Rassemblement national

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 mai 2013 à 14:28 et modifiée en dernier par Sombresprit (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Front national
Image illustrative de l’article Rassemblement national
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Marine Le Pen
Fondation
Siège 76-78 rue des Suisses

92000 Nanterre

Fondateur Président d'honneur Jean-Marie Le Pen
Vice-présidents Alain Jamet
Louis Aliot
Marie-Christine Arnautu
Florian Philippot
Jean-François Jalkh
Trésorier national Wallerand de Saint-Just
Secrétaire général Steeve Briois
Adhérents 65 000 (2013)[1]
Idéologie Nationalisme,
Conservatisme,
National-républicanisme,
Souverainisme,
Euroscepticisme,
Protectionisme,
Interventionnisme,
Antimondialisme,
Étatisme.
Affiliation européenne -Euronat (2005-2007),
-Alliance européenne des mouvements nationaux (2009-présent),
-Alliance européenne pour la liberté (2012-présent)[2]
Couleurs Bleu, Blanc, Rouge
Site web http://www.frontnational.com
Représentation
Députés
2  /  577
Sénateurs
0  /  348
Députés européens
3  /  72
Présidence de conseils généraux
0  /  101
Présidence de conseils régionaux
0  /  27

Le Front national (FN) est un parti politique français, généralement classé à l'extrême droite, fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et présidé depuis le par Marine Le Pen. À l'origine, son nom complet était Front national pour l'unité française (FNUF).

La plupart des observateurs politiques situent le parti à l'extrême droite, mais les représentants de ce parti récusent en général cette appartenance[3] pour lui préférer d'autres qualificatifs ou proposer d'autres façons d'envisager l'axe gauche-droite.

À l'issue du scrutin interne pour désigner son nouveau président en 2011, le parti comptait 22 406 adhérents[4]. En 2013, le Front national revendique néanmoins plus de 65 000 adhérents[1].

Histoire

1972-1982 : Dix années d'un développement groupusculaire

Le Front national est créé le . Lors du deuxième congrès de l'organisation Ordre nouveau des 10 et 11 juin, il a été décidé, à la suite d'un vote, de participer aux élections législatives de 1973 au sein d'une structure plus large, nommée « Front national ». Le est réellement créé le « Front national pour l'unité française », communément appelé « Front national ». Jean-Marie Le Pen en devient le premier président. Les cadres du parti s'organisent autour de François Brigneau (ancien collaborateur et milicien), de Roger Holeindre, de Pierre Bousquet (ancien Rottenführer de la division SS Charlemagne) et de Jean-Pierre Stirbois qui forment le bureau national du FN. L'emblème du parti est une flamme tricolore stylisée, inspirée de celle du MSI[5],[6].

Jusqu'au début des années 1980, le parti, alors fortement concurrencé par le Parti des forces nouvelles, ne décolle pas tant du point de vue du nombre d'adhérents que des résultats électoraux.

Le « Tonnerre de Dreux » et ses conséquences dans les assemblées

Aux élections cantonales de 1982, Jean-Pierre Stirbois crée la surprise en obtenant 12,6 % à Dreux. Le Front national obtient son plus gros score sur le plan national le lors des élections européennes. Ce score lui permet d'avoir dix élus au Parlement européen. Le 16 mars 1986, après le passage au scrutin proportionnel pour les législatives, promesse de campagne de François Mitterrand permettant opportunément d'atténuer une défaite programmée[7], le Front national entre à l'Assemblée nationale et obtient 35 sièges.

Décrit par Bruno Mégret comme un « parti artisanal », « sans cohérence politique ni idéologique », et « constitué de multiples chapelles issues de l'extrême droite et d'une masse de militants et de cadres nouveaux, venus pour beaucoup du RPR », le Front national rassemble des personnalités hétéroclites et des courants parfois antagonistes[8]. En 1988, Bruno Mégret devient le délégué général du FN, devenant ainsi le rival de Jean-Pierre Stirbois au sein du FN, d'autant plus qu'il devient l'un des leaders du FN dans la région PACA. Après la mort accidentelle de Jean-Pierre Stirbois en 1988, l'exécutif du FN voit arriver de nouvelles têtes autour de Bruno Mégret, comme Carl Lang ou Bruno Gollnisch. Entre 1989 et 1993, Marie-France Stirbois est la seule élue frontiste à siéger à l’Assemblée nationale.

1995-1998 : l'apogée, puis la scission

Dans les années 1990, le FN prend une place de plus en plus importante dans la vie politique française. Ses campagnes s'axent sur la dénonciation de la corruption qui toucherait les grands partis français comme le PS ou le RPR. Le FN vise ainsi les déçus des partis ayant gouvernés les décennies précédentes.

Succédant à une campagne présidentielle où Jean-Marie Le Pen dépasse les 15 % de suffrages exprimés (4,3 millions des électeurs), les élections municipales des 11 et 18 juin 1995 donnent au Front national ses premiers maires dans plusieurs grandes villes de Provence-Alpes-Côte d'Azur : à Marignane, avec Daniel Simonpieri, à Orange, avec Jacques Bompard, et à Toulon, avec Jean-Marie Le Chevalier. Cette progression du frontisme municipal est suivie, en février 1997, par l'élection de Catherine Mégret à la municipalité de Vitrolles, contre un adversaire socialiste, dans le cadre d'une élection partielle. Cette victoire supplémentaire marque la progression, au sein du FN, de son mari, alors numéro deux du mouvement : Bruno Mégret.

En décembre 1998, Bruno Mégret quitte le parti pour fonder ce qui deviendra temporairement le Front national-Mouvement national (FN-MN), puis le Mouvement national républicain (MNR) l'année suivante. Avec lui, partent 50 % des élus FN et 40 % des secrétaires départementaux. C'est la « scission ». Elle aboutit à la mise en place d'un congrès extraordinaire, organisé les 23 et 24 janvier 1999 à Marignane, dans le ville du maire ex-FN Daniel Simonpiéri, rallié à Bruno Mégret. Ce congrès réunit deux mille personnes, et élit Bruno Mégret à la présidence du nouveau parti scissionniste, qui reprend à son compte la flamme symbolique et le programme de gouvernement du Front national, en vue de la préparation des élections européennes de juin suivant.

Logo du FN lors de la campagne présidentielle de 2002.

Le 21 avril 2002

En 2002, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l'élection présidentielle avec 16,86 % au premier tour (soit 4 804 713 voix). Après de nombreux appels (et manifestations) à voter pour Jacques Chirac, son adversaire, de tous les bords politiques (à l'exception notable de certains partis d'extrême gauche dont Lutte ouvrière, qui ne donnent aucune consigne), il obtient le plus faible score jamais atteint dans un second tour d'une élection présidentielle de la Ve République : 17,79 % (soit 5 525 032 voix).

En 2004, les opposants de Le Pen au sein du bureau national comme Jacques Bompard et Marie-France Stirbois sont mis à l'écart. En 2006, Louis Aliot est désigné secrétaire général du parti. Le , renonçant à se présenter lui-même, Bruno Mégret se rallie à la candidature de Jean-Marie Le Pen.

2007-2009 : un reflux électoral historique

À partir de 2007, le FN subit une importante érosion de son influence électorale. Jean-Marie Le Pen n'obtient que 10,44 % des suffrages exprimés lors de l'élection présidentielle de 2007 (soit plus de 6 points de moins qu'en 2002), arrivant en quatrième position derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. Le FN s'effondre ensuite à 4,3 % lors des élections législatives ayant eu lieu dans la foulée (moins 7 points par rapport au scrutin précédent). Une seule candidate, Marine Le Pen, se maintient au second tour dans sa circonscription et est battue. Ce sont les plus mauvais résultats du FN lors d'élections nationales depuis la fin des années 1980. Cet effondrement est confirmé l'année suivante lors des élections municipales, au cours desquelles les candidats du FN, qui éprouvent souvent des difficultés financières à constituer des listes, obtiennent des résultats extrêmement faibles (0,93 % des suffrages exprimés au premier tour, 0,28 % au second et seulement une soixantaine de conseillers municipaux). Le bilan des cantonales ayant eu lieu simultanément apparaît moins désastreux mais confirme lui aussi une nette tendance à la baisse (4,85 % des suffrages exprimés au niveau national au premier tour, contre 12,13 % lors du scrutin précédent, en 2004). Cette baisse d'influence s'accompagne de problèmes financiers importants qui ont notamment conduit à la vente du siège du Front national à Saint-Cloud[9],[10].

Le Front national doit par ailleurs faire face à la concurrence que lui oppose le MPF de Philippe de Villiers, qui défend des idées proches et qui a vu le rejoindre quelques anciens membres du FN, notamment les deux seuls maires affiliés au parti, tels Jacques Bompard, maire d'Orange, mais dont les deux fédérations corses ont rejoint le FN.

Fin 2008, le parti se retrouve en difficulté financière avec une dette de 8 millions d'euros et en grande perte de vitesse électorale sur fond de succession difficile à sa tête[11]. En octobre 2008, le parlementaire européen Jean-Claude Martinez, vice-président du Front national, fait dissidence : il annonce sa décision de présenter en juin 2009 dans la circonscription Sud-Ouest sa propre liste « MVL-Maison de la vie et de la liberté » face à celle du FN et de présenter une liste MVL dans toutes les autres circonscriptions. Un autre parlementaire européen, Fernand Le Rachinel, se rallie aussitôt à cette initiative. Le , le député européen Carl Lang annonce qu'il monte sa propre liste dans la circonscription Nord-Ouest face à Marine Le Pen investie par le parti. Carl Lang crée le Parti de la France.

Le , lors de la réunion de son parti, Jean-Marie Le Pen confirme son intention de prendre sa retraite après les régionales de 2010, où il sera candidat en PACA[12].

Depuis 2010, regain électoral et nouvelle direction

Élections régionales de 2010

Lors des élections régionales de 2010, où l'abstention n'a jamais été aussi forte, le parti rebondit. Avec 11,42 % des voix au premier tour, il se maintient au second tour dans 12 régions et empêche à nouveau l'UMP de prendre quelque autre région métropolitaine que l'Alsace. Comparativement aux régionales de 2004, le parti perd des voix globalement, mais progresse dans toutes les régions où ses listes restent en lice et atteint 17,5 % des voix au second tour.

Élection interne de 2011 (Congrès de Tours)

Les candidats à la présidence du FN : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch.

Le , le bureau politique désigne les 15 et pour le prochain congrès du Front national. Il aura pour but de désigner le nouveau président du parti puisque Jean-Marie Le Pen a indiqué qu'il ne serait pas candidat à sa succession. Deux candidats sont déclarés : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, tous deux vice-présidents exécutifs du parti et députés européens.

Marine Le Pen est, parmi les deux candidats, celle recueillant le plus de signatures de secrétaires départementaux : soixante-huit (contre trente pour son concurrent, Bruno Gollnisch) Une campagne interne en préalable au XIVe Congrès se tient, du 1er septembre au 15 décembre 2010, chacun des deux candidats en lice se déplaçant dans les différentes fédérations départementales. Les réunions de soutien à Marine Le Pen sont, le plus souvent, celles recueillant le plus de participants (jusqu'à huit cents à Paris en novembre 2010).

Lors du congrès de Tours le , Marine Le Pen devient la présidente du parti, avec un taux de participation de 76,45 %, recueillant 67,65 % des voix[13],[14]. Jean-Marie Le Pen devient lui président d’honneur du parti. À l'issue du scrutin interne pour désigner son nouveau président, le parti compte 22 403 adhérents[4].

Stratégie de normalisation poursuivie par Marine Le Pen

Depuis son arrivée à la tête du Front national, Marine Le Pen a rapidement progressé dans les enquêtes d’opinion[15]. Selon plusieurs universitaires; ceci s'explique par une stratégie de crédibilisation et normalisation (ou pour reprendre le terme du Front national, de « dédiabolisation ») poursuivie par Marine Le Pen. Cette stratégie consiste à adopter un discours plus « respectable » en s'éloignant des positions et déclarations les plus controversées de Jean-Marie Le Pen concernant l'antisémitisme[16], l'immigration[17] ou l'avortement au profit de problématiques plus sociales. Le programme économique du Front national s'est ainsi déporté sur la gauche et favorise une approche beaucoup plus antimondialiste et étatiste du protectionnisme social[18]. Par cette évolution, le Front national souhaite adopter une position plus classique et crédible et répondre plus directement aux inquiétudes économiques des classes populaires[19].

En février 2013 un article du quotidien Le Monde constate que le Front National « se banalise aux yeux des Français[20] » d'après les résultats d'un sondage réalisé à intervalles réguliers par l'institut TNS Sofres[21], ce qui attesterait de la « réussite de la stratégie dite de « dédiabolisation » voulue et portée par Marine Le Pen. » L'universitaire Alexandre Dézé indique cependant dans un article du quotidien Libération que ces résultats sont à manier avec précaution car, selon lui, « bien d’autres résultats du baromètre 2013 montrent que le FN est encore loin d’être perçu comme un parti "normal" par la population[22]. »

La normalisation passe également par la formation des cadres du parti et une présence locale accrue, avec la création, en septembre 2012, d'une délégation nationale aux actions de proximités, confiée au conseiller régional du Languedoc-Roussillon Julien Sanchez, et sur la ruralité, l'agriculture et l'environnement, questions désormais gérées par Leif Blanc[23], ancien journaliste au Figaro Magazine et Paris-Match.

Élections cantonales de 2011 : 400 seconds tours avec le FN, mais très peu d'élus

Aux élections cantonales de mars 2011, analysées comme un gain dans les places fortes de l'UMP et des DVD[24], le FN se maintient dans 402 cantons sur les 1 400 qu'il concourrait, sous le slogan « Contre le Système UMPS : la vague Bleu Marine ». La tactique du front républicain est utilisée au second tour, seulement deux conseillers généraux sont donc élus, dans le Var et le Vaucluse.

Élection présidentielle de 2012 : le FN comme troisième force, avec 17,90 %

Marine Le Pen chante la Marseillaise le à Hénin-Beaumont.

La candidature de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2012 est validée à l'unanimité par le bureau politique du FN le [25]. Dans le même temps, les intentions de vote en sa faveur diminuent et elle est à nouveau donnée troisième dans l'optique du premier tour[26].

Le , salle Équinoxe à Paris, à la fin du Banquet des Mille qui réunit un millier de sympathisants, Marine Le Pen fait un discours d'une heure pour présenter son projet présidentiel. Il s'agit d'un programme de politique générale pour la France qui donne les grandes orientations. Il s'agit de fermer la parenthèse de l'hyper-libéralisme et du mondialisme, et de redonner à la France son indépendance en matière diplomatique, monétaire, économique, commerciale, industrielle, sociale, démographique, culturelle, de défense, d'éducation et d'organisation institutionnelle. Le but étant de mettre en place une politique qui inverse le mouvement de désindustrialisation et de délocalisation afin de revenir au plein emploi, à l'équilibre de la balance commerciale et du budget de l'État. La France, qui est encore la cinquième puissance économique du monde, doit aussi sortir de l'OTAN et redevenir une puissance d'équilibre avec sa propre politique étrangère, sa politique de défense et de coopération[27]. À l'issue du discours, Marine Le Pen annonce qu'elle donnera en janvier 2012 un chiffrage des différentes mesures de son programme, ainsi qu'un budget prévisionnel de désendettement de l'État en cinq ans.

Le 12 janvier 2012, elle présente à la presse un plan de désendettement de la France et le chiffrage de son programme sur cinq ans. Les mesures phares étant, du côté des recettes, la sortie de l’euro et le retour à une monnaie nationale, l’instauration de taxes sur les marchandises et les services importés, la baisse de la contribution française au budget communautaire, une réduction importante de l'immigration et le rapatriement de tous les clandestins, la lutte contre la fraude fiscale et sociale, et du côté des dépenses une augmentation importante des budgets de la fonction publique de l'État (justice, police, défense nationale, recherche fondamentale), de la formation professionnelle, des budgets d'investissements d'infrastructures (SNCF) et de recherche pour les énergies alternatives, une aide au financement et à l'installation des TPE et des PME, l’augmentation de 200 euros net de tous les salaires inférieurs à 1,4 fois le SMIC par une exonération des charges sociales, l'augmentation de la prise en charge de santé pour les plus pauvres (régime de base), pour les zones rurales (soins de proximité), pour la lutte contre les maladies de Parkinson et d'Alzheimer (recherche), et une réévaluation de l'allocation adulte handicapé (AAH)[28],[29].

Selon son directeur de campagne, Marine Le Pen peine à obtenir les 500 signatures d'élus nécessaires pour être candidate à l'élection présidentielle de 2012. Le 11 janvier 2012, le bureau du FN affirmait qu'elle avait obtenu moins de 300 promesses de parrainages, ce qui serait moins que son père à la même période en 2007[30]. En décembre 2011, Marine Le Pen a saisi le Conseil d’État afin d'obtenir l'anonymat des parrainages, car les élus seraient selon elle soumis à des pressions, et le système actuel de parrainage « inconstitutionnel »[31]; le Conseil constitutionnel, saisi, dans le cadre de cette procédure, d'une question prioritaire de constitutionnalité, a cependant déclaré conforme à la Constitution la disposition législative qu'elle contestait[32]. Des élus qui avaient accordé leur signature à son père pour l'élection précédente déclarent refuser désormais de « parrainer » Marine Le Pen en raison des pressions et des représailles qu'ils auraient subies[33],[34],[35]. Certaines personnes mettent cependant en doute l'importance des difficultés que rencontrerait la candidate pour obtenir les signatures, tel ce maire qui déclare avoir « été harcelé par tous les partis, sauf le FN »[36]; les déclarations de Marine Le Pen sur ses difficultés sont parfois présentées comme un « bluff » qui aurait pour objectif de faire parler d'elle dans les médias[37],[38],[39]. Jean-Claude Colliard révèle ainsi dans les Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel que, contrairement à ce qu'affirme Marine Le Pen, le Front national n'avait pas déposé 507 parrainages en 2007, mais 566, 554 d'entre eux ayant été validés[40],[41]. Le 13 mars 2012, Marine Le Pen obtient finalement les 500 signatures nécessaires[42].

Marine Le Pen en meeting, le 25 mars 2012 à Bouguenais (Loire-Atlantique).

Durant sa campagne présidentielle, Marine Le Pen adopte un rythme hebdomadaire de meetings qui s'accélère après l'entrée en campagne officielle du président sortant Nicolas Sarkozy, et la conduit à se rendre à Metz (11 décembre 2011), puis au Grand-Quevilly (15 janvier 2012), à Bordeaux (22 janvier 2012), Perpignan (29 janvier 2012), Toulouse (5 février 2012), Strasbourg (12 février 2012), Lille, où elle organise sa Convention présidentielle « Cap Espérance » (18-19 février 2012), Châteauroux (26 février 2012), Marseille (4 mars 2012), Palavas-les-Flots (15 mars 2012), Ajaccio (18 mars 2012), Haute-Goulaine en Loire-Atlantique (25 mars 2012), Nice (30 mars 2012), Lyon (7 avril 2012), Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, sous la forme d'un « parlement des invisibles » donnant la parole aux participants (15 avril 2012), enfin le Zénith de Paris pour son meeting final (17 avril 2012).[pertinence contestée] La candidate FN y est écoutée par un public généralement moins nombreux que pour ses challengers, entre 1200 et 6500 participants. Des difficultés de financement de sa campagne, dans le cadre difficile de la recherche de parrainages d'élus, l'empêchent par ailleurs de tenir meeting en outre-mer, à Auxerre et Clermont-Ferrand comme prévu[réf. nécessaire]. Marine Le Pen doit également abandonner l'idée d'une seconde convention présidentielle à Lyon, les 7 et 8 avril 2012, au profit d'un simple meeting régional, le 7 avril.

