Frédéric Bastiat

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Frédéric Bastiat
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Gravure représentant Frédéric Bastiat.

Naissance
Bayonne (France)
Décès (à 49 ans)
Rome
Domaines économiste, homme politique libéral français.

Claude, Frédéric Bastiat, plus communément Frédéric Bastiat (Bayonne, Rome, (à 49 ans) est un économiste, homme politique et polémiste libéral français. Entré tardivement dans le débat public, il marque la France du milieu du XIXe siècle en prenant part aux débats économiques : il collabore régulièrement au Journal des Économistes et entretient une polémique virulente avec Proudhon. Élu à l'Assemblée, il participe à la vie politique française en votant tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite[Livre 1].

Il développe une pensée libérale, caractérisée par la défense du libre-échange ou de la concurrence et l'opposition au socialisme et au colonialisme. Il est considéré comme un précurseur de l'école autrichienne d'économie et de l'école des choix publics[Livre 2].

Tombé dans un oubli relatif en France, il bénéficie d'une renommée internationale, en particulier grâce à ses Harmonies économiques. Pascal Salin y voit la conséquence de la trop grande clarté de ses écrits et reprend une citation de Bastiat  : « Le public est ainsi fait qu'il se défie autant de ce qui est simple qu'il se lasse de ce qui ne l'est pas » [1].

Biographie

Buste de Bastiat à Mugron

Sa famille est originaire de Mugron, dans les Landes, où il vit la plus grande partie de sa vie, et où se trouve aujourd'hui une statue à son effigie. Il est le fils d'un négociant aisé qui meurt alors qu'il avait 9 ans. Sa mère étant morte deux ans plus tôt, il vit alors chez ses grands-parents paternels.

Il quitte l'école à 17 ans pour rejoindre le commerce familial. Selon Thomas DiLorenzo c'est ce qui lui permettra de bien connaître les mécanismes essentiels du marché[Web 1]. Sheldon Richman constate également qu'il grandit dans le contexte des guerres napoléoniennes marquées par un fort interventionnisme étatique[Web 2]. Dans les années 1820, il entre dans la franc-maçonnerie à la loge La Zélée[Web 3]. Il en devient garde des sceaux en 1822, et orateur en 1823[réf. nécessaire]. En 1846, il est élu membre correspondant de l'Institut de France.

Dans sa jeunesse, il lit le Censeur Européen, journal créé par Charles Dunoyer, qui donnera, selon ses propres termes, la direction de ses études et de son esprit[2].

Économiste et pamphlétaire, sa carrière publique dure à peine 6 ans : il débute par des articles dans le Journal des Économistes en 1844. Deux années plus tard, il crée et devient rédacteur en chef d'un journal libre échangiste publié à Paris, et fait paraître plusieurs ouvrages dans lesquels il combat à la fois le système prohibitif et le socialisme.

Élu député des Landes en 1848 à l'Assemblée constituante, il est réélu en 1849. Soutien du pouvoir en place, il se range aux côtés de Cavaignac[Livre 1]. Il goûte peu aux questions de politique pure pour ne s'intéresser qu'à l'économie : à l'Assemblée, il devient vice-président de la commission des finances. Siégeant à gauche, il vote selon les lois pour les conservateurs ou pour les socialistes . Il s'en justifie dans une profession de foi électorale de 1849 : « On a rapproché mes votes de ceux de l'extrême gauche. Pourquoi n'a-t-on pas signalé aussi les occasions où j'ai voté avec la droite ? »[Web 4].

À l'Assemblée et en dehors, il n'a de cesse de combattre le protectionnisme et le socialisme, ainsi que de promouvoir le libre-échange et les droits de l'individu. Il sera en particulier l'un des plus fervents défenseurs des idées de Richard Cobden et les ligues anti Corn Laws. Sa première contribution au Journal des économistes sera d'ailleurs en défense du libre-échange et fustige les politiques colonialistes[Note 1]. Il créa l'Association pour la liberté des échanges et écrit un livre sur Richard Cobden.

Il avait été également conseiller général à partir de 1831 et juge de paix du 28 mai 1831 au 30 novembre 1846. Il contracte la tuberculose durant le tour de France qu'il avait entrepris pour promouvoir les idées libérales.

