François (pape)

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François
Image illustrative de l’article François (pape)
François lors de sa visite officielle en Corée du Sud le .
Biographie
Nom de naissance Jorge Mario Bergoglio
Naissance (87 ans)
Buenos Aires (Argentine)
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Ordination sacerdotale par Mgr Ramón José Castellano
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat (76 ans)
(11 ans, 1 mois et 12 jours)
Intronisation
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par le pape Jean-Paul II
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de San Roberto Bellarmino
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Antonio Quarracino
Archevêque de Buenos Aires
Évêque auxiliaire puis Évêque coadjuteur de Buenos Aires
Évêque titulaire d'Oca

Signature de François

Blason
« Miserando atque eligendo »
(it) Notice sur www.vatican.va
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jorge Mario Bergoglio[Note 1], né le à Buenos Aires en Argentine, est un homme d'église, et selon la tradition catholique[Note 2] le 266e évêque de Rome et pape de l’Église catholique sous le nom de François (en latin : Franciscus)[Note 3] depuis son élection le . Il a été auparavant archevêque de Buenos Aires et cardinal.

Il est le premier pape issu des rangs de la Compagnie de Jésus, le premier pape non européen depuis le pape syrien Grégoire III au VIIIe siècle ainsi que le premier issu du continent américain[1]. Il est également le premier pape à prendre le nom de François, nom choisi en souvenir de l'engagement de saint François d'Assise dans le choix d'une vie simple, pour la paix[2], et pour le « respect profond de toute la Création »[3]. Il a évoqué sa possible renonciation, comme pour son prédécesseur[4].

Famille et jeunesse

La basilique San José de Florès, dans le quartier de Buenos Aires où le pape François a passé son enfance et a reçu sa vocation.
Jorge Mario Bergoglio (quatrième garçon à la gauche sur la troisième rangée à partir du haut) à 12 ans, alors qu'il étudie au collège salésien de Ramos Mejía.

Jorge Mario Bergoglio[5] est né le au 531 de la rue Membrillar[6] dans le quartier populaire de Flores, au cœur de Buenos Aires[7]. Son père, Mario Josè Bergoglio, est un immigré italien venu du Piémont en 1929[8] et sa mère, Régina Maria Sivori, née en Argentine, est fille d'immigrés italiens venant de Ligurie[9]. Le petit Jorge Mario est baptisé le , jour de Noël, par le père Enrique Pozzoli (qui fut plus tard son directeur spirituel[10]) en la basilique Saint-Charles-Borromée-et-Marie-Auxiliatrice située dans le quartier d'Almagro à Buenos Aires : son parrain est Francisco Sivori et sa marraine Rosa Vassallo de Bergoglio[11].

Le grand-père paternel de Jorge Mario, Giovanni Angelo Bergoglio, est originaire de Portacomaro Stazione[12], un hameau de Bricco Marmorito aujourd'hui rattaché à la commune d'Asti (Piémont)[13]. Son père, Mario Josè Bergoglio, né à Turin (Piémont)[14], exerce la profession de cheminot, et sa mère, Régina Maria Sivori, originaire de la région de Gênes (Ligurie)[15], est femme au foyer. Ses parents se marient le à Buenos Aires[16]. Ils ont ensemble cinq enfants[17], trois garçons (Alberto, Oscar et Jorge Mario) et deux filles (Marta Regina et Maria Elena), parmi lesquels seule Maria Elena est encore en vie au moment de l'élection de Jorge[18]. Ainsi, bien que né en Amérique du Sud, Jorge Bergoglio a grandi dans un milieu familial largement européanisé[19], venant de deux régions européennes, le Piémont et la Ligurie, mais dont les familles parentales n'étaient pas italophones dans la vie quotidienne. Il est marqué par "la sainteté de l’Iglesia militante" de ses parents et de sa grand-mère Rosa qui a beaucoup compté pour lui et dont il conserve le testament dans son bréviaire[20].

C'est dans l'église San José du quartier de Flores que Jorge Mario Bergoglio, à l’âge de 17 ans, lors d'une confession précédant la fête de la saint Matthieu[21] de 1953[22], fait l'expérience « de la miséricorde de Dieu » et qu’« il a eu une révélation divine, pour entrer dans les ordres »[23] et s'est senti appelé[22], « à l'instar de Ignace de Loyola »[24]. Alors qu'il était fiancé à une jeune femme comme le révèle sa sœur[25], il entame une réflexion qui le conduit à rompre ses fiançailles et entrer dans les ordres ; depuis, il vient chaque année dans cette église dire une messe pour Pâques[26].

Il étudie notamment au collège salésien Wilfrid Barón de Ramos Mejía en 1949 avant d'entrer dans l'école industrielle E.N.E.T (Escuela Nacional de Educación Técnica) no 27 Hipólito Yrigoyen où il obtient un diplôme de technicien en chimie[27].

Il subit en 1957 une ablation de la partie supérieure du poumon droit à la suite d'une pneumonie aiguë avec multiples kystes pulmonaires[28],[29]. Plusieurs causes sont évoquées : tuberculose contractée au contact des populations pauvres et traitée par pneumothorax en raison de la pénurie d'antibiotiques à cette époque[30], tabagisme excessif lors de son passage au séminaire[31]. Pendant ses études à Buenos Aires, il a subvenu à ses besoins financiers en faisant des ménages dans une usine locale et en travaillant en tant que videur dans un club mal famé de Córdoba (Argentine)[32],[33]. Il décide de devenir prêtre à l'âge de 21 ans[34].

Formation

Jorge Mario Bergoglio a suivi une formation de technicien en chimie avant d'entrer au séminaire de Villa Devoto, puis au noviciat de la Compagnie de Jésus, le . Il poursuit sa formation spirituelle au Chili et revient en 1963 à Buenos Aires pour ses études de philosophie.

Après une expérience d'enseignement (régence) de la littérature dans un collège de Santa Fe (Colegio de la Inmaculada) et dans un collège de Buenos Aires (Colegio del Salvador[35]) (1964 à 1966[36]), il fait ses études de théologie au théologat de San Miguel dans la banlieue de Buenos Aires qui dépend de l'université jésuite del Salvador (1967 à 1970), puis est ordonné prêtre le par Mgr Ramón José Castellano, archevêque de Córdoba. Il continue ensuite ses études à la faculté théologique et philosophique San José de San Miguel.

Outre l'espagnol, il parle couramment l'italien (langue de ses parents), le français, l'anglais, l'allemand (langue dans laquelle il a rédigé sa thèse de philosophie), le latin et possède des notions de portugais[37].

Prêtre et provincial des jésuites

Après une année (1971-1972) de Troisième An à Alcalá de Henares en Espagne, Jorge Mario Bergoglio est nommé maître des novices du Colegio Máximo San José, institution jésuite de San Miguel, en 1972, et fait profession solennelle le . Trois mois plus tard, le 31 juillet 1973, âgé d'à peine trente-six ans, il est nommé provincial[Note 4] des jésuites d'Argentine en remplacement de Ricardo O'Farell pour une durée de six ans[38]. La Compagnie est alors en manque de vocations et se trouve divisée sur la question de la théologie de la libération[39] – vis-à-vis de laquelle sa position est contrastée[40] – quand prend place la dictature militaire entre 1976 et 1983. Ainsi, si certains commentateurs lui reprochent de ne pas avoir toujours défendu les jésuites socialement engagés, d'autres lui savent gré d'avoir préservé la Compagnie d'une crise majeure[41] et d'en avoir conservé l'unité[39].

Membre depuis la fin des années 1960 de l'organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il confie, fin 1974, le contrôle de l'université del Salvador à d'ex-membres de cette organisation controversée, dissoute à la mort de Juan Perón[42].

En 1980, il est nommé recteur de la faculté de théologie et de philosophie de San Miguel (l'ancien Colegio Máximo San José), tout en y étant professeur de théologie. Il est également pendant cette période curé de la paroisse Saint-Joseph de San Miguel. Il communique régulièrement à travers ses homélies pour dénoncer la corruption de la classe politique et la crise des valeurs en Argentine[41].

En 1986, il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse à la faculté de philosophie et de théologie de Sankt Georgen de Francfort. À son retour en Argentine, il est relégué[43] à Córdoba comme prêtre de quartier et confesseur.

Pendant la dictature

Son attitude durant la dictature militaire entre 1976 et 1983 fait l'objet de controverses[41] : en 2000, il demande à l’Église argentine d'assumer son rôle durant la période de la dictature et l'appelle à la pénitence pour purifier sa mémoire[41]. Mais en 2005, le journaliste Horacio Verbitsky, ancien membre des « Montoneros »[44] devenu directeur du quotidien pro-gouvernemental Pagina 12[45], reconnu au niveau international pour ses enquêtes[41], relance la polémique en publiant El Silencio[46]. Verbitsky affirme notamment que le père Bergoglio a collaboré avec la junte et n'a pas cherché à faire libérer deux jésuites travaillant sous son autorité, Franz Jalics et Orlando Yorio[47].