Totalisant 17,90 % des voix (6 421 426 voix) au premier tour[43], Marine Le Pen termine troisième de cette élection présidentielle, réalisant des résultats supérieurs à ceux de l'ancien président du FN, son père Jean-Marie Le Pen, de 16,86 % en 2002, record du parti à l'époque et 10,44 % en 2007.

Élections législatives de 2012 et pré-lancement du Rassemblement Bleu Marine (RBM)

En vue du scrutin législatif, Marine Le Pen annonce, le 24 mars 2012 - en pleine campagne présidentielle - la constitution d'une coalition de mouvements et de personnalités souverainistes et patriotes, de droite et de gauche, sous une bannière commune, le Rassemblement Bleu Marine (RBM), avec le Front national comme aiguillon moteur, et la participation d'autres structures (SIEL, Entente républicaine…) ainsi que de candidats indépendants (notamment l'avocat Gilbert Collard et Jean-Yves Narquin, frère de l'ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot). Pour présenter au niveau national la campagne du Rassemblement Bleu Marine, Marine Le Pen tient meeting le 1er juin 2012 dans le 15e arrondissement de Paris, salle Équinoxe, où le Front national organise couramment ses réunions.

L'appellation de « Rassemblement Bleu Marine » pour désigner cette plateforme législative est à ce titre perçu comme un éventuel changement de nom par certains commentateurs ; Marine Le Pen et différents cadres du Front national (Florian Philippot, Louis Aliot…) précisant qu'une réflexion peut éventuellement être engagée après l'élection législative, mais qu'il n'est pas temps, et que cela dépend de toute manière de l'avis des militants frontistes ; Jean-Marie Le Pen - fondateur du FN - insistant pour sa part sur son refus de principe de tout changement en la matière.

Marine Le Pen se présente aux élections législatives de 2012 dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, qui couvre notamment Hénin-Beaumont, où le Front national fait couramment d'excellents scores (47,6 % à l'élection municipale partielle de juillet 2009). Dans le cadre de sa candidature, Marine Le Pen obtient le ralliement du parti souverainiste Souverainetés, Indépendance et Libertés (SIEL) et de Jacques Peyrat (ancien sénateur-maire UMP de Nice, président de l'Entente républicaine). Dans le cadre de cette élection, Marine Le Pen se présente notamment face à Jean-Luc Mélenchon, président du Front de gauche, et ancien candidat à l'élection présidentielle de 2012 (11,1 % de suffrages).

Marine Le Pen à la tribune d'un meeting à Paris, le 1er juin 2012.

Au premier tour des élections législatives de 2012, Marine Le Pen, située dans l'une des trois circonscriptions les plus favorables, fait le meilleur résultat des candidats son parti, obtenant 42,36 % des suffrages exprimés, loin devant Philippe Kemel (PS) et ses 23,50 %, et pour qui tous les candidats battus appellent à voter. Au second tour, elle est battue d'une centaine de voix et dépose un recours auprès du Conseil constitutionnel.

Les élections législatives de 2012 marquent surtout l'élection de deux députés, dans les deux cas, avec 42 % des suffrages exprimés dans des triangulaires où le candidat PS ou UMP arrivé troisième a refusé de se désister. Ainsi émerge sur la scène politique nationale la petite-fille du fondateur et la nièce de la présidente, Marion Maréchal-Le Pen, qui gagne son siège dans la 3e circonscription du Vaucluse, autour du Sud de Carpentras. L'avocat médiatique Gilbert Collard, apparenté FN, est élu dans la 2e circonscription du Gard. C'est le retour du FN à l'Assemblée nationale, après la période 1986-1988 (l'élection remportée en 1997 ayant été invalidée). En revanche, le porte-parole de campagne de Marine Le Pen, Florian Philippot, dont l'élection était envisagée en Moselle, échoue contre le candidat du PS, avec 46,50 % des suffrages exprimés au second tour.

Campagne municipale de 2014

Florian Philippot à la Rabattelière (Vendée), le 15 septembre 2012.

Le , Florian Philippot et Jean-François Jalkh deviennent vice-présidents du parti, chargé de la stratégie et de la communication pour le premier (qui fait également pour la première fois son entrée au bureau exécutif), et chargé des affaires juridiques et des élections pour le second[23]. Le FN compte désormais cinq vice-présidents au total avec Louis Aliot, Marie-Christine Arnautu et Alain Jamet[23]. À cette occasion, la délégation générale est supprimée, et Louis Aliot passe de la vice-présidence chargée du projet à celle chargée de la formation et des manifestations[23]. L'historien Nicolas Lebourg et le documentariste Joseph Beauregard notent que Florian Philippot a « peu ou prou obtenu ce que n’avait eu aucun numéro deux, la fusion sous son autorité de prérogatives relevant de la présidence, du secrétariat général et de la délégation générale »[44].

Début 2013, Marine Le Pen entame une série de déplacements à travers la France : conçu par le Front national comme une « campagne de proximité » pour aller à la rencontre des « invisibles » et des « gens normaux » des zones rurales et urbaines, ce « tour de France des oubliés » vise à renforcer l'implantation locale du parti et à préparer les élections municipales françaises de 2014[45].

Le Front national annonce en octobre 2012 la constitution de listes « Bleu Marine » - listes d'union dans le cadre du Rassemblement Bleu Marine dans plusieurs villes ; plusieurs centaines de têtes de listes FN et/ou RBM sont d'ores et déjà investies par la commission nationale d'investiture du mouvement :

  • Paris : La tête de liste FN à Paris pour les élections municipales de 2014 est Wallerand de Saint-Just, conseiller régional et trésorier du FN. Il est investi le 1er décembre 2012.
  • Marseille : La tête de liste FN à Marseille pour les élections municipales de 2014 est Stéphane Ravier[23], conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et membre du bureau politique du Front national.
  • Lyon : Pressenti comme tête de liste FN aux élections municipales de 2014 à Lyon depuis l'hiver 2011, Christophe Boudot, secrétaire départemental du mouvement dans le Rhône, confirme sa candidature le 16 mars 2013 sur le site Lyon capitale. Quelques semaines plus tôt, la fédération FN du Rhône met en place un site se voulant le « Cahier de doléances virtuel des Lyonnais, Les Lyonnais parlent aux Lyonnais », voulant recueillir l'avis des habitants de Lyon sur le bilan du maire sortant, le socialiste Gérard Collomb.

Positionnement

Sur l’axe gauche-droite

La grande majorité des historiens, des philosophes et des politologues classent le Front national comme un parti d’extrême droite ou le situent à la « droite de la droite ».

Michel Winock et Pascal Perrineau le classent sous cette appellation dans Histoire de l’extrême droite en France, en distinguant le FN des mouvements habituellement classés sous cette catégorie (GUD, Jeunesses identitaires, etc.). Dans La France politique : XIXe-XXe siècles, Michel Winock définit le FN comme la conjonction de toutes les familles de l’extrême droite française : contre-révolutionnaire, pétainiste, fasciste, OAS. À l’inverse de René Rémond, Michel Winock, s’appuyant sur diverses déclarations[réf. nécessaire], considère que le FN est radicalement hostile à l’essentiel de l’héritage légué par la Révolution française et à ses valeurs (exprimées par le droit de l'hommisme, qui était violemment dénoncé par Jean-Marie Le Pen).

Certains observateurs remarquent néanmoins que, comme c'est fréquemment le cas chez les partis classés à l'extrême droite[réf. nécessaire], le FN reprend certaines thématiques de la gauche[46].

Cette classification à l'extrême droite est contestée par les dirigeants du Front national[3]. Jean-Marie Le Pen a ainsi défini son parti comme appartenant à ce qu’il appelle la « droite nationale » ou la « vraie droite ». C’est dans cette logique que sa première délégation au Parlement européen était celle du Groupe des droites européennes. Dans ses discours, en revanche, Jean-Marie Le Pen prétend que le FN n'est « ni de droite ni de gauche » ou encore qu’il est « socialement de gauche et économiquement de droite »[47]. Marine Le Pen affirme elle aussi que le Front national n'est « ni de droite, ni de gauche »[48].

Les membres du FN ont par ailleurs tendance à remettre en cause l'axe gauche-droite, notamment en critiquant la proximité et l'nterchangeabilité des partis de gouvernement, à travers des expressions comme « La Bande des quatre » ou « UMPS ».

Néanmoins, les alliances ou volontés d'alliance du FN ou de ses membres avec d'autres partis ou personnalités politiques concernent, à quelques exceptions près, des partis ou personnalités issus de la droite. De la même manière, les personnalités du FN laissent souvent entendre qu'ils sont prêts à accueillir les déçus de partis de droite (par exemple lors de la crise de la présidence de l'UMP entre Jean-François Copé et François Fillon en 2012), chose qu'ils suggèrent moins lorsqu'il s'agit de partis de gauche.

