François Chesnais

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François Chesnais
François Chesnais
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Pierre Amédée Louis ChesnaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Partis politiques
Comité pour la construction du Parti Ouvrier Révolutionnaire et de l'Internationale Ouvrière Révolutionnaire (d) (-)
Nouveau Parti anticapitaliste (-)
Parti communiste internationaliste
Organisation communiste internationalisteVoir et modifier les données sur Wikidata

François Chesnais, né à Montréal au Canada le [1] et mort le dans le 20e arrondissement de Paris, est un économiste français. Il a été professeur associé à l’Université Paris 13 et membre du conseil scientifique d’Attac.

Biographie[modifier | modifier le code]

De 1962 à 1992, François Chesnais a assumé les fonctions d'économiste principal auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il a notamment coordonné plusieurs projets de recherche et rédigé différents rapports, comme La technologie et l’économie : relations déterminantes (OCDE, Paris, 1992).

Il s'est également beaucoup intéressé à l'industrie de l'armement, à laquelle il a consacré plusieurs publications, comme L'armement en France : genèse, amplitude et coût d’une industrie, publié avec Claude Serfati en 1992, ou Compétitivité internationale et dépenses militaires, paru en 1999[2].

Dans Mondialisation du capital, il explique vouloir sortir de l’idéologie pure en privilégiant l’approche scientifique (« L’analyse de la mondialisation suppose le recours à des outils conceptuels permettant de saisir ce qui est une totalité systémique »).

Dans Mondialisation : le capital rentier aux commandes, Chesnais estime que le mouvement actuel de l’économie n’est pas, contrairement à ce qui est répété, la « libéralisation du marché ». En fait, le bon fonctionnement de ce marché serait de plus en plus menacé par les capitaux industriels et financiers « possédant de fortes caractéristiques rentières ». Ceux qui détiennent ce type de capital sont les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, de fonds de pension, de fonds communs de placement) et ils seraient les grands bénéficiaires du régime, grâce à une volonté politique en faveur du capital rentier[réf. nécessaire].

François Chesnais meurt le à l'hôpital Tenon dans le 20e arrondissement de Paris[3].

Militantisme[modifier | modifier le code]

Dans le passé, François Chesnais a tout d'abord fait partie du groupe de Cornelius Castoriadis qui publiait la revue Socialisme ou barbarie.

Il a ensuite milité activement au sein du parti trotskyste Organisation communiste internationaliste (OCI), puis PCI, ainsi que dans le groupe de Stéphane Just (Combattre pour le socialisme - Comité pour la construction du Parti ouvrier révolutionnaire)[4],[5][source insuffisante].

Depuis 1995, il est l'un des animateurs de la revue et du Collectif Carré Rouge de tendance marxiste, mais publie également dans Critique communiste (la revue théorique de la Ligue communiste révolutionnaire).

Il a rédigé également des articles de vulgarisation en économie dans la revue Le grain de sable d'ATTAC.

Il intègre le Nouveau Parti anticapitaliste lors de sa création en 2009[5].

Publications[modifier | modifier le code]

Les publications de François Chesnais font l'objet de comptes rendus, critiques, recensions dans des contextes très variés : revues scientifiques, revues de libraires, revues politiques.

  • La Mondialisation du capital - Syros, Paris, 1994 (première édition), 1997 (édition augmentée)[6]
  • Actualiser l’économie de Marx, Actuel Marx Confrontation, Presses Universitaires de France, Paris, 1995
  • La mondialisation financière : genèse, coûts et enjeux (directeur de publication et deux chapitres), Syros, Collection Alternatives économiques, Paris, 1996,
  • Tobin or not Tobin : une taxe internationale sur le capital, L'Esprit frappeur, 1999
  • « Mondialisation : le capital rentier aux commandes » - Les Temps Modernes, n° 607, janvier-février 2000.
  • Que se vayan todos ! Le peuple argentin se soulève avec Jean-Philippe Divès - Éditions Nautilus, Paris, 2002.
  • Mondialisation et impérialisme Odile Castel, François Chesnais, Gérard Dumesnil...[et al.] - Éditions Syllepse, Paris, 2003
  • La finance mondialisée : racines sociales et politiques, configuration, conséquences, sous la direction de François Chesnais - La Découverte, Paris, 2004
  • Les dettes illégitimes - Quand les banques font main basse sur les politiques publiques. - Éditions Raisons d'Agir, Paris, 2011. (ISBN 978-2-912107-60-2)[7]
  • Finance Capital Today: Corporations and Banks in the Lasting Global Slump - Brill, Leiden / Boston, 2016[8]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Biographie de François Chesnais », sur marxists.org (consulté le )
  2. Éléments repris de la présentation de François Chesnais sur le site de l'Ambassade de France au Chili, à l'occasion de son séjour dans ce pays en 2008.
  3. (es) « François Chesnais: uno de los referentes de la economía marxista europea », sur Viento Sur, (consulté le ).
  4. « Les Nôtres: François Chesnais », sur L’Anticapitaliste, (consulté le )
  5. a et b « Les deux périodes du renégat Chesnais et la décadence du trotskysme en France », revolution-socialiste.info (consulté le )
  6. Compte-rendu par Frédérique Sachwald, dans la revue Politique étrangère, 1995 ; une interview de l'auteur, en est également proposée dans la revue québécoise Les libraires.
  7. Compte-rendu par Nicolas Béfort, dans la revue Lectures, 2012.
  8. Compte-rendu par Louis Gill, sur le site de l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (Montréal), repris sur le site de la LCR ; compte-rendu par Bill Jefferies, dans la Marx & Philosophy Review of Books ; compte-rendu par Michel Husson, dans la revue La brèche.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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