Fort Desaix (Mundolsheim)

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Fort Desaix
Fort Roon
Image illustrative de l’article Fort Desaix (Mundolsheim)
Description
Ceinture fortifiée Place fortifiée de Strasbourg
Type d’ouvrage fort de type Biehler
Dates de construction 1872 - 1875
Dates de modernisation
Garnison ???hommes
Armement
Usage actuel Stand de tir
Coordonnées 48° 38′ 16,52″ nord, 7° 43′ 28,46″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort Desaix
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Fort Desaix
Plan-type d'un fort de Biehler.
Plan-type d'un fort de Biehler.

Le fort Desaix, appelé à l'origine fort Roon, est un fort de type Biehler construit par les Allemands et appartenant à la ceinture fortifiée de Strasbourg, à Mundolsheim (Alsace).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le fort Roon fait partie de l'ensemble de quatorze fortifications (onze en Alsace, trois en pays de Bade) réalisées autour de Strasbourg sur ordre du général prussien Helmuth Karl Bernhard von Moltke après la chute de la ville en 1870. Ces fortifications suivent le concept développé par Hans Alexis von Biehler dont le but était de former une enceinte discontinue autour de la place forte faite de forts d’artillerie espacés d’une portée de canons. Le projet initial prévoyait la construction de trente-six forts mais, finalement, seuls quatorze furent construits.

Le fort est implanté au Nord de Strasbourg sur une hauteur il contrôle la route de Haguenau, la voie de chemin de fer allant en direction de Paris et de Wissembourg ainsi que le canal de la Marne au Rhin.

Il est construit de 1872 à 1874 et armé en septembre 1873[1].

La garnison allemande appartient au 132e régiment d'infanterie (de)[1].

En il est rebaptisé Fort Desaix.

Dénominations successives[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, à la fin de l'année 1944, les alliés approchent de Strasbourg. Les Allemands appuient les défenses sur les forts qui entourent Strasbourg. Ils les doublent d'un fossé antichar et de tranchées.

Le , le sous-groupement Rouvillois de la 2e DB Française, guidé par le FFI Robert Fleig, prend par surprise le fort Roon ce qui entraine la prise de la ville[2],[3].

Après la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À la fin de la Seconde Guerre mondiale le fort Desaix sert au stockage des corps des victimes de la guerre jusqu'à leur inhumation. Pour cela, il est divisé en secteur par nationalité.

Ultérieurement, il est géré par le service des anciens combattants qui l'utilisent pour stocker les ossements des combattants avant leur inhumation. Le matériel du cimetière militaire de Strasbourg y est stocké[1].

Les archives des « Malgré-nous » y sont aussi stockées ainsi que du matériel pour les invalides de guerre[1].

En 2000, les anciens combattants rendent le fort. Les archives et le matériel sont retirés du fort entre 2008 et 2010[1].

Actuellement, le fort Desaix, n'est pas ouvert au public. Il abrite le stand de tir de la société de tir de Strasbourg (S.T.S.)[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Fort III - Fort Roon ( Desaix) :: Fort Baden - Frère », sur www.fort-frere.eu (consulté le )
  2. Lambert, Lieutenant., Héros d'Alsace., Librairie Istra, (1946) (OCLC 459375164, lire en ligne)
  3. Granier, Jacques., Et Leclerc prit Strasbourg., La Nuée bleue, (ISBN 2-7165-0283-8 et 978-2-7165-0283-2, OCLC 499703286, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Photos vidéos[modifier | modifier le code]

  • Christophe SAUQUET, « FORT DESAIX (ROON) Mundolsheim », Courte vidéo montrant une vue aérienne du fort Desaix, sur youtube.com, (consulté le )