Autres qualificatifs

Le qualificatif « populiste » est assez unanimement utilisé par les historiens et politologues de l’Institut d'études politiques de Paris[49], mais est critiqué par les membres du laboratoire de Michel Dobry, professeur à l’université Paris-I[réf. nécessaire]. Ainsi dès 1984, Pierre-André Taguieff parle de « national-populisme » pour qualifier le Front national. En 1988, René Rémond reprend ce qualificatif et parle de « résurgence du populisme »[50]. Néanmoins, dans l’actualisation de son œuvre de référence Les Droites en France, il reprend l’expression « extrême droite » pour dire qu’elle est en France principalement représentée électoralement par le Front national qui se présente « comme la seule vraie droite », reprochant aux autres d’avoir trahi leurs valeurs, trompé leurs électeurs, et d’être de connivence avec la gauche (la « bande des quatre »). Dans son interview donnée le au journal Le Figaro, René Rémond confirme que le Front national « s’inscrit dans le cadre de la démocratie représentative », « ne se confond pas non plus avec celles des droites qui rejettent l’héritage de 1789 », qualifiant au passage Jean-Marie Le Pen de « fils de la Révolution » et réaffirme que « l’appellation qui est proposée de populiste me convient assez bien » car « si elle ne définit pas l’idéologie de cet “extrémisme de droite”, elle caractérise sa stratégie et désigne sa sociologie ».

Quant à l’épithète de « tribunitienne », René Rémond rappelle qu’elle est aussi appropriée, car il s’agit là d’une « fonction critique exercée par une démagogie qui exploite tous les sujets de mécontentement ». Il note par ailleurs que cette épithète a été introduite dans le vocabulaire politique par Georges Lavau à propos du Parti communiste français.

Les représentants du Front national définissent leur mouvement en utilisant des qualificatifs comme patriote[51], populiste[52] ou encore souverainiste[53].

Rapport au fascisme

Pour autant, l’historien Pierre Milza, spécialiste du fascisme, et Guy Antonetti, professeur d’histoire contemporaine à Paris II, ne classent pas le FN parmi les partis fascistes[54]. Michel Dobry, professeur à Paris I, est plus enclin à qualifier le FN de parti « fascisant » que de parti fasciste[55][Quand ?].

Thématiques

En 2011, dans le domaine de la politique économique, le Front national prétend défendre notamment la sortie de la France de la zone euro, l’instauration de protections douanières, la nationalisation de certains secteurs stratégiques[56],[57]. Par ailleurs, le Front national souhaite la réduction massive de l'immigration[58], et que la France sorte de l’OTAN[59]. Les critiques pointent notamment le flou et le caractère inachevé du programme de Marine Le Pen, le recyclage opportuniste des idées d’autres partis ou celles d’intellectuels opposés au Front national, et l’irréalisme de certaines propositions[60],[61].

Controverses

Un scandale éclate le , lorsque le président du FN, Jean-Marie Le Pen, déclare au Grand Jury RTL-Le Monde face à Alain Duhamel, à propos de la contestation, par des négationnistes, de l'utilisation par les nazis de chambres à gaz homicides : « Je n'ai pas étudié spécialement la question mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale ». Face à la réaction du journaliste, il répond : « Non, la question qui a été posée, c'est de savoir comment ces gens ont été tués ou non ». Son argumentation reposera plus tard, notamment lors de la conférence de presse du 18 septembre à l'Assemblée nationale, sur le fait que ces chambres à gaz ne sont pas le seul lieu où des gens ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale et, qui plus est, ne seraient pas mentionnées dans les Mémoires sur la Seconde Guerre mondiale de Winston Churchill (Plon, 1953), point qu'il n'avait pas mentionné sur le moment. Plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, il exprimera ses regrets pour avoir blessé lors de sa précédente déclaration, puis, le , il fit, à la demande de Florence Belkacem, un instant de silence à la mémoire des victimes juives du nazisme[62]. Ces propos seront pourtant réitérés en 1997 en Bavière (pour lesquels il sera à nouveau condamné), en 2008 dans le magazine Bretons[63], puis en séance du Parlement européen le [64] qui avait antérieurement levé son immunité parlementaire le 6 octobre 1998 pour les propos de 1997[65].

En 2004, Bruno Gollnisch tient des propos controversés lors d'une conférence de presse au sujet de la 2e guerre mondiale et du « rôle des historiens » concernant la Shoah. Le 18 janvier 2007, Bruno Gollnisch a été condamné en première instance pour « contestation de l'existence de crime contre l'humanité », condamnation confirmée en appel. Le 23 juin 2009, la Cour de cassation annule cette condamnation et blanchit Bruno Gollnisch. Il a par ailleurs été exclu 5 ans de l'université Lyon III pour ces propos.

En 2005, Jean-Marie Le Pen déclenche une nouvelle polémique, avec ses déclarations à l'hebdomadaire Rivarol[66].

Place dans le paysage politique français

Du milieu des années 1980 à 2007, selon les types d'élections, le Front national représentait entre 11 et 18 % de l'électorat français au niveau national, dépassant 30 % dans certaines villes et régions, ce qui en a souvent fait le troisième parti de France. À plusieurs reprises, le Front national a été annoncé comme déclinant (scission des mégrétistes en 1998, mauvais score à l'élection présidentielle de 2007), mais a pu rebondir (présence au second tour de l'élection présidentielle de 2002, bon score aux élections cantonales de 2011, à l'élection présidentielle de 2012 et aux élections législatives de 2012 - 2013).

Élus

Du fait du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours lors des élections législatives et du faible nombre d'élus locaux pour les élections sénatoriales, le Front national a rarement été représenté au Parlement. Lorsqu'un candidat du Front national se qualifie pour le second tour d'une élection, les électeurs de gauche ou de droite dont le candidat a été battu au premier tour, ont tendance à reporter leurs voix sur l'adversaire du candidat du Front national ou à s'abstenir. Le Front national n'a eu des députés à l'Assemblée nationale qu'à l'issue des élections législatives de 1986, alors que le mode de scrutin a été ponctuellement modifié. Le mode de scrutin proportionnel a alors permis au Front national d'avoir 35 députés, dont Jean-Marie Le Pen, Jacques Bompard, Bruno Gollnisch, Roger Holeindre, Jean-Claude Martinez, Bruno Mégret, Jacques Peyrat, Yann Piat et Jean-Pierre Stirbois. Lors des élections législatives de 1997, le Front national a réalisé son meilleur score (14,94 %) dans une élection de ce genre, mais seul un de ses candidats, Jean-Marie Le Chevallier, à Toulon, a finalement été élu. Son élection a toutefois été invalidée en février 1998 pour des infractions à la législation sur le financement des campagnes électorales, et il n'a pu se faire réélire[67].

Au niveau municipal, le FN a cogéré la ville de Dreux avec la droite (RPR) de 1983 à 1989. En 1995, il réalise une percée remarquée en remportant trois villes en Provence. Jean-Marie Le Chevallier devient le maire de Toulon, Jacques Bompard celui d'Orange, et Daniel Simonpieri celui de Marignane. Depuis, Le Chevallier a été battu en 2001, Bompard a quitté le FN pour le MPF, puis le Bloc identitaire, et Simonpieri a lui aussi quitté le Front, d'abord pour le MNR, puis pour l'UMP. Jacques Peyrat, ex-député du FN en 1986, a été par la suite maire de Nice, mais après avoir quitté le FN, sous l'étiquette RPR puis UMP[67].

Le FN a eu plusieurs conseillers généraux élus lors des élections cantonales. C'est le cas en 1985 à Marseille-Notre-Dame-du-Mont (réélu en 1991) ; en 1988 à Canisy (réélu en 1994) ; en 1989 à Salon-de-Provence ; en 1992 à Nice-14 ; en 1994 à Dreux-Ouest et Toulon-6 ; en 1997 à Mulhouse-Nord ; en 1998 à Toulon-5, Noyon et Marignane ; en 2002 à Orange-Ouest en 2004 à Orange-Est ; et en 2011 à Carpentras-Nord et à Brignoles[67].

Fichier:Aliot-220912.JPG
Louis Aliot, vice-président du FN, et élu local en Languedoc-Roussillon.

Du fait du mode de scrutin proportionnel pour les élections régionales, le Front national a eu un nombre significatif d'élus dans plusieurs conseils régionaux. Aux élections régionales de 1986, 137 candidats du FN deviennent conseillers régionaux dans 21 régions. Le soutien de ces élus permet à la droite d'obtenir la présidence de six régions (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Franche-Comté, Picardie, Haute-Normandie). Le Front national obtient, lui, des postes de vice-présidents de Région en Provence-Alpes-Côte d'Azur où il détient la majorité relative, en Languedoc-Roussillon, Picardie et Haute-Normandie. Aux élections régionales de 1992, le Front national fait élire 239 conseillers régionaux dans les 22 régions métropolitaines. Aux élections régionales de 1998, 275 candidats du FN sont élus. Le Front national fait élire des présidents de droite en Picardie, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Bourgogne[68]. En 2004, le nombre d'élus régionaux du FN décroit pour la première fois, puisqu'ils ne sont plus que 156 dans 17 régions. Cette tendance se poursuit en 2010, 118 conseillers FN étant élus dans seulement 12 régions[67].

Les élections européennes sont également propices à l'élection de membres du Front national. En 1984, 10 d'entre eux entrent au Parlement européen. En 1989, ils obtiennent le même nombre. En 1994, ils sont 11 députés européens. En 1999, seuls 5 candidats frontistes font leur entrée à Strasbourg. En 2004, ils sont crédités de 7 sièges de députés. En 2009, le FN ne conserve que trois députés au Parlement européen : Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen et Bruno Gollnisch[67].

