François Scheer

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François Scheer
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Fonctions
Ambassadeur de France en Allemagne
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Ambassadeur de France en Algérie
-
Bernard Bochet (d)
Ambassadeur de France au Mozambique
-
Paul Blanc (d)
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité

François Scheer, né le à Strasbourg[1], est un diplomate français, conseiller international du président du directoire d'Areva depuis 1999 et actuellement trésorier de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

François Scheer effectue ses études secondaires au lycée Ampère à Lyon, puis au gymnase Jean-Sturm et au lycée Fustel-de-Coulanges. Il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, et est titulaire d'un DESS d'économie politique, de droit public et de science politique de l'université de Paris. Il est un ancien élève de l'ENA (1960-1962).

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après avoir été deuxième secrétaire d'ambassade à l'ambassade de France en Algérie (1962-1964), il retourne travailler en central. Il est conseiller culturel à l'ambassade de France au Japon de 1967 à 1971.

De 1976 à 1977, il est ambassadeur de France au Mozambique, puis il revient en France pour devenir directeur de cabinet du président du Parlement européen de 1979 à 1981. Il est, à cette date, nommé directeur de cabinet du ministre des Relations extérieures, poste qu'il conserve jusqu'en 1984. Il est alors nommé ambassadeur de France en Algérie (1984 à 1986), puis ambassadeur représentant permanent de la France auprès des Communautés européennes de 1986 à 1988.

En 1988, il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Il est remercié en 1992 à la suite de l'affaire Habache. Il devient alors ambassadeur représentant permanent de la France auprès des Communautés européennes (1992-1993), avant d'être nommé ambassadeur de France en Allemagne de 1993 à 1999.

De 1999 à 2001, il est conseiller de la présidente de la Cogema de 1999 à 2001, puis conseiller de la présidente du directoire du groupe Areva de 2001 à 2011.

Parcours professoral[modifier | modifier le code]

François Scheer enseigne à l'IEP de Paris comme maître de conférences de 1965 à 1967, ainsi qu'à l'ENA de 1965 à 1966[3].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Implication dans l'affaire Farewell[modifier | modifier le code]

Également connu pour avoir, dans le cadre de l'affaire Farewell, sur instruction de François Mitterrand[4], notifié le lundi 28 mars 1983 en tant que directeur de cabinet du ministère des Relations Extérieures Claude Cheysson, Nikolaï Afanassievski, conseiller à l'ambassade d'Union soviétique, lui-même Officier sous couverture diplomatique du KGB connu de la DST, des expulsions des 47 diplomates soviétiques à venir, fixées huit jours plus tard le mardi 5 avril[4]. À cette occasion, il lui aura montré, d'après certaines sources[4], sur instruction de la DST qui lui aurait fourni une photocopie de la première page du rapport 1980 de la VPK, la Commission de l'industrie militaire, intitulé « Résultat de l'étude et de l'exploitation des informations spéciales recueillies en 1980 », exemplaire numéro 1 à destination de Iouri Andropov[4]. D'après certaines sources[5], les Soviétiques auraient été en mesure d'identifier la source de la DST en déterminant qui avait été en possession de ce document, alors que pour d'autres, l'élément présenté était volontairement trop mince pour remonter jusqu'à la taupe[4]. La source à l'origine de l'affaire Farewell, Vladimir Vetrov avait été arrêtée le lundi 22 février 1982, d'après certaines sources pour une affaire de crime passionnel où il aurait tiré sur sa maîtresse et abattu un milicien[5], pour d'autres sources, dans une mise en scène et une manipulation des services russes qui l'avaient déjà identifié, et qui essayeront d'attirer les services français et américains dans un piège[4]. Vladimir Vetrov aurait alors été condamné à 12 années de camp, puis aurait été exécuté d'une balle dans la nuque dans un sous-sol de la prison de Lefortovo à Moscou en décembre 1984 ou janvier 1985 selon les sources[5],[4].

Cette démarche de l'ambassadeur Scheer fit dire à Alain Juillet que « Francois Scheer avait enfreint la règle de base des services secrets, qui est de protéger ses sources »[6].

Il est également connu pour avoir convoqué l’ambassadeur de l'Union soviétique à Paris et lui avoir montré l'original de la liste des membres du KGB résidant en France, dévoilant ainsi, comme agent du CE français, Vladimir Vetrov qui fut identifié un an plus tard et exécuté six mois après. C'est ce qui fut appelé l'Affaire Farewell

Modifications de sa page Wikipédia[modifier | modifier le code]

Il est à noter que l'intéressé est intervenu sur sa propre page Wikipédia les 15 et 16 mai 2017 pour supprimer les paragraphes suivants entre guillemets avec pour justification :«Suppression des paragraphes relatifs au Ghana, avec lequel je n'ai jamais eu aucun contact. Suppression des paragraphes relatifs à l' "affaire Farewell", totalement erronés.»

«-Responsable de cabinet conseil auprès du président de la République du Ghana, John Atta Mills, de 2010 à 2012 ;

-Conseiller associé (M. Élie Kouchner) juridique et financier de Madame Ernestina Julien Mills épouse et veuve de feu Johm Atta Mills décédé le 21 juillet 2012. Membre du Conseil international sur l'alcool et les toxicomanies (CIPAT).

Prises de position[modifier | modifier le code]

À l'occasion de l'élection présidentielle de 2017, il fait partie des 60 diplomates qui apportent leur soutien à Emmanuel Macron[7].

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bernard Villeneuve et François-Henri de Virieu, Le Nouveau Pouvoir : Les 1 100 qui conduisent la France aujourd'hui, Paris, J.-C. Lattès, , p. 356.
  2. Biographie de François Scheer sur le site de l'IRIS
  3. (en) International Publications Service, Who's Who in France, 1983-84, International Publications Service, (ISBN 978-2-85784-016-9, lire en ligne)
  4. a b c d e f et g Gilles Ménage, L'Oeuil du Pouvoir, Tome 1., Fayard, 886 p.
  5. a b et c « Vincent Nouzille-Farewell »,
  6. Histoire des services secrets français - Le grand malentendu (1981-1989)
  7. « Soixante ambassadeurs s'engagent en faveur d'Emmanuel Macron », sur lefigaro.fr, .
  8. ORDRE NATIONAL DU MERITE Décret du 14 mai 1997 portant promotion et nomination ORDRE NATIONAL DU MERITE Décret du 14 mai 1997 portant nomination (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]