François-Xavier Ortoli

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François-Xavier Ortoli
Illustration.
François-Xavier Ortoli en 1973.
Fonctions
Vice-président de la Commission européenne
chargé des Affaires économiques et financières, du Crédit et des investissements

(7 ans, 11 mois et 30 jours)
Président Roy Jenkins
Gaston Thorn
Commission Jenkins
Thorn
Prédécesseur Wilhelm Haferkamp
Successeur Henning Christophersen
Président de la Commission européenne

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Commission Ortoli
Prédécesseur Sicco Mansholt
Successeur Roy Jenkins
Ministre du Développement industriel et scientifique

(3 ans et 13 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Prédécesseur André Bettencourt
Successeur Jean Charbonnel
Ministre de l'Économie et des Finances

(11 mois et 8 jours)
Président Charles de Gaulle
Alain Poher (par intérim)
Gouvernement Couve de Murville
Prédécesseur Maurice Couve de Murville
Successeur Valéry Giscard d'Estaing
Député français

(1 mois et 1 jour)
Élection 30 juin 1968
Circonscription 1re du Nord
Législature IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Louis Christiaens
Successeur Gabriel Vancalster
Ministre de l'Éducation nationale

(1 mois et 9 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Georges Pompidou IV
Prédécesseur Georges Pompidou (par intérim)
Alain Peyrefitte
Successeur Edgar Faure
Ministre de l'Équipement et du Logement

(1 an, 1 mois et 3 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Pompidou IV
Prédécesseur Edgard Pisani
Successeur Robert Galley
Directeur de cabinet du Premier ministre

(4 ans)
Premier ministre Georges Pompidou
Prédécesseur Jean Donnedieu de Vabres
Successeur Michel Jobert
Biographie
Nom de naissance François-Xavier Ortoli
Date de naissance
Lieu de naissance Ajaccio (France)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décès Paris 15e (France)
Nationalité française
Diplômé de ENA
Profession haut fonctionnaire

François-Xavier Ortoli
Présidents de la Commission européenne

François-Xavier Ortoli, né le à Ajaccio (Corse) et mort le à Paris, est un haut fonctionnaire, homme politique et homme d'affaires français. Il occupe divers postes ministériels, avant d'être président de la Commission européenne, entre 1973 et 1977. Il est ensuite vice-président de cette institution et chargé des Affaires économiques et financières, ainsi que du Crédit et des investissements, entre 1977 et 1985.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse, guerre et formation[modifier | modifier le code]

François-Xavier Ortoli naît à Ajaccio en 1925 et passe son adolescence en Indochine, où son père est directeur de l'enregistrement. Il fait ses études secondaires au lycée Albert-Sarraut de Hanoï[1].

Il est décoré de la croix de guerre 1939-1945 à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour son engagement dans la résistance contre les Japonais en Indochine. Il est de plus décoré de la médaille militaire et de la médaille de la Résistance[2].

En 1947, il est admis à la toute nouvelle École nationale d'administration (ENA) puis, au terme de sa scolarité, intègre l'inspection des finances[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Politique et haute administration[modifier | modifier le code]

Après avoir participé à plusieurs cabinets ministériels, il prend, en 1958, la tête de la direction du marché intérieur de la Commission européenne[2].

En 1961, Ortoli devient secrétaire général du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI)[4].

De 1962 à 1966, il est directeur de cabinet du Premier ministre Georges Pompidou, où il est l'auteur du rapport qui lança le premier plan Calcul en 1966[5],[6].

Après un bref passage à la tête du Commissariat général du Plan, il est nommé en , ministre de l'Équipement et du Logement[7]. Il a alors comme directeur de cabinet Georges Pébereau[8].

En , il succède à Alain Peyrefitte comme ministre de l'Éducation nationale[9].

En , François-Xavier Ortoli est élu député UDR de Lille. Il est nommé en juillet ministre de l'Économie et des Finances dans le gouvernement de Maurice Couve de Murville[10]. Il est élu conseiller général de Lille élu dans le canton de Lille-Ouest de 1969 à 1975[11]. Enfin, de à , il est ministre du Développement industriel et de la Recherche scientifique dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas[12].