Ces accusations sont reprises par une partie de la presse latino-américaine et internationale au lendemain de l'élection du Pape. Elles sont démenties par le Service d'Information du Vatican (VIS) le surlendemain ; le Vatican réitère ainsi les précédents démentis à ces allégations nées dans un climat anticlérical, arguant qu'elles n'ont jamais été concrètement fondées, qu'il a été entendu par la justice et qu'a contrario il existe de nombreux témoignages de personnes qu'il a protégées à l'époque de la dictature[48]. Un des trois magistrats chargés de l'examen des accusations en 2011 explique après étude des éléments qu'« il est totalement faux de dire que Jorge Bergoglio [aurait] livré ces prêtres » et que, par conséquent, la justice l'a innocenté[49]. L'un des jésuites, Orlando Yorio, mort en 2000, est resté persuadé que le Provincial n'était pas intervenu pour leur libération et qu'ils étaient d’ailleurs passés pour morts[50]. Peu après l'élection du cardinal argentin au pontificat, l'autre jésuite, Franz Jalics, estime qu'« il ne peut se prononcer sur [son] rôle dans ces événements »[51] et qu'après avoir discuté de ceux-ci avec le père Bergoglio – devenu archevêque – et concélébré une messe fraternelle avec lui, il considère l'histoire close[52], précisant encore[53] qu'« il est faux de prétendre que notre mise en détention a[it] été provoquée par le père Bergoglio »[54].

Lorsqu'en , le prêtre Christian von Wernich est condamné pour torture, acte qualifié de crime contre l'humanité commis pendant la dictature, et qu'est évoqué le soutien apporté par la hiérarchie ecclésiastique à la junte, le cardinal Bergoglio exclut que l'Église puisse en tant qu'institution avoir une part dans les crimes de la « guerre sale », rejetant cette responsabilité sur des individus isolés[55]. Des représentants de familles de victimes et des Mères de la place de Mai considèrent que l'attitude de l’Église est hypocrite quand elle refuse de participer aux procès sur les exactions de la dictature. L'activiste des droits de l'homme et prix Nobel de la paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, lui-même arrêté et torturé, estime pour sa part que le père Bergoglio n'a pas été complice de la dictature et qu'on ne peut l'accuser de cela[56].

Le biographe de Jorge Bergoglio, Sergio Rubín, explique que, d'une manière générale, l’Église catholique avait échoué à s'opposer à la junte, comme, du reste, une bonne partie de la société argentine d'alors[56]. Selon Marie-Monique Robin, journaliste qui a enquêté sur la dictature argentine, l’Église argentine n'avait même pas, à quelques exceptions près, tenté de s'opposer, et sa responsabilité est lourdement engagée[57]. Rubin affirme que le père Bergoglio avait alors pris des risques personnels importants pour sauver des « subversifs » des griffes de la dictature, sans en faire part avant 2010[56]. C'est ainsi qu'il a sauvé la vie de l'avocate Alicia Oliveira, persécutée par les militaires[45]. Le témoignage d'un ancien militant de gauche uruguayen, réfugié quelque temps en Argentine, va dans le même sens[58].

En , la conférence épiscopale d'Argentine émet sous sa responsabilité une déclaration pour s'excuser de l'échec de l’Église à protéger la population durant la dictature et condamne cette période de violence, tant du côté de la junte que de la guérilla[56].

Évêque et cardinal

Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires le , à l'âge de cinquante-cinq ans, puis coadjuteur du même archidiocèse le . Le , à la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque de l'archidiocèse de Buenos Aires[39].

Bergoglio refuse alors de loger dans la résidence des archevêques de Buenos Aires et opte pour un petit appartement situé près de la cathédrale. Il confesse régulièrement dans cette cathédrale. Il se lève vers h 30 le matin pour une journée de travail complète et sans arrêt. Afin de rester proche de ses prêtres, il crée une ligne téléphonique qui le relie à eux ; de plus, il déjeune régulièrement avec un de ses curés. Un jour, en 2009, il loge avec un de ses prêtres menacé de mort par des narcotraficants dans un bidonville[59].

Il est aussi l'évêque ordinaire des fidèles de rite oriental[60].

Le cardinal Bergoglio en 2008.
Jorge Bergoglio et la présidente de l’Argentine Cristina Kirchner.
Blason cardinalice de Jorge Bergoglio dont l'écu reprend en son centre le symbole de la Compagnie de Jésus[Note 5].

Jean-Paul II le crée cardinal-prêtre lors du consistoire du au titre cardinalice de San Roberto Bellarmino.

À cette occasion, il refuse que ses compatriotes se rendent à Rome pour les festivités et ordonne que le produit de la quête pour billets d'avion soit distribué aux pauvres[41]. Le Jeudi saint de la même année, à l'hôpital Francisco Muniz de Buenos Aires[Note 6], il lave les pieds de douze personnes atteintes du SIDA[61].

En , le cardinal, qui évite de se mettre en avant, refuse d'être élu à la tête de l'épiscopat argentin[41]. Réputé pour sa proximité avec les fidèles[39], dans la crise politique et économique que traverse alors l'Argentine et ses élites, il devient une référence et sa popularité ne cesse de grandir[41]. Ainsi, à la perte de reconnaissance du « pouvoir religieux » de l’Église et sa désinstitutionnalisation au sein de la société argentine, correspond dans le même temps une politisation non partisane de cette Église, à la suite du discrédit des partis politiques ; ce qui fait répéter au cardinal que c'est cette dernière qui met « la Patrie à l'épaule », poussant les partis au compromis politique[62].

Cette situation n'est pas sans créer des frictions régulières et engendre à partir de 2003 une nette dégradation des liens entre l’État et l’Église catholique, notamment avec les gouvernements de Néstor Kirchner et Cristina Fernández de Kirchner qui font des droits de l'homme une politique d’État et remettent en cause la liaison entre « identité argentine » et « identité catholique »[62].

Selon le vaticaniste Lucio Brunelli[63], lors du conclave d'avril 2005 pour élire un successeur à Jean-Paul II, Jorge Mario Bergoglio, réputé en outre pour sa solidité doctrinale[39], est le principal concurrent du cardinal Ratzinger qui aurait recueilli au quatrième et dernier tour du scrutin 84 voix, 26 voix s'étant portées en faveur du cardinal Bergoglio (et 5 votes dispersés). Sa pneumonectomie partielle qui le fatigue rapidement ayant pu jouer un rôle dans cette élection face à un Joseph Ratzinger perçu par les cardinaux comme plus énergique[29], il se serait alors retiré de la course, « presque en larmes »[64]. Si cette version a longtemps fait autorité, Marco Tosatti en donne une autre qui doute du retrait de Bergoglio et explique les difficultés de Joseph Ratzinger une fois élu par la faiblesse relative des suffrages portés sur lui, sans qu'on sache ce qui a favorisé le report de voix du dernier tour[65]. L'historien vaticaniste Hervé Yannou rapporte quant à lui que le cardinal Bergoglio aurait déclaré qu'il ne voulait pas être pape, et qu'il aurait dit, à une autre occasion, qu’appelé à ces hautes fonctions, il en mourraitErreur de référence : Paramètre invalide dans la balise <ref>.

Le il effectue sa visite « ad limina' »' en tant que président de la conférence des évêque d'Argentine, il évoque au pape Benoît XVI, les difficultés de l'Argentine sur les changements qu'elle voit naitre au sujet du mariage et de la famille[66].

Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

Nouveau pape

Élection et inauguration du ministère

Première apparition du pape François au balcon de Saint-Pierre de Rome.

Le pape Benoît XVI ayant annoncé le 11 février 2013 sa renonciation, un conclave est convoqué à partir du 12 mars 2013 pour élire un nouveau pape. Après un peu plus de vingt-quatre heures de délibérations et cinq scrutins, Jorge Mario Bergoglio est élu pape, le , comme l'annonce la fumée assez foncée, puis blanche, qui sort de la cheminée de la chapelle Sixtine à 19 h 6[67], fumée blanche confirmée quelques secondes plus tard par la sonnerie, à toute volée, des six cloches de la basilique.

Depuis le balcon de la loge des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, François adresse sa bénédiction apostolique Bénédiction urbi et orbi (« À la ville et au monde ») d'abord à la « communauté diocésaine de Rome », déclarant que « le conclave a donné un évêque à Rome ». Il ajoute : « les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde »[68]. Il prie ensuite pour Benoît XVI qu'il appelle « évêque émérite »[69] – étant lui-même évêque de Rome – et récite en italien le Notre Père, le Je vous salue Marie, et la petite doxologie : Gloire au Père (« Gloria Patri… »), puis demande à la foule de faire silence et de prier pour lui avant qu'il donne sa bénédiction.

Pour son audience inaugurale, il reçoit dans une certaine cordialité la présidente d'Argentine, qui lui évoque la situation diplomatique des Malouines en demandant une intercession auprès du Royaume-Uni[70].

Le pape François salue la foule à la fin de la messe inaugurale.

La première « messe d'inauguration du ministère pétrinien de l'évêque de Rome »[71] devant 150 000 à 200 000 fidèles et 132 délégations officielles de pays du monde entier a lieu le sur la place Saint-Pierre au Vatican[72]. Elle commence par la visite du pape au Tombeau de saint Pierre devant lequel il prie. La messe proprement dite a été précédée de la remise des insignes pontificaux : le pallium pétrinien est remis (imposition du pallium) en premier au pape par le cardinal protodiacre Tauran. Puis l'anneau du pêcheur est remis par le Cardinal Sodano, premier de l'ordre des évêques : cette bague est en argent massif, et pas en or comme celle de ses prédécesseurs[73]. Dans son homélie, le pape invite « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur »[74].

Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos Ier était présent. Il a souligné que « Cela n’a eu lieu ni avant ni après 1054 » (grand schisme d'Orient)[75]. Reçu le lendemain par ce pape qui se présente lui-même habituellement comme évêque de Rome, le patriarche le qualifia de « premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside dans la charité »[75].

Choix du nom de règne

Il choisit le nom de François annoncé par le cardinal protodiacre français Jean-Louis Tauran[76]. Il a expliqué avoir choisi ce nom en référence à saint François d'Assise, le saint des pauvres (« François est le nom de la paix, et c'est ainsi que ce nom est venu dans mon cœur »)[77] après que le cardinal Claudio Hummes, préfet émérite de Congrégation pour le Clergé, archevêque émérite de São Paulo, lui a dit « Et n'oublie pas les pauvres ! »[78]. Il a aussi choisi ce nom car « Il (saint François) nous enseigne le respect profond de toute la Création et de la protection de notre environnement que trop souvent, même si cela est parfois pour le bien, nous exploitons avec avidité, au détriment d'autrui »[79]. Certains vaticanistes remarquent que ce nom peut être aussi compris en seconde intention comme une référence à saint François Xavier, cofondateur de la Compagnie de Jésus[80]. Albino Luciani (Jean-Paul Ier), Karol Wojtyła (Jean-Paul II) et Joseph Ratzinger (Benoît XVI), avaient tous trois été nommés cardinaux par Paul VI. Jorge Mario Bergoglio est le premier cardinal nommé par Jean-Paul II à devenir pape. De plus, il a demandé explicitement à être désigné par « François », et non « François premier ». Il avait confié avoir songé à prendre le nom de Jean XXIV en hommage à Jean XXIII, s'il avait été élu en 2005[81].

Armoiries et devise

Armoiries papales de François.

Le blason figurant sur les armoiries papales, rendues publiques le [24], est presque identique à celui qu'il utilisait en tant qu'archevêque de Buenos Aires et reprend en les mêlant les formes des blasons de ses deux prédécesseurs : la mitre pontificale à trois bandes d'or de Benoît XVI et les clés de saint Pierre dans la forme du blason de Jean-Paul II. En revanche, le pallium archiépiscopal que Benoît XVI avait placé le premier sous le blason disparaît.

Le blason est de type « espagnol », d'azur à un soleil non figuré de 32 rais d'or, chargé du monogramme IHS surmonté d'une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d'une étoile d'or à huit branches[Note 7] à dextre et d'une fleur de nard de même[Note 8], versée et posée en bande, à senestre. Le meuble assez complexe situé en chef est le sceau de l'ordre des jésuites, qui reprend le monogramme du Christ, tandis que l'étoile symbolise la Vierge Marie, et la fleur de nard saint Joseph[24].

Dans les armes que portait le cardinal Bergoglio comme archevêque de Buenos Aires, l'étoile et la fleur de nard étaient d'argent et non d'or. De plus, le 29 mars 2013, une nouvelle version des armoiries papales a été publiées, dans laquelle l'étoile, qui jusqu'alors était à cinq branches, est maintenant à huit branches, en référence aux huit béatitudes.

François a gardé sa devise archiépiscopale : « Miserando atque eligendo ». Celle-ci est tirée des Homélies de Bède le Vénérable[82]. Ce dernier, commentant le récit évangélique de la vocation de saint Matthieu, écrit : « Vidit ergo Jesus publicanum, et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi, Sequere me » (« Alors Jésus vit un publicain, et, parce qu'il le regardait avec des sentiments de miséricorde [ou : d'amour] et qu'il l'avait choisi, il lui dit : Suis-moi »). Cette homélie, où il est fait allusion à la miséricorde de Dieu, est reproduite dans la liturgie des Heures du jour de la saint Matthieu[Note 9]. Le souverain pontife explique avoir ressenti sa vocation au cours de cette fête en 1953[24].

Pontificat

Réformes vaticanes

Transmission

Le , dans une rencontre sans précédent dans l'histoire de la chrétienté[83], le pape François rencontre son prédécesseur Benoît XVI à Castel Gandolfo[84],[85],[86] lors d'un échange de près de trois heures[87],[88]. Bien qu'aucune information sur l'entretien n'ait filtré, certains commentateurs estiment que les deux hommes ont discuté des dossiers importants impliquant le Vatican, dont l'affaire « Vatileaks », ainsi que sur des questions plus ouvertes (réforme de la curie romaine, évolution du gouvernement de l’Église, point sur le dossier lefebvriste, finances vaticanes)[87].

La Curie

Un mois après son élection et suivant l'une des recommandations importantes issues des congrégations générales, la secrétairerie d’État du Vatican rend publique la constitution d'un groupe de travail collégial de cardinaux pour conseiller le pape dans le gouvernement de l’Église et, plus particulièrement, étudier un projet de réforme de la Curie en révisant la constitution apostolique Pastor Bonus promulguée par Jean-Paul II en 1988[89].

Traduisant le souci de collégialité affiché depuis le début du pontificat[89], ce conseil - consultatif et non décisionnel[90] - regroupe huit cardinaux issus des différents continents : l'italien Giuseppe Bertello (président du gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican), l'allemand Reinhard Marx (archevêque de Munich), l'indien Oswald Gracias (archevêque de Bombay), le congolais Laurent Monsengwo Pasinya (archevêque de Kinshasa), l'australien George Pell (archevêque de Sydney), l'américain Sean Patrick O'Malley (archevêque de Boston), le chilien Francisco Javier Errázuriz Ossa (ancien archevêque de Santiago) et le hondurien Óscar Andrés Rodríguez Maradiaga (archevêque de Tegucigalpa) qui est chargé de la coordination du conseil. Ce groupe, dont plusieurs cardinaux étaient considérés comme papabile et ont tenu un rôle important lors des congrégations générales, a pour secrétaire l'évêque italien Marcello Semeraro[89].

À la veille de la première réunion des huit cardinaux autour du pape, celui-ci, par une décision sous forme de chirographe daté du 28 septembre 2013, érige ce groupe de travail en Conseil de cardinaux, lui conservant les mêmes attributions, à savoir de l'« aider dans le gouvernement de l'Église Universelle et d'étudier un projet de révision de la constitution apostolique Pastor Bonus », et les mêmes membres[91].

De même le 19 juillet suivant, il institue une commission pontificale spéciale d'étude et de proposition sur l'organisation de la structure économico-administrative du Saint-Siège. Cette commission doit agir en soutien au conseil cardinalice chargé des questions économico-administratives. La commission, composée de laïcs, experts internationaux en matières « juridique, économique, financière et administrative ». Son objectif est de favoriser les économies, la transparence des acquisitions, une prudence accrue en matière financière et l'application d'une comptabilité saine, d'améliorer la gestion du patrimoine mobilier et immobilier, et d'assurer une assistance médicale et sociale à tout le personnel dépendant du Saint-Siège[92]. Cette commission est dissoute lors de la création du secrétariat et du conseil pour l'économie par le motu proprio : Fidelis dispensator et prudens promulgué le .

La « Banque du Vatican »

Lors de l'audience générale du mercredi 24 avril 2013, le pape François a qualifié l'Institut pour les œuvres de religion de « nécessaire jusqu'à un certain point », annonçant une réforme de la « Banque du Vatican »[93]. Par chirographe en date du 24 juin 2013, le pape crée une commission pontificale consultative chargée d'étudier la situation de l'institution et les pistes de réformes en vue de mieux l’harmoniser avec la mission de l’Église universelle et du siège apostolique[94]. Cette commission est placée sous la présidence du cardinal Raffaele Farina. Quelques jours plus tard, le 2 juillet, le directeur général et son adjoint quittent l'IOR[95]. Le , il promulgue le Motu Proprio : Fidelis dispensator et prudens dans lequel il crée un secrétariat présenté comme un ministère de l'économie, afin de veiller à la préparation du budget et à la planification financière[96].