Épitaphe de Bastiat à Rome

Ne pouvant plus siéger régulièrement à l'Assemblée, il part en Italie pour tenter de se rétablir et meurt à Rome en 1850, déclarant sur son lit de mort que son ami Gustave de Molinari est son fils spirituel. Il est inhumé en l'église Saint-Louis-des-Français de Rome.

Pensée

La pensée de Bastiat est une pensée fondamentalement individualiste et libérale qui défend de manière constante la liberté de l'individu face à toute autorité :

« Il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l'humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s'occuper d'elle »

— Frédéric Bastiat, La Loi (1850)

Au niveau de ses influences, Frédéric Bastiat mentionne régulièrement Adam Smith et Jean-Baptiste Say comme les économistes qui ont nourri sa pensée, bien qu'il soit très critique à l'égard de leurs théories de la valeur et des conséquences qui en découlent. Plus proches de lui, il cite également Charles Comte et Charles Dunoyer (les fondateurs du journal le Censeur) dont il ne tarit pas d'éloges.

Frédéric Bastiat sera également influencé par Henry Charles Carey sur les questions de rente foncière. Carey accusera l'auteur des Harmonies économiques, d'avoir plagié son ouvrage Harmonies des intérêts. Accusation dont Bastiat se défend dans une lettre adressée au Journal des Economistes[3]. A l'instar de Carey, Bastiat se montrera critique envers la théorie de la rente foncière de David Ricardo qui procède selon Bastiat de sa théorie erronée de la valeur.

D'une forte indépendance d'esprit, Bastiat déplore l'absence d'esprit critique de ses contemporains face aux "grands" auteurs. Il n'hésite d'ailleurs pas à mettre en cause des autorités reconnues tel que Platon, Montaigne, Montesquieu, Jean-Jacques Rousseau... il déplore également la trop grande admiration envers les sociétés antique (Grèce et Rome) dont l'économie était en grande partie basée sur le pillage et l'esclavage.

Frédéric Bastiat rédige de nombreux textes qui sont en fait des réponses aux doctrines de ses contemporains. Il s'attaque aux théories de Louis Blanc avec Individualisme et Fraternité et Propriété et Loi, de Victor Considerant avec Propriété et Spoliation, de Pierre Leroux avec Justice et Fraternité, de Pierre-Joseph Proudhon avec Capital et Rente, de Auguste Mimerel avec Protectionnisme et Communisme , des montagnards avec l'État...

Sophismes économiques

L'œuvre de Bastiat et notamment ses Sophismes économiques[4] dénoncent précisément les sophismes économiques, c’est-à-dire les raisonnements économiques erronés, qui sont vecteurs de préjugés répandus, pour les réfuter par une analyse et un plaidoyer libéral.

Défense du libre-échange

Dans un style très direct, ses écrits (articles ou pamphlets) manient les comparaisons pédagogiques et les fables satiriques. Ils débusquent les principaux mythes ou sophismes entretenus autour de l'État (cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde), du socialisme (la spoliation légale), de la richesse (le profit de l'un est le profit de l'autre), de la solidarité (il m'est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée, sans que la Liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds), de l'impôt, de l'interventionnisme, etc. Il sait également rédiger des pamphlets ou conduire la polémique, en particulier contre Proudhon avec lequel il entretient une controverse durant 13 semaines dans le journal La voix du peuple.

La satire la plus célèbre de Bastiat (qui vise le protectionnisme) est sa pétition au Parlement français de la part des fabricants de chandelles[Livre 3], qui demandent à être protégés « de la compétition ruineuse d'un rival étranger », qui leur livre une concurrence déloyale en fournissant sa lumière à des prix trop bas (ce fournisseur est... le soleil !). Cette pétition s'achève par la demande d'une « loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, (…) par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons ».

Concernant le libre-échange, il défend le libre-échange réciproquement choisi et montre également comment il est plus intéressant de pratiquer le libre-échange, même face à des pays protectionnistes. Toute protection est spoliatrice pour Bastiat, alors qu'à l'inverse le libre-échange permet un effet multiplicateur de richesses.

Le consommateur au cœur de l'économie

Il se place du côté de l'individu consommateur et non du producteur (Théorie de l'abondance contre théorie de la disette). Selon Jacques Garello, c'est le seul économiste du XIXe siècle avec Richard Cobden à préfigurer les théories du consommateur développées au XXe siècle par Ludwig von Mises, Friedrich Hayek ou Pascal Salin[Web 5].

L'action de l'État

  1. Bastiat a une vision minimaliste de l’État, qui doit seulement assurer la justice et la sécurité et laisser les individus interagir librement : « Veiller à la sécurité publique, administrer le domaine commun, percevoir les contributions, tel est, je crois, le cercle rationnel dans lequel doivent être circonscrites ou ramenées les attributions gouvernementales ... Quoi dira-t-on, vous voulez réduire le gouvernement au rôle de juge ou de gendarme ?[5] ». « N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième.»
  2. Il développe à d'autres reprises cette thèse selon laquelle l’action étatique est le résultat des demandes des groupes de pression. On lui doit ainsi la citation célèbre à propos de l’État[Livre 4]: « L’État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde »
  3. En matière économique, il insiste souvent sur la distinction entre « ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas » (on parlerait aujourd'hui des coûts cachés, des coûts d’opportunité ou des effets pervers). Ce thème, élargi pour critiquer l'activité interventionniste de l’État, est développé à l'origine dans sa parabole du Sophisme de la vitre cassée[Livre 5].
« L’argent dépensé pour réparer une fenêtre cassée apportera du travail au réparateur ; ce dernier pourra augmenter ses dépenses, ce qui produira plus d’affaires pour d'autres. Ce qu’on ne voit pas ici, c'est que l’argent aurait aussi été dépensé, et simplement autrement, si la fenêtre n'avait pas été cassée. La fenêtre cassée a seulement détourné de l’argent vers d’autres dépenses. »
Selon Bastiat, un État peut agir parfois de la sorte en prenant aux plus actifs pour subventionner des groupes d’intérêt, des associations corporatistes ou assister les inactifs. Il souligne que cela ne créera jamais de richesses pour la société, et même que cela en détruira probablement.

Conception subjective de la valeur

Il a développé une conception subjective de la valeur dans la lignée de Jean-Baptiste Say et de Turgot et en opposition aux travaux d’Adam Smith ou de David Ricardo qui recherchaient un fondement objectif de la valeur à travers la valeur-travail. L’École autrichienne d'économie reprendra cette veine subjective dans ses travaux. À de nombreux égards Bastiat préfigure d’ailleurs cette école de pensée économique : théorie du capital, théorie subjective de la valeur, praxéologie, etc[Livre 6].

Frédéric Bastiat

Sécurité sociale

Il est un des premiers à dénoncer les dérives possibles des futurs systèmes d'assurance maladie. Fervent défenseur des caisses de secours mutuel, il s'oppose à toute nationalisation de ce système avec force, déclarant par exemple dans ses Harmonies économiques : « Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu’il s’attribuera. Son premier soin sera de s’emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser et, pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par l’impôt ; quand nul, si ce n’est quelque bureaucrate, n’aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle et que feindre une maladie ce ne sera autre chose que de jouer un bon tour au gouvernement ? (...) Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs, on verra des formalités sans nombre s’interposer entre le besoin et le secours. Bref, une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une branche de police. Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu’ils administrent, qu’ils alimentent, et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s’accoutumeront à regarder le secours, en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d’un fonds limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la société. L’État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l’opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du droit, de la propriété, de la liberté et de la justice »[Web 6].

