François-de-Paule Latapie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 janvier 2014 à 09:45 et modifiée en dernier par Huesca (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

François-de-Paule Latapie (1739-1823) était un naturaliste français.

Fils d'un arpenteur bordelais[1], philanthrope, helléniste et ancien inspecteur des manufactures de la province de Guyenne, il est le fondateur du prix de la Rosière de La Brède.

En tant que familier du Château de La Brède, il accompagne à partir de 1774 en Italie le fils de Montesquieu avant de voyager en Angleterre. Les quatorze cahiers (Éphémérides), retrouvés récemment dans des archives familiales, où il fait le récit de son périple italien ont permis aux chercheurs, notamment Gilles Montègre, de souligner l'ampleur des circulations internationales dans les réseaux savants de l'Europe des Lumières[1].

Botaniste — il est l’élève de Bernard de Jussieu (1699-1777) et dans le même temps partisan de Carl von Linné (1707-1778) —, il a été décrit comme un « des Nestor du naturalisme du sud-ouest »[réf. souhaitée]. Il est l’auteur d’ouvrages sur les plantes de Gironde : Hortus burdigalensis en 1784, du Catalogue du jardin des plantes de Bordeaux et d’une Description de la commune de la Brède.

Venu se fixer à Bordeaux en 1775, année de son élection comme membre de l’Académie de la ville (il y est élu le 13 août) à son retour d'Italie, il devient aussitôt professeur de botanique au jardin des plantes[2]. Il se distingue alors par ses conférences (il donne en 1776 une relation des fouilles de Pompéi à l’Académie de la cité girondine), ses cours publics de botanique (que fréquenta entre autres Jean Thore) et ses publications de culture pratique des jardins.

À l'automne 1794, il est désigné comme élève de la nouvelle École Normale, ouverte à Paris pour former les futurs enseignants destinés à former les maîtres d'école. Il séjourne probablement à Paris jusqu'au printemps 1795, date de fin des cours de la première École Normale.

Professeur d’histoire naturelle à l’École centrale de la Gironde (et donc collègue de son ami Jean Florimond Boudon de Saint-Amans (1748-1831) qui tenait le même rôle à Agen, de Louis Ramond de Carbonnières (1755-1827) à Tarbes, de Jacques Philippe Raymond Draparnaud (1772-1804) à Montpellier, de Julien Dufau (1780-?) à Dax, de Philippe Picot de Lapeyrouse (1744-1818) à Toulouse…) il fut sans doute l’initiateur de nombreux jeunes naturalistes grandissant à Bordeaux comme Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent (1778-1846) en matière de botanique. Membre de la Société linnéenne en 1818, il ne put participer à ses réunions à cause de son grand âge.

Note

  1. a et b Gilles Montègre, « Rome, ville des Lumières », L'Histoire n°375, mais 2012, p. 72-73
  2. en l’échange de son herbier et de ses collections de l’époque. Cet herbier, important et précieux, fut souvent cité par les botanistes de Paris et donné intégralement à sa ville adoptive après sa mort.

Latap. est l’abréviation botanique standard de François-de-Paule Latapie.

Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI