François Fournier de Pescay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
François Fournier de Pescay
Augustine Cochet de Saint-Omer, Portrait de Fournier Pescay, vers 1831, détail,
Paris, musée du Service de santé des armées[1].
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

François Xavier Fournier de Pescay, ou Fournier-Pescay, né le à Bordeaux et mort le à Pau, est un médecin et chirurgien français d'origine haïtienne[2].

Il est le premier mulâtre à avoir exercé la médecine et la chirurgie en Europe[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

François Xavier Fournier de Pescay est né le , sur le bateau qui le conduisait de la colonie de Saint-Domingue (actuelle Haïti), à Bordeaux. Il est le fils aîné d’Adélaïde Rappau, afro-descendante libre, et de François Pescay, planteur de Saint-Domingue, issue d'une famille noble de Blaye[4]. Ses parents ne sont pas mariés en raison du Code noir qui interdit les mariages mixtes[5].

François Xavier et son frère Louis Georges.

François Fournier de Pescay fait ses premières études à Paris, puis apprend la médecine à Bordeaux[6]. Il débute comme chirurgien et médecin en 1792 dans les armées révolutionnaires, aux côtés de deux de ses frères, Louis Georges et Jacques Philippe.

Le , il épouse à Bruxelles, Eugénie-Constance Claeyssens (née en 1760). Traductrice, leur fille Eugénie Anne Fournier-Pescay (née le à Bruxelles), épousera le à Paris, le chirurgien militaire Louis Jacques Bégin (1793-1859).

En 1799, il quitte l'armée pour s’installer à Bruxelles où il exerce, professe et contribue à fonder la Société de médecine de Bruxelles pour laquelle il devient ensuite Secrétaire général adjoint[7].

En 1806, François Fournier de Pescay est rappelé dans l’armée napoléonienne comme chirurgien de la Garde impériale, un corps d’élite créé en 1806 par Napoléon Ier.

En 1808, il est détaché au château de Valençay comme médecin personnel du prince des Asturies (futur Ferdinand VII d'Espagne) que Napoléon, ayant entrepris de conquérir l’Espagne pour mettre son frère Joseph Bonaparte sur le trône, retenait prisonnier. Pendant son séjour à Valençay, François Fournier de Pescay consacre ses loisirs à la littérature et publie plusieurs ouvrages médicaux. Il est ensuite nommé secrétaire du conseil de Santé des armées.

Louis XVIII le décore de la Légion d’honneur. Il conserve son poste au conseil de Santé jusqu’en 1823, date à laquelle il s’embarque pour Haïti avec sa famille, occupant les fonctions de directeur du lycée national de Port-au-Prince en 1824, de professeur en médecine et en chirurgie, et d'inspecteur général du service de Santé[8]. Sur place, il publie le règlement de l'Académie d'Haïti, ajoutant le droit et la médecine au programme de cette première université haïtienne. Cependant, à la suite de certaines déceptions notamment avec Boyer, le président haïtien avec qui il s'est brouillé, il rentre en France en 1828, miné par la maladie[9]

Revenu d'abord à Paris, il doit ensuite se retirer dans le Midi de la France pour des raisons de santé et meurt près de Pau le .

En dehors de nombreux ouvrages touchant à la médecine, on lui doit plusieurs traductions, notamment celle du Vieux Troubadour ou Les amours, Paris, 1812, poème en 5 chants et en langue romane, d'Hugues de Xentrales[10].

Son portrait peint par Augustine Cochet de Saint-Omer vers 1831 est conservé à Paris, au musée du Service de santé des armées du Val-de-Grâce.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Portrait de Fournier Pescay », notice no PM75001661, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture, page consultée le 23 décembre 2021.
  2. Généalogie de François Fournier de Pescay
  3. Biographie de François Fournier de Pescay.
  4. Mémoires d'agriculture, d'économie rurale et domestique, Société Royale d'agriculture de Paris, (lire en ligne).
  5. « Généalogie de François Pescay », sur Geneanet (consulté le ).
  6. Nouvelle biographie générale : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours… XVIII. Florus-Fryxell / publiée par MM. Firmin-Didot frères, sous la direction de M. le Dr. Hoefer, 1854-1866 (lire en ligne).
  7. Personnalité illustre d'Haïti.
  8. Le docteur François Fournier de Pescay.
  9. Beaubrun Ardouin, Études sur l'histoire d'Haïti suivies de la vie du général J.M. Borgella, Dézobry, Magdeleine et Cie, (lire en ligne).
  10. Dictionnaire des acteurs de l'éducation, Patrimoine aquitain d'éducation.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Fournier de Pescay, Essai historique et pratique sur l'inoculation de la vaccine, Bruxelles, Imprimerie Emmanuel Flon, 1801 (en ligne).
  • Le vieux troubadour, ou les amours, poëme en cinq chants, de Hugues de Xentralès. Traduit de la langue romane, sur un manuscrit du onzième siècle, trouvé dans la bibliothèque des Bénédictins d'Avignon. Par le docteur François Fournier de Pescay (en ligne).
  • François Fournier de Pescay et Louis-Élie Moreau de Saint-Méry, Discours prononcé aux obsèques de M. Moreau de Saint-Méry, le 30 janvier 1819, par M. Fournier-Pescay, Paris, Marie-Rosalie Huzard, (BNF 30456074, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]