Frieda von Richthofen

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Frieda von Richthofen
Frieda Lawrence en 1950
Titre de noblesse
Baronne
Biographie
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Décès
Nationalité
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Fratrie
Conjoint
D. H. Lawrence (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Emma Maria Frieda Johanna baronne von Richthofen ou Frieda von Richthofen, née à Metz le et morte à Taos (Nouveau-Mexique) le , est une intellectuelle allemande, traductrice et écrivaine, épouse du romancier britannique D. H. Lawrence.

Biographie[modifier | modifier le code]

Emma Maria Frieda Johanna, Baronne von Richthofen, connue sous le nom de Frieda Weekley, Frieda Lawrence, ou Frieda Lawrence Ravagli, naît le 11 août 1879, à Metz, une ville animée d'Alsace-Lorraine[2]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[3]. Son père, le baron Friedrich Ernst Emil Ludwig von Richthofen (1844-1916), est ingénieur dans l’armée allemande et travaille sur les fortifications. On le retrouve dans les œuvres de D. H. Lawrence. Sa mère Anna Elise Lydia Marquier (1852-1930) est originaire de Donaueschingen, en Allemagne.

Frieda von Richthofen fréquente, avec sa plus jeune sœur Johanna, une école catholique de Metz, avant d'être envoyée dans un pensionnat de la Forêt-Noire. En 1899, elle épouse Ernest Weekley, un philologue britannique, avec qui elle a trois enfants, Charles Montague (1900), Elsa Agnès (1902) et Barbara Joy (1904). Ils s’installent alors à Nottingham, où Ernest a obtenu un poste à l’université. Frieda Weekley traduit alors en anglais des ballades de Friedrich von Schiller et des contes de Ludwig Bechstein.

En 1912, Frieda rencontre l’écrivain David Herbert Lawrence, un ancien étudiant de son époux. Elle en tombe vite amoureuse, et part avec lui sur le continent. Là, Frieda rejoint son père à Metz, laissant ses enfants en Grande-Bretagne. Au cours de son séjour dans ce qui est devenu une place forte allemande stratégique[4], D. H. Lawrence est arrêté pour espionnage, soupçonné naturellement de travailler pour le compte des Britanniques. Après l’intervention du père de Frieda, ils partent pour l’Italie. Ayant obtenu le divorce, Frieda épouse David Lawrence en 1914. Ils tentent alors de rentrer de nouveau sur le continent, mais sont contraints de rester en Angleterre, où ils traversent une période difficile.

Frieda et D. H. Lawrence quittent l’Europe dès qu’ils le peuvent. Ils s’installent alors dans un ranch près de Taos, au Nouveau-Mexique. Après plusieurs années, Frieda et D. H. Lawrence reviennent en Europe et s’établissent à la Villa Miranda, près de Scandicci en Toscane. Après le décès de D. H. Lawrence à Vence, en France, en 1930, Frieda se remarie avec un officier italien, Angelo Ravagli. Le ranch qu'elle occupait alors au Nouveau Mexique appartient aujourd'hui à l’université d’Albuquerque.

Par l’intermédiaire de sa sœur aînée, Else von Richthofen, Frieda rencontre de nombreux intellectuels, comme Alfred Weber, Max Weber ou encore Otto Gross. Frieda Lawrence s'éteint le , le jour de son 77e anniversaire, à Taos au Nouveau-Mexique.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Frieda von Richthofen: Not I, but the wind ..., The Viking Press, New York, 1934.
  • Frieda Lawrence: Nur der Wind … Berlin: Verl. Die Rabenpresse 1936
  • Frieda von Richthofen: Frieda Lawrence; the memoirs and correspondence., Heinemann, London, 1961.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Janet Byrne: A Genius for Living. A Biography of Frieda Lawrence. Bloomsbury, London, 1995.
  • Jacqueline Gouirand Rousselon: Frieda von Richthofen, muse de D. H. Lawrence. Autrement, Paris, 1998.
  • Martin Green: Else und Frieda - die Richthofen-Schwestern. Piper, München, 1996.
  • Rosie Jackson: Nicht ich, aber der Wind. Das geheime Leben der Frieda Lawrence. Goldmann, München, 1995.
  • Kirsten Jüngling, Brigitte Roßbeck: Frieda von Richthofen. Biographie. Ullstein, Berlin, 1998.
  • Robert Lucas: Frieda von Richthofen. Ihr Leben mit D. H. Lawrence, dem Dichter der "Lady Chatterley". Diogenes, Zürich, 1985.
  • Brenda Maddox: The Married Man. A Life of D. H. Lawrence. Mandarin, London, 1995.
  • Michael Squires: D. H. Lawrence and Frieda : a portrait of love and loyalty, A. Deutsch, London, 2008.
  • Lois Madison: A Catalogue of the Frieda Lawrence Manuscripts in German at The University of Texas. In: The Library Chronicle of the University of Texas at Austin. N.S. 1973, Dec., no 6 (p. 86-105).
  • John Turner: The Otto Gross - Frieda Weekley Correspondence. Transcribed, transl., and ann. by John Turner with Cornelia Rumpf-Worthen and Ruth Jenkins. In: D. H. Lawrence Review. Vol. 22. 1990, no 2, (p. 137-227).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=00072 » (consulté le )
  2. L’Express, no 2 937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 ».
  3. François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p. 350).
  4. Sven Anders Hedin : With the german armies in the West (trad. H.G. De Walterstorff), John Lane, Londres, New-York, 1915 (p. 370).

Liens externes[modifier | modifier le code]