Fléty

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Fléty
Fléty
La carrière de Moulin-Neuf en 2018.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Château-Chinon (Ville)
Intercommunalité Communauté de communes Bazois Loire Morvan
Maire
Mandat
Romain Cougny
2020-2026
Code postal 58170
Code commune 58114
Démographie
Population
municipale
90 hab. (2021 en diminution de 16,67 % par rapport à 2015)
Densité 4,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 27″ nord, 3° 54′ 14″ est
Altitude Min. 243 m
Max. 417 m
Superficie 20,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Luzy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Fléty
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Fléty
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Fléty

Fléty est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Flattyens ou les Flétyquois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Fléty se trouve à 7 km à l'ouest de Luzy.

Fléty appartient au pays de Luzy, à l'extrême sud-est du département de la Nièvre, limitrophe du Bas-Morvan.

Le paysage est un bocage bas, parsemé de forêts de feuillus.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Avrée Millay Rose des vents
Savigny-Poil-Fol N Luzy
O    Fléty    E
S
Tazilly

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 907 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Avrée », sur la commune d'Avrée à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,9 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fléty est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), forêts (10,3 %), mines, décharges et chantiers (3,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancienne seigneurie de la famille Delorme de Beauregard.

En 1795, le territoire de Fléty est rattaché à la commune de Tazilly, jusqu'en 1855, année durant laquelle ces deux communes sont séparées.

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Au lieu-dit la Commanderie ont subsisté jusqu'au début du XIXe siècle les vestiges d'une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fondée en 1188 : la commanderie de Tourny réunie au commencement du XVe siècle avec les commanderies du Boulay et du Bouchet sous l'autorité d'une commandeur commun avant de devenir membre de la commanderie de Beugnet[14],[15] puis d'être aliénée à la suite de la Révolution française. La commanderie possédait également des droits de mainmorte, de taille et de bordelage sur la paroisse de Tazilly et une annexe nommée Le Pont, aujourd'hui un hameau de la commune de Luzy[16]. La commanderie consistait en une chapelle de dévotion dédiée à Saint Jean Baptiste en une métairie et en prés, bois de haute futaie, dîmes, cens, rentes et droits de justice haute et moyenne.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mai 2020 Henri Marcel   Retraité
mai 2020 en cours Romain Cougny   Responsable commercial à La Poste.
Fils de Louis Cougny, maire de Poil[17]
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en diminution de 16,67 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
503446465460439441481532518
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
509534525478428409409371360
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006
381339296240225183142140139
2009 2014 2019 2021 - - - - -
1271099390-----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21]. |recens-prem=2004 |nombre=.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie est principalement agricole (élevage de bovins de race charolaise), comme pour l'ensemble des communes voisines. Cependant, Fléty se singularise par la présence du groupe Lafarge qui exploite la roche métamorphique pour fournir le caillou des routes et le ballast des voies ferrées (carrière du Moulin Neuf).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église paroissiale Saint-Léger (XIIe siècle, remaniée au XVIe siècle, puis au XIXe siècle), vitrail du XIVe siècle.
  • Il reste toujours des vestiges du château de la Goutte sur une colline en friche à côté de l'église.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Antoine Desforges, Né à Saint-Parize-le-Châtel le 27 octobre 1866, Antoine Desforges est élève de l'École normale de Varzy de 1885 à 1888, puis instituteur dans plusieurs communes (Decize, La Charité-sur-Loire, La Marche puis principalement à Fléty et Tazilly. Il se marie en 1891 avec Mlle Gaspard, institutrice. Frappés par la mort de leurs deux filles, Antoine Desforges et son épouse prennent leur retraite et s'établissent à Nevers en 1917. Antoine devient l'un des animateurs de la Société Académique du Nivernais. Il est chargé des collections de 1919 à 1922, puis de 1925 à 1936, qu'il va enrichir par des dons. Après le décès de Marius Gerin, il devient secrétaire général de 1936 jusqu'à sa mort le 8 février 1943. Il s'intéresse à la préhistoire, au folklore et à l’histoire locale. Il publie de nombreuses études dans les Mémoires de la Société Académique, et également dans les bulletins de la Société Nivernaise. Il a aussi collaboré avec les journaux locaux, et notamment le Progrès de la Nièvre, la Tribune, Paris-Morvan, le Nivernais de Paris, le Petit Charitois et Paris Centre sous le pseudonyme de P. Nivernois. C’est de sa nomination à Fléty que datent ses recherches concernant la préhistoire et le folklore. Il procède à des fouilles qui lui permettent de découvrir d'anciennes stations ignorées jusqu'à son époque. Il publie ainsi des notes sur les stations préhistoriques et protohistoriques de la vallée de l’Alène dans le tome XIV des Mémoires de la Société Académique en 1905. La Revue du folklore français et du folklore colonial publie de nombreuses notes de sa part sur le folklore nivernais. En ce qui concerne ses études historiques, celles-ci concernent des sujets variés : il publie une monographie de la commune de Saint-Parize-le-Châtel et une autre pour celle de Fléty ; des articles sur les femmes célèbres du Nivernais, les rues de Nevers, les crues de la Loire et de l'Allier, le folklore nivernais... Antoine Desforges a collaboré au Dictionnaire de biographie française de Letouzey et Ané, et il a rédigé des notes biographiques sur les personnages nivernais. Il a été membre de la commission de la Bibliothèque de Nevers en 1925.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Fléty et Avrée », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Avrée », sur la commune d'Avrée - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Avrée », sur la commune d'Avrée - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Pierre-Frédéric Philippon, « Implantations et réseaux hospitaliers en Bourbonnais (XIIIe – XVe siècle) », dans Damien Carraz (dir.) et al., Les établissements hospitaliers dans le massif central et ses périphéries au Moyen Âge : des territoires aux réseaux, Presses universitaires Blaise Pascal, (ISBN 978-2-8451-6668-4, lire en ligne), p. 37.
  15. A. Bertrand, « L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Bourbonnais : Commanderie de Beugnay ou Beugnet », Bulletin de la société d'émulation et des beaux-arts du Bourbonnais, t. VII,‎ , p. 257, 278-279, lire en ligne sur Gallica.
  16. Bertrand 1899, p. 279.
  17. « Romain Cougny élu à Fléty », sur Le Journal du Centre, (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. « Le général Philippe Rondot est mort », sur Europe 1, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La vie dans un coin du Morvan (Fléty), Antoine Desforges, Cahiers du Centre, 1911, 58 pages

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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