Formes traditionnelles d'éclairage au Japon

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Le festival Momiji matsuri (もみじ祭) au sanctuaire Hiyoshi-taisha.

Les formes traditionnelles d'éclairage au Japon sont constituées de quatre sources de lumière :

Andon[modifier | modifier le code]

Un andon.

Le andon est une lampe faite de papier étendu sur un cadre de bambou, de métal ou de bois. Le papier protège la flamme du vent. La combustion d'huile dans un support de pierre ou de céramique, avec une mèche de coton, fournit la lumière. L'huile de colza est la plus utilisée. On peut aussi se servir de bougies, mais leur prix plus élevé les rend moins accessibles. L'huile de sardine est une alternative à moindre prix.

Les andon deviennent populaires à l'époque d'Edo. Au début, l'andon est portatif, mais il peut aussi être placé sur un pied ou accroché à un mur. L'okiandon est plus courant à l'intérieur. Beaucoup ont une forme de boîte verticale avec un support intérieur pour la lumière. Certains ont un tiroir au fond pour faciliter le remplissage et l'éclairage. Une poignée sur le dessus le rend portable. L'Enshū andon en est une variété. Une théorie l'attribue à Kobori Enshū qui vécut à la fin de l'époque Azuchi Momoyama et au début de l'époque d'Edo. De forme tubulaire, il a une ouverture à la place d'un tiroir. Une autre variété est le Ariake andon, une lampe de chevet. Le kakeandon, sous les combles d'un magasin, portant souvent le nom du commerçant, est une vue habituelle dans les villes.

L'expression hiru andon, ou « lampe de jour », renvoie à quelqu'un ou quelque chose qui semble ne servir à rien. Dans les dramatisations de l'histoire des 47 rōnin, cette descriptions est souvent appliquée à Ōishi Kuranosuke.

Bonbori[modifier | modifier le code]

Le bonbori est un petit andon portable à section hexagonale et une ouverture assez large en haut. Comme l'andon, il est fait de papier étendu sur un cadre. Il est utilisé en extérieur durant les festivals et peut être suspendu à un câble ou à un mât.

Chōchin[modifier | modifier le code]

Le chōchin (提灯) possède un cadre en bambou enroulé en spirale. Le papier ou la soie protège la flamme du vent. La structure en spirale lui permet de se replier dans le panier du fond. Le chōchin est suspendu par un crochet fixé dans sa partie supérieure. Dans le Japon d'aujourd'hui, les chōchin en plastique avec des ampoules électriques sont produits comme nouveautés, souvenirs, pour les matsuri et les rassemblements. La première mention d'un chōchin date de 1085 et on en trouve un reproduit dans une illustration de 1536.

L'akachōchin, ou lanterne rouge, indique un izakaya.

Tōrō[modifier | modifier le code]

Utilisé à l'origine au sens large pour désigner toute lanterne, le mot « tōrō » en est venu à signifier toute lampe de pierre, de bronze, de fer, de bois ou en un autre matériau lourd. Ils illuminent les terrains des temples bouddhistes, des sanctuaires shinto, des jardins japonais et tous autres emplacements dont le décor possède une connotation traditionnelle. L'huile et les bougies d'antan ont cédé la place à l'ampoule électrique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bougie japonaise traditionnelle

Lien externe[modifier | modifier le code]