Francisco Largo Caballero

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Francisco Largo Caballero
Illustration.
Fonctions
139e président
du Gouvernement espagnol

7e de la Seconde République espagnole

(8 mois et 13 jours)
Président Manuel Azaña
Prédécesseur José Giral
Successeur Juan Negrín
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Madrid
Date de décès (à 76 ans)
Nationalité espagnole
Parti politique PSOE
Profession Stucateur

Francisco Largo Caballero
Présidents du Gouvernement espagnol

Francisco Largo Caballero (Madrid, - Paris, ) est un homme politique et syndicaliste espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et de l'Union générale des travailleurs (UGT) dont il fut l'un des dirigeants historiques.

Biographie

Stucateur de profession, Largo Caballero participa à la première grève des ouvriers de la construction en 1890, avant d'adhérer au PSOE en 1894.

Membre du comité d'organisation de la grève générale révolutionnaire de 1917, et malgré son échec fut condamné à la prison à perpétuité et enfermé à Carthagène. Cependant, il ne resta pas longtemps emprisonné : élu député l'année suivante, il fut libéré.

En 1925, à la mort de Pablo Iglesias, fondateur du parti, il lui succéda à la tête du PSOE et du syndicat qui lui était associé, l'UGT. Il fut successivement vice-président (1908-1918) et secrétaire général (1918-1938) de la centrale syndicale socialiste.

Plutôt modéré au début de son engagement en politique, il souhaita maintenir une certaine collaboration de l'UGT avec le gouvernement dictatorial du général Primo de Rivera, ce qui permit au sydicat de continuer à fonctionner pendant la durée du Directoire militaire. Une polémique eut lieu à ce sujet entre lui-même et Indalecio Prieto, qui ne voulait à aucun prix collaborer avec un régime dictatorial.

En 1931, il fut ministre du Travail dans le premier gouvernement de la Seconde République, gouvernement qui était présidé par Alcalà-Zamora. Il conserva son portefeuille jusqu'en 1933, dans les deux gouvernements présidés par Azaña. Il bénéficia au cours de cette période d'une popularité immense dans les masses ouvrières.

En 1933, avec le triomphe de la CEDA aux élections, il vit dans la politique menée par cette coalition une régression sociale, et sa pensée prit un tour plus radical : il commença à parler de « révolution socialiste » et à soutenir certaines prises de positions qui aboutirent en à la tentative d'insurrection contre le gouvernement de la CEDA et des radicaux, insurrection qui fut particulièrement violente dans les Asturies et en Catalogne; la répression menée par le général Franco, qui mettait en application les consignes du gouvernement, fut terrible. À nouveau, Largo Caballero fut condamné à 30 ans de prison, et rapidement remis en liberté.

Partisan d'une alliance entre les différents syndicats et partis ouvriers, il défendit l'idée d'un pacte avec le Parti communiste et le syndicat anarchiste CNT, et s'opposa sur ce sujet avec les autres dirigeants socialistes et notamment Indalecio Prieto. Cette affrontement entre révolutionnaires « caballéristes » et modérés « priétistes » se radicalisa, au point que beaucoup surnommèrent Largo Caballero le « Lénine espagnol ».

Après la chute du gouvernement Giral, le , en pleine guerre civile, il est désigné comme chef du gouvernement et ministre de la Guerre. Sa grande préoccupation est de maintenir la discipline au sein de l'armée et l'autorité du gouvernement dans la zone républicaine. Cependant, le mécontentement provoqué par le cours défavorable de la guerre et l'insurrection organisée par le POUM et la CNT à Barcelone en sont utilisés par les staliniens comme prétexte pour provoquer une crise gouvernementale et le contraindre à la démission; il est remplacé à la tête du gouvernement par le docteur Juan Negrín, socialiste lui aussi, mais plus proche des thèses défendues du Parti communiste.

En 1939, après la défaite des Républicains, il s'exila en France. Peu après l'invasion de la France par l'Allemagne nazie en 1940, il fut arrêté par les troupes d'occupation et emprisonné au camp de concentration de Sachsenhausen-Oranienburg, où il demeura jusqu'à la libération du camp par l'Armée rouge. Il mourut en exil à Paris. Sa dépouille fut transférée à Madrid en 1978, et 500 000 personnes assistèrent à la cérémonie de funérailles organisée à cette occasion.

Œuvres

  • Principes et morale syndicalistes

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