Récapitulatif des élus FN et apparentés, au 1er décembre 2012

Marion Maréchal-Le Pen, députée FN, à Livré (Mayenne), le 1er septembre 2012
  • Députés européens : 3 (sur 78). Jean-Marie Le Pen (FN, Sud-Est), Marine Le Pen (FN, Nord-Ouest) et Bruno Gollnisch (FN, Est)
  • Députés : 2 (sur 577). Marion Maréchal-Le Pen (FN, Vaucluse), Gilbert Collard (RBM indépendant, Gard)
  • Conseillers régionaux : 111 (sur 2040). Alsace, 5 (groupe présidé par Patrick Binder ; Lorraine, 9 (groupe présidé par Thierry Gourlot ; Champagne-Ardenne, 6 ; Picardie, 8 (groupe présidé par Michel Guiniot ; Bourgogne, 6 (groupe présidé par Edouard Ferrand) ; Franche-Comté, 4 ; Centre, 7; Nord-Pas-de-Calais, 16 (groupe présidé par Marine Le Pen ; Haute-Normandie, 5 (groupe présidé par Nicolas Bay) ; Languedoc-Roussillon, 10 (groupe présidé par France Jamet); Provence-Alpes-Côte d'Azur, 20 (groupe présidé par Jean-Marie Le Pen) ; Rhône-Alpes, 15 (groupe présidé par Bruno Gollnisch).
    • Exclus du FN durant la mandature actuelle (2010-2015) : 7 sur 118, comprenant Eric Vilain (Lorraine), Chrystelle Saulière (Haute-Normandie), Paul Lamoitier (Nord-Pas-de-Calais), Jean-Marc Maurice (Nord-Pas-de-Calais), Olivier Wyssa (Rhône-Alpes), Alexandre Gabriac (Rhône-Alpes), et Stéphane Durbec (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
  • Conseillers généraux : 2 (sur 4042). Patrick Bassot (FN, Vaucluse) et Olivier Eyraud (RBM, Ain)
  • Conseillers municipaux : 85 (sur 519417). Dont Hénin-Beaumont, Villers-Côterets, Fréjus, Vénissieux...
  • Maires : 3 (sur 36635) Jean-Yves Narquin (Rassemblement républicain (informel), Villedieu-le-Château, Loire-et-Cher), Christian Alexandre (RBM, Héronchelles, Seine-Maritime), et Jean-Jacques Adoux (RBM, Le Hamel, Oise)

Géographie électorale

Depuis les années 1980, le Front national réalise ses meilleurs scores dans le Nord-Est, l'Est et le Sud-Est de la France. Au premier tour de l'élection présidentielle de 1988, Jean-Marie Le Pen est arrivé devant les candidats de droite (Jacques Chirac et Raymond Barre) dans trois régions (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Languedoc-Roussillon et Alsace)[69]. En 2002, les 20 départements dans lesquels Jean-Marie Le Pen dépasse les 20 % des voix, au premier tour de l'élection présidentielle, sont situés dans dix régions : Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Hérault, Gard), Provence-Alpes-Côte d'Azur (Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes, Vaucluse), Rhône-Alpes (Ain, Haute-Savoie), Franche-Comté (Haute-Saône, Territoire de Belfort), Alsace (Bas-Rhin, Haut-Rhin), Lorraine (Moselle, Vosges, Meuse), Bourgogne (Yonne), Champagne-Ardenne (Aube, Haute-Marne, Ardennes), Picardie (Oise) et Midi-Pyrénées (Tarn-et-Garonne)[70].

Initialement, les zones de forte présence électorale du FN recouvrent le plus souvent des régions touchées par la désindustrialisation, à fortes proportions de population d'origine immigrée, d'implantation des rapatriés pieds-noirs, et confrontées à des changements démographiques importants (héliotropisme ou périurbanisation)[71].

Alliances électorales

Des arrangements locaux entre droite et FN ont eu lieu entre 1977 et 2004. Le RPR a condamné les alliances en septembre 1988, le Parti républicain a fait de même en 1991. Des sanctions internes ont été prises contre des élus de droite s'alliant au FN à partir de 1992.

Aux élections cantonales de 1994, Ernest Chénière, député RPR de l'Oise, battu au premier tour à Creil, s'allie au candidat FN encore en lice, avec l'accord de Jean-François Mancel, secrétaire général du RPR, et la bénédiction de Jean-Marie Le Pen. En 1998, Philippe Séguin démet de ses fonctions partisanes Jean-François Mancel, qui a passé une alliance avec le FN pour conserver la présidence du conseil général de l'Oise. De même, en Bourgogne, Jean-Pierre Soisson remporte la région au troisième tour de scrutin après une alliance avec le Front national.

Marine Le Pen refuse l'idée d'une alliance avec l'UMP, estimant que « nous ne pouvons pas faire d'accords électoraux, d'alliances politiciennes, alors que nous avons des divergences si profondes avec l'UMP. Ce n'est pas une différence de degré que nous avons avec l'UMP, c'est une différence de nature »[72].

Résultats électoraux

Résultats

Année Type d'élection Voix % Élus %
1973 Législatives 122 000 1,33 0 0
1974 Présidentielle 190 921 0,75 - -
1978 Législatives 82 743 0,29 0 0
1981 Législatives 44 414 0,18 0 0
1984 Européennes 2 210 299 10,95 10 12,34
1986 Législatives 2 703 442 9,65 35 5,54
1988 Présidentielle 4 376 742 14,38 - -
1988 Législatives 2 359 280 9,66 1 0
1989 Européennes 2 129 668 11,73 10 12,34
1993 Législatives 3 152 543 12,42 0 0
1994 Européennes 2 050 086 10,52 11 12,64
1995 Présidentielle 4 571 138 15,00 - -
1997 Législatives 3 785 383 14,94 1 puis 0** 0
1998 Régionales 3 273 549[73] 15,01[73] 275[67]
1999 Européennes 1 005 225 5,69 5 5,75
2002 Présidentielle 1er tour : 4 804 713
2d tour : 5 525 032
1er tour : 16,86
2d tour : 17,79
- -
2002 Législatives 2 862 960 11,34 0 0
2004 Européennes 1 684 868 9,8 7 8,97
2004 Régionales 1er tour : 3 564 059
2d tour : 3 199 392
1er tour : 14,70
2d tour : 15,10*
156 8,3
2007 Présidentielle 3 834 530 10,44 - -
2007 Législatives 1 116 005 4,29 0 0
2009 Européennes 1 091 681 6,34 3 4,17
2010 Régionales 1er tour : 2 223 800
2d tour : 1 943 307
1er tour : 11,42
2d tour : 17,81*
118 6,28
2012 Présidentielle 6 421 426 17,90 - -
2012 Législatives 1er tour : 3 528 373
2d tour : 842 684
1er tour : 13,60
2d tour : 31,70*
2 0,35

(*) Pourcentage calculé sur l'ensemble des régions ou circonscriptions où le FN était présent au second tour.
(**) En 1997, Jean-Marie Le Chevallier a été élu mais son élection a été invalidée moins d'un an après, puis la candidate FN n'est pas élue lors de l'élection législative partielle de 1998.

Analyses

Selon la géographe Catherine Bernié-Boissard (co-auteur du livre « Vote FN, pourquoi ? »), « Le vote FN exprime un désarroi, un sentiment de déclassement. Les scores les plus élevés, on les retrouve dans des communes où le taux de diplômés et le niveau d’éducation sont les plus faibles, où la présence des services publics est moindre »'[74]. Pour Guillaume Perrault, « les bastions de Marine Le Pen se trouvent désormais, pour la plupart, dans les villes petites et moyennes de la France périurbaine »[75].

Le Front national sur Internet et les réseaux sociaux

Internet local et national

C'est par le site front-nat.net que le Front national fait son entrée sur Internet, dès 1994, à la veille des élections présidentielles. Il est alors le seul parti politique français présent en ligne, avec les Verts. C'est à Martial Bild, ancien directeur du Front national de la jeunesse (1988-1992) qu'est confiée la gestion du premier pôle Internet du FN.

Le discours des cadres dirigeants du Front national relativement à l'utilité d'Internet dans le combat politique demeure encore ambigu à ce jour, entre le fait de ne pas considérer Internet — et les médias — comme la panacée de l'action politique, ceux-ci ne remplaçant pas le militantisme de terrain ni l'implantation locale, et une attirance ostensible pour ces nouveaux moyens de communications, se traduisant par un volontarisme certain et la volonté d'y demeurer "pionniers", à l'encontre de l'image traditionnellement archaïque prêtée au FN. Il semble toutefois que l'élection présidentielle de 2012 ait ancré la présence du Front national sur Internet à l'égal des autres partis politiques, favorisant d'évidence sa professionnalisation du fait des nouveaux impératifs de communication de la campagne.

Depuis septembre 2011, chaque fédération FN assigne à un membre de son bureau départemental la fonction de responsable Internet, sous le nom de "secrétaire départemental à la communication numérique". Le Front national préconise à l'attention de ses responsables Internet locaux une organisation de ses sites par départements, reprenant l'agencement de ses fédérations. Il existe également quelques blogs de communes voire de sections, principalement suite aux élections municipales de 2008. Mais dans la mesure où son organisation jeune, le Front national de la jeunesse (FNJ), ne parvient pas à ce jour à une implantation pérenne dans plus d'une cinquantaine de départements, c'est une organisation sous forme de sites régionaux qui lui est préférée (fnj-bourgogne.fr, fnj-idf.fr, fnj-pdl.fr...), à charge pour ces sites de recenser l'ensemble des informations relatives au fédérations FNJ des départements inclus dans ces régions.