Carrière européenne[modifier | modifier le code]

De 1973 à 1977, il est le premier président français de la Commission européenne. Il doit alors affronter le premier choc pétrolier et la flambée des prix de « l'or noir »[13].

En 1977, il devient vice-président de la Commission européenne pour les affaires économiques et financières. Il est alors l'un des principaux artisans de la fondation du Système monétaire européen et de l'unité de compte européenne (l’ECU)[14].

En 1983, il contribue de manière notable à éviter l'éclatement du SME à la suite d'une sortie envisagée du franc par le président français François Mitterrand[15],[16].

Compagnie française des pétroles[modifier | modifier le code]

En 1984, François Mitterrand nomme François-Xavier Ortoli président-directeur général de la Compagnie française des pétroles, qui deviendra Total en 1991[17]. Il occupe cette fonction jusqu'en 1990, année où il devient le président du Conseil national du patronat français international[18].

Vie privée[modifier | modifier le code]

François-Xavier Ortoli était marié et père de quatre enfants[19].

Synthèse de son parcours[modifier | modifier le code]

Fonction publique[modifier | modifier le code]

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Fonction élective[modifier | modifier le code]

Commission européenne[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « François-Xavier ORTOLI », sur Ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance (consulté le )
  2. a b et c Serge Bolloch, « François-Xavier Ortoli, président de la Commission européenne et ministre de 1967 à 1972 », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. « Entretien de François-Xavier Ortoli, réalisé par Armelle Demagny et Véronique Pradier », sur France Archives (consulté le )
  4. Anne Dulphy et Christine Manigand, « Le Secrétariat général du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne », Histoire@Politique,‎ (lire en ligne)
  5. « Lancement du “Plan Calcul” informatique par le général de Gaulle et le gouvernement Pompidou », sur Gouvernement.fr (consulté le )
  6. Tristan Gaston-Breton, « Le plan Calcul, l'échec d'une ambition », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  7. « L'histoire des ministères », sur Ministère de la Transition écologique (consulté le )
  8. « M. PÉBEREAU DIRECTEUR DU CABINET DE M. ORTOLI », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. « ORTOLI FRANÇOIS-XAVIER - (1925-2007) », sur Encyclopædia Universalis [en ligne] (consulté le )
  10. « François-Xavier ORTOLI », sur Service des archives économiques et financières (consulté le )
  11. « Entretien de François-Xavier Ortoli, réalisé par Armelle Demagny et Véronique Pradier », sur France Archives (consulté le )
  12. « FXO.04 Ministre du Développement industriel et scientifique », sur The Historical Archives of the European Union (consulté le )
  13. Jean-Marc Raffaelli, « L'Europe et Manuel Barroso célèbrent le Corse François-Xavier Ortoli », Corse Matin,‎ (lire en ligne)
  14. « Biographie : François-Xavier Ortoli (1925-2007) », sur Toute l'Europe, (consulté le )
  15. « 1974-1984, surmonter les crises », sur Toute l'Europe (consulté le )
  16. Laurent Warlouzet, « Le spectre de la crise financière française de 1983. Influences et solidarités européennes », Vingtième siècle Revue d'histoire,‎ (lire en ligne)
  17. Marie-Sophie Ramspacher, « François-Xavier Ortoli, ex-président de Total », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  18. Michel De Grandi, « Le président de CNPF international François Xavier ortoli: « Nos entreprises ne doivent pas avoir de complexes » », Les Echos,‎ (lire en ligne)
  19. « Décès de l'ancien ministre François-Xavier Ortoli », La Croix,‎ (lire en ligne)
  20. Décret du .
  21. Décret du .
  22. « François-Xavier Ortoli. Décès d’un grand ami du Cercle des Européens », sur Cercle des Européens, (consulté le )
  23. « Base des médaillés de la résistance »

Liens externes[modifier | modifier le code]

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