Forum des droits sur l'internet

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Forum des droits sur l'internet
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Le forum des droits sur l'internet (connu également sous le sigle FDI) a été un organisme de corégulation de l'internet créé sous la forme d'une association loi de 1901.

Fondé avec le soutien des pouvoirs publics, le FDI avait pour mission de réfléchir aux questions de droit et de société liées à l'internet. Il avait pour mission d'informer le public et d'organiser la concertation entre les pouvoirs publics, les entreprises et les utilisateurs sur ces questions. Il proposait également un service de médiation à destination du grand public.

Le Forum comptait près de 70 membres, organismes publics, associations et entreprises privées. Le , l'Assemblée générale extraordinaire de l'association annonce sa dissolution anticipée, l'État n'ayant pas renouvelé pour 2011 la subvention du FDI qui la faisait vivre à 80 %[1].

Origine du Forum des droits sur l'internet[modifier | modifier le code]

L'idée de créer un organisme spécifique pour réfléchir sur les questions juridiques posées par l'internet apparaît pour la première fois dans le rapport du Conseil d'État de 1998 intitulé « Internet et les réseaux numériques ». Elle a été ensuite expertisée, à la demande du Premier ministre, par le député Christian Paul dans son rapport de , « Du droit et des libertés sur internet », où il confirmait la pertinence et utilisait pour la première fois le terme de « Forum ».

Le Premier Ministre décidait alors de lancer le projet du Forum des droits sur l’internet, en décembre 2000, et d’en confier la responsabilité à Isabelle Falque-Pierrotin, maître des requêtes au Conseil d'État. Fruit d’une réflexion collective, prenant acte de l'interdépendance des acteurs publics et privés sur le réseau et de l'évolution rapide des technologies, Le Forum était un lieu permanent de dialogue et de réflexion visant au développement harmonieux des règles et usages de ce nouvel espace.

Il participait à la corégulation de l'internet où coexistent autorégulation des acteurs privés et régulation des divers acteurs publics.

Les membres fondateurs du Forum étaient :

Isabelle Falque-Pierrotin, maître de requête au Conseil d’État, préside le Conseil d’Orientation pendant 3 ans entourée des autres fondateurs suivants :

Acteurs économiques

Utilisateurs

  • Benoît Tabaka, Association des Internautes Médiateurs (ADIM)
  • Reine-Claude Mader, « Consommation, logement, cadre de vie » (CLCV)
  • Jean-Pierre Quignaux, Union nationale des associations familiales (UNAF)
  • Sébastien Canévet, Internet Society (ISOC)
  • Claude Virlogeux, Agence Régionale des Territoires et de la Société de l'Information (ARTESI Ile-de-France)
  • Marie-Hélène Feron, Agence Régionale des Territoires et de la Société de l'Information (ARTESI Ile-de-France)

Personnes qualifiées :

Les missions du Forum des droits sur l'internet[modifier | modifier le code]

Le Forum était investi de quatre missions :

  • la concertation entre les acteurs ;
  • l'information et la sensibilisation du public ;
  • la médiation des différends liés à l'internet impliquant au moins un particulier ;
  • la coopération internationale.

À l'occasion de son assemblée générale du , une cinquième mission avait été ajoutée : celle relative à l'élaboration et à la gestion des chartes et labels.

La concertation entre les acteurs[modifier | modifier le code]

Le FDI organisait la concertation entre les utilisateurs, les acteurs économiques et les instances publiques sur les questions de droit et de société liées aux réseaux. Cette activité se voulait préparatoire à la prise de décision des autorités publiques ou privées et éclaire les fondements de celle-ci.

Sur la base des débats qu'il organisait et des conclusions des groupes de travail, le FDI pouvait formuler des recommandations qui s'adressaient aussi bien aux acteurs privés, en les appelant à une action d'autorégulation, qu'aux acteurs publics de la régulation pour un aménagement du droit existant. Cette mission de recommandation était exercée de sa propre initiative ou sur saisine du gouvernement, du Parlement ou des autorités administratives indépendantes (CSA, ART, CNIL…).

