Fleurines
Fleurines | |
Auberge et mairie de Fleurines, rue du Général-de-Gaulle. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Senlis |
Intercommunalité | Communauté de communes des Trois Forêts |
Maire Mandat |
Philippe Falkenau 2014-2020 |
Code postal | 60700 |
Code commune | 60238 |
Démographie | |
Gentilé | Fleurinois |
Population municipale |
1 897 hab. (2014) |
Densité | 159 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 47″ nord, 2° 35′ 11″ est |
Altitude | Min. 89 m Max. 185 m |
Superficie | 11,95 km2 |
Élections | |
Départementales | Pont-Sainte-Maxence |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.fleurines.com |
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Fleurines est une commune française située dans le département de l'Oise en région Picardie. Ses habitants sont appelés les Fleurinois[1].
Géographie
Situation
Fleurines est située au cœur de la forêt d'Halatte et sur la RD 1017, entre Senlis (à 6 km) et Pont-Sainte-Maxence (à 5 km), et à l'est de Creil (à une distance routière de 11 km)[2]. L'Aéroport Roissy-Charles de Gaulle par Senlis l'autoroute A1 est éloigné de 33 km, et la distance routière de Paris par Senlis et la A1 de 48 km.
La commune se compose du village qui lui donne son nom, ainsi que du hameau de Saint-Christophe, à 1 km à l'est du centre ; autrefois siège d'un prieuré fondé en 1061, il a existé avant Fleurines.
Le découpage administratif de la commune de Fleurines a la particularité de suivre un certain principe : les limites de la commune correspondent sans exception à des routes forestières de la forêt d'Halatte, et les points de rencontre entre trois ou quatre communes se situent toujours à l'un des carrefours de la forêt[3].
Au poteau des Blancs-Sablons dans la forêt d'Halatte, quatre communes se rencontrent : Chamant, Fleurines, Senlis et Villers-Saint-Frambourg, mais les communes de Fleurines et Chamant se touchent seulement en cet unique point et ne sont pas limitrophes, dans le sens qu'elles ne partagent pas de limites communes[3].
Topographie et relief
Fleurines est l'unique village entièrement entouré de la forêt domaniale d'Halatte. Il est situé sur une vaste clairière comprenant des surfaces agricoles à l'ouest, ainsi qu'autour de Saint-Christophe. Une partie de la forêt, au nord-ouest, est communale ; il existe également quelques petits bois privés. Le point culminant du territoire communal, à 185,3 m au-dessus du niveau de la mer, se trouve sur la butte-témoin de Saint-Christophe. Le mont Pagnotte, point culminant de la forêt d'Halatte, dépasse cette butte de seulement trente mètres[3]. Aucun cours d'eau n'est présent à Fleurines. Dans la forêt d'Halatte, existent quelques sources captées, dont la fontaine Bertrand et la fontaine du Lis sont les plus connues[4].
La commune entre dans le périmètre du Parc naturel régional Oise-Pays de France pour la totalité de son territoire. La Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) type 1 n° national 220005064 « Massif forestier d'Halatte »[5] couvre à Fleurines la forêt d'Halatte et ses bois annexes, à l'exclusion des autres parties de la commune. Sur Fleurines, la zone protégée au titre de la ZNIEFF correspond au site naturel classé de la forêt d'Halatte et de ses glacis agricoles (classement par décret du 5 août 1993)[6]. La butte de Saint-Christophe ayant été exclu de ce site, elle a été intégrée dans un autre site classé, celui des « Forêts d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » (classement par décret du 28 août 1998)[7]. En outre, l'ensemble de la commune de Fleurines fait partie du site naturel inscrit de la vallée de la Nonette (inscription par décret du 6 février 1970)[8]. Ce site inscrit a préfiguré le Parc naturel régional, son découpage étant à peu près identique avec la partie du Parc située dans l'Oise.
Climat
Située à 124 km de la Manche[n 1], Fleurines connaît un climat océanique dégradé, comparable à celui du Nord de l'Île-de-France. La station météorologique la plus proche est celle de Creil, qui constate des précipitations réparties également toute l'année, avec des maxima au printemps et en automne, le mois de février étant le plus sec, aboutissant à un total annuel des précipitations relativement modeste (690 mm à Creil). L'amplitude thermique moyenne entre l'hiver et l'été ne dépasse pas 15° C. Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour l'année 2008 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 0,8 | 2,7 | 4,1 | 7,8 | 10,3 | 12,5 | 12,3 | 9,8 | 7 | 3,4 | 1,7 | 6,1 |
Température moyenne (°C) | 3,8 | 4,2 | 6,9 | 9,1 | 13 | 15,7 | 18,3 | 18,5 | 15 | 11,1 | 6,5 | 4,2 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 7,5 | 11 | 14,1 | 18,2 | 21,1 | 24 | 24,2 | 20,2 | 15,1 | 9,6 | 6,6 | 14,8 |
Précipitations (mm) | 60 | 45 | 53 | 46 | 66 | 62 | 59 | 49 | 58 | 66 | 59 | 67 | 690 |
Accès et transports
L'ancienne route nationale 17 qui va du Bourget à Halluin traverse la commune par le centre-ville. Fleurines est par ailleurs reliée à l'Autoroute A1 par la D1330 qui passe par Senlis et permet ainsi de rejoindre Paris. Elle est reliée à Compiègne par la D200 et la D932A. L'aérodrome le plus proche est situé sur le territoire de la commune de Creil. Celui de la base aérienne militaire (code AITA : CSF), sur le plateau, est réservé aux aéronefs militaires et à quelques avions civils avec restriction. L'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle est accessible en 30 minutes via l'autoroute (autoroute A1) et l'aéroport de Beauvais-Tillé en 30 minutes.