Engagé contre les scandales financiers de l'Institut pour les œuvres de religion, il lutte également contre ceux touchant les diocèses de l'Église comme en attestent les démissions de plusieurs évêques et archevêques[97].

Secrétairie d'État

Le 31 août 2013, le pape fait état de sa décision de nommer Mgr Pietro Parolin aux fonctions de secrétaire d’État du Saint-Siège en remplacement du cardinal Tarcisio Bertone à partir du 15 octobre de la même année. Doté d'un profil pastoral, attentif aux problèmes sociaux et aux personnes, ce diplomate aguerri de cinquante-huit ans est un bon connaisseur de la curie romaine, dont le pape François s'est attelé à la réforme. Les commentateurs voient dans la nomination d'un profil diplomatique classique, choisi dans le corps des nonces apostoliques, la redéfinition d'un poste qui avait pris de plus en plus de poids au cours du pontificat de Benoît XVI[98].

Peu de temps avant sa nomination, celui-ci explique dans un entretien que le célibat des prêtres « n'est pas un dogme et [qu']on peut en discuter car c'est une tradition ecclésiastique » déclarant qu'il s'agit d'un « grand défi » pour le pape François[99].

Pastorale

Béatifications et canonisations

En canonisant les 800 martyrs d'Otrante le , soit après deux mois de pontificat, François devient le pape ayant canonisé le plus grand nombre de personnes[100].

Il est parfois accusé de « brader » la sainteté ; en effet, en janvier 2014, il annonce la baisse des coûts nécessaires pour ouvrir un procès en canonisation afin de favoriser les « causes pauvres ». Il a aussi fréquemment recours à canonisation équipollente, quand ses prédécesseurs en usaient exceptionnellement. Ainsi, par dérogation papale, il canonise Jean XXIII, qui n'a alors qu'un seul miracle officiellement reconnu. En une seule année, le pape François a donc autorisé par dérogation papale la canonisation de six nouveaux saints : seul Léon XIII en avait fait davantage de cette façon, mais en vingt ans[100].

Vision de l'Église et de sa mission d'évangélisation

Selon les propos qu'il a tenus lors d'une congrégation générale des cardinaux avant d'entrer en conclave, transcrits par lui-même à la demande du cardinal Jaime Ortega, le cardinal Bergoglio a une vision personnelle de l'Église qu'il articule en quatre points[101] :

  • Sur la mission d'évangélisation de l'Église : « L'Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où résident le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères ».
  • Sur l'Église elle-même : il critique l'Église « autoréférentielle » et des institutions ecclésiastiques frappées d'une sorte de « narcissisme théologique ». « L’Église autoréférentielle prétend retenir le Christ à l'intérieur d’elle-même et ne le fait pas sortir. ».
  • Sur les réformes : selon lui, l'Église va vers un mal très grave dont on connaît le nom : « la spiritualité mondaine » (Selon Lubac, c’est le pire mal qui puisse arriver à l’Église). Il critique « l’Église mondaine qui vit repliée sur elle-même et pour elle-même. Cette analyse devrait apporter un éclairage sur les changements et réformes possibles qui doivent être faites pour le salut des âmes ».
  • Sur le pape : il faut un « homme qui, partant de la contemplation de Jésus-Christ, pourrait aider l'Église à se rapprocher des périphéries existentielles de l’humanité ». Dans cette perspective, au 20e anniversaire de l'Université del Salvador en 1995[102], ou encore dans sa biographie de 2010 El jesuita[103], le pape reprend la formule de Joseph Malègue « Loin que le Christ me soit inintelligible s'il est Dieu, c'est Dieu qui m'est étrange s'il n'est le Christ ». Frédéric Gugelot, spécialiste de la Renaissance littéraire catholique en France estime pour l' Observatoire des religions et de la laïcité de l'Université libre de Bruxelles que le roman de cet auteur, Augustin ou Le Maître est là, appartenant à une littérature « de l'authenticité spirituelle, » non de celle où la religion est « le rempart d'une société d'ordre moral et social » avec des gens comme René Bazin, Paul Bourget, Henri Bordeaux, « On comprend qu'il figure parmi les références de François[104]. »


Le sur le parvis de la basilique Saint-Pierre, lors d'une messe solennelle clôturant symboliquement l'« Année de la foi (de) », le pape expose pour la première fois les reliques de saint Pierre et remet sa première lettre d'exhortation apostolique Evangelii gaudium dont les principaux thèmes sont la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne[105].

Jeudi saint 2013

Lors du Jeudi saint du 28 mars 2013, dans le cadre de la célébration de la Cène, le pape François lave les pieds de détenus du centre de détention pour mineurs de Casal del Marmo, dans la banlieue de Rome. Alors que le missel romain ne prévoit que la présence d'hommes dans cette cérémonie (viri)[106],[107], François lave les pieds de deux femmes (comme il l'avait déjà fait en tant que cardinal, notamment à la maternité Sarda de Buenos Aires en 2005[108]). L'une est Italienne catholique et l'autre Serbe musulmane[106]. Il déclare faire « un signe qui est une caresse de Jésus », soulignant : « Je le fais avec amour, pour moi qui suis évêque et prêtre, c'est un devoir »[109].

L'entretien aux revues jésuites

Lors du premier entretien à la presse de son pontificat[110], publié simultanément en septembre 2013 dans La Civiltà Cattolica et quinze autres revues culturelles jésuites, il opère ce que les commentateurs décrivent comme une « ouverture historique »[111], une « rupture »[112] porteuses de réformes[113], ou encore un « aggiornamento »[114] parfois qualifié de « révolutionnaire »[115]. Dans cet entretien long de trente pages, le pape François rappelle qu'« une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance » et « qu'on ne peut pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives »[110]. Il prône ainsi l'ouverture, la miséricorde et l'accompagnement de l’Église catholique vis-à-vis des personnes divorcées, des personnes homosexuelles ou encore des femmes qui ont subi un avortement, expliquant que « l'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible »[110]. Il s'agit pour l'Église de trouver un nouvel équilibre sans quoi « l'édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler »[110].

Le pape, plaçant l'Évangile avant la doctrine[116], compare l’Église à un « hôpital de campagne » après une bataille : on attend d'elle qu'elle soigne les blessures « avant d'aborder le reste ». Il estime ainsi qu'il faut « commencer par le bas ». Concernant la place des femmes dans l'Église, il estime nécessaire « d’agrandir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église » et appelle à réfléchir‚ sur la place précise des femmes, […] là où s’exerce l’autorité dans les différents domaines de l’Église »[110].

Il entend rompre avec la tradition centralisatrice de la curie romaine en invitant les églises locales à jouer un plus grand rôle et invite à s'inspirer des églises orthodoxes en matière de collégialité et de synodalité, tout en jugeant nécessaire de rendre « moins rigides dans leur forme » les consistoires et synodes catholiques[110]. Ainsi, il promeut une vision renouvelée de l’œcuménisme, fondée sur la conviction que les confessions chrétiennes ont à apprendre les unes des autres[110].

Réseau social

Le pape François a fait le souhait de se rapprocher des jeunes, comme son prédécesseur, par le réseau social Twitter, le but étant d'évangéliser par des tweets. Ils sont publiés tous les deux jours environ en de multiples langues.

Voyages et visites pastorales

Voyages hors d'Italie
Cérémonie d'accueil du pape, lors des 28e JMJ à Copacabana.

Pour son premier déplacement à l'étranger, le pape François se rend au Brésil où se déroulent du 23 au 28 juillet 2013 les 28e Journées mondiales de la jeunesse à Rio de Janeiro. L'évènement, clôturé par une messe sur la plage de Copacabana, rassemble plus de trois millions de fidèles dans une atmosphère festive visant à concurrencer les Églises évangéliques[117] vers lesquelles de nombreux catholiques brésiliens se sont détournés.

S'entretenant de façon imprévue avec la presse lors de son retour, il n'esquive aucune question, déclarant que la voie à l'ordination des femmes n'est pas d'actualité et que « si une personne est gay et qu'elle cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? Le catéchisme de l'Église catholique dit très bien qu'on ne doit pas marginaliser les homosexuels. Ils sont nos frères. Le problème n'est pas d'avoir cette tendance, c'est de faire du lobbying »[118]. Pour certains observateurs, cette approche d'une église catholique engageant le dialogue « avec le monde » contraste avec la position plus timide du théologien Benoît XVI, davantage tourné vers les problèmes éthiques et préconisant une Église plus pure, au risque d'en réduire le nombre de fidèles[117].