Les recommandations émises par le Forum des droits sur l'internet[modifier | modifier le code]

Le FDI avait émis les recommandations suivantes :

Les travaux du Forum des droits sur l'internet[modifier | modifier le code]

Le FDI travaille sur plusieurs sujets :

  • la commerce en ligne et les produits de santé ;
  • la protection de l'enfance.

L'information et la sensibilisation[modifier | modifier le code]

La mission d’information du FDI s'opère par l'animation d'un portail d'information à destination du grand public et des spécialistes, Foruminternet.org, par le traitement de questions soumises au point de contact du FDI et par la publication de guides et de rapports.

Un service de veille juridique est destiné aux professionnels. Le FDI publie régulièrement sur son site des décisions relatives à l'internet et des actualités juridiques. Il publie également des dossiers juridiques sur les sujets plus complexes.

Le FDI propose aux particuliers plus de 250 fiches pratiques, auparavant diffusées sur le site DroitDuNet.fr. Il édite aussi des guides pratiques d'information. Enfin, il organise régulièrement des consultations publiques.

Le service DroitDuNet.fr[modifier | modifier le code]

Lancé avec le soutien du Gouvernement le à quelques jours de la Fête de l'Internet, le service DroitDuNet.fr est conçu comme un service d'information et d'orientation à la disposition de tous et accessible gratuitement. Il a pour but d’apporter des réponses pratiques à l'ensemble des questions de nature juridique que peuvent se poser les internautes dans leur usage quotidien du réseau.

Ce service répondait à une demande des internautes, comme l’illustrait un sondage IPSOS-SIG réalisé en pour le Forum des droits sur l’internet. Plus de 80 % des personnes interrogées jugeaient utile la création d’un service destiné à les informer sur leurs droits sur l'internet. La protection de l’enfance (contenus violents ou pornographiques), sécurité des paiements et sécurité informatique (virus, piratage) arrivaient en tête des préoccupations des internautes, totalisant respectivement 53 %, 36 % et 30 % des réponses. Enfin, 90 % des personnes interrogées pensaient que le rôle de ce site devrait également consister à orienter les internautes vers les institutions et les organismes compétents

Le service d'information rassemble plus de 250 fiches pratiques accessibles de trois façons :

  • par profil : parents, juniors, salariés, consommateurs, citoyens, créateurs de sites, entreprises ;
  • par dossiers thématiques (protection de l’enfance, pollupostage (spamming), etc.) ;
  • par le biais d’une question que l’internaute peut poser via le moteur de recherche.

Wanadoo, Microsoft et l'Association des fournisseurs d'accès et de services internet (AFA) soutenaient cette initiative dans le cadre d’un partenariat.

Guides pratiques[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de sa mission d'information et de sensibilisation, le FDI a édité des guides pratiques dans plusieurs domaines :

  • Commerce électronique : Achats en ligne : suivez le guide…, publié le . Ce guide a reçu le soutien du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, de l'Organisation Générale des Consommateurs (OR.GE.CO), de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Il a été diffusé en partenariat avec le quotidien 20 minutes et le magazine Internaute(s) Micro ;
  • Protection de l'enfance : Internet et moi, un guide pratique pour les adolescents, publié le , réalisé en partenariat avec Okapi, avec le soutien du Collectif Interassociatif Enfance et Media (CIEM), de la Délégation Interministérielle à la Famille et de Microsoft ;
  • Démocratie en ligne : Politiquement web, un guide pratique à l’usage de l’internaute citoyen publié le dans le prolongement de la recommandation « Internet et communication électorale » du  ;
  • Je blogue tranquille, un guide pratique destiné aux blogueurs, publié le .

Des guides pratiques ont été publiés antérieurement sur l'administration électronique et la propriété littéraire et artistique.

Consultations publiques[modifier | modifier le code]

Le Forum des droits sur l'internet a organisé plusieurs consultations publiques soit sous la forme de forums de discussions, soit sous la forme de débats publics.