Défenseur des droits

Il prend également part dans le débat d'idées en combattant la peine de mort, l'esclavage et défendant le droit syndical. Ainsi, dans un discours sur la répression syndicale à l'Assemblée du 17 novembre 1849, il déclare à propos de la législation interdisant le droit de grève : « Vous avouez vous-mêmes que, sous l’empire de votre législation, l’offre et la demande ne sont plus à deux de jeu, puisque la coalition des patrons ne peut pas être saisie, et c’est évident : deux, trois patrons déjeunent ensemble, font une coalition, personne n’en sait rien. Celle des ouvriers sera toujours saisie puisqu’elle se fait au grand jour »[Livre 7]

Influence et postérité

Il acquiert une importante notoriété en son temps, tant en France qu'à l'étranger. Ainsi, Gustave Flaubert d'écrire à George Sand le 7 octobre 1871 : « Dans trois ans tous les Français peuvent savoir lire. Croyez-vous que nous en serons plus avancés ? Imaginez au contraire que, dans chaque commune, il y ait un bourgeois, un seul, ayant lu Bastiat, et que ce bourgeois-là soit respecté, les choses changeraient ! ». Dans les mêmes années, le Cardinal Pecci, futur Léon XIII, dira de lui : « Un célèbre économiste français (Frédéric Bastiat) a exposé comme en un tableau les bienfaits multiples que l'homme trouve dans la société et c'est une merveille digne d'être admirée »[Livre 8].

Actuellement, sa renommée et son influence sont plus importantes à l'étranger qu'en France où il est relativement méconnu. Ainsi, jusque récemment, on ne trouvait certaines de ses œuvres pourtant écrites en Français que sur Internet et en anglais, dont La Loi pourtant tiré à plus d'un million d'exemplaires et dont 15 000 exemplaires se vendent chaque année aux États-Unis[6]. Ronald Reagan dit même de lui qu'il est un de ses économistes préférés[Web 7]. Margaret Thatcher cite F. Bastiat comme l'un des économistes l'ayant le plus influencée : « En me replongeant dans les écrits de Bastiat, j'ai découvert une défense de la liberté et de l'autonomie individuelle à la fois élégante et puissante », ou bien « Bastiat nous a rappelé que le sens du pouvoir va des individus vers le haut, et non de l'État vers le bas. C'est un message de tous les temps. » De même, Alain Madelin lui reconnaît une influence majeure : « Fondamentalement, Bastiat nous rappelle que la pensée libérale, avant d'être une pensée économique, est aussi et surtout une pensée philosophique, juridique et politique de la libération de l'homme. »[7]

Nombre d'économistes se sont aussi construits dans la continuité ou en réaction à ses idées : dans ses réponses à Keynes, Friedrich Hayek cite régulièrement Bastiat tandis que Karl Marx critique les théories de l'économiste notamment dans la postface de la deuxième édition du Capital (1872) et dans les Théories sur la plus-value[Web 8]. Aujourd'hui, la droite américaine, se disant opposée au tout État, s'y réfère volontiers[Web 9].

Le sociologue italien Vilfredo Pareto admira un temps Frédéric Bastiat. Mais plus tard, dans Les Systèmes socialistes, il qualifiera le principe des intérêts harmoniques décrit par Bastiat dans les Harmonies économiques comme fort obscur. Pareto voulait alors développer une œuvre à prétention scientifique et mathématique, loin de toute opinion personnelle. Plus tard, l'économiste et historien Joseph Schumpeter rejoindra ce point de vue et écrira  : « C’était un libre-échangiste musclé et un enthousiaste du laisser-faire, il connut une gloire soudaine grâce à un article brillant (…) son nom aurait pu passer à la postérité comme celui d’un journaliste économique (…) Mais les deux dernières années de sa vie (…) il s’embarqua sur un travail de nature différente, dont un premier volume, les Harmonies économiques, fut publié en 1850 (…). Les déficiences de sa capacité de raisonnement, ou en tout cas de son pouvoir de manier l’appareil analytique de l’économie, le mettent hors de cour. Je ne soutiens pas que Bastiat était un mauvais théoricien, je soutiens que ce n’était pas un théoricien (…) Je ne peux voir aucun mérite scientifique dans les Harmonies ». Karl Marx faisait en quelque sorte le même reproche à Bastiat quand il le qualifiait d'être « le représentant le plus plat (…) de l’économie apologétique ». En effet l'oeuvre de Bastiat est loin des méthodes scientifiques traditionnelles. Usant d'historiettes et d'exemples simplifiés, sa pédagogie est, en un sens, plus proche de celle d'un philosophe. Selon l'économiste Joseph Salerno, l’absence de scientificité reprochée par Pareto puis par Schumpeter à Bastiat est en réalité l’absence de scientisme ou de positivisme.