Visites en Italie

Le , le pape se rend sur l'île italienne de Lampedusa située au large de la Tunisie, porte d'entrée en Europe pour de nombreux migrants africains. Cette visite, décidée quelques jours auparavant en réponse à une recrudescence d'arrivée de migrants, se déroule avec un protocole très allégé, sans représentant du gouvernement italien ni représentant de l'épiscopat italien autre que l'évêque du lieu. Elle a pour objectif d'attirer l'attention du monde sur la situation des migrants et fustiger « La culture du bien-être » qui rend les hommes « insensibles aux cris d'autrui (...) et aboutit à une globalisation de l'indifférence »[119].

Le c'est à nouveau une région pauvre de l'Italie méridionale, le Molise, qu'il visite. Ce déplacement est motivé notamment par l'ouverture de l’année jubilaire célestinienne, en mémoire du pape Célestin V dont on célèbre le huit-centième anniversaire de la naissance et qui est resté dans l'histoire pour avoir renoncé à la charge pontificale[120].

Le , le pape effectue une visite pastorale à Cagliari en Sardaigne. Les questions liées à la dignité humaine face aux épreuves que constituent la maladie, le chômage ou la précarité sont au centre de ce voyage dans une région durement frappée par la crise économique[121].

Quelques jours plus tard, le , en la fête de Saint François, le pape reprend son bâton de pèlerin et se rend à Assise, pour un déplacement à portée plus spirituelle sur les traces de celui dont il a pris le nom[122].

Le , le pape se rend en visite pastorale en Calabre dans le diocèse de Cassano all'Ionio, diocèse dont l'évêque n'est autre que Nunzio Galantino, secrétaire général de la CEI. Dans cette région marquée par la la puissance de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, le pape est allé à la rencontre des détenus de la prison de Castrovillari, puis a rencontré le clergé du diocèse à la cathédrale avant de célébrer une messe devant 250 000 fidèles au cours de laquelle il déclare « La Ndrangheta est ceci : adoration du mal et mépris du bien commun. [...] Ceux qui dans leur vie suivent cette voie du mal, comme le sont les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu : ils sont excommuniés ». Cette excommunication intervient trois mois après la veillée à Rome avec les victimes de la mafia italienne au cours de laquelle il avait imploré les mafieux à changer de comportement[123].

Enseignements

Encycliques

La pape François à Rome, le .

La première encyclique du pape François intitulée Lumen fidei (la lumière de la foi) est présentée le 5 juillet 2013. Cette encyclique, signée de François, est le fruit d'un travail largement entamé sous le pontificat de Benoît XVI, travail repris et complété par le nouveau pape. Publiée au cours de l'année de la foi, elle forme avec les encycliques de Benoît XVI Deus caritas est et Spe salvi une trilogie sur les vertus théologales (charité, espérance et foi)[124].

Lettres d'exhortation apostolique

Sa première lettre d'exhortation apostolique, Evangelii gaudium (« la joie de l'Évangile »), est émise le 24 novembre 2013. Cette exhortation veut montrer que l'évangélisation est constitutive de l'Église et de la vie chrétienne et indique des points non négociables : le « sacerdoce réservé aux hommes » et la dignité des enfants à naître, autrement dit le refus de tout avortement. « On ne doit pas s’attendre à ce que l’Église change de position sur cette question », prévient-il[125].

Dialogue interreligieux

Dialogue œcuménique

La démarche phare durant son pontificat est sa rencontre avec le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople lors de son premier voyage en terre Sainte en mai 2014, au cours de laquelle ils signent une déclaration commune dans laquelle ils affirment que cette rencontre est « une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité »[126].

Autres prises de position publiques

Écologie

Le Vatican a annoncé le vendredi 24 janvier 2014, après une entrevue avec le président français François Hollande, que le pape François travaillait à une encyclique sur l'« écologie de l'humanité »[3].

Paix et justice sociale

Au terme de l'audience générale du mercredi 24 avril 2013, le pape François affirme aux grands-mères de la place de Mai présentes qu'elles peuvent « compter sur [lui] » concernant l’ouverture des archives de l’Église au sujet de la dictature argentine[127]. La semaine suivante, à l'occasion de la Fête du Travail, suivant ses prises de position plusieurs fois affirmées, il appelle à son audience hebdomadaire place Saint-Pierre les dirigeants politiques à « relancer le marché du travail » et lutter contre le chômage qui résulte pour lui « d'une vision économique de la société fondée sur le profit égoïste en dehors des règles de justice sociale », les appelant à se consacrer à la création d'emplois car « le travail est essentiel pour la dignité »[128]. Dénonçant le « travail d'esclave »[Note 10], il affirme que « ne pas verser un salaire juste, ne pas donner du travail parce qu'on ne regarde que les comptes d'une entreprise, rechercher le seul profit - tout cela est contraire à Dieu »[129].

Évolution des espèces et Big Bang

Au cours d'un discours à l'Académie pontificale des sciences, le pape François déclare croire à l'évolution des espèces et au Big Bang, tout en affirmant que ces deux concepts ne sont pas « en contradiction avec l'existence d'un créateur », mais au contraire « la requièrent »[130].La théorie du Big Bang a été elle-même élaborée par le chanoine catholique belge Georges Lemaître, professeur à l'Université Catholique de Louvain (et reprise plus tard par Hubble).

Idées et opinions avant son élection comme pape

Pauvreté et inégalités économiques

Comme jésuite, Jorge Bergoglio a fait vœu de pauvreté. Comme archevêque et cardinal, il a mené une vie très simple, préférant par exemple emprunter les transports en commun plutôt qu'une voiture de fonction, et porté un intérêt particulier à la situation des pauvres[131]. Il a accepté en 1999 d'être membre honoraire du Rotary Club de Buenos Aires[132].

En tant que cardinal, il a dénoncé le « libéralisme sauvage d'un monde globalisé »[133], il lui est aussi arrivé d'aller passer la nuit dans un bidonville, chez l'un de ses prêtres menacé par les trafiquants de drogue[133]. Sa devise Miserando atque eligendo (« En ayant pitié [en aimant] et en choisissant ») montre l'intérêt du cardinal Bergoglio pour le problème du rejet, de l'exclusion et de toutes les sortes de misères[134].

En septembre 2009, s'exprimant au cours d'une conférence[Note 11] sur « la dette sociale de notre temps »[Note 12], il reprend le document de 1992 « Documento de Santo Domingo »[135] du Conseil épiscopal latino-américain, en disant que « la pauvreté extrême et les structures économiques injustes qui causent de grandes inégalités » sont des violations des droits de l'homme[136],[137],[138]. Il décrit également la dette sociale comme « immorale, injuste et non légitime »[139].

En 2013, plusieurs médias argentins et américains l'accusent d'être marxiste. Il s'en défend dans une interview à La Stampa, indiquant que « l'idéologie marxiste est erronée, mais dans ma vie j'ai rencontré de nombreux marxistes qui étaient des gens biens », dénonçant toutefois le fétichisme de l'argent et la dictature de l'économie sans visage et sans un but véritablement humain. Il défend par ailleurs un renforcement de l'État dans le contrôle de l'économie. Ces propos tranchent historiquement avec la doctrine sociale de l'Église, qui a toujours promu la responsabilité personnelle et la liberté d'entreprise[140].

Discipline sacramentelle

En mai 2012, il critique sévèrement certains prêtres argentins qui — dans ce qu'il décrit comme un « néo-cléricalisme » qui détourne les sacrements de leur objet — , refusent de baptiser les enfants de mères célibataires, affirmant que dénier le baptême aux enfants nés hors mariage est une forme de « gnosticisme hypocrite pharisien »[141] qui éloigne les gens du salut. L'archevêque de Buenos Aires appelle au contraire le clergé à aller au-devant des familles éloignées de la pratique religieuse pour proposer le baptême ; avec ses confrères il publie un guide sur « le baptême comme clef de la mission » pour proposer des moyens de vaincre les réticences[142],[143].

Éducation sexuelle

Alors qu'il était encore cardinal en Argentine, il affirmait à un journaliste que l’Église n’est pas contre l’éducation sexuelle[22], même s'il admet que l'Église n'a pas toujours abordé cette question de manière appropriée : « Je crois qu’il doit y en avoir durant toute la phase de croissance des enfants, adaptée à chaque étape. En réalité l’Église a toujours donné une éducation sexuelle, même si j’admets qu’elle ne l’a pas toujours fait de manière adéquate. Ce qui se passe c’est qu’actuellement un grand nombre de ceux qui agitent les drapeaux de l’éducation sexuelle la conçoivent comme séparée de la personne humaine. Au lieu de compter sur une loi pour l’éducation sexuelle, pour que la personne soit totale, pleine, pour l’amour, on tombe alors dans une loi pour la génitalité. Et notre objection est là. Nous ne voulons pas que la personne humaine soit dégradée. C’est tout ! »[22].

Euthanasie et avortement

Ainsi que le rappellent l'historien Hervé Yannou ou la revue jésuite America, le cardinal Bergoglio a toujours été « conservateur » sur le plan doctrinal[19], en particulier sur les questions familiales et éthiques relatives à la vie[41]. Concernant l'euthanasie, suivant la doctrine traditionnelle de l’Église catholique, il s'y est opposé publiquement. Concernant l'avortement, il estime que c'est davantage un problème d'éthique, au-delà même du religieux, considérant qu'un être humain existe dès la « formation de son code génétique » : selon lui l'avortement est une privation du « premier des droits de l'homme, celui du droit à la vie. Avorter c'est tuer quelqu'un sans défense »[144] et ce n'est « jamais une solution »[145]. Il est ainsi opposé à l'avortement même en cas de viol de la mère, qualifiant de « lamentable » la loi argentine le dépénalisant, estimant avec la Conférence épiscopale argentine que lorsqu’on parle d’une femme enceinte, il s'agit de deux vies « qui doivent être préservées et respectées, car la vie est une valeur absolue ». Il explique: « La femme enceinte ne porte pas en elle une brosse à dents, ni une tumeur. La science enseigne que dès le moment de sa conception le nouvel être possède tout son code génétique. C’est impressionnant. Ce n’est donc pas une question religieuse, mais une question clairement morale avec des bases scientifiques, car nous sommes en présence d’un être humain. »[22]

Femmes et hommes : relation et rôles respectifs

« Sur la femme » est le titre du chapitre 13 du livre d’entretien avec le rabbin Abraham Skorka paru en 2010[146]. À l’exemple de Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger, Jorge Bergoglio se concentre sur la spécificité féminine. Il l'identifie à la figure de la mère tendre et accueillante. D’emblée c’est pour justifier l’impossibilité pour les femmes d’accéder à la prêtrise : « Dans le catholicisme, par exemple beaucoup de femmes conduisent une liturgie de la parole mais elles ne peuvent pas exercer le sacerdoce car dans le christianisme le souverain prêtre est Jésus, un homme. Et la tradition fondée théologiquement est que le sacerdoce passe par l’homme. La femme possède une autre fonction dans le christianisme, reflétée dans la figure de Marie. C’est elle qui accueille, qui contient, la mère de la communauté. La femme possède le don de la maternité, de la tendresse. »

Selon lui, ce rôle spécifique n’est pas le produit du machisme ; au contraire « si toutes ces richesses ne sont pas intégrées, une communauté religieuse se transforme en une société non seulement machiste mais aussi austère, dure et sacralisée. » Il déplore la « tentation machiste » dans l’Église qui a empêché de rendre visible la place des femmes dans la communauté. Il ajoute que « le fait que la femme ne puisse pas exercer le sacerdoce ne signifie pas qu’elle soit moindre qu’un homme » car Marie est « supérieure aux apôtres ».

Concernant la place des femmes dans la société, il déplore qu’au cours de l’histoire la femme « a été la plus frappée » et qu'elle a été traitée comme « un objet d’usage, une marchandise, une esclave et reléguée au second plan » malgré l’exemple des femmes héroïques de la Bible telles Ruth ou Judith. Mais il critique la « philosophie féministe ». Maintenant que « les féministes du 20e siècle ont obtenu ce qu’elles voulaient », placer les femmes dans une « lutte revendicative » leur ferait courir le risque d’un « machisme en jupons ».

Mariage homosexuel

Le cardinal Bergoglio s'est opposé, en vain, au projet de loi argentin de mariage entre personnes de même sexe[147].

Ses positions ont pour cadre l'enseignement de l'Église catholique[147] qui appelle au respect des personnes homosexuelles (« Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste ») mais désapprouve les actes homosexuels comme « intrinsèquement désordonnés » car ils « ferment l'acte sexuel au don de la vie »[148].

Dans une lettre du 22 juin 2010 aux moniales carmélites de la capitale argentine, le cardinal Bergoglio explique qu'il s'oppose au projet de loi afin de défendre « l'identité et la survie de la famille : père, mère et enfants » contre « le dessein du Démon, responsable du péché en ce monde, qui cherche sournoisement à détruire l’image de Dieu : un homme, une femme, qui reçoivent le mandat de croître, de se multiplier, et de dominer la terre. Ne soyons pas naïfs : il ne s’agit pas seulement d’un combat politique ; il s'agit de la prétention de détruire le plan de Dieu[149]. » La présidente argentine a jugé que les expressions « guerre de Dieu »[150] et « projets du démon »[151] « renvoient à l'époque de l'Inquisition, aux temps médiévaux »[152].

Le 5 juillet 2010 il adresse une lettre[153] au responsable de la Commission épiscopale pour les laïcs afin de soutenir la manifestation qu'il a initiée contre le projet de loi. Il le félicite car cette manifestation « ne sera pas dirigée contre des personnes étant donné que nous ne voulons pas juger ceux qui pensent et ressentent différemment que nous. » Il ajoute : « Je vous en conjure, qu'il n'y ait de votre part, ni dans vos paroles ni dans vos cœurs, aucune marque d'agressivité ou de violence envers aucun frère. Nous Chrétiens agissons comme les serviteurs de la vérité et pas comme ses maîtres.» Il présente « l'union d'un homme et d'une femme comme une réciproque réalisation, attention et soin et comme le chemin naturel pour la procréation. Cela confère au mariage une transcendance sociale et un caractère public. Le mariage précède l'État, il est le socle de la famille, la cellule de la société, antérieure à toute loi et même à l'Église. Par conséquent, l'adoption du projet de loi serait un grave recul anthropologique. Le mariage (formé d'un homme et d'une femme) n'est pas la même chose que l'union de deux personnes de même sexe. Distinguer n'est pas discriminer, mais respecter ; différencier pour discerner consiste à évaluer correctement, pas à discriminer. […] Nous ne pouvons pas enseigner aux générations futures qu'il est équivalent de se préparer à développer un projet familial fondé sur un engagement de relation stable entre un homme et une femme, que de vivre avec une personne du même sexe […]. »

Dans un livre de dialogue avec le rabbin Abraham Skorka publié en décembre 2010 sous le titre Sobre el cielo y la tierra[154], Jorge Bergoglio estime que « dans une union de type privé, ne sont affectées ni tierce personne ni la société. Maintenant si on lui donne le statut matrimonial et que l’adoption reste autorisée, les enfants pourraient être affectés. Toute personne a besoin d'un père masculin et d'une mère féminine qui l'aident à former son identité. »[155]

Le théologien Leonardo Boff rapporte néanmoins que le cardinal aurait « approuvé expressément qu'un couple d'homosexuels adopte un enfant »[156]

Quant au biographe de l'archevêque, Sergio Rubín, il explique que le cardinal, conscient de la difficulté de s'opposer au mariage gay, avait initialement voulu inciter les évêques à militer en faveur de l'union civile et ce n'est qu'à la suite du refus de sa conférence épiscopale qu'il s'était engagé dans une lutte plus âpre, sans succès[157].

Dans une interview accordée en septembre 2013 aux revues jésuites, le pape François se refuse à condamner les personnes homosexuelles en tant que telles, déclarant : « L'ingérence spirituelle dans la vie des personnes n'est pas possible. Un jour, quelqu'un m'a demandé d'une manière provocatrice si j'approuvais l'homosexualité. Je lui ai alors répondu avec une autre question: “Dis-moi: Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l'existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ?” Il faut toujours considérer la personne. »[158].

Relations avec le judaïsme

Le cardinal Bergoglio a maintenu des relations suivies avec la communauté juive, par exemple en participant à des offices de Hanoucca ou de Seli'hot ou à des commémorations de la Nuit de Cristal et de l'attentat de 1994 contre la communauté juive argentine[159]. Il a aussi coécrit l'ouvrage À propos du ciel et de la terre (en version originale Sobre el cielo y la tierra) avec le rabbin Abraham Skorka[160], recteur du Séminaire rabbinique latino-américain. Les deux auteurs y exposent leurs vues sur Dieu, le fondamentalisme, les athées, la mort, la Shoah, l'homosexualité ou le capitalisme[161].

Dès son élection, il adresse un message au grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni où il annonce son intention de contribuer au dialogue avec les juifs, dans un esprit de « collaboration renouvelée[162],[163] » et annonce que « de par leurs racines communes avec les juifs, les catholiques ne doivent pas être antisémites[164]. »

Rapport à l'évangélisme

Selon George Weigel, le pape François est proche du « catholicisme évangélique » qu'il prône dans son ouvrage : Le catholicisme évangélique : la profonde réforme de l’Église au XXIe siècle, paru le 5 février 2013. Le lendemain de l’élection du Pape François, George Weigel, qui avait longuement rencontré le cardinal Bergoglio au moment où il préparait son livre, écrivit un article très favorable dans la National Review : « Le premier pape américain : le tournant du catholicisme pour un avenir évangélique[165]. » Le cardinal Bergoglio participa le 6 juin 2006 à la troisième Rencontre fraternelle de la « Communion renouvelée des Évangéliques et Catholiques » au stade du Luna Park de Buenos Aires.

