Fives (entreprise)
Fives | |
Logo de Fives | |
Création | 1812 |
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Fondateurs | Jean-François Cail |
Forme juridique | Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance |
Slogan | Concevoir aujourd'hui les usines du futur |
Siège social | Paris France |
Direction | Frédéric Sanchez, président du directoire. |
Activité | Ingénierie industrielle |
Filiales | Fives Bronx, Fives Cail, Fives Celes, Fives Cinetic, Fives Cryogenie, Fives DMS, Fives FCB, Fives Industries, Fives Nordon, Fives North American, Fives Pillard, Fives Solios, Fives Stein |
Effectif | 6 521 (2012)[1] |
SIREN | 542023841 |
Site web | www.fivesgroup.com [1] |
Chiffre d'affaires | 1,268 milliards d'euros (2011) |
Résultat net | 41 millions d'euros |
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Le Groupe Fives est un groupe d'ingénierie industrielle international implanté sur les continents européen, américain, asiatique et africain. L’offre Fives s’étend de l’équipement isolé à la ligne complète de production, l’atelier ou l’usine clés en main. Le Groupe dispose de 60 implantations dans près de 30 pays[2].
Histoire
Le groupe d'ingénierie Fives fait son apparition au XIXe siècle et doit son nom à un quartier de la ville française de Lille : Fives. Le groupe s'est constitué par croissance organique des sociétés Cail et Fives-Lille et par une suite de fusions d'entreprises.
- Les origines de la Société des Anciens Établissements Cail remontent à 1812 à Paris. En 1898, la société devient Société française de constructions mécaniques avec des usines à Douai, Denain et Albert.
- En 1854, Basile Parent et Pierre Schaken obtiennent un premier contrat de durée 6 ans de la part de la Compagnie du chemin de fer du Grand Central et louent les ateliers d'Oullins[3].
Les ateliers de construction mécanique de Fives sont fondés en 1861 par Basile Parent et Pierre Schaken, spécialisés dans la construction de voies de chemin de fer et locomotives. Les ateliers se trouvent à Fives (Lille) et à Givors dans le Rhône.
En 1865, la société devient la Compagnie de Fives-Lille, puis en 1868 la société anonyme "Compagnie de Fives-Lille pour constructions mécaniques et entreprises"[4].
- Dès 1861, les deux sociétés Cail et Fives-Lille forment une coentreprise : la "participation Cail, Parent, Schaken, Houel, Caillet, à Paris et Fives-Lille"[5]. Cette coopération conduit à de nombreuses réalisations[6] : locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques.
Quand la participation prend fin en 1870, la société Fives-Lille ajoute à ses activités la construction de matériel de sucrerie, secteur qui avait été réservé à Jean-François Cail et Charles Derosne.
En 1958, "Cail" et "Fives-Lille" se regroupent pour donner naissance à la société "Fives Lille-Cail". La nouvelle société absorbe Applevage en 1963, Bréguet et Bréguet-Sauter-Harlé en 1966. Elle fusionne enfin avec le chaudiériste Babcock-Atlantique en 1973, formant ainsi la Fives-Cail Babcock (FCB), la propulsant au premier rang de la mécanique lourde française. En 1980, la société holding du groupe créée en 1963 devient Fives-Lille. Elle possède les sociétés Nordon (tuyauterie) et Pillard (Combustion) et obtient en 1987 le sous-groupe Stein Heurtey. Entre 1987 et 1996, le Groupe abandonne peu à peu ses activités de fabrication et se concentre sur des secteurs clés.
En 1997, le Groupe acquiert le groupe Cinetic (système intégré de manutention) et se développe dans le secteur de l'automobile. Entre 2001 et 2007, le Groupe met en œuvre une stratégie de recentrage. Après de multiples acquisitions (Landis, Metrap...), Fives décide l'ouverture de bureaux à l'international et de représentations de filiales dans les zones stratégiques du globe, tout en promouvant des actions d'intérêt communs.
En 2007, le Groupe opère un changement d'identité de marque afin d'instaurer une identité commune sur toutes les marques du Groupe. Fives-Lille est devenu Fives. Il devient le dénominateur commun des marques du Groupe à travers un logo symbolisant la planète industrielle innovante : Fives. En s'appuyant sur la notoriété de ses filiales, la marque valorise alors sa dimension internationale et sa position de leader technologique.
Métiers
Le groupe Fives conçoit et réalise des biens d'équipement pour les industries de l'automobile (Fives Cinetic), de l'aluminium (Fives Solios), de la sidérurgie et du verre (Fives DMS, Fives Stein et Fives Celes), du ciment (Fives FCB), du sucre (Fives Cail) et dans le domaine de l'énergie (Fives Nordon, Fives Pillard, Fives Cryogénie).
