une intégration de la paysannerie dans les différents projets de développement. C'est un plaidoyer pour la valorisation de la langue créole et pour l'alphabétisation des masses.

Morisseau-Leroy traduisit la tragédie grecque classique Antigone de Sophocle en créole.

Il fut nommé directeur des services de l'Instruction publique au Ministère de l'Éducation d'Haïti. Il promut le créole haïtien comme seconde langue officielle d'Haïti en 1961.

L'exil[modifier | modifier le code]

Le dictateur François Duvalier força Morisseau-Leroy à quitter le pays et il dut la vie sauve à ses nombreuses relations, notamment au sein des ministères. Il s'exila à Paris où il rencontra de grandes figures dans le mouvement de la Négritude, comme Aimé Césaire et Léopold Senghor.

Il enseigna pendant plusieurs années, la littérature et le théâtre, au Ghana puis au Sénégal jusqu'en 1979.

En 1979, il compose un poème à la gloire de Jean-Jacques Dessalines "Mèsi Papa Desalin".

En 1981, il s'installe à Miami où vit une importante communauté haïtienne dans Little Haiti. Il participe activement au dynamisme de la langue et de la littérature créole à Miami et contribue au journal "Haïti en marche".[réf. nécessaire]

Jan Mapou fait la révision exhaustive de son livre Vil Bonè[1]. En 1995 Morisseau-Leroy publie "Les Djons d'Aïti Tonma"

En 1998, Félix Morisseau-Leroy meurt à Miami.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael R. Hall, Historical Dictionary of Haiti, Scarecrow Press, (ISBN 9780810875494), p. 178.
  • (en) Verity Smith, « Félix Morisseau-Leroy (1912-). Haitian playwright, poet and novelist », dans Encyclopedia of Latin American Literature, Taylor & Francis, (ISBN 9781884964183), p. 568-569.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) M.J. Fièvre, « Creole NOT Allowed Here », An Interview with Jan Mapou, Haitian-Creole Advocate, sur mjfievre.com (consulté en ).

Liens externes[modifier | modifier le code]