Françoise Rosay

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Françoise Rosay
Description de cette image, également commentée ci-après
Françoise Rosay en 1930
Nom de naissance Françoise Bandy de Nalèche
Naissance
Paris, France
Nationalité France Française
Décès (à 82 ans)
Montgeron, France
Profession actrice

Françoise Gilberte Bandy de Nalèche dite Françoise Rosay, est une actrice française, née le à Paris 9e et morte le à Montgeron[1]. Sa carrière cinématographique s'est étendue sur plus de soixante ans, faisant d'elle un personnage légendaire dans le cinéma français.

Biographie

Françoise Rosay était la fille naturelle de Marie-Thérèse Chauvin, actrice connue sous le nom de Sylviac, et du comte François Louis Bandy de Nalèche, frère d'Étienne Bandy de Nalèche, directeur du Journal des débats, tous deux fils du député creusois Louis Bandy de Nalèche. Son père ne la reconnut qu'en 1938, alors qu'elle était une actrice déjà très connue.

Quand elle annonce qu'elle veut être actrice, sa mère, elle-même comédienne, lui fait remarquer qu'elle est laide, dégingandée et lui prédit qu'elle sera incapable de se tenir sur une scène. Rien de tel pour forger la volonté de Françoise Rosay qui n'en projette pas moins de devenir cantatrice et, après le Conservatoire, travaille au théâtre et va même jouer en Russie à la veille de la guerre.

Son nom d'actrice, « Rosay » est à relier avec le nom de la commune creusoise de Moutier-Rozeille, d'où était originaire sa famille paternelle.

Elle débute au cinéma à l'âge de 20 ans dans Falstaff, en 1911, et devient célèbre en jouant les « peaux de vache ». En 1917, elle gagne un prix au Conservatoire de Paris. Elle fait alors ses débuts au Palais Garnier dans le rôle-titre de l'opéra Salammbô (1890) d'Ernest Reyer. Elle chante aussi dans Castor et Pollux, tragédie lyrique (1737) de Jean-Philippe Rameau et Thaïs (1894), opéra de Jules Massenet.

En 1917, elle rencontre son futur mari, le cinéaste Jacques Feyder. Il la fait tourner dans ses principaux films: La Kermesse héroïque, Le Grand Jeu, Pension Mimosas...

Au début de l'occupation allemande, elle entre dans un réseau de résistance tout en tournant dans quelques films. Fin 1942, lorsque les Allemands envahissent la zone libre, elle manque d'être arrêtée et parvient à s'enfuir en Tunisie et, de là, gagne Alger. Elle séjourna ensuite à Londres, où on la vit dans différentes réunions de soutien à la France libre[2]. Dans le courant de 1943, elle rejoint son mari en Suisse et donne des cours de théâtre au Conservatoire de Genève.

Elle joue en virtuose sur tous les registres, de l'émotion au drame, de la comédie de boulevard à la farce, elle tire des larmes comme elle déclenche les rires. Elle enchaîne les films, passe d'un chef-d'œuvre à l'autre, de Drôle de drame de Marcel Carné à Un carnet de bal de Julien Duvivier, de Macadam de Marcel Blistène à L'Auberge rouge de Claude Autant-Lara.

La mort de Feyder, en 1948, la laisse désemparée. Pour leurs trois fils, Marc, Paul et Bernard, elle trouve le courage de surmonter ce deuil et reprend sa carrière internationale (elle parle parfaitement anglais et allemand).

Elle meurt le à Montgeron, à l'âge de 82 ans après une carrière de plus de 60 ans. « Je n'ai pas du tout envie de vivre centenaire, disait-elle, ce ne serait pas poli ».

Filmographie

Télévision

Théâtre

Publications

  • Jacques Feyder et Françoise Rosay, Le Cinéma, notre métier, Éditions Pierre Cailler, Genève, 1946. (OCLC 2768592)
  • Françoise Rosay, La Traversée d'une vie, souvenirs recueillis par Colette Mars, Éditions Robert Laffont, collection Vécu, préface de Jean Anouilh, Paris, 1974. (OCLC 1449748)

Notes et références

  1. Françoise Rosay sur lesgensducinema.com
  2. Pierre Clostermann, Le grand cirque 2000, Flammarion, 2001, p. 87.

Voir aussi

Bibliographie

  • Didier Griselain, Françoise Rosay : Une grande dame du cinéma français, 2007. (ISBN 2952787905)
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 9782953113907)

Liens externes