En transports en commun, Fleurines est desservie par deux lignes du réseau départemental Sud-Oise, exploité par Keolis Oise : La ligne 10A/B Senlis - Pont-Sainte-Maxence (- Verberie - Compiègne, et la ligne 3A Creil - Fleurines. La première propose deux aller-retours pour Senlis du lundi au vendredi, ainsi que de nombreux renforts en période scolaire, y inclus le samedi. La seconde propose quatre allers Fleurines - Creil et cinq retours du lundi au vendredi, ainsi que deux aller-retours le samedi. Les horaires ne permettent pas d'effectuer l'aller-retour depuis Creil dans la journée, et depuis Pont-Sainte-Maxence, l'aller-retour dans la journée n'est possible qu'en période scolaire[10],[11],[12]. La gare la plus proche est celle de Pont-Sainte-Maxence au nord, mais la gare de Creil à l'ouest est plus pratique pour rejoindre Paris, avec une desserte plus fréquente et un voyage plus court.
Toponymie
Fleurines est attesté sous la forme Florinas en 1061. Albert Dauzat et Charles Rostaing émettent l'hypothèse d'une formation en -nas, basée sur le nom de personne latin Florus[13]. Deux autres hypothèses sur l'origine du nom ont été formulées. Il a été supposé qu'il pourrait venir du latin « figula », poterie ; ou bien de « Flor Arenarum », fleur des sables, étant donné l'existence de la « montagne de sable » à Fleurines (près de la piscine)[14].
Histoire
Les origines
Le village de Fleurines est nettement moins ancien que la plupart des autres villages de la région, et son existence n'a laissé aucune trace écrite avant le XIe siècle. Un ancien chemin gaulois traverse cependant le village d'est en ouest. L'origine du hameau de Saint-Christophe ne peut être datée avec exactitude, pas plus que celle de Fleurines, mais remonte au moins à l'an 875. La colline de Saint-Christophe avait alors comme nom le mont Hermenc, d'après une villa qui s'y trouvait (dans des textes latins, « villa nomine Hermane »), et fut déjà le siège d'une petite abbaye, appartenant au chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, relevant de l'évêque de Beauvais. Les moines ne possédaient que quelques parcelles de la forêt d'Halatte se situant sur le diocèse de Senlis, et n'en tiraient que des revenus insuffisants. En 1061, ils décidèrent donc d'offrir l'abbaye à l'écuyer Waleran ou Galeran de Senlis, apprécié par le roi Philippe Ier, qui en fit son grand chambellan, puis son ministre des finances. La stratégie des moines se révéla payante, car Waleran se montra en échange d'une grande générosité. Il finança la construction d'une église et d'un nouveau monastère, offrit à l'abbaye des terres, des vignes, des bois, deux métairies et des immeubles à Meaux, et mit à sa disposition des serfs. Le roi à son tour accorda à l'abbaye une charte d'immunité. Waleran avait toutefois négligé l'effet que leur soudaine richesse aura sur les moines, entraînant des débordements. Afin de résoudre ce problème, il décida de rattacher le monastère au prieuré clunisien de La Charité-sur-Loire, choix apparemment motivé par le fait que son fils Pierre y fut moine. Waleran procura encore au prieuré de Saint-Christophe ainsi créé en 1083 les revenus de la commanderie des Templiers et de la cure de Lagny-le-Sec.
Le village de Fleurines apparut probablement à l'époque de Waleran, sans que l'on puisse établir un rapport avec la refondation du monastère, sous le nom latin « Florinas ». Les premières maisons sont apparues autour de la Grande fontaine, ou fontaine Berthaud, qui après-guerre a laissé la place à un simple rond-point. Mais la petite agglomération s'étendait bientôt sur la grande route de Senlis à Pont-Sainte-Maxence, l'actuelle RD 1017, qui traversait initialement Fleurines sur un tracé plus à l'ouest. Le prieur de Saint-Christophe avait sur les habitants le droit de haute, moyenne et basse justice. Ils pouvaient faire paître leurs animaux sur les terres du prieuré, mais étaient également obligés d'aider les moines dans le défrichement de la forêt[15].
Fleurines au Moyen Âge
Pendant le Moyen Âge, c'est encore le hameau de Saint-Christophe qui est au centre de l'histoire, grâce à son prieuré, et non le village. En effet, les rois de France ayant droit de gîte au prieuré, ils l'utilisent souvent comme relais de chasse. La situation de Fleurines sur une grande route n'est pas toujours avantageuse pour son développement, car elle expose le village davantage aux pillages commis habituellement par des soldats de passage. Les villageois se voient obligés de fournir un contigent de soldats à Philippe Auguste pour la bataille de Bouvines, le 27 juillet 1214.