Une présence pionnière mais méconnue sur les réseaux sociaux

Repris par Julien Sanchez, le pôle Internet du Front national fait également de ce parti un pionnier des réseaux sociaux. Il crée la page Facebook du mouvement le 4 août 2008. Rapidement, le FN devient le premier parti politique de France en termes d'abonnés sur Facebook. En janvier 2011, il compte quelques 27 400 membres sur sa page, contre 14 995 pour le PS, 10 220 pour EELV et 7 852 pour l’UMP. Le 8 août 2012, avec 89 156 membres sur sa page, le FN reste premier en nombre d’abonnés, contre 57 077 pour le PS, 18 342 pour Europe Écologie et 47 407 pour l’UMP. Ainsi, en 215 jours, la page Facebook du FN s’est enrichie de 61 756 abonnés (287 par jour) devant le PS qui s’est enrichie de 42 082 abonnés (196 par jour), malgré les élections présidentielles et législatives organisées cette année-là.

Sur Twitter, le Front national est le premier parti politique français présent, à partir d'octobre 2009, sous le nom de "FNATIONAL" (2009-2011), puis "FN_officiel" (depuis 2011), mais on lui prête longtemps — jusqu'à la veille de l'élection présidentielle de 2012 — une réputation de « parti inexistant sur Twitter », car son audience y demeure confidentielle et ses mises à jour épisodiques. Il est ainsi à peu près invisible jusqu'en janvier 2011, plafonnant à quelques centaines d'abonnés. Ce n'est qu'avec la campagne présidentielle et la propre arrivée de Marine Le Pen sur Twitter (octobre 2010) que le FN se parfait sur ce réseau. Il compte 11 450 abonnés le 8 août 2012, arrivant en 5e position des partis politique, loin derrière EELV qui y surclasse tous les autres partis[76],[77].

Fichier:TRIBUNE David Rachline.jpg
David Rachline, délégué national à la communication numérique du FN.

Marine Le Pen devient durant l'hiver 2010, à la faveur de la campagne interne l'opposant à Bruno Gollnisch en vue de la présidence du Front national, l'une des dix personnalités politiques les plus suivies sur Facebook, passant de 4 000 à 10 000 membres entre août et décembre 2010. Elle dépasse alors successivement plusieurs personnalités du gouvernement ou de la majorité UMP sur ce réseau, comme François Fillon, Rama Yade et Jean-François Copé, ou bien encore l'ancien « troisième homme » de 2007, François Bayrou. Marine Le Pen atteint les 100 000 "fans" Facebook le 2 septembre 2012, s'établissant en quatrième positions des personnalités politiques français les plus suivies, derrière Jean-Luc Mélenchon, François Hollande et Nicolas Sarkozy.

La coordination de l'ensemble de la présence du Front national sur les réseaux sociaux, et, au-delà, Internet, est assurée par une délégation spéciale du mouvement, créée au lendemain de l'élection à la présidence du FN de Marine Le Pen, le 20 janvier 2011 : le secrétariat national à la communication numérique (SNCN). Il compte deux secrétaires nationaux, Julien Sanchez, chef de projet Internet du FN depuis 2006, et David Rachline, ancien coordinateur national du FNJ (2009-2011). Mais c'est avant tout à ce dernier que revient la tâche de l'administration principale des pages Facebook et Twitter du Front national, Julien Sanchez étant principalement sollicité pour les éditions hebdomadaires du Journal de bord de Jean-Marie Le Pen, rendez-vous très suivi des internautes, et régulièrement repris dans les médias télévisés et les agences de presse.

Gauthier Bouchet, responsable adjoint des réseaux sociaux au Front national.

Aux côtés de David Rachline, la cogestion des pages FN sur les réseaux sociaux est assurée par Gauthier Bouchet, responsable de la communication au Front national de la jeunesse (2010-2012). En plus de ses fonctions de co-gestionnaire de ces pages, qui comptent chacune plusieurs dizaines de milliers de membres (celles de Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, du Front national et du Front national de la jeunesse), Gauthier Bouchet est également le créateur des pages Facebook des Jeunes avec Marine — le collectif de soutien jeune à la candidature présidentielle de Marine Le Pen — du site FNinfos, du Rassemblement Bleu Marine, de la députée Marion Maréchal-Le Pen et de la plupart des pages départementales du FN et régionales du FNJ, faisant du Front national et de son organisation de jeunesse le parti politique français dont le maillage est le plus abouti sur Internet, en reprenant son modèle de fédérations départementales et régionales. Gauthier Bouchet est également le créateur des pages Twitter du Front national, de Marine Le Pen et du Rassemblement Bleu Marine, cogestionnaire de ces mêmes pages sur Google+, et le photographe officieux du mouvement, dans le cadre de ses manifestations locales comme nationales.

Le temps spécifique de la campagne présidentielle de 2012 voit la mise en place d'initiatives ciblées par le secrétariat national à la communication numérique du FN, comme la Toile Bleu Marine (toilebleumarine.fr), recensant l'ensemble des sites de soutien à la candidature de Marine Le Pen, l'opération « Sarkozy : carton rouge » lancée sur les réseaux sociaux, reprise par environ 25000 internautes, puis quelques jours plus tard devant les chaînes de télévisions par la candidate elle-même et son public à l'occasion de sa Convention présidentielle, le 19 février 2012 à Lille, ou celle "Allons-y Marine !", reprenant l'image d'un bulletin de vote tricolore glissé dans une urne, et mise en place le 19 avril 2012, à trois jours du scrutin présidentiel.

Ordinairement, une page de fédération FN type sur un réseau comme Facebook compte entre deux cents et mille membres selon son ancienneté. Elle reprend normalement, outre les informations locales, l'ensemble des communiqués de presse à caractère national et tous les passages médias des cadres nationaux du mouvement, avec un affichage préférentiel des vidéos en plein écran. Ces pages départementales sont cogérées a minima par les deux secrétaires départementaux FN et FNJ, le secrétariat national à la communication numérique n'étant principalement impliqué que dans les pages d'intérêt national, regroupant plusieurs milliers voire plusieurs dizaines de milliers de membres (Front national, Rassemblement Bleu Marine, FNinfos...), où le contrôle des publications est beaucoup plus strict, et dans celles locales dont il a assuré la création : pages renvoyant à dizaine de fédérations FN parmi lesquelles celle de Gironde, d'Indre-et-Loire, de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire, de Mayenne et de Vendée.

Un certain nombre de cadres nationaux du FN gèrent personnellement et sans équipes leurs propres pages Facebook et Twitter, dont les deux vice-présidents Florian Philippot et Louis Aliot.

Relations internationales

Au Parlement européen, le Front national n'appartient à aucun groupe et est enregistré parmi les non-inscrits, à l'instar, lors de la septième législature (2009-2014), des partis nationalistes et d'extrême droite Vlaams Belang (Belgique), Partidul România Mare (Roumanie), British National Party (Royaume-Uni), Freiheitliche Partei Österreichs (Autriche), Jobbik Magyarországért Mozgalom (Hongrie), et Partij voor de Vrijheid (Pays-Bas).

Du 11 au , Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch et Thibaut de la Tocnaye, prennent part à Tokyo pour le Front national à la première Conférence internationale des mouvements patriotiques, rassemblement euro-japonais des droites radicales initié par l’association extraparlementaire japonaise Issuikai. Une délégation de mouvements patriotiques du continent européen, pays membres de l'Alliance européenne des mouvements nationaux (fondée fin 2009 par Bruno Gollnisch) les y accompagne afin de renforcer des liens politiques éventuels et préfigurer une alliance internationale future face au « Nouvel ordre mondial américanisé » : des représentants de Belgique, du Royaume-Uni (British National Party), d’Autriche (Freiheitliche Partei Österreichs), d’Italie, d’Espagne, du Portugal (PNR), de Bulgarie (Ataka), de Hongrie (Jobbik) et d’Ukraine.

Depuis octobre 2011, ayant décidé une nouvelle approche concernant les relations extérieures et les affaires européennes et internationales du mouvement, Marine Le Pen est membre à titre individuel de l'Alliance européenne pour la liberté (AEL)[78]. L'AEL, qui fait campagne pour une Union européenne non-centralisée, transparente et sous contrôle démocratique et qui rejette tout développement menant à un super-État fédéraliste, a pour but d'être un lieu de contact, de réflexion et de dialogue « entre des élus "euro réalistes" issus des mouvements sérieux et à la pointe du combat souverainiste »[réf. nécessaire].

Dénominations du parti

Le Front national, fondé en 1972 sous le nom de « Front national pour l'unité française » (FNUF), a immédiatement cessé de faire usage de ce nom officiel pour se désigner comme « Front national » (affiches électorales dès 1973, etc.). À une date inconnue entre 1990 et 1997, le nom du parti est statutairement devenu « Front national ».

Lors de la crise « mégrétiste », la veille du jour () où Bruno Mégret, délégué général exclu du parti, allait faire déposer, en sous-préfecture de Boulogne-Billancourt, une déclaration de changement d'intitulé d'association, visant à renommer le parti en « Front national-Mouvement national » (déclaration considérée comme nulle par la justice en mai 1999), Jean-Marie Le Pen, président du parti, faisait déposer, le , une déclaration de création d'association « Front national pour l'unité française », peut-être par précaution contre la volonté du camp mégrétiste de s'emparer du parti.

Parallèlement, les services du FN restés au « Paquebot » (surnom courant du siège du FN au 8, parc de Montretout à Saint-Cloud) avaient commencé à faire usage, pour leurs envois postaux, d'un cachet « F.N.U.F. » (sigle de la nouvelle association) avec l'adresse du FN (même bâtiment mais avec des entrées dans deux rues différentes).

