Fosse no 2 bis des mines de Bruay

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Fosse no 2 bis des mines de Bruay
La fosse n° 2 bis vers 1910.
La fosse n° 2 bis vers 1910.
Puits no 2 bis
Coordonnées 50,480244, 2,584772[BRGM 1]
Début du fonçage 1903
Profondeur 336 mètres
Étages des accrochages mètres
Arrêt 1956 (extraction)
Remblaiement ou serrement 1957
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Haillicourt
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Bruay
Groupe Groupe de Bruay
Ressources Houille
Concession Bruay

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 2 bis des mines de Bruay
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 2 bis des mines de Bruay

La fosse no 2 bis de la Compagnie des mines de Bruay est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Haillicourt. Les travaux de fonçage débutent en et la fosse commence à produire en 1907. Son aérage est assuré par la fosse no 2, sise à plus de deux kilomètres et demi à Bruay-la-Buissière, et reconstruite dans ce but en 1890 après avoir été abandonnée en 1868 à cause de venues d'eau. Des cités sont bâties à côté de la fosse, et les terrilsnos 9 et 9A, 2 bis de Bruay Ouest et 2 bis de Bruay Est, sont édifiés.

La Compagnie des mines de Bruay est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Bruay. En 1949, la fosse ne produit plus que 900 tonnes par jour, son gisement est presque entièrement exploité. Elle ferme en 1956, et son puits, ainsi que le no 2, est remblayé en 1957.

Il subsiste les deux loges des concierges, les bureaux et ateliers, les bains-douches et la salle des machines. Un hangar a été construit sur l'emplacement du puits. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 2 bis, et y installe un exutoire de grisou. Au début des années 2010, de la vigne a été planté sur une partie des pentes du terril no 9, 2 bis de Bruay Ouest. La première récolte est attendue en 2013.

La fosse[modifier | modifier le code]

Cinq ans après la mise en service de la fosse no 5 - 5 bis commencée neuf ans plus tôt à Divion, et deux ans après le commencement de son puits d'aérage no 5 ter[A 1], la Compagnie des mines de Bruay décide d'ouvrir une nouvelle fosse à Haillicourt, en ignorant la numérotation jusqu'alors établie[A 2].

Fonçage[modifier | modifier le code]

La fosse no 2 bis est commencée en au nord de la commune. Le puits, profond de 336 mètres, a un diamètre utile de 4,50 mètres[A 2]. Il est situé à l'altitude de 51 mètres[JC 1]. Le terrain houiller a été atteint à la profondeur de 145 mètres[JC 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

La fosse no 2 bis est productive à partir de 1907[JC 1]. Contrairement aux autres fosses d'extraction de la Compagnie[note 1], elle ne possède qu'un seul puits sur son carreau. La fosse no 2, sise à Bruay-la-Buissière à 2 660 mètres à l'ouest-nord-ouest[note 2] a été reconstruite en 1890 dans le but de servir à l'aérage. Elle avait été commencée en 1858[C 1], trois ans après la mise en service de la première fosse de la Compagnie[C 2], mais abandonnée en 1868 à la suite de trop fortes venues d'eau[A 3], son gisement était qui plus est moins intéressant que celui des autres fosses[C 1].

La Compagnie des mines de Bruay est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Bruay. Son gisement est pour ainsi dire presque entièrement exploité. En 1949, la fosse ne produit plus que 900 tonnes par jour[B 1]. La fosse ferme en 1956. Son puits, ainsi que celui de la fosse no 2, est remblayé en 1957[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Bien que le chevalement et son bâtiment attenant ont été détruits, il subsiste les deux loges des concierges, les bureaux et ateliers, les bains-douches et la salle des machines. Un hangar a été construit sur l'emplacement du puits[1],[note 3]. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits et y installe un exutoire de grisou. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2].

Les terrils[modifier | modifier le code]

L'exploitation de la fosse no 2 bis a laissé deux terrils. Dans les environs de la fosse, il y a également les terrils nos 25, 26 et 229, respectivement dénommés Falande 1 Sud, Falande 2 Nord et Décharge Falande[3].

Terril no 9, 2 bis de Bruay Ouest[modifier | modifier le code]

Le terril 2 bis de Bruay Ouest.
Le terril 2 bis de Bruay Est.
50° 28′ 51″ N, 2° 34′ 52″ E

Le terril no 9, situé à Haillicourt, est le terril conique de la fosse no 2 bis. Il n'a pas été exploité, bien qu'une route en colimaçon ait été aménagée jusqu'à son sommet. De la vigne a été planté sur une partie des pentes du terril au début des années 2010. La première récolte est attendue en 2013[4],[5],[6].

Terril no 9A, 2 bis de Bruay Est[modifier | modifier le code]

50° 29′ 11″ N, 2° 35′ 17″ E

Le terril no 9A, situé à Haillicourt, est le terril plateau de la fosse no 2 bis. Il est étendu du nord au sud sur plus de 750 mètres, accolé à lui dans sa partie septentrionale, se trouve le terril no 26, Falande 2 Nord.

Les cités[modifier | modifier le code]

Des cités ont été bâties par la Compagnie des mines de Bruay à proximité de la fosse. Les modèles d'habitations sont communs aux autres cités de la Compagnie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. À l'exclusion de la fosse no 5 ter qui est un puits d'aérage, et de la fosse no 2, abandonnée de 1868 à 1890, et reconstruite dans le but d'assurer l'aérage pour la fosse no 2 bis.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Les loges sont géolocalisées 50° 28′ 47″ N, 2° 35′ 04″ E et 50° 28′ 46″ N, 2° 35′ 05″ E. Les bureaux et ateliers, les bains-douches et la salle des machines sont respectivement géolocalisés 50° 28′ 48″ N, 2° 35′ 09″ E, 50° 28′ 48″ N, 2° 35′ 07″ E et 50° 28′ 50″ N, 2° 35′ 07″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a et b Vuillemin 1880, p. 219
  2. Vuillemin 1880, p. 197
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b et c Gosselet 1911, p. 138

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 144-146. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 197, 219. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Béthune, vol. III, Imprimerie nationale, Paris, , 138 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article