Les forums de discussion

Il a, ainsi, organisé du au un forum de discussion, en collaboration avec la Fondation internet nouvelle génération, sur le thème des réseaux peer-to-peer. Le forum de discussion a reçu plus de 600 contributions émanant de plusieurs centaines d’internautes qu’il s’agisse de techniciens, d’associations professionnelles (AFA, SCPP), d’auteurs ou d’utilisateurs des réseaux peer-to-peer. Une synthèse de l'ensemble des débats a été réalisée.

Ensuite, le FDI a ouvert et animé du au un forum de discussion pour prendre le point de vue des internautes sur les moyens de lutter contre le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme sur l'internet. Il a remis le à Renaud Muselier, une synthèse des 250 contributions recueillies.

En mai et , un forum sur le thème des Jeux en ligne massivement multijoueur, du virtuel au réel » a été organisé en partenariat avec le site JeuxOnLine. Les 300 contributions recueillies ont nourri un dossier sur les « Jeux en réseau massivement multijoueur ». Elles ont également servi de base à la recommandation sur le même thème adoptée le .

Une consultation analogue a été lancée en en partenariat avec le site Doctissimo sur la vente de médicaments en ligne. Elle a recueilli plus de 280 messages dont les tendances seront reprises dans le cadre des travaux sur le commerce en ligne et les produits de santé.

Depuis 2007, le FDI lance tous les ans en début d'année une consultation pour identifier les attentes des internautes en matière d'internet et de droit lié aux nouvelles technologies et à la société de l’information :

Les débats publics

Le FDI a remis le ses conclusions portant sur la protection des données personnelles dans l'administration électronique au ministère de la fonction publique et au secrétariat d'État à la réforme de l'État. Pour mener à bien ce travail, il s'est appuyé sur un débat en ligne sur son site de février à et sur six manifestations publiques en province.

Le FDI a organisé en 2005 un débat public sur la carte nationale d’identité électronique, qui a rassemblé plus de 3 000 contributions en ligne. Cette consultation, qui a donné lieu à un rapport, a été réalisée à la demande du ministère de l'Intérieur.

Dossiers d'information[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de sa mission d'information et de sensibilisation, le Forum des droits sur l'internet a publié plusieurs dossiers d'information destinés à analyser un nouveau texte législatif ou à faire le point sur les enjeux juridiques ou de société liés au monde numérique. la liste des dossiers

La médiation des différends liés à l'internet[modifier | modifier le code]

Sur l'initiative de Sébastien Canévet, le FDI avait lancé le un service de médiation des différends liés à l'internet. Ce service avait pour vocation de traiter les différends liés à l'utilisation de l'internet impliquant au moins un particulier et soulevant un ou plusieurs problèmes juridiques. Le service n'est pas compétent pour les problèmes techniques (liés à la connexion, au matériel informatique…), pour les différends touchant à l'ordre public (ex. : demande de retrait de contenus à caractère pédo-pornographique, demande de retrait d'une publicité mensongère sur l'internet…), ou encore pour les litiges de masse. Il s’agit essentiellement de litiges entre entreprises et consommateurs, ou entre particuliers.

La médiation proposée par le FDI offrait un processus extra-judiciaire souple et amiable, reposant sur le dialogue des parties avec un tiers indépendant. Le service avait été testé pendant près d'un an avant d'ouvrir au grand public et l'expérimentation avait montré des taux de réussite importants : 75 % des affaires ayant pu être réglées à l'amiable et 90 % des accords ont été respectés.

Le , le FDI faisait un premier bilan de son service de médiation. À cette date, le service avait enregistré plus de 5 400 demandes dont 3 200 ont pu être traitées, avec un taux de résolution de 89 % pour les dossiers clôturés. 97 % des cas reçus portent sur le commerce électronique. La non réception des biens et les vices cachés constituent l’essentiel de ces demandes. Les problèmes liés à la fourniture d’accès portent essentiellement sur les conditions de résiliation et les prélèvements sans prestation effective. Sur l’ensemble de ces litiges, la moitié sont d’un montant supérieur à 120 euros.