Le cachet « F.N.U.F. » a continué de rester en usage (même à la fin de l'année 2005) après que la justice française, en mai 1999, eut déclaré nuls et non avenus le « congrès de Marignane » (23-24 janvier 1999) et les réunions ayant abouti à sa convocation (« conseil national » du FN du ). L'usage continu du cachet « F.N.U.F. » a contribué à faire croire que le FN avait, sinon conservé, du moins retrouvé son intitulé complet d'origine.

D'autre part, les militants et les électeurs du Front national sont usuellement appelés « frontistes ».

Organisation interne actuelle

Bureau exécutif (au 12 juillet 2012)

20 janvier 2011-12 juillet 2012

Bureau politique

Secrétariats nationaux

D'une manière plus informelle, le Front national s'organise en secrétariats nationaux "thématiques" qui ne figurent pas nécessairement sur les organigrammes successifs. Ces structures ont le plus souvent des fonction d'encadrement du mouvement et le développement de son implantation.

Secrétariats nationaux du FN (au 1er décembre 2012)

  • Secrétaire nationale aux élus : Sophie Montel
  • Secrétaires nationaux aux fédérations et à l'encadrement (SNFE) : Nicolas Bay, Louis-Armand de Béjarry et Nathalie Pigeot
  • Secrétaire national aux Français de l'étranger : Patrick Hays
  • Secrétaire national aux adhésions : Sandrine Leroy
    • Assistants : Marie-Céline Lauret et Rachel Sembach

Conseil national

Il se réunit deux à trois fois par an et réunit le comité central du FN, d'une centaine de membres. Les derniers conseils nationaux du Front national se sont tenus le 1er mai 2012 à Paris, sous la forme d'un conseil étendu à l'ensemble des candidats du Rassemblement Bleu Marine (RBM) aux élections législatives, le 22 septembre 2012 à La Baule, dans le cadre de l'université d'été du FN, et le 8 décembre 2012 à Sèvres, en vue de la préparation des élections municipales.
Composition : membres du Comité central et du Bureau politique, élus nationaux et régionaux, secrétaires départementaux, personnalités nommées en raison de leurs compétences ou de services rendus.
Il débat de l'orientation générale du parti[79].

Congrès

Composé de centaines de cadres et militants, il se réunit tous les trois ans. Il élit le Comité central et le président du parti. Il élabore également les plates-formes électorales du Front national[80].

Dans une interview donnée à l'émission Mardi Politique, donnée sur RFI et France 24 le 19 septembre 2012, Marine Le Pen indique que « le prochain Congrès du FN se tiendra en 2014, ou 2015 ».

Manifestations traditionnelles

Le cortège FNJ au sein défilé du FN, le 1er mai 2012 à Paris
  • Le défilé du 1er-Mai, fêtant Jeanne d'Arc et les travailleurs français, chaque 1er mai à Paris, réunissant en général quelques milliers de partisans. Occasionnellement, ce rendez-vous prend une coloration plus « politique » et moins commémorative, ainsi, la dénomination de « Printemps social » par Marine Le Pen, dans le cadre du défilé du 1er mai 2011.
  • Les universités d'été (ou de rentrée), appelées familièrement « UDT », organisées annuellement à la fin de l'été. Après l'échec de la campagne présidentielle de 2007, le Front national n'organise pas cette année là d'université d'été les années suivantes, sauf en 2008, à Evian-les-Bains. Dans le cadre de la campagne présidentielle de 2012, cette manifestation est remplacée par les « Journées d'été de Marine Le Pen », organisées en septembre 2011 à Nice, fortement personnalisées autour de la candidate et présidente du mouvement. La dernière université d'été du Front national en date s'est tenue les 22 et 23 septembre 2012 à La Baule, où le FN avait déjà tenu une manifestation similaire, en 1994.
Julien Rochedy, directeur national du FNJ, le 22 septembre 2012 à La Baule

Mouvement de jeunesse

Le FN Jeunesse (FNj), ex-Front national de la jeunesse est le mouvement de jeunesse du Front national. Créé en 1973 par Jean-Marie Le Pen, sa présidente statutaire est, depuis janvier 2011, Marine Le Pen, et son directeur, depuis août 2012, Julien Rochedy. Il revendique dix mille adhérents âgés de 16 à 30 ans (16 à 25 jusqu'en février 2011).

Durant ses dernières campagnes présidentielles, le Front national a pris l'habitude de dédoubler son mouvement de jeunesse habituel avec une structure purement consacrée à la campagne, et centralisée sur le candidat, plutôt que le mouvement : ainsi, les "Jeunes avec Le Pen", créés en 2006, par David Rachline, et les "Jeunes avec Marine", créés en 2011, par Julien Rochedy.

Organisations liées

Membres du Front national collectant de l'argent dans un drapeau tricolore géant, au défilé du parti en l'honneur de Jeanne d'Arc, le 1er mai 2007 à Paris (méthode empruntée au Club des Cordeliers).

Comme la plupart des partis, des membres du Front national ont créé des cercles de réflexion ; un certain nombre d'organisations ou associations y sont liées ou en sont directement une émanation :

  • L'Action sociale et populaire (ASP) du pasteur Blanchard, association caritative basée en Île-de-France, avec des relais provinciaux ;
  • Association pour la suppression de l'impôt sur le revenu et la réforme fiscale (ASIREF) ;
  • Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF) ;
  • Cercles des amitiés protestantes ;
  • Cercle chasse pêche et nature ;
  • Cercle des Français résidant à l'étranger ;
  • Cercle national des automobilistes ;
  • Cercle national des agriculteurs de France ;
  • Cercle national de la banque ;
  • Cercle national des combattants ;
  • Cercle national du corps de santé ;
  • Cercle national de défense des handicapés ;
  • Cercle national de défense de la vie, de la nature et de l'animal ;
  • Cercle national des femmes d'Europe ;
  • Cercle national des Français Juifs ;
  • Cercle national des rapatriés ;
  • Cercle national des préretraités et retraités ;
  • Cercle national des taxis ;
  • Fraternité française ;
  • Front anti-chômage ;
  • Ligue pour la vie ;
  • Mouvement pour un enseignement national ;
  • SOS Égalité d'Alain Sulzer (2009 -) pour la défense de la laïcité et de l'égalité ;
  • SOS Enfants d'Irak ;
  • Rassemblement national des Corses.
  • Union des Français juifs (UFJ), successeur du Cercle national des Français juifs, demeuré en sommeil, et créée en octobre 2011 par Michel Ciardi, un militant de Riposte laïque. L'UFJ prend toutefois ses distances avec la présidente du FN, Marine Le Pen, à l'automne 2012.

Syndicat patronal proche du Front national, la Fédération nationale entreprise moderne et liberté se compose de trois secteurs :

  • la coordination nationale des commerçants et artisans de France ;
  • la coordination nationale des PME-PMI ;
  • la coordination nationale des professions libérales.

Son objectif est d'être présent dans toutes les assemblées socioprofessionnelles : chambres de commerce et d'industrie, chambres de Métiers, Prud'hommes, conseils économiques et sociaux, tribunaux de commerce, etc.

Le Département protection sécurité (DPS) est le service d'ordre du Front national, il fait également office de service de renseignement interne.

Le Front national tente également de pénétrer l'univers du syndicalisme, notamment avec les syndicats Front national dans les années 1990 puis la présentation aux élections de 2011 de quelques candidats issus de syndicats. Devant les difficultés rencontrées dans ce domaine, le Cercle national de défense des travailleurs syndiqués (CNDTS) a été créé.

