Forêt du Vercors

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La forêt du Vercors est répartie sur deux départements, l'Isère et la Drôme, et couvre environ 365 km². Sa surface est comprise dans la quasi-totalité du Parc naturel régional du Vercors.

La moitié de cette surface appartient à des collectivités publiques (Communes, État, départements), l'autre moitié est la propriété de près de 5000 propriétaires privés différents.

La forêt du Vercors est essentiellement résineuse : elle est constituée de conifères comme l'Épicéa commun ou le sapin pectiné. On y trouve également des hêtres.

Histoire de la forêt du Vercors

Au milieu du Moyen Âge, une population permanente semble se stabiliser aux confins de cette forêt d’altitude située sur un plateau dont l’altitude moyenne varie entre 900 et 1300 mètres.

Cette colonisation de territoires s’explique en partie par l’amélioration climatique que connaît l’Europe dès la seconde moitié du Xe siècle. L’économie, essentiellement céréalière, s’étend sur des domaines situés en moyenne montagne, au détriment de la forêt. Cependant, en raison d’un climat tout de même assez rude et de l’isolement qui en découle, le droit féodal n’est pas toujours appliqué dans les zones de montagne.

À la fin du Moyen Âge, la forêt a déjà bien reculé avec le pastoralisme et les débuts d’une industrie naissante, dont la matière première unique est le bois, souvent utilisé par des ordres monastiques en expansion, grands bâtisseurs (Charteuse du val Sainte Marie près de Bouvante). La conquête du territoire ne se termine qu’à partir de XIIIe siècle, et il n’y a plus de milieu naturel à proprement parler. La forêt devient alors un capital précieux souvent accaparée par les seigneurs locaux.

En raison des contraintes économiques liées à l’accroissement démographique et de raisons spirituelles, tel que l’établissement de « désert » pour les Chartreux, par exemple, des communautés ont ouvert de nouvelles clairières aux XIe et XIIe siècles.

Sur le Vercors, ces moines sont d’abord forestiers, puis éleveurs et cultivateurs. Les Cisterciens de l’abbaye de Léoncel mettent en valeur l’élevage tandis que les Chartreux sont plutôt forestiers, puis maîtres de forge. L’apparition de ce monachisme travailleur a certainement donné de l’élan au développement des techniques : sidérurgie, énergie hydraulique… La Chartreuse du Val Saint-Marie près de Bouvante est l’exemple typique d’un aménagements monastiques utilisant l’énergie hydraulique et le bois.

Les différents massifs au XXIe siècle

Aujourd’hui la principale richesse de la forêt du Vercors est le tourisme (randonnée, ski de fond, alpinisme) et de nombreuses stations (Villard de lans, Méaudre, Autrans, Lans-en-Vercors, Fond d’Urle) servent de point de départ à de grands circuits pédestres ou cyclistes dans les différents massifs forestiers de la forêt du Vercors tels que :

  • La forêt des Coulmes
  • La forêt de Lente
  • La forêt des Clapiers
  • La forêt de Côte Belle
  • La forêt de Play
  • La forêt de Léoncel
  • La forêt de Romeyere
  • La forêt de Die
  • Le Massif des Ecouges
  • Les bois de l’Allier.

Le Vercors est divisé en sept secteurs : Quatre-Montagnes, Trièves, Vercors Drômois, Royans Isère, Royans Drôme, Gervanne, Diois

La réserve naturelle du Vercors

Depuis 1985, la Réserve naturelle des Hauts plateaux du Vercors avec ses 17 000 hectares, constitue la plus grande réserve naturelle de France métropolitaine.

Dans cette réserve en partie forestière, la faune et la flore sont protégées des activités humaines. Seuls les bergers et les forestiers partagent cet espace encore vierge. Pour maintenir la diversité des espèces, le parc a réintroduit de nombreuses espèces dont le bouquetin et le vautour fauve, ils surveillent de près les espèces fragiles comme le lagopède et le tétras-lyre. Ils mènent aussi un travail de recensement de la faune et de la flore de la réserve. Le loup, venu d'Italie, a refait son apparition dernièrement.