Bien que Philippe le Bel ait acheté le manoir de Fécamp à Pontpoint au début du XIVe siècle, lui et ses successeurs continuent de fréquenter Saint-Christophe. Ainsi, au moins treize séjours de Philippe VI de Valois sont attestés. Entre le 12 et le 16 avril 1331, il y rencontre secrètement le roi d'Angleterre Édouard III, fils de sa petite-cousine Isabelle, pour tenter de régler les différends entre les deux royaumes. Philippe l'accueille simplement, ce qui est ressenti comme une humiliation par Édouard, qui se vengera plus tard dans la guerre de Cent Ans. Philippe de Valois vient une dernière fois en 1349, quand il signe des documents régissant la durée du travail dans le bailliage de Senlis. Son successeur, son fils Jean le Bon, instaure l'ordre de l'Étoile depuis Saint-Christophe, en date du 16 novembre 1351. Ensuite, en raison de la guerre de Cent Ans, les chasses royales se font rares ; seul Charles VI vient encore à Saint-Christophe, six fois entre 1391 et 1398, à l'occasion de passages à Senlis. Quant à Fleurines, des bandes armées y commettent des atrocités en 1414, tuant plusieurs habitants, et le village est dévasté par les Anglais en 1359 et 1434. C'est toutefois pendant cette période trouble que l'église paroissiale de Fleurines est construite, entre 1390 et 1419. Son massif clocher sert souvent de lieu de réfuge devant l'ennemi. Après le retour de la paix, les chasses royales sont organisées de préférence dans la vallée de la Loire, le confort du prieuré étant désormais jugé insuffisant. Saint-Christophe est abandonné à son sort[16].
Fleurines dans l'époque moderne
Pendant le siège de Senlis lors de la huitième guerre de religion, en 1588, les armées de la Ligue commettent des exactions à Fleurines. Le premier plan de Fleurines est dessiné en 1602, en tant qu'élément des fresques peintes par Toussaint Dubreuil dans la galerie des Cerfs du château de Fontainebleau. Le village connaît alors un essor, qui est dû au développement favorable de l'activité tuilière, attestée par des documents depuis le XIVe siècle. La route des Flandres, appellation locale de la nationale 17, ainsi que la rue de l'Église et la rue des Frièges sont pour la première fois pavées. Les tuiliers, de plus en plus nombreux, prélèvent la terre d'argile en forêt d'Halatte, ce qui occasionne maintenant des dommages à la forêt. Après l'envisagement de plusieurs solutions pour mettre les tuiliers à contribution, ils s'engagent en 1670 de verser une somme de dix livres annuellement, système qui reste en vigueur jusqu'en 1839.
Quant au prieuré, il prospère également, même s'il n'a plus aucun rôle à jouer dans l'histoire, les moines négligeant par ailleurs l'observance de la règle bénédictine, songeant en premier lieu à s'enrichir. Quatre paroisses dépendent de Saint-Christophe : Lagny-le-Sec, Le Plessis-Belleville, Saint-Gervais de Pontpoint et, bien sûr, Fleurines. Leurs curés sont nommés par le prieuré, qui touche en outre une partie de la dîme, des taxes et offrandes. Les revenus du prieuré ne cessent de croître au cours des siècles. Il possède des immeubles, notamment à Senlis ; une tuilerie ainsi qu'une ferme à Fleurines, et une ferme à côté du prieuré. En 1638, son domaine forestier a pratiquement doublé depuis la fondation et représente la principale richesse du monastère. Puis, le tiers lui est retiré au profit du roi. N'empêche qu'après l'évêque de Senlis et le roi, le prieuré reste le principal propriétaire forestier du massif d'Halatte. Comparé aux deux autres grands propriétaires, « c'est le prieuré qui se montre le plus intransigeant dans le respect de ses droits, le plus rigoureux dans son comportement à l'égard des manants, le plus inconciliant dans ses relations avec ses voisins ». Quand les vases sacrés et les ornements sacerdotaux sont volés de l'église de Fleurines en 1716, le prieur ne fait pas face à son obligation de les remplacer à ses frais, malgré l'assignation que les habitants lui adressent. La construction du palais prieural, le « château » de Saint-Christophe, vers le milieu du XVIIIe siècle, est motivée par les économies d'impôts que cette grande dépense permet[17]. - On a recensé 720 habitants en 1720[18].