Notes et références

  1. a et b « Le Front national profite de l'affaire Cahuzac », sur franceinfo.fr, (consulté le )
  2. « Marine Le Pen en Autriche », sur fninfos.fr (consulté le )
  3. a et b Voir par exemple « Jean-Marie Le Pen au journal télévisé de la nuit sur TF1, le  », sur ina.fr (consulté le )
  4. a et b Guillaume Perrault, « Marine Le Pen élue présidente du Front national », Le Figaro, (consulté le )
  5. L'épopée du Front national par Conan Eric et Gaetner Gilles, L'Express publié le 12/03/1992
  6. 1972-2012, le Front national a 40 ans Le Point publié le 04/10/2012
  7. Jean-Jacques Becker, Nouvelle Histoire de la France contemporaine : Crises et alternances, 1974-2000, Paris, Seuil, , 944 p. (ISBN 2-02-052439-2), p. 352
  8. « Les numéros deux du Front national (3/4) : Bruno Mégret, le technocrate », lemonde.fr, 27 juillet 2011.
  9. « FN - Le Pen vend le "Paquebot" », lci.fr, .
  10. « FN : actifs et passifs à céder », C dans l'air, .
  11. « Au FN, «Marine» à la peine pour retenir élus et militants », Libération, 14 octobre 2008.
  12. « Jean-Marie Le Pen livrera son dernier combat aux régionales en Paca », Le Courrier des maires.
  13. Marine Le Pen devient officiellement présidente du Front national Dans Le Monde avec Reuters le 16.01.11 à 10h43
  14. Marine Le Pen succède à son père à la tête du FN Sur le site France2 Publié le 17/01/2011 à 11:40
  15. Michel Marian, La résistible ascension de Marine Le Pen, Esprit, 2011/5 (Mai), (ISBN 9782909210964).
  16. Sergiu Miscoiu, De l’antisémitisme foncier à la normalisation stratégique, le Front National à l’époque de Marine Le Pen, Holocaust Studii si cercetari, 2012, n°1-5.
  17. Michaël Fœssel, Marine Le Pen ou la captation des « invisibles », Esprit, 2012/2 (Février), (ISBN 9791090270046).
  18. Jocelyn Evansa, Gilles Ivaldi, Forecasting the FN presidential vote in 2012, Macmillan Publishers Ltd, French Politics, 2012, Vol. 10-1, p.44-67.
  19. Jérôme Fourquet et Alain Mergier (Fondation Jean-Jaurès), Le Monde, Enquête sur les ressorts du vote FN en milieux populaires, 26 octobre 2011.
  20. Le Monde, Le FN de Marine Le Pen se banalise à droite, 6 février 2013.
  21. [PDF] TNS Sofres, Baromètre d'image du Front national, Janvier 2013.
  22. Alexandre Dézé, Libération, La banalisation médiatique du FN, 11 février 2013.
  23. a b c d et e Droites extrêmes, « Un nouveau «Monsieur ruralité» au Front national », dans lefigaro.fr, . Consulté le 12 juillet 2012. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « afp_0712 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  24. L'Humanité, « Cantonales : Le FN profite de la sanction de la droite », 22 mars 2011
  25. « La candidature Le Pen validée par le FN », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 16 mai 2011.
  26. « Sondages : Le Pen baisse mais ne s'inquiète pas », Le Journal du dimanche, 25 mai 2011.
  27. Marine Le Pen a présenté à Paris son projet présidentiel video LCP Public Sénat.
  28. Marine Le Pen présente le plan de désendettement de la France et le chiffrage du projet video
  29. « Marine Le Pen chiffre son projet présidentiel, l'Europe et l'immigration dans le viseur », Le Monde, 12 janvier 2012.
  30. « Marine Le Pen à la chasse aux signatures », L'Express, 12 janvier 2012.
  31. « Marine Le Pen saisit le Conseil d’État sur les parrainages », Le Point, 12 janvier 2012.
  32. Conseil constitutionnel, décision n° 2012-233 QPC du 21 février 2012, Mme Marine Le Pen [Publication du nom et de la qualité des citoyens élus habilités ayant présenté un candidat à l'élection présidentielle]
  33. Rachida El Azzouzi, Michaël Hajdenberg, Mathilde Mathieu, Marine Turchi, « Parrainer le FN : des maires disent « plus jamais » », Mediapart, 23 janvier 2012
  34. « Parrainages : pourquoi le Front national rame autant »
  35. « "Je ne parrainerai plus jamais le FN !" », 6 février 2012, rmc.fr
  36. Propos d'un maire du Tarn-et-Garonne, cités par Laureline Dupont dans Marianne du 26 novembre au 2 décembre 2011
  37. Ph. M. et D.M., « Signatures de Marine Le Pen : UMP et PS croient à un bluff », 31 janvier 2012, Le Parisien
  38. LeParisien.fr avec AFP, « Parrainages : le PS opposé « à modifier la loi en cours de route » », 6 février 2012
  39. S.C., « Parrainages: Baroin veut que Le Pen "se débrouille toute seule" », France-Soir, 5 février 2012
  40. Jean-Claude Colliard, « Les parrainages à l'élection présidentielle par Jean-Claude Colliard », Les Nouveaux cahiers du Conseil constitutionnel, no 34,‎
  41. Julien Martin, « FN : les vrais chiffres des parrainages », Le Nouvel Observateur, no 2468,‎ du 23 au 29 février 2012, p. 18
  42. « Marine Le Pen décroche ses 500 signatures », Libération, 13 mars 2012.
  43. Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012, consulté le 26/04/2012.
  44. Joseph Beauregard et Nicolas Lebourg, Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN, Paris, Nouveau Monde, 396 p. (ISBN 978-2365833271)
  45. Pour préparer 2014, Marine Le Pen part à la conquête des "oubliés", Le Monde, 21 février 2013
  46. Gaétan Supertino, « Le Pen a raison, elle n'est pas d'extrême gauche », in lexpress.fr, 2 février 2012.
  47. Jean-Guy Prévost, L’extrême droite en Europe : France, Autriche, Italie, Montréal, Éditions Fides, , 134 p. (ISBN 978-2762125993), p. 28
  48. « Marine Le Pen, la présidentielle et le brin de muguet », Le Point, 1er février 2011.
  49. Reynié : Le Pen peut atteindre 30 % de Dominique Reynié sur lejdd.fr du 9 avril 2011
  50. Notre siècle, 1988, Fayard
  51. « Le FN tend la main aux personnalités patriotes », sur frontnat36.hautetfort.com, (consulté le )
  52. « Pour M. le Pen, “le populisme vaincra le pipolisme” de M. Sarkozy », Le Monde, 14 janvier 2008.
  53. Jean-Marie Le Pen, dans son discours à l'université d'été 2004 du Front national, affirme que son parti est « souverainiste depuis le jour même de sa création en 1972 »
  54. « Entretien avec Pierre Milza », Outre-Terre 2/2003 (no 3), p. 15-17
  55. Brian Jenkins (éd.), France in the Era of Fascism. Essays On The French Authoritarian Right, Berghahn Books, 2005, p. 201.
  56. « Le FN a présenté les grandes lignes de son programme économique pour 2012 », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  57. « Le Pen : protections aux frontières et sortie de l’euro », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  58. http://www.frontnational.com/le-projet-de-marine-le-pen/autorite-de-letat/immigration/
  59. « Le FN, de l’admiration pour Reagan à la dénonciation de la toute puissance américaine », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  60. « Marine Le Pen patauge encore dans l’économie », Marianne,‎ (lire en ligne)
  61. « Le FN et sa difficile recherche de crédibilité économique », L'Expansion,‎ (lire en ligne)
  62. « Le Pen : une minute de silence pour un “détail” », Libération, 2 février 1995.
  63. « Jean-Marie Le Pen récidive sur les chambres à gaz », Le Monde, .
  64. web « Le Pen continue à minimiser les chambres à gaz au Parlement européen », AFP, 25 mars 2009.
  65. Gauthier Nicole, « Le «détail» de Le Pen sera jugé en Allemagne. Le Parlement européen a levé hier son immunité parlementaire. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  66. « En France du moins, l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés », Rivarol, .
  67. a b c d e et f Laurent de Boissieu, « Chronologie du Front national », sur france-politique.fr
  68. Droite, extrême-droite, les amitiés particulières Sur le site mediatheque.territoires-memoire.be
  69. Becker 2002, p. 448
  70. Ministère de l'Intérieur, « Les résultats de l'élection présidentielle de 2002 », sur www.interieur.gouv.fr
  71. Frédéric Salmon, « Présidentielle 1988, 1er tour : Le Pen », sur geoelections.free.fr
  72. « Marine Le Pen veut en finir avec la “diabolisation” », info.france2.fr, 10 décembre 2010.
  73. a et b Laurent de Boissieu, Élections régionales 1998, sur france-politique.fr, d'après le ministère de l'Intérieur. Consulté le 13 juillet 2012.
  74. Charlotte Rotman, «Les nouveaux venus sont vus comme des intrus», Libération, 11 mars 2013, lire en ligne.
  75. Guillaume Perrault, « Marine Le Pen se frotte les mains », in Le Figaro, mardi 19 mars 2013, p. 5.
  76. « Classement Web des partis politiques »
  77. « Le Front national est le 1er parti sur Facebook, inexistant sur Twitter »
  78. Emmanuel Daniel, « Le Front national veut partir à la conquête de l'Europe », sur slate.fr, (consulté le )
  79. Conseil national du Front National
  80. Congrès du Front national

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Bibliographie sur le Front national ou sur ses membres
Voir aussi les bibliographies mentionnées dans les articles sur Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen.
Bibliographie sur la droite ou l'extrême droite
  • René Rémond, Les Droites en France, éd. Aubier-Montaigne, 1982
  • Pierre-André Taguieff, « La Rhétorique du national-populisme », dans Cahiers Bernard Lazare, no 109, juin-juillet 1984, p. 19-38.
  • Michel Winock (dir.), Histoire de l'extrême droite en France, éd. du Seuil, « Points », 1994.
  • Pierre-André Taguieff, « Le Populisme et la science politique. Du mirage conceptuel aux vrais problèmes », Vingtième siècle. Revue d’histoire, no 56, octobre-décembre 1997, p. 4-33.
  • Anne-Marie Duranton-Crabol, « L'extrême droite », dans Serge Berstein, Pierre Milza et Jean-Louis Bianco, Les Années Mitterrand, les années du changement. 1981-1984, éd. Perrin, 2001.
  • Pierre-André Taguieff, « Populisme, nationalisme, national-populisme. Réflexions critiques sur les approches, les usages et les modèles » in Gil Delannoi et Pierre-André Taguieff (sous la dir.), Nationalismes en perspective, Paris, Berg International, 2001, p. 303-407.
  • Pierre Milza, L'Europe en chemise noire : les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, Champs Flammarion, 2002.
  • Michel Dobry (dir.), Le Mythe de l'allergie française au fascisme, éd. Albin Michel, 2003.
  • Erwan Lecœur, Un néo-populisme à la française : Trente ans de Front National, La Découverte, 2003. (ISBN 978-2707139313)
  • Michel Winock, La France politique. XIXe-XXe siècles, éd. du Seuil, « Points », 2003.
  • Robert O. Paxton, Le Fascisme en action, éd. du Seuil, 2004.
  • René Rémond : Les Droites aujourd'hui, éd. Audibert, 2005.

Filmographie

Films dont tout ou partie du sujet concerne le Front national :

Articles connexes

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Front national.

Liens externes

Modèle:Lien BA

  1. La mort de Gilles Bresson, leparisien.fr, 9 juin 2002