Ce service semblait très apprécié des internautes, comme l'a indiqué l'étude menée en janvier 2005 par le cabinet Influx, faisant état d’un taux de satisfaction de plus de 73 %.

À partir du , le FDI avait assuré, en partenariat avec l’AFNIC, le règlement extra-judiciaire des conflits portant sur les noms de domaine en .fr apportés par les particuliers. Deux types de litiges étaient concernés : entre deux particuliers ou entre un particulier et une entreprise.

Le service de médiation du FDI avait été depuis le au centre des débats qui avaient lieu entre les pouvoirs publics, les associateurs de consommateurs, les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs d'accès à l'internet. Cela a donné lieu à un rapport[PDF] des mécanismes existants de l'ARCEP « en vue d'améliorer la médiation et garantir l'indépendance du médiateur dans le secteur des communications électroniques ».

La gestion et l'élaboration de chartes et labels[modifier | modifier le code]

Cette nouvelle mission a été ajoutée aux précédentes missions du FDI à l'occasion de l'Assemblée générale du .

À l'occasion du cinquième Comité interministériel à la société de l'information, il a été décidé de procéder à la création d'une commission administrative destinée à protéger et promouvoir une « marque de confiance » distinguant les fournisseurs d'accès à l'internet et les prestataires de services respectant un ensemble d'engagements en faveur d'une sécurisation de l'accès à l'internet des particuliers. Cette instance collégiale et tripartite sera soutenue « sur le plan administratif et logistique » par le Forum des droits sur l'internet

La coopération internationale[modifier | modifier le code]

Le FDI participe aux diverses initiatives européennes et internationales.

Au niveau communautaire

Le FDI a participé au livre vert de la Commission européenne sur les modes alternatifs de résolution des litiges relevant du droit civil et commercial en apportant des éléments de réponse.

Il a également lancé en un Réseau européen de corégulation de l'internet (European Internet Coregulation Network - EICN). Ce réseau a pour objectif de :

  • construire un réseau de ressource et d’expertise sur les questions juridiques de l’internet au niveau européen. Grâce au réseau, les membres pourront partager leurs expériences, les bonnes pratiques et les connaissances ;
  • organiser un débat public entre l’ensemble des acteurs (représentants des États, secteur privé et société civile) au niveau européen sur les questions de droit et d’usage de l’internet (comme le spam, la protection de l’enfance, la propriété intellectuelle, etc.) ;
  • apporter des propositions aux institutions européennes ;
  • contribuer au processus de suivi du SMSI.

Ce réseau européen a publié plusieurs rapports.

Au niveau international

Le Forum a participé à la Commission nationale pour l'UNESCO notamment en intervenant sur la thématique de liberté d'expression dans la société de l'information.

Il a également été accrédité parmi les représentants de la société civile au Sommet mondial sur la société de l'information. Il y a notamment contribué sur les questions de gouvernance de l’internet.

Le mode de fonctionnement du Forum des droits sur l'internet[modifier | modifier le code]

Le Forum des droits sur l’internet est une association sans but lucratif relevant de la loi de 1901. L’association est pilotée par deux organes principaux : un conseil de surveillance et un conseil d'orientation. L'activité de l'association se traduit notamment par la mise en place de groupes de travail sur les thèmes faisant l'objet d'une question juridique ou de société.

Le Conseil d'orientation[modifier | modifier le code]

Le Conseil d’orientation est la structure d'impulsion et de validation du travail réalisé par le FDI. Il fixe le programme de travail, décide de la création des groupes de travail, émet les recommandations après avis des comités de concertation et prend toute décision relative à la vie et à l’activité de l’association.

