Frédéric-Georges Herr

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Frédéric-Georges Herr
Représentation du général Herr dans le Miroir.
Fonction
Commandant
12e division d'infanterie
6e corps d'armée
2e corps d'armée
16e corps d'armée
Biographie
Naissance
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Arme
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Frédéric-Georges Herr, né le à Neuf-Brisach et mort le à Paris, est un général français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un médecin ayant opté pour la France après le traité de Francfort, Herr, à l’issue de ses études à l'École polytechnique, où il était entré en 1874, est entré dans l'armée, comme le faisaient alors la plupart des polytechniciens.

Le , il a épousé Anne Peugeot, appartenant à la famille des constructeurs automobiles. De 1895 à 1902, il prit une part active à la campagne de Madagascar sous les ordres du général Gallieni.

Promu général de brigade, le , il a été choisi pour accomplir, en 1912, une mission dans les Balkans. Sa pénétration y trouva l’occasion de s’exercer et il revint chargé d’une ample moisson d’observations, d’idées originales et de précieux enseignements, dont il a consigné les résultats en deux livres qui ont fait époque car ils contenaient en germe maintes indications sur l’emploi de l’artillerie qui ont pris force de loi pendant la grande guerre[2].

À la mobilisation, il est parti en campagne à la tête de l’artillerie du 6e corps d’armée. Il a été le premier à avoir fait exécuter un tir avec réglage par avion, tir dont les résultats sont restés légendaires.

Bientôt promu général de division, le , se distingua à la bataille des Éparges du 17 février au 5 avril 1915. Il devait rapidement s’élever, la même année, au commandement des défenses de Verdun (09/08/15-26/02/16), où il a reçu, le premier, choc de l'offensive allemande. Par la suite, il fut directeur de l'artillerie aux armées.

Placé dans le cadre de réserve le , il entra au Conseil d'administration des usines Peugeot en qualité de membre de la famille[3]. À sa mort, il a été inhumé à Pont-de-Roide-Vermondans et le maréchal Pétain a prononcé un discours sur sa tombe.

Postes[modifier | modifier le code]

    • 24/12/1907-23/03/11 chef de corps du 32e régiment d'artillerie à Orléans
    • 23/03/11-17/09/14 commandant de l'artillerie du 6e corps d'armée (= 6e brigade d'artillerie).
    • 17/09/14-15/11/14 commandant de la 12e division d'infanterie
    • 15/11/14-24/07/15 commandant du 6e corps d'armée.
    • 24/07/15-09/08/15 commandant du 2e corps d'armée.
    • 09/08/15-26/02/16 commandant de la Région fortifiée de Verdun. Le 10 août, le général en chef substitue au camp retranché de Verdun la Région fortifiée de Verdun (RFV), sous le commandement du vainqueur des Éparges, le Général Herr, avec les attributions de commandant d’armée .
    • 27/02/16-13/01/17 président du centre d'études d'artillerie aux armées.
    • 13/01/17-30/04/17 commandant du groupement Z puis 24/01/17 devient groupement ABC puis 07/02/17 devient groupement BC puis 27/03/17 devient 16e corps d'armée.
    • 06/05/17-29/05/17 adjoint au chef d'état-major général de l'Armée.
    • 07/05/17 placé dans la section de réserve.
    • 29/05/17-02/10/17 directeur général de l'instruction de l'artillerie de la zone des armées.
    • 02/10/17-24/10/19 inspecteur général de l'instruction de l'artillerie.
    • 24/10/19 replacé dans la section de réserve.

Décorations[modifier | modifier le code]

Intitulés[modifier | modifier le code]

N.B.: citation accompagnant la promotion de commandeur de la Légion d'honneur, datée du 5 janvier 1915 : « commandant l'artillerie du 6e CA, puis au mois de mars 1915 a commandé au début de la campagne l'artillerie d'un de nos meilleurs CA puis une division du même corps ; placé à la tête du CA. »

Publications[modifier | modifier le code]

  • La Guerre des Balkans, quelques enseignements sur l'emploi de l'artillerie, Berger-Levrault, 1913.
  • Sur le théâtre de la guerre des Balkans, mon journal de route, 17 novembre-15 décembre 1912, Berger-Levrault, 1913.
  • L'Artillerie. Ce qu'elle a été. Ce qu'elle doit être. Avec 4 croquis dans le texte, 1923.
Préface
  • Colonel Eugène Pagezy, Tir contre avions et D. C. A., Berger-Levrault, 1925.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. « Les Obsèques du Général Herr : Discours du maréchal Pétain », Le Temps, no 26000,‎ , p. 4 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  3. Delphine Étienne et Alain Guéna, « Officiers généraux de l’armée de terre et des services (Ancien Régime-2010) : Répertoire alphabétique. Cote S.H.A.T. : 9 Yd 601 », sur Service Historique de la Défense, Château de Vincennes, (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Gérard Géhin, Jean-Pierre Rocca et Jean-Pierre Lucas, « Herr, Frédéric-Georges », dans Dictionnaire des Généraux et Amiraux de la Guerre 1914-1918.
  • Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, article d'Alphonse Halter, historien de Neuf-Brisach.

Liens externes[modifier | modifier le code]