Dans les années 1970, le courant du minarchisme, aux États-Unis et au Canada, développe des thèses libérales et fait référence à la pensée de Bastiat (dans ses aspects les plus polémiques).

Un prix annuel[Web 10], le prix Bastiat, est décerné en sa mémoire par le International Policy Network ; il récompense un article de presse illustrant et défendant les libertés économiques et sociales.

Œuvres

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Les œuvres complètes de Frédéric Bastiat dans l'édition Guillaumin de 1862 sont disponibles en ligne sur Wikipedia Commons.

  • Tome premier, Correspondance, mélanges;
  • Tome deuxième, Le libre-échange;
  • Tome troisième, Cobden et la Ligue ou L'agitation anglaise pour la liberté des échanges;
  • Tome quatrième, Sophismes économiques. Petits pamphlets. Contient : Sophismes économiques; Propriété et loi ;Justice et fraternité; L'État; La Loi ; Propriété et spoliation; Baccalauréat et socialisme ; Protectionnisme et communisme;
  • Tome cinquième, Sophismes économiques. Petits pamphlets. Contient : Spoliation et loi; Guerre aux chaires d'économie politique ; correspondance avec F. C. Chevé et avec Pierre Joseph Proudhon ; Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas; Abondance ; Balance du commerce ; Paix et liberté ou le budget républicain ; Discours sur l'impôt des boissons ; Discours sur la répression des coalitions industrielles ; Réflexions sur l'amendement de M. Mortimer-Ternaux ; Incompatibilités parlementaires;
  • Tome sixième, Harmonies économiques;
  • Tome septième, Essais, ébauches, correspondance.

Bibliographie

Livres

Articles

  • « Portrait : Bastiat (1801-1850) », La nouvelle lettre, no 1067,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  • Vincent Valentin, « Sur les fondements du libéralisme : Évolutionnisme et droit naturel chez Bastiat et Hayek », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, no 17,‎ , p. 49-71 (lire en ligne)

Références

  1. Dans Midi à quatorze heures, ébauche de pamphlet reprise dans Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas ; Romillat, 1993
  2. Lettre à M. Dunoyer
  3. Lettre au Journal des Économistes
  4. À lire ici.
  5. Harmonies économiques, Oeuvre VI, Paris Guillaumin 1860, 4° édit page 500
  6. Ceci a changé avec la floraison de sites en langue française qui, désormais, permettent d'accéder en version originale aux textes et discours de Frédéric Bastiat
  7. Aimez-vous Bastiat ? de Jacques Garello, chapitre 2, Le succès de Bastiat : en son temps, aujourd'hui.

Livres

  1. a et b « Dictionnaires des Parlementaires français de 1789 à 1889 » (consulté le )
  2. Maurice Baslé et Alain Gélédan, Histoire des pensées économiques, Sirey, 1993, p.108
  3. Sophismes économiques : Première série des Sophismes économiques (1re éd. 1845) (présentation en ligne, lire en ligne), chap. VII (« Pétition »)
  4. L’État, Journal des Débats, numéro du 25 septembre 1848
  5. Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, Romillat, (1re éd. 1845), 286 pages (ISBN 978-2878940886), chap. I
    Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas : L'économie politique en une leçon (5e édition), (1re éd. 1845), 1 vol. (63 p.) ; in-32 (présentation en ligne, lire en ligne), chap. I (« La vitre cassée. »)
  6. (en) Frederic Bastiat (1801-1850): Between the French and Marginalist Revolutions, Thomas DiLorenzo, Ludwig von Mises Institute
  7. Frédéric Bastiat,, Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, t. 5e tome (lire en ligne), « Discours sur la répression des coalitions », p. 501
  8. Citations reprises par Jacques Garello dans Aimez-vous Bastiat, Romillat, 2004

Notes

  1. Son titre était De l'influence des tarifs français et anglais sur l'avenir des deux peuples. Il y explique pourquoi l'Angleterre, grâce à la liberté du commerce, dépassera bientôt la France, retardée par son protectionnisme

Web

Annexes

Articles connexes

Lien externe