Ferdinand Eckstein

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Ferdinand Eckstein
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Ferdinand Eckstein, aussi connu sous le nom de baron d'Eckstein, né le à Copenhague et mort le à Paris[1], est un philosophe et auteur dramatique danois principalement actif en France à l'époque romantique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ferdinand Eckstein est issu d'une famille juive récemment convertie au protestantisme.

Il fait des études de philosophie à l'université de Heidelberg. Vers 1808[2], sous l'influence de son ami Friedrich Schlegel, il se convertit au catholicisme durant un séjour à Rome. En 1814, il participe à la campagne contre Napoléon et assume ensuite des fonctions[évasif] en France dans le cadre du régime de la Restauration. C'est vers 1820 qu'il s'attribue le titre de baron[3] et qu'il commence à s'intéresser aux civilisations d'Orient.

Eckstein collabore avec Charles Nodier, Victor Hugo, Jean-Pierre Abel-Rémusat, Chateaubriand, Alexandre Guiraud et Delphine Gay dans diverses entreprises littéraires[Lesquelles ?] et fonde son propre journal, Le Catholique (1826-1829), dans lequel il prône le fondement de la métaphysique dans l'histoire à l'appui de la linguistique, la philologie et la mythographie développées en Allemagne[pas clair