Deux observateurs de l'administration siègent avec voix consultative au Conseil d'orientation. Il s'agit :

On note l'absence d'un représentant du ministère de la Culture, qui revendiquait pourtant dès 1998 le droit des technologies de l'information et de la communication (TIC) comme relevant de sa compétence de par les nombreux aspects de droit d'auteur impliqués dans le droit d'Internet. La suppression pour 2011 de la subvention de l’État, qui entraînera la fin du FDI, est probablement liée à cette rivalité discrète mais réelle des deux organismes. Mais aussi au fait, plus généralement, que le FDI montrait au grand jour une élaboration du droit avec les industriels et les consommateurs. Aspect réel mais habituellement caché.

À l'occasion de l'Assemblée générale du , la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a été nommée dans le collège des acteurs économiques et l'Organisation générale des consommateurs (Orgeco) et l'April — une association de promotion et de défense des logiciels libres — dans le collège des utilisateurs.

Le Conseil de surveillance[modifier | modifier le code]

Le Conseil de surveillance est chargé du contrôle de l’objet social et du respect des engagements budgétaires de l’association.

Il est composé de :

Ont été auparavant membres du Conseil de surveillance :

Les groupes de travail[modifier | modifier le code]

Un groupe de travail n'est pas une structure statutaire de l'association mais une modalité de fonctionnement de celle-ci.

Animés par un permanent du Forum, les groupes de travail ont pour objectif de réfléchir sur un thème fixé par le Conseil d'orientation et, au terme de leurs auditions, consultations et recherches, de proposer des conclusions au Conseil d’orientation.

Ces groupes sont composés des membres intéressés de l’association et d’experts invités.

Les observatoires[modifier | modifier le code]

Parallèlement à ses groupes de travail, le Forum a également procédé à la création d'observatoires.

  • Observatoire de la web-campagne : en octobre 2006, le Forum a indiqué qu'un suivi des usages en matière de communication électorale sur l'internet sera effectué tout au long de la période 2007-2008 avec la publication, le cas échéant, de compléments d’information.
  • Observatoire de la cyber-consommation : cet observatoire a été créé en . Son objectif premier est de s'intéresser aux attentes des cyber-consommateurs au travers des enquêtes de terrain sur un sujet donné et d'aider les instances du Forum des droits sur l'internet à déterminer les questions juridiques qui méritaient de faire l'objet d'un examen plus approfondi par des groupes de travail.

Il a également pour objectif d'émettre des alertes en cas de détection d'activités potentiellement frauduleuses. Il a ainsi émis un bulletin d'alerte sur la pratique des dialers () et sur celle de l'hameçonnage ()

Cet observatoire est composé de divers experts spécialistes du commerce électronique (Cedric Manara, Cécile Moulard) et de représentants des administrations et structures compétentes en la matière (DGCCRF, INC, CST)

Controverse sur le respect des statuts[modifier | modifier le code]

En , Isabelle Falque-Pierrotin, présidente et déléguée générale du FDI demande une révision des statuts de l'association. La gouvernance du FDI étant basée sur un équilibre entre utilisateurs et acteurs économiques, pour être voté, une motion doit être adoptée par les deux collèges. Lors de cette Assemblée Générale, le collège utilisateurs votera majoritairement contre la proposition de révision des statuts. Malgré l'opposition de nombreux acteurs présents lors de la réunion, la présidente imposera les nouveaux statuts lui permettant de rester à la tête de l'organisation jusqu'à sa dissolution en 2011[5].

Depuis cet épisode, la gouvernance ouverte qui avait présidé à la bonne gestion du FDI a été mise à mal. L'implication d'importants contributeurs utilisateurs (comme l'April, Wikimédia…) s'est considérablement réduite depuis cet évènement, ce qui a eu un impact non négligeable sur ses dernières années d'activité.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Forum des droits sur l’internet est dissout Communiqué de presse du FDI le .
  2. « Groupe de travail « Vote électronique et modernisation du processus électoral » », sur april.org (consulté le ).
  3. « Retrait du groupe de travail vote électronique du FDI le 2 février 2008 », sur april.org (consulté le ).
  4. « Isabelle Falque-Pierrotin, présidente du Forum des droits sur l'internet », sur bigbrotherawards.eu.org (consulté le ).
  5. Compte rendu de l'AG du FDI par l'April.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Documents institutionnels[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]