Fleurines sous la Révolution
La Révolution française ne provoque aucune réaction particulière à Fleurines ; tout au plus, les habitants commentent-ils les événements dans la capitale et les nouveaux décrets promulgués à la sortie de la messe dominicale. Pour la première fête du 14 juillet, en 1790, quarante citoyens du district de Senlis sont choisis pour participer aux cérémonies à Paris, dont un habitant de Fleurines. À son retour, ce dernier, Pierre Nicolas Lavoisier, est toutefois accueilli par des chants patriotiques. Trois mois plus tard, le palais prieural de Saint-Christophe est vendu comme bien national et adjugé à Jean Charton. La rapidité de la dissolution du prieuré s'explique sans doute par l'absence de moines pendant les dernières années avant la Révolution. N'était resté qu'un fondé de pouvoir du prieur commendataire, continuant d'encaisser les revenus dont la raison d'être avait été le financement de l'entretien des moines. En octobre 1793, la société populaire de Fleurines rebaptise bon nombre de rues aux noms à connotation religieuse ou évoquant l'Ancien Régime. Les symboles ecclésiastiques sont supprimés partout, sauf à l'intérieur de l'église, y compris statues, calvaires et la croix de cimetière. L'église de Fleurines devient Temple de la Raison et l'église prieurale simplement « temple ». Elle conserve son clocher, refait vingt ans auparavant, mais celui de Fleurines est démoli, un seul clocher étant désormais autorisé par commune. Toutefois, la nef et les bas-côtés de l'église de Saint-Christophe sont utilisés comme carrière de pierres. En même temps, Charton, impliqué dans la fusillade du Champ-de-Mars, est arrêté et guillotiné le 27 juin 1794. Ceci n'empêchera sa veuve de récupérer le « château », où elle finira ses jours longtemps après[19].
Fleurines aux XIXe et XXe siècles
Le village reste à l'abri des événements troublants pendant le Consulat et l'Empire. Mais à la chute de ce dernier en 1815, les troupes françaises en retrait traversent Fleurines, et avec leur lot de malades et blessés, confrontent le village avec la dure réalité. Les troupes d'occupation allemandes et anglaise font fuire les habitants dans la forêt et pillent plusieurs maisons. - En 1837, l'industrie tuilière emploie cent cinquante personnes dans quatorze tuileries. L'effectif permanent d'une tuilerie se compose typiquement de deux hommes, trois femmes et trois enfants, rémunérés à la pièce. La production annuelle s'élève à quatre millions de tuiles, trois cent mille carreaux et autant de briques, ainsi que huit mille faîtières. La production a toujours recours aux gisements de marne verte autour de Fleurines, riche en argile. Le nombre de fours de tuilerie augmente encore et atteint dix-sept à son apogée, mais l'activité décline au début du XXe siècle comme conséquence de l'industrialisation. Ainsi, plus qu'un seul four ne fonctionne en 1927, celui de Léon Havy.
Le Second Empire est bien accueilli par les Fleurinois, qui acclament largement Napoléon III. En décembre 1870, pendant un hiver particulièrement rude avec −22° en décembre, le village est occupé par les prussiens qui commettent des pillages. Après le retour de la paix, la contribution de guerre exigée par eux finit de ruiner le village. Au début de la Première Guerre mondiale, quand les villes voisines comme Senlis, Creil et Pont-Sainte-Maxence sont incendiées par les Allemands, Fleurines échappe de peu à un destin semblable. En effet, le soir du 7 septembre 1714, l'escadron d'uhlans qui venait de dévaster Creil arrive à Fleurines et demande à boire dans les bars et cafés du village. Bien que le maire ait conseillé aux habitants de renoncer à toute provocation, les soldats menacent de mettre le feu au village. Arrive alors une deuxième unité, dont le capitaine est un peintre qui avait souvent travaillé à Fleurines et joué aux cartes avec les habitants le soir, John Evann. Il salue le futur maire, M. Carlier, et ordonne aux soldats d'épargner Fleurines.
En juin 1940, Fleurines devient une scène de combats de la Seconde Guerre mondiale. En prévision de ce développement, ordre est donné d'évacuer le village en date du 8 juin, et très vite, les Allemands s'emparent du village, le 10 juin. La défense par les 3e et 5e compagnies du 88e régiment d'infanterie de ligne avait réussi à défendre Fleurines pendant quelques jours seulement. Le lot de la commune est celui de toutes les villes occupées. Dès 1941, un petit groupe d'habitants entre dans la Résistance et rejoint le réseau de Senlis et Compiègne. Un résisant, Georges Piron, est arrêté, déporté et fusillé en Allemagne en 1943. Ensuite, la population souffre particulièrement en 1943 et 1944, car des SS ont pris quartier à Saint-Christophe et ravagent dans les alentours. Le soulagement vient avec la Libération par une unité de la 1re armée américaine. Les FFI réussissent à capturer encore huit soldats allemands cachés dans la forêt[20].
Politique et administration
Canton
Fleurines fait partie du canton de Pont-Sainte-Maxence et en est la cinquième commune la plus peuplée. Elle fait partie de l'arrondissement de Senlis et son conseiller général est Michel Delmas. Elle se trouve au sein de la quatrième circonscription de l'Oise dont le député est Éric Woerth.
Communes du canton de Pont-Sainte-Maxence |
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Beaurepaire | Brasseuse | Fleurines | Pontpoint | Pont-Sainte-Maxence | Raray | Rhuis |
Roberval | Rully | Saint-Vaast-de-Longmont | Verberie | Verneuil-en-Halatte | Villeneuve-sur-Verberie |
Intercommunalité
Jusqu'au début de l'année 2009, Fleurines appartenait à la Communauté de communes du Pays de Senlis qui regroupait, les communes de : Aumont-en-Halatte, Barbery, Borest, Brasseuse, Chamant, Courteuil, Fontaine-Chaalis, Montépilloy, Mont-l'Évêque, Montlognon, Ognon, Orry-la-Ville, Pontarmé, Raray, Rully, Senlis, Thiers-sur-Thève, Villers-Saint-Frambourg.