Implantation géographique
Avec 80 implantations dans 30 pays, Fives s'assure une couverture au niveau mondial.
- Europe
France: Paris (Siège), Bar-Le-Duc, Evry, Givors, Golbey, Grigny, Héricourt, Lautenbach, Le Bignon, Marseille, Montévrain, Nancy, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Laurent-les-Tours, Seclin, Vaulx-en-Velin, Villeneuve d'Ascq, Allemagne : Taunusstein, Belgique : Bruxelles, Falisolle, Grande-Bretagne : Bedford, Derby, Didcot, Keighley, Kingswinford, Southend-on-Sea, Wombourne, Italie : Milan, Turin, Pays-Bas : Rijszenhout, Roumanie : Arges Russie : Moscou, Slovaquie : Trnava, Suisse : Allschwil, Turquie : Istanbul
- Asie et Océanie
Australie : Sidney, Corée du Sud : Séoul, Inde : Calcutta, Chennai, Japon : Kobe, Tokyo, Yokohama, RP de Chine : Pékin, Shanghai, Suzhou, Tianjin, Thaïlande : Bangkok, Vietnam : Hô-Chi-Minh-Ville
- Amériques
Brésil : Sertaozinho, Sao Paulo, Canada : Montréal, Ontario, États-Unis : Canonsburg, Chardon, Cleveland, Farmington Hills, Hagerstown, Louisville, North Canton, Pittsburgh, South Beloit, Mexique : Mexico, Saltillo
- Afrique et Moyen-Orient
Afrique du Sud : Bruma, Arabie Saoudite : Al Khobar, Bahreïn : Manama, Maroc : Tanger, Qatar : Doha
Réalisations historiques
L'histoire des deux entreprises "Cail" et "Fives-Lille" est jalonnée de réalisations remarquables[7], souvent liées aux grands événements économiques ou industriels français :
- premières locomotives à vapeur,
- premières locomotives sans foyer selon le procédé Francq pour tramways,
- ascenseurs du troisième étage de la Tour Eiffel,
- participation à la construction du pont Alexandre-III,
- charpentes métalliques de la Gare d'Orsay à Paris,
- viaduc des Fades.
Leur réputation s'étend au monde entier (locomotives pour la Russie, le Brésil, la Côte d'Ivoire, la Chine…, ponts en Égypte, Russie, Roumanie, Portugal…, sucreries pour le Brésil, l'Argentine, l'Indonésie, Cuba, la Russie, l'Afrique,…).
Production locomotives
En tant que constructeur de matériel ferroviaire, Fives a livré pour :
- la Compagnie des chemins de fer de l'Est :
- Des 040 Est pour la tranche 0642 à 0666 en 1886
- Une partie des 150 Est 150001 à 150195 (futures 1-150 E 1 à 195 de la SNCF)
- la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM) :
- la Compagnie des chemins de fer de l'État :
- les 2D2 5400,
- la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans :
- les 2D2 5500,
- la SNCF :
En tant que constructeur de ligne de production de verre plat équipements thermiques industriels, Fives Stein (ex Stein-Heurtey) fournit des équipements tels que four de fusion de verre, bain d'étain et étenderie aux grands verriers mondiaux (Saint Gobain, Pilkington, Guardian, Euroglas, Fuayo, Yaohua, etc).
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130T Cail N°2296 à voie métrique pour chemin de fer secondaire, datant de 1889
Notes et références
- Document de référence 2011 www.fivesgroup.com, p.1
- Site officiel
- Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France,Par Jean Lambert-Dansette;Publié par L'Harmattan;ISBN 2738498825, 9782738498823
- Fond FIVES-CAIL-BABCOCK des Archives Nationales du Monde du Travail, Roubaix
- Parent, Schaken, Caillet et Cie
- Eugène Dejonc, ancien chef d'atelier de l'École des arts et des mines, contre-maître des Maisons Cail, Bréguet, M. C. Codron, ingénieur, professeur à l'Institut industriel du Nord, lauréat de l'Académie des sciences et René Champly, ingénieur-mécanicien, La Mécanique pratique. Guide du mécanicien. Procédés de travail. Explication méthodique de tout ce qui se voit et se fait en mécanique (réimpr. 6e édition augmentée, par René Champly, ingénieur-mécanicien)
- Dès la fin du XIXè siècle, Fives-Lille promut le développement de l'expertise en machines à vapeur et en ingénierie à Lille ; elle soutint l'école des ouvriers chauffeurs mécaniciens et contribua à la formation des élèves-ingénieurs de l'Institut industriel du Nord, devenu aujourd'hui École centrale de Lille