Rapport à l'islam

Les responsables de la communauté islamique de Buenos Aires (en) ont accueilli avec enthousiasme la nouvelle de l'élection de Bergoglio comme Pape, notant qu'« il s'est toujours présenté comme un ami de la communauté islamique », et en faveur du dialogue[166].

Les dirigeants de la communauté islamique de Buenos Aires font l'éloge des liens étroits de Bergoglio avec la communauté islamique en citant sa réaction à l'incident survenu lorsque le Pape Benoît XVI a cité un document médiéval qui décrivait Mahomet « comme maléfique et inhumain »[167]. Selon eux, Bergoglio a pris immédiatement ses distances avec la citation, faisant remarquer que des affirmations qui provoquent l'indignation dans la Communauté islamique « ne serviront qu'à détruire en 20 secondes la relation avec l'islam que le Pape Jean-Paul II a patiemment construite au cours des 20 dernières années »[167].

Bergoglio a visité une mosquée et une école islamique en Argentine, des visites que le Cheik Mohsen Ali, Directeur de la Diffusion de Islam, a qualifiées d'actions renforçant la relation entre les communautés catholique et islamique[166]. Dr Sumer Noufouri, Secrétaire Général du Centre islamique de la République argentine (CIRA), a ajouté que pour la Communauté islamique, l'élection de Bergoglio comme Pape, en raison de ses actions passées, est une cause de joie et d'espoir de renforcement du dialogue entre les religions[166]. Noufouri a dit que la relation entre le CIRA et Bergoglio pendant une dizaine d'années avait aidé à construire un dialogue islamo-chrétien d'une façon réellement significative dans l'histoire des relations entre les religions monothéistes en Argentine[166].

Ahmed el-Tayeb, Grand Imam d'Al-Azhar et président de l'Université Al-Azhar en Égypte, a envoyé ses félicitations après l'élection du pape[168]. Al-Tayeb avait « interrompu les relations avec le Vatican » pendant le pontificat de Benoît XVI, si bien que sa déclaration a été interprétée comme un « signe d'ouverture » pour l'avenir[168]. Cependant, son message de félicitations indiquait également que l'« Islam demande à être respecté par le souverain pontife »[168].

Peu après son élection, lors d'une réunion avec les ambassadeurs de 180 pays accrédités auprès du Saint-Siège, le Pape François a appelé à davantage de dialogue inter-religieux – « en particulier avec l'Islam »[169]. Il a aussi exprimé sa gratitude qu'« autant de responsables civils et religieux du monde islamique aient assisté à sa messe d'installation »[169]. Un éditorial du journal d'Arabie saoudite Saudi Gazette a chaleureusement accueilli l'appel du Pape à davantage de dialogue inter-religieux, faisant remarquer que « si le pape ne faisait que réitérer une position qu'il a toujours défendue », son appel public en tant que pape à un dialogue accru avec l'Islam « arrive comme une bouffée d'air frais à une époque où une grande partie du monde occidental connaît une violente montée d'islamophobie »[170].

Rapport au péronisme

Jorge Mario Bergoglio a été membre depuis la fin des années 1960 d’une organisation péroniste dite OUTG (Organisation unique du transfert générationnel) : celle-ci se consacrait à la formation de jeunes cadres du péronisme, mouvement à la fois social et très hostile au marxisme[171]. Fin 1974, alors qu’il était provincial des jésuites depuis un an, il confia le contrôle de l’Université jésuite del Savaldor à d’anciens membres de cette organisation, qui venait d’être dissoute. Il fut de ceux qui ont voulu préserver l’héritage social du péronisme. Dans un livre d’entretien, El Jesuita, publié en 2010, il présente son parcours et insiste sur le fait que sa ligne a toujours été le souci des pauvres, l’organisation en leur faveur des structures sociales et l’évangélisation en ce sens.

Patrie, pays, nation

En 2002, dans une longue annexe sur le poème épique Le gaucho Martin Fierro, de l'Argentin José Hernández (1834-1886), il développe des réflexions sur la notion de « patrie ». Il publie encore deux livres sur le même thème au sortir de la crise argentine : La patrie sur les épaules en 2004 et La nation comme responsabilité en 2005[réf. nécessaire]. Son attitude très critique vis-à-vis du gouvernement des époux Kirchner a porté simultanément sur la faiblesse de leur politique sociale et sur la remise en cause du fondement catholique de l’identité de la nation argentine[172][réf. incomplète].

Dans le livre d'entretien Le Jésuite[173], le cardinal Bergoglio expose : « J'aime bien parler de la patrie, pas de pays ou de nation. Le pays est en dernière instance un fait géographique et la nation un fait légal, constitutionnel. En revanche, la patrie est ce qui donne l'identité. D'une personne qui aime le lieu où elle vit, on ne dit pas qu'elle est une payiste ou une nationaliste, mais une patriote. Patrie vient de père ; c'est elle comme je l'ai dit qui reçoit la tradition des pères, la poursuit, la fait progresser. la patrie est un héritage des pères dans le présent qui doit être perpétué. C'est pourquoi ceux qui parlent d'une patrie détachée de son héritage, aussi bien que ceux qui veulent la réduire à l'héritage sans lui permettre de croître, font erreur ».

Rapport à la douleur et à la souffrance

Il déclare : « La douleur est un champ ouvert. Le ressentiment est comme une maison habitée par beaucoup de gens entassés, qui ne voient pas le ciel. La douleur, au contraire, c'est comme une ville où il y a foule, mais où l’on voit le ciel. Autrement dit la douleur est ouverte à la prière, à la tendresse, à la compagnie d’un ami, à mille choses qui donnent de la dignité à la personne. La douleur est une situation plus saine. C’est ce que me dit mon expérience »[22]. (Voir la section religion de l'article souffrance).

Centres d'intérêt

Sport et hobbies

Jeune, il a pratiqué le basket-ball[22], mais comme nombre d'Argentins, Jorge Mario Bergoglio apprécie grandement le football. De fait, depuis l'enfance, il est supporter du Club Atlético San Lorenzo de Almagro[174], situé dans le quartier porteño populaire de Boedo. Ce club dont le collectif est usuellement surnommé los Santos (« les Saints »), fait partie avec River Plate, Independiente, Boca Juniors et Racing des Cinq grands du football argentin. Il apprécie beaucoup son compatriote Lionel Messi qui évolue au FC Barcelone[175].

Enfant, il collectionnait les timbres[22].

Goûts artistiques

Le Caravage, La Vocation de saint Matthieu, 1600,
Église Saint-Louis-des-Français de Rome

Il aime beaucoup lire et il s'intéresse à la musique : dans le domaine musical, il cite l'ouverture Leonore III (nom donné à la troisième version de la pièce instrumentale placée en ouverture de l'opéra Fidelio, de Beethoven). Il déclare l'apprécier dans un enregistrement (maintenant ancien) effectué sous la direction du chef d'orchestre allemand Wilhelm Furtwängler[22]. Il apprécie aussi l'opéra proprement dit[176] (qui est une dénonciation de l’arbitraire, un appel à la liberté, traitant également de l'amour conjugal).

Son attirance pour l'art lyrique ne s'arrête pas là. Il est un admirateur des quatre opéras constituant Der Ring des Nibelungen (L'Anneau du Nibelung), tétralogie de Richard Wagner, toujours dans l'interprétation de Furtwängler[177]. Il cite un autre opéra de Wagner, Parsifal[178] (œuvre basée sur la légende médiévale selon laquelle le chevalier Perceval partit à la quête du Saint Graal, calice contenant le sang du Christ). Il l'évoque dans l'interprétation du chef Hans Knappertsbusch, en 1962, à Bayreuth.

Ses goûts le portent aussi bien vers la musique de piano de Mozart, jouée par Clara Haskil.

Concernant la musique d'inspiration religieuse, le pape François considère que l’Et incarnatus est[Note 13], extrait du Credo de la Messe en ut mineur de Mozart est « indépassable ».

Il apprécie également les Passions (d'inspiration luthérienne) de Jean-Sébastien Bach : il cite particulièrement, dans la Passion selon saint Matthieu, l’air d'alto « Erbarme dich, mein Gott »[110] (« Aie pitié, mon Dieu »), qui succède immédiatement, et de manière saisissante, au récit du reniement de saint Pierre (récitatif de ténor qui se termine pas les mots « und weinete bitterlich » : « et il pleura amèrement » ; ces derniers mots annoncent directement l'air qui suit, et introduisent l'intense bouleversement émotionnel né de la situation, avant d'aboutir au choral « Bin ich gleich von dir gewichen »[179], chanté à quatre voix, qui apporte une consolation[180] donnée aussi bien par le texte que par sa mise en musique).

Côté lecture, outre les nouvelles du monde qu'il lit tous les matins[22], il déclare : « J’adore la poésie d’Hölderlin. J'aime aussi beaucoup de livres de la littérature italienne. J’ai dû lire I promessi sposi [Les Fiancés, d'Alessandro Manzoni] quatre fois, et autant de fois la Divine Comédie, de Dante. J’aime aussi Dostoïevski et Marechal »[22]. » Gerard Manley Hopkins l'a également marqué[110].

Côté danse, bien qu'il ait une préférence pour la milonga, il connaît très bien aussi le tango, qu'il a longtemps dansé quand il était jeune, au point d'en dire que « ça sortait de moi »[22].

En peinture, le pape François admire Chagall - dont il cite la Crucifixion blanche - et Le Caravage. Il est particulièrement touché par La Vocation de saint Matthieu : « Ce doigt de Jésus… vers Matthieu. C’est comme cela que je suis, moi. C’est ainsi que je me sens, comme Matthieu »[110].

Concernant le cinéma, le film qu'il a « probablement le plus aimé » est La Strada de Federico Fellini mais il a aussi particulièrement apprécié Rome ville ouverte de Roberto Rossellini[110]. Il a vu tous les €films avec Anna Magnani et Aldo Fabrizi quand il avait 10 et 12 ans, et que ses parents l'emmenaient fréquemment au cinéma[110].

Écrits

Extrait de l'homélie de la messe solennelle d'inauguration du pontificat du pape François, du .

Servir Dieu en sa création

« Je voudrais demander, s'il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l'autre, de l'environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes. Rappelons-nous que la haine, l'envie, l'orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c'est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises, celles qui construisent et celles qui détruisent. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !
Ici j'ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d'être vécu avec tendresse. N'oublions jamais que le vrai pouvoir est le service, il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, et accueillir avec affection et tendresse l'humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits, ceux que Matthieu décrit dans le jugement final sur la charité : celui qui a faim, soif, est étranger, nu, malade, en prison (Mt 25, 31-46). Seul celui qui sert avec amour sait garder ! »

Œuvre

Avant son pontificat

Ouvrages personnels

En collaboration

  • (es) Jorge Bergoglio (coord.), Diálogos entre Juan Pablo II y Fidel Castro [Dialogues entre Jean-Paul II et Fidel Castro], Buenos Aires, Ciudad Argentina, , 144 p. (ISBN 978-987-50-7074-5).
  • (es) Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra, Buenos Aires, Editorial Sudamericana / Random House Mondadori, , 220 p. (ISBN 978-950-07-3293-2, lire en ligne). Traduction française : Sur la terre comme au ciel, traduit de l’espagnol par Abel Gerschenfeld et Anatole Muchnik, Éd. Robert Laffont, 2013, 240 p.

Distinctions

En 2013, il est désigné « personnalité de l’année » par Time Magazine[181].

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Se prononce « Bergolio » (/beɾˈgɔʎʎo/) avec un l mouillé si l'on souhaite rester fidèle à la prononciation originelle du nom en italien. C'est de cette manière que le protodiacre Jean-Louis Tauran l'a prononcé lors de l'Habemus Papam. En Argentine, d'où est originaire François, le g est en revanche prononcé, soit /βerˈɣoɣljo/.
  2. Le titre de Pape n'apparaît en effet qu'au cours du IIIe siècle et n'est pas attesté pour l'évêque de Rome avant le début du IVe siècle. La liste détaillée des papes de l’Annuario pontificio qui fait autorité n'est en effet pas sans ambiguïtés car elle repose sur des sources anciennes sujettes à caution, notamment le Liber pontificalis. Cf. Philippe Levillain, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 2003, s. v. « Pape ».
  3. En italien Francesco, en espagnol Francisco. Son nom de pontificat est « simplement » François, bien que les médias (y compris Radio Vatican, cf. « Habemus Papam, cardinalem Bergoglio, François Ier ») l'aient désigné dans un premier temps, lors de son élection, sous le nom de François Ier. Le directeur du bureau de presse du Saint-Siège Federico Lombardi a précisé que cette désignation était anachronique et trop hâtive, et que le pape ne sera appelé officiellement — et rétrospectivement — François Ier que le jour où l'un de ses successeurs choisira le nom de François II (cf. Le Monde.fr avec AFP, « François Ier ou François ? », sur lemonde.fr, ). Cependant cette règle n'est pas toujours respectée puisque, lors de l'élection de Jean-Paul Ier en 1978, le cardinal protodiacre présenta celui-ci à la foule sous le nom de Ioannes Pauli I (primi) et non Ioannes Pauli (cf. Vidéo de l'élection de Jean-Paul Ier en 1978 sur You Tube). Ce choix de François, au lieu de François Ier, est selon le Vatican le vœu de Jorge Mario Bergoglio (source : Judith Duportail, « Sept choses à savoir sur le pape François », Le Figaro, 14 mars 2013).
  4. Praepositus provincialis, supérieur provincial chargé d'une des « provinces » (région géographique) et nommé par le Supérieur général.
  5. D'azur à un soleil non figuré de 32 rais d'or, chargé du monogramme IHS surmonté d'une croix pattée au pied fiché dans la barre horizontale du H, le tout de gueules, soutenu de trois clous de sable appointés en bande, pal et barre, le tout accompagné en pointe d'une étoile d'argent à dextre et d'une fleur de nard de même posée en bande, à senestre.
  6. spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses
  7. En hommage à la Vierge Marie et les 8 branches symbolisant les béatitudes.
  8. En hommage à saint Joseph, qui dans la tradition hispanique, porte, enfant, une fleur de nard dans la main.
  9. 21 septembre
  10. à la suite de la mort de centaines d'ouvriers dans l'effondrement d'une manufacture à Dacca, rémunérés 38  par mois
  11. Organisée par l'Escuela de Posgrado Ciudad Argentina (EPOCA), à l'hôtel Alvear Palace Hotel le 30 septembre 2009.
  12. Intitulée « Las deudas sociales de nuestro tiempo »
  13. « Et il a pris chair » ou bien « Et il s'est incarné ».

Références

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  103. Sergio Rubín et Francesca Ambrogetti Le Pape François. Je crois en l'homme. Conversations avec Jorge Bergoglio, Flammarion, Paris, 2013, p. 37 : « En nous interrogeant sur la façon dont nous affrontons différentes situations, il s'est souvenu d'un dialogue entre un agnostique et un croyant, tiré d'un roman de l'écrivain français Joseph Malègue. L'agnostique disait que pour lui, le problème était de savoir si le Christ n'était pas Dieu, tandis que pour le croyant, c'était de savoir si Dieu ne s'était pas fait Christ, c'est-à-dire si Dieu n'était pas venu donner un sens au chemin. »
  104. Augustin ou Le Maître est là, le roman de la nouvelle papauté.
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  107. « Viri selecti deducuntur a ministris ad sedilia loco apto parata. Tunc sacerdos (deposita, si necesse sit, casula) accedit ad singulos, eisque fundit aquam super pedes et abstergit, adiuvantibus ministris.» (cf. Missale Romanum, Editio typica tertia, 2002, Feria V in Cena Domini)
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  141. La formule utilisée par le cardinal est un peu différente en septembre 2012. On lit dans l'hebdomadaire La Vie que le cardinal avait alors « qualifié » ce « comportement » de « néocléricalisme rigoriste et hypocrite ». Cf. La Vie, no 3524 du 14 au 20 mars 2013, p. 31.
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  144. El problema moral del aborto es de naturaleza prerreligiosa porque en el momento de la concepción está el código genético de la persona. Ahí ya hay un ser humano. Separo el tema del aborto de cualquier concepción religiosa. Es un problema cientifico. No dejar que se siga avanzado en el desarollo de un ser que ya tiene todo el cogido genetico de un ser humano no es etico. El derecho a la vida es el primero del derechos humanos. Abortar es matar a quien no puede defenderse. » ; cf. Jorge Bergoglio et Abraham Skorka, Sobre el cielo y la tierra, éd. Sudamericana, 2012, p. 69
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  179. « Bin ich gleich von dir gewichen / Stell ich mich doch wieder ein » : « Je viens de me séparer de toi / Pourtant je me présente à nouveau ».
  180. « Aber deine Gnad und Huld / Ist viel größer als die Sünde » : « Mais ta grâce bienveillante / Est beaucoup plus grande que les péchés ».
  181. (en) Howard Chua-Eoan, Elizabeth Dias, « Pope Francis, The People’s Pope », Time,

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