Suite à des désaccords profonds entre élus des communes membres, le préfet a décidé de dissoudre l'Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) le [21]. Treize communes ont souhaité se regrouper dans un nouvel EPCI appelé Communauté de communes Cœur Sud Oise, dont les statuts et le périmètre ont été validés par arrêté préfectoral du [22].
Une nouvelle structure intercommunale a été créée par arrêté préfectoral à la même date, appelée Communauté de communes des Trois Forêts (CC3F) autour de Senlis, avec les dernières communes souhaitant y participer que sont Aumont-en-Halatte, Courteuil, Chamant et Fleurines. Seule la commune d'Orry-la-Ville ne peut rejoindre ce nouveau groupement car il n'y a pas de continuité territoriale. Le président de cet EPCI est Philippe Charrier, maire de Chamant, le maire de Senlis en étant le premier vice-président[23]. Les communes adhérentes ont doté la CC3F des compétences suivantes : gestion des déchets ménagers ; action sociale (sur le plan de la petite enfance) ; aide aux communes (sur le plan informatique notamment) ; l'assainissement non collectif (rôle de conseil et de vérification) ; voirie (voies intercommunales) ; développement économique (soutien aux créateurs d'entreprises) ; tourisme[24].
Administration municipale
- 7 mars 1790 : Jacques Havy, 1er maire élu
- 9 décembre 1792 - 1794 : Laurent Arnoult
- 1795 : Jacques Duval
- 1796 : Jean Noël, agent communal
- 1798 : Antoine Mignan, agent communal
- 1800 - 1803 : Rieul Delamarre
- 25 février 1804 : Jean Dumont
- 5 février 1805 - 1807 : Charles Flamant
- 13 mars 1808 - 1810 : Jean Deaubonne
- 24 janvier 1811 - 1814 : Charles Flamant
- 15 mai 1815 : Jean Liedet
- 1820 : Marie Lavoine
- 15 novembre 1821 : Jean Lavoisier
- 9 avril 1826 : Marie Lavoine
- 22 juillet 1838 : Louis Frigaux
- 13 mai 1852 - 1854 : Jacques Noël
- 7 octobre 1855 -1861 : Jean Drouard
- 30 août 1862 - 1867 : Narcisse Hurier
- 7 juin 1868 - 1874 : Laurent Melois
- 1875 : Charles Martin
- 1876 - 1881 : Laurent Melois
- 23 juillet 1882 - 1883 : Jean Poncelet
- 19 septembre 1886 : Jean Poncelet
- 8 janvier 1887 : Eugène Druelle
- 8 janvier 1888 - 1891 : Jean Poncelet
- 1892 - 1896 : Eugène Druelle
- 1897 - 1904 : François Carpentier
- 1905 - 1906 : Louis Beljin
- 1907 - 1919 : Alphonse Duchauffour
- 1919 - 1920 : Auguste Carlier
- 1920 - 1926 : Léon Bouchez
- 1937 - 1958 : Léon Haloy
Finances locales
Le tableau ci-dessous présente quelques éléments des finances locales de Fleurines, sur une période de neuf ans[27] :
Années | Résultat comptable | Besoin () ou capacité () de financement des investissements |
Capacité d'autofinancement (CAF) | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Fleurines | Moyenne de la strate |
Fleurines | Moyenne de la strate |
Fleurines | Moyenne de la strate | |
160 | 149 | 86 | 10 | 160 | 150 | |
162 | 160 | 26 | 4 | 162 | 161 | |
141 | 163 | 20 | 4 | 141 | 167 | |
113 | 162 | 79 | 3 | 113 | 166 | |
161 | 157 | 178 | 2 | 161 | 162 | |
82 | 166 | 31 | 10 | 82 | 173 | |
229 | 186 | 60 | 0 | 229 | 194 | |
51 | 186 | 41 | 17 | 51 | 194 | |
72 | 177 | 28 | 16 | 72 | 187 |
Jumelages
Au 1er janvier 2014, Fleurines n'est jumelée avec aucune ville[28].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 897 habitants, en augmentation de 4,81 % par rapport à 2009 (Oise : 2,1 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,5 %, 15 à 29 ans = 14 %, 30 à 44 ans = 24,6 %, 45 à 59 ans = 24,2 %, plus de 60 ans = 14,7 %) ;
- 50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 13,6 %, 30 à 44 ans = 23,8 %, 45 à 59 ans = 23,6 %, plus de 60 ans = 17,3 %).
Enseignement
Fleurines dépend de l'académie d'Amiens et de l'inspection académique de l'Oise.
La ville compte une école maternelle et une école élémentaire, toutes deux réunies dans le groupe scolaire Maurice-Laurain[35].
Vie culturelle et associative
Fleurines compte de nombreuses associations à caractère sportif et culturel
La fête de la Brioche remonte au XVe siècle. À cette époque, le prieur offrait du blé que les marguilliers transformaient en pain pour être distribué aux pauvres. En 1830, le pain fut remplacé par la brioche. En 1875, la dernière brioche devait être décrochée du mat de cocagne ; le gagnant pouvait se permettre d'inviter à danser toutes les mariées de l'année. Elle se déroule le lundi de Pâques[36].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 26 271 €, ce qui plaçait Fleurines au 551e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[37].
Emploi
La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2008 à 1 211 personnes (1 204 en 1999), parmi lesquelles on comptait 72,5 % d'actifs dont 66,7 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs[38]. En 2008, 12,5 % des actifs ayant un emploi et résidant dans la commune travaillaient à Fleurines, 49,6 % dans une autre commune du département de l'Oise et 0,5 % à l'étranger[39].
On comptait 530 emplois dans la commune en 2008, contre 537 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant 815, l'indicateur de concentration d'emploi[n 2] est de 65,1 %, ce qui signifie que la commune offre approximativement un peu moins de deux emplois pour trois Fleurinois actifs. Cet indicateur était de 63,9 % en 1999[38].
Héraldique
Les armes de Fleurines se blasonnent ainsi : écartelé ; au 1) d'azur à trois fleurs de lis d'or ; au 2) et 3) de sinople aux deux pals d'or ; au 4) d'azur à 3 coquilles d'or. |
Lieux et monuments
Monuments historiques
Ancien prieuré Saint-Christophe-en-Halatte
La ruine de la chapelle de l'ancien prieuré Saint-Christophe, au hameau de Saint-Christophe, a été classée monument historique par décret du 8 mars 1923[40]. Le prieuré dépendait du prieuré Notre-Dame de La Charité-sur-Loire, de l'ordre de Cluny. Il remplace une ancienne abbaye appauvrie, qui est relevée en 1061 par le seigneur Galeran de Senlis. Les moines n'observant pas la discipline, il décide de les soumettre à la règle stricte de l'ordre de Cluny, qui n'accepte que des prieurés. La fondation a lieu en 1083 par le don de l'ancienne abbaye au prieuré de La Charité. Le nouvel établissement est richement doté, et devient l'un des principaux propriétaires forestiers de la région. L'église du prieuré est édifiée entre 1150 et 1160 environ dans le style gothique primitif, encore largement influencé par le roman, par des artisans impliqués dans le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Senlis. L'histoire administrative du prieuré est connue dans maints détails, de même que son histoire économique, mais l'on ignore tout sur sa vie spirituelle, même le nombre de religieux ayant formé la communauté n'étant pas connu. Le prieuré détient la justice seigneuriale sur ses terres. Tout au long de l'histoire du monastère, les procès en justice concernant l'exploitation et l'usage de la forêt sont fréquents. La plupart des prieurs défendent jalousement leurs droits, que l'administration royale et d'autres personnes essaient souvent d'usurper. Le prieuré tombe en commende assez tôt, au milieu du XVe siècle, bien avant le concordat de Bologne. Au milieu du XVIIe siècle, tout le prieuré est mis en location sauf le logis du prieur, qualifié d'hôtel seigneurial dans les actes. Il n'y a apparemment plus qu'un seul religieux vivant sur place, le prieur commendataire résidant souvent ailleurs. Nonobstant, un nouveau palais abbatial est édifié en 1764, et tous les bâtiments anciens sauf le transept et le chœur de l'église sont abattus. Le dernier prieur, François de Pierre de Bernis, est installé en 1765. Nommé vicaire général de l'archevêque d'Albi en 1782, il ne peut plus venir à Saint-Christophe, et l'ensemble du prieuré est mis en affermage en 1784, y compris le « château ». En 1791, la vente du prieuré et de ses propriétés foncières comme bien national met un terme définitif à la vie religieuse. Le château demeure une résidence particulière, puis devient une « colonie sanitaire » en 1938, et un ITEP en 1966. Pendant plusieurs décennies, la chapelle a encore accueilli les messes de la Saint-Hubert jusqu'à une date récente[41],[42],[43].
Église Saint-Jacques-Saint-Gilles
Inscrite monument historique par décret du 30 mai 1978[44], l'église Saint-Jacques-Saint-Gilles présente un plan d'église-halle atypique pour la région. Elle se compose de deux vaisseaux identiques de cinq travées chacun, dont les trois premières sont considérées comme nefs, et les deux dernières comme chœur. L'ensemble occupe un rectangle au sol, mesurant 22,2 m sur 11,2 m entre murs. S'y ajoutent un clocher roman ayant perdu son caractère au sud de la troisième travée, et une sacristie devant le chevet du vaisseau du sud. Selon la tradition, l'édifice actuel aurait été construit par des jacquets fleurinois, et des coquilles Saint-Jacques ornent effectivement les sommets des pilastres qui cantonnent le portail occidental de la nef du sud. En tout cas, l'on sait que l'église a été bénie par l'abbé Guillaume Bellanger en 1419[45]. Jacques le Majeur est le premier patron de Fleurines d'après un acte confirmé en 1425 par Pierre Marquez[46]. Si la tradition est exacte, la période de construction correspondrait à la fin de la guerre de Cent Ans et l'église n'aurait été construite que sommairement, ou bien aurait encore subi de dommages, car l'analyse stylistique démontre qu'elle a dû être reconstruite presque entièrement au XVIe siècle. Hormis le clocher, seul le mur sud au droit des deux premières travées paraît plus ancien, mais la fenêtre à lancette unique renvoie plutôt à la première période gothique, soit la seconde moitié du XIIe siècle ou le début du XIIIe siècle. Les autres fenêtres ont des réseaux flamboyants de la première moitié du XVIe siècle, et tout l'intérieur affecte le même style. Il est très homogène, et entièrement voûté d'ogives. Les ogives et doubleaux sont en tiers-point ; il n'y a pas de formerets. Les nervures des voûtes sont prismatiques et s'interpénètrent avant de se fondre dans des ondulations le long des murs, ou de retomber respectivement sur des culots dans les angles, et des tailloirs octogonaux des quatre colonnes cylindriques des grandes arcades séparant les deux vaisseaux. Ces colonnes sont dépourvues de chapiteaux, mais la première est agrémentée d'une frise de feuillages, alors que les culots présentent des chérubins. Sinon, l'ornementation est quasiment absente à l'intérieur, et à l'extérieur, elle se réduit aux portails occidentaux des deux nefs. Celui de la nef du nord n'est qu'une petite porte en anse de panier surmontée par une accolade, alors que celui de droite comporte deux portes en anse de panier séparées d'un trumeau, et surmontées d'un tympan ajouré avec un réseau flamboyant assez complexe. Quant au clocher, les baies romanes de son étage sont aujourd'hui bouchées, et il est couronné d'une flèche moderne. Le toit et la flêche sont couverts d'ardoises depuis 1895 ; avant, la couverture était en tuiles. L'église aurait été exhaussée à deux reprises, aux XVIIe et XIXe siècles, mais l'intérieur n'est en tout cas pas concernée. L'on peut y voir des vitraux de 1891 réalisés par Avenet de Paris, dont un porte une légende erronée, suggérant que Saint Gilles est le protecteur du village. Un autre représente saint Hubert, le saint patron de la chasse à courre[47],[46],[48]. Un tableau du XVIe siècle issu de l'école bolognaise représente saint Sébastien blessé soigné par sainte Irène ; il a été classé monument historique au titre objet en date du 5 novembre 1912[49]. L'actuel parking au sud de l'église était l'emplacement du cimetière jusqu'en 1840[50].
Autres éléments du patrimoine
La « ferme des Moutons blancs » avec son colombier octogonal, au hameau de Saint-Christophe, est l'ancienne ferme du prieuré. Elle a été construite à neuf en 1764 en même que le château, car l'ancienne ferme était trop proche de son emplacement[51]. Le pigeonnier dit « du Roy », au centre de la cour, est construit en moellons de différentes tailles avec des chaînages d'angle en pierre de taille. Il comporte trois niveaux, avec un toit à huit pans couvert de tuiles plates. La lucarne d'envol a été transformée en fenêtre, mais à ce détail près, les façades du bâtiment sont conservées dans leur état d'origine.
Le château de Saint-Christophe, au hameau de Saint-Christophe, a été construit à l'emplacement du logis des moines du prieuré en 1764. Ce logis, le cloître et l'ancienne ferme du prieuré ont été démolis pour dégager l'espace autour du château, qui était à la base le nouveau logis du prieuré. D'une architecture formaliste néoclassique, l'édifice comporte deux étages, dont la seconde est d'une hauteur réduite. Chaque étage présente trois fenêtres de part et autre d'un corps central faisant saillie sur les façades est et ouest. Les trois segments des façades ainsi délimités sont encadrés par des bossages. Sinon, le seul élément de décor est la lucarne au milieu du toit à la Mansart du corps central, avec un arc plein cintre surmonté d'un fronton sans retour, et encadré de volutes par enroulement. - En 1938, le château a été donné par les propriétaires de la ferme des Moutons blancs à une « colonie sanitaire ». Depuis, il abrite des organismes à intérêt général, et plus particulièrement l'institut thérapeutique, éducatif et pédagogique le Château depuis 1966[52],[53],[54],[55]. Le château est visible de loin depuis la sortie est du village de Fleurines, grâce à sa position sur le sommet de la butte.
La croix « Notre-Dame de Bon Secours » à l'est de Saint-Christophe[56], se trouve sur le chemin rural no 1 de Saint-Christophe au Boutinval. Une ancienne fontaine sous la forme d'un obélisque, est située sur une placette au centre du village, rue du général de Gaulle[57].
L'obélisque du Roi de Rome dans la forêt d'Halatte au nord du village, parcelle 111, date de 1811 et célèbre la naissance longtemps attendue du prince impérial Napoléon II, le 20 mars. L'on ignore qui finança et fit exécuter le monument, et pourquoi l'obélisque a été édifié à l'écart des chemins. Il présente un aspect rustique, avec son socle assemblé de blocs de rocher et l'absence de décoration. La colonne est constituée de quatre pierres taillées et mesure quatre mètres de haut[58]. Des inscriptions gravées par des passants couvrent l'obélisque jusqu'à hauteur d'homme ; en partie datées, certaines remontent au XIXe siècle. Par contre, aucune indication sur les origines du monument ne peut être tirée de ces inscriptions.
Deux fontaines de la forêt d'Halatte se situent sur le territoire communal de Fleurines, à savoir la fontaine Bertrand, parcelle 209, et la fontaine du Lis, parcelle 111, près de l'obélisque. Ces fontaines à margelle en pierre, caractéristiques de la forêt d'Halatte, datent d'une période incertaine (XVIe - XVIIe siècle), et étaient destinées aux animaux sauvages ainsi qu'aux chevaux et chiens de meute lors des parties de chasse à courre[59].
Le chêne à l'Image dans la forêt d'Halatte, à cheval sur le parcelles 188 et 209, est un chêne pédonculé mesurant 23,8 m de haut et 1,7 m de circonférence, d'âge indéterminé[60]. Ce n'est certes pas un arbre remarquable dans le sens propre du terme, mais il constitue, tout comme ses prédécesseurs, la destination d'un pèlerinage annuel depuis 1587, rétabli en 1950 au bout d'une interruption de durée incertaine par le docteur Léon Dautheuil de Senlis et le vicaire de la cathédrale Robert Hardy[61]. C'est une statuette de la vierge Marie accrochée au tronc de l'arbre qui lui vaut son nom. Des vertus miraculeuses furent jadis attribuées à cette « image », et jusqu'à deux mille personnes affluaient certains jours, espérant la guérison de leurs maux[62].
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La croix N.D. de Bon-Secours à l'est de Saint-Christophe, sous un groupe d'arbres.
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Ancienne fontaine au centre-ville, rue du général de Gaulle.
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L'obélisque du roi de Rome dans la forêt d'Halatte, parcelle 111.
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La fontaine Bertrand sur la parcelle 209 de la forêt d'Halatte.
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Le chêne à l'Image, lieu de pèlerinage au sud du village dans la forêt.
Personnalités liées à la commune
- Le cardinal de Bernis (1715-1794), dernier prieur de Saint-Christophe.
- Gaston Kuypers, artiste peintre né à Bruxelles (1903-1997) ; habitait au 17 rue du général de Gaulle, anciennement rue de Paris, et sur la commune de Vanves (Hauts-de-Seine).
Voir aussi
Bibliographie
- Roger Ana, Histoire de Fleurines et de Saint-Christophe-en-Halatte, Fleurines, Ville de Fleurines, , 458 p.
- Roger Ana, Fleurines au 20e siècle, Fleurines, à compte d'auteur, s.d. (2003), 269 p.
- Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, « Autour du Mont-Pagnotte : IV. Hermenc et Saint-Christophe », Causeries du besacier : Mélanges pour servir à l'histoire des pays qui forment aujourd'hui le département de l'Oise, Senlis et Paris, Veuve d'Ernest Payen et H. Champion, 2e série, , p. 199-230 (lire en ligne)
- Amédée Vicomte de Caix de Saint-Aymour, « Notices sur quelques communes rurales canton de Pont : III. Fleurines et Saint-Christophe », Causeries du besacier : Mélanges pour servir à l'histoire des pays qui forment aujourd'hui le département de l'Oise, Senlis et Paris, A. Claudin et H. Champion, 2e série, , p. 264-272 (lire en ligne)
- Raymond Poussard, « Halatte : deux mille ans d'art et d'histoire autour d'une forêt royale, 2de partie : Autour de la forêt : Fleurines », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, Groupement d'étude des monuments et œuvres d'art de l'Oise et du Beauvaisis (GEMOB), vol. 92-94, , p. 44-52 (ISSN 02240475[à vérifier : ISSN invalide])
- Jeanne Nowe, Saint-Christophe-En-Halatte : roman, Paris, Ed. des artistes, coll. « Terres et visages », , 322 p.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- « Le nom des habitants des communes de France », sur Habitants.fr (consulté le )
- « Distances orthodromiques avec Fleurines », sur lion1906 (consulté le )
- Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
- Marquées avec leur nom sur la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN.
- Cf. « Présentation de la znieff Massif forestier d'Halatte » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
- [PDF] « Forêt d'Halatte et es glacis agricoles » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
- [PDF] « d'Ermenonville, de Pontarmé, de Haute-Pommeraie, clairière et butte de Saint-Christophe » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
- [PDF] « Vallée de la Nonette » sur le site « DREAL Picardie - Recherche par commune des zonages du patrimoine naturel et paysager de Picardie » (consulté le ).
- « Températures et précipitations mensuelles moyennes à Creil », sur Météo France, (consulté le )
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- [PDF] Horaire de la ligne 10A/B
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- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6), p. 292.
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- « Le préfet dissout la communauté de communes », Le Parisien, (lire en ligne)
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- [PDF] « Fleurines et vous », sur Fleurines (site officiel) (consulté le ).
- Ana 1994, p. 72.
- Cf. Étude urbaine de Fleurines, Oise, op. cit., p. 39.
- Raymond Poussard, « Halatte : deux mille ans d'art et d'histoire autour d'une forêt royale : 1re partie : La forêt », Bulletin du G.E.M.O.B., Beauvais, Groupement d’Étude des monuments et œuvres d’art de l’Oise et du Beauvaisis (GEMOB), vol. 84-85, , p. 56.
- [PDF] Découvrons le massif forestier d'Halatte, Orry-la-Ville, PNR Oise-Pays de France, s.d., 8 p. (lire en ligne), p. 5.
- Cf. la plaque apposée à côté du chêne par le Conseil général de l'Oise et l'ONF.
- Ana 1994, p. 29.
- Vicomte de Caix de Saint-Aymour 1892, p. 205-208.