Fère-en-Tardenois

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Fère-en-Tardenois
Fère-en-Tardenois
Vue des ruines du château de Fère.
Blason de Fère-en-Tardenois
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté de communes du Tardenois
Maire
Mandat
Jean-Paul Roseleux
2014-2020
Code postal 02130
Code commune 02305
Démographie
Population
municipale
3 191 hab. (2014)
Densité 156 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 58″ nord, 3° 31′ 02″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 225 m
Superficie 20,4 km2
Élections
Départementales Fère-en-Tardenois (chef-lieu)
Localisation
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Fère-en-Tardenois
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Fère-en-Tardenois

Fère-en-Tardenois est une commune du département de l'Aisne, chef-lieu de canton dans la région Picardie, en France.

Géographie

Fère-en-Tardenois se situe entre Paris (100 km) et Reims (50 km) et est desservie par l'autoroute de l'Est. La commune est à 22 km de Château-Thierry et 25 km de Soissons.

Elle est également desservie par la ligne SNCF Paris-Reims depuis la gare de l'Est.

L'Ourcq, dont la source se situe à seulement quelques kilomètres de Fère-en-Tardenois, traverse la ville.

Toponymie

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Fère-sur-Ourcq[1].

Histoire

La ville était le siège d'une pairie à partir de 1399 jusqu'au XVIe siècle dont le plus connu était François d'Angoulême baron-pair de Fère-en-Tardenois (1498-1515).

Première Guerre mondiale

Les combats de la Première Guerre mondiale n'ont pas épargné la commune, comme en témoigne le cimetière américain situé à l'est, à la sortie de la ville. Les combats des 25 et 26 juillet 1918, particulièrement violents, permirent un net recul du front allemand, de près de 15 kilomètres, aux alentours de Château-Thierry.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
19 janvier 1926 13 avril 1927 Léon Vautrin   Décédé en fonction
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 mars 2008 Jean-Claude Parmentier DVG  
mars 2008[2] En cours
(au 12 mai 2014)
Jean-Paul Roseleux DVG Réélu pour le mandat 2014-2020[3], [4]

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 3 191 habitants, en diminution de −3,62 % par rapport à 2009 (Aisne : −0,02 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 8521 7961 8062 1052 3132 3542 4612 4102 556
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 2932 4972 3932 2182 3672 3222 3972 2652 391
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 5082 6902 5482 3322 4762 3772 1692 1402 250
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2014
2 4192 7303 0123 2463 1683 3563 3063 1913 191
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église

L'église Saint-Macre.

L'église Saint-Macre fut rebâtie au XVIe siècle et classée monument historique en 1920.

On peut y voir :

– des vitraux modernes ;
– une châsse contenant les reliques de sainte Macre, vierge martyrisée au IVe siècle ;
– un orgue reconstruit en 1990 qui sert à des enregistrements et des concerts.
– les vitraux restaurés de Maurice Denis, fondateur de l'école de peinture Nabis, représentant les évangélistes Luc et Jean, autrefois placés dans le chœur, aujourd'hui placés sur les piliers du fond de la nef (inauguration le samedi 19 octobre 2013).

Les halles

L'intérieur des halles
Vue des ruines du château où l'on distingue un pavage qui était recouvert de graisses pour éviter toute montée

Les anciennes halles au blé, classées monument historique en 1921, furent construites en 1540.

La chapelle de Villemoyenne

Chapelle classée en 1928.

Le Château de Fère-en-Tardenois

Histoire

Le château de Fère-en-Tardenois fut construit de 1206 à 1260 par Robert de Dreux, petit-fils de Louis VI le Gros, roi de France. Il appartint à la première maison Valois-Orléans, Valois-Angoulême. En 1528, La mère de François Ier l'offrit au connétable Anne de Montmorency pour son mariage. Celui-ci le fit transformer, il fit construire en particulier son grand pont couvert, attribué à l'architecte Jean Bullant.

La Couronne le confisque après le supplice de Henri II de Montmorency. Il est rendu peu après à Charlotte de Montmorency, épouse du Prince de Condé. Il passe donc à la branche cadette des Condé, les princes de Conti, et par la suite au duc d'Orléans, père de Philippe Égalité. Ce dernier le démolit en partie en 1779 pour faire de la popularité et en vend les matériaux et les meubles. Ses créanciers s'emparent du reste et le vendent aux enchères, à Paris en 1793.

Les combats durant la guerre de 14-18 n'ont guère épargnés la commune. Les combats des 25 et 26 juillet 1918 [réf. nécessaire] furent particulièrement violents. Ceux-ci permirent un net recul du front allemand, de près de 15 kilomètres, dans les alentours de Château-Thierry.

À l'est de Fère-en-Tardenois, on trouve le cimetière américain de Seringes-et-Nesles, témoin des batailles de la Première Guerre mondiale.

Généralités
Le blason sculpté de Montmorency ornant l'une des piles du pont

Le château de Fère-en-Tardenois, classé monument historique, se caractérise principalement par la présence d'un pont monumental enjambant les douves (qui sont aujourd'hui à sec). Ce pont, qui, toutes proportions gardées, rappelle fortement le château de Chenonceau, comportait autrefois deux étages : le premier servait de passage tandis que l'étage supérieur était une salle consacrée au jeu et à la vie mondaine. Une large porte entourée de deux tourelles ouvre sur la cour, un heptagone irrégulier flanqué de sept tours circulaires aujourd'hui en ruines.

Le domaine de chasse de près de 250 hectares appartenant autrefois au château est aujourd'hui propriété de l'État et constitue l'actuelle forêt de Fère-en-Tardenois.

Le dernier propriétaire du château, Raymond de la Tramerie, enterré à proximité des ruines, en fit don au conseil général de l'Aisne.

Le charme de ces ruines ainsi que la beauté des lieux font qu'un hôtel de luxe est installé dans des bâtiments d'époque à proximité du château.

Capitale mondiale de la poésie à 2 mi-mots

Boîte aux lettres ALIS

Fère-en-Tardenois a été consacrée capitale mondiale de la poésie à 2 mi-mots le samedi 17 novembre 2001.

"La poésie à 2 mi-mots est un procédé d'une simplicité désarmante : il consiste simplement à couper les mots d'un trait horizontal. Chacune des deux moitiés de mots obtenues est contenue dans un autre mot, ou plusieurs autres mots"[8],.

Cette consécration a eu lieu le 17 novembre 2001, en présence de monsieur Bacquaert, sous-préfet de l'Aisne, monsieur Renaud Dutreil, député de l'Aisne, monsieur Jacques Krabal, vice-président du conseil général de l'Aisne, monsieur Jean-Jacques Hurmane, vice-président du conseil général de l'Aisne, et monsieur Parmentier, maire de Fère-en-Tardenois.

Une plaque commémorative a été posée sur le portail d'entrée de l'hôtel de ville de Fère-en-Tardenois, plaque matérialisant un poème à 2 mi-mots : lettres / écrites (dans lettres, il y a la moitié de écrites).

Cette plaque commémorative est visible, et manipulable par quiconque le souhaite.

Événements

Personnalités liées à la commune

  • Camille Claudel, sœur aînée de Paul Claudel, fut sculpteur, élève et maîtresse de Rodin, y naquit le 8 décembre 1864.
  • Honoré Lantenois, ingénieur du Corps des Mines[9], il dirigea le Service géologique de l'Indochine (SGI). Il apparaît sous le pseudonyme de Tardenois dans le roman de Jacques Deprat, Herbert Wild de son nom de plume, roman autobiographique « à clefs » qui retrace l'affaire éponyme du point de vue de l'auteur[10]
  • Désiré-Jules Lesguillier (homme politique) y mourut le 26 septembre 1889
  • Eugène Roques-Salvaza fut propriétaire du château, y mourut le 3 décembre 1875
  • Pierre Charlier, vétérinaire, y naquit en 1814. Fils de maréchal, il fit ses études à l'Ecole vétérinaire d'Alfort et vint s'installer dans sa ville natale en 1839. c'est là qu'il mit au point une méthode de castration des vaches qui devait être reconnue à l'échelle internationale. L'intérêt de castrer les vaches laitières âgées était qu'elles connaissaient une lactation prolongée et un engraissement qui valorisait leurs carcasses. Certain de son succès, Pierre Charlier partit près de Reims exploiter une ferme de beuvonnes, ce terme désignant des vaches castrées, dont le lait était vendu à Paris. Malheureusement, cette exploitation le mena à la ruine et il dut partir pour Paris où il devint vétérinaire à la Compagnie générale des Voitures. C'est là qu'il inventa une ferrure révolutionnaire, la ferrure périplantaire, qui devait déclencher une terrible polémique dans les sociétés savantes vétérinaires en 1865-66. Finalement, la ferrure Charlier fut adoptée et posée sous les pieds des chevaux des grandes compagnies parisiennes de transport. Charlier fut décoré de la légion d'Honneur en 1867 pour son invention. Il se retira de la vie publique en 1876 et décéda en 1893[11].
  • le groupe ALIS (Association Lieux Images et Sons) ([1]) est implanté au moulin Canard depuis 1990. Fondé par Pierre Fourny en 1982, rejoint par Dominique Soria en 1984, ALIS est une compagnie de spectacles. Pierre Fourny est l'inventeur de la poésie à 2 mi-mots.
  • Étienne Moreau Nélaton (1859-1927) peintre, collectionneur et historien d'art français. Il consacra une partie de sa vie à Fère-en-Tardenois dont il fut un grand bienfaiteur. Il fit divers dons à l’église du même lieu. Il écrit l’histoire de cette bourgade en 3 tomes ainsi que celle "des Eglises de chez nous". Une rue porte son nom.
  • Jules Charbonniez, sorti de l'École polytechnique comme ingénieur[réf. souhaitée], s'engagea en 1870 pour la durée de la guerre, quoique marié et père de famille ; sa belle conduite lui valut la croix de la Légion d'honneur.

Il arriva à Fère en 1873 pour reprendre la fabrique du Moulin à Tan et c'est lui qui créa l'usine qui occupait avant la guerre de 1914, 500 ouvriers et ouvrières, et où il institua, en faveur de son personnel, différentes œuvres sociales telles que gratuités médicales et pharmaceutiques pour les ouvriers malades ou accidentés, indemnités journalières, secours aux femmes en couches, indemnités pour frais d'enterrement, création de maisons ouvrières. Plusieurs fois maire de Fère, on lui doit les services des eaux et du gaz, les fourneaux économiques (disparus depuis 1918) , l'école des garçons, les abattoirs et la suppression de l'octroi ; avec M. Lesguillier, député, il fit toutes les démarches pour l'établissement de la gare où elle se trouve actuellement. C'est en revenant d'une réunion du conseil municipal qu'un grave accident devait le priver d'un œil et, sur ses dernières années, le rendre complètement aveugle. Une rue de Fère-en-Tardenois porte son nom.

  • Marcel Cheval né le 20 janvier 1913 à Fère-en-Tardenois. Il entra à la SNCF comme apprenti, avant d'y exercer la fonction d'ajusteur, puis de sous-chef de brigade pendant la 2e guerre mondiale.

Membre de Turma Vengeance (corps francs SNCF)[réf. nécessaire], il a participé à des sabotages sur des locomotives remorquant des trains militaires allemands. Arrêté par la Gestapo le 17 décembre 1943 à Troyes où il était venu préparer de nouveaux sabotages, il a été incarcéré à la prison de Châlons-sur-Marne le 18, transféré à Reims le 19 pour y être interrogé, puis ramené à la prison de Châlons-sur-Marne, le 30 mai. Le 6 juin 1944, il a été condamné à mort par un tribunal militaire allemand et fusillé. Marié, il était père d'une petite fille née en 1940.[réf. souhaitée]

Héraldique

Blason de Fère-en-Tardenois

De sinople au fer à cheval d'or couronné du même

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  3. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  4. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
  5. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  6. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  8. La Langue coupée en deux, Pierre Fourny, coédition ALIS et La Sterne Voyageuse éditeur, 2003, texte intégral du spectacle La Langue coupée en deux (voir également La Poésie à 2 mi-mots, Pierre Fourny, ALIS, 2000)
  9. Résultats des concours sur annales.org
  10. "Les chiens aboient ..." (1926)
  11. Dr Saint-Yves Ménard, « Eloge de Pierre Charlier », Bulletin de la Société Centrale de médecine Vétérinaire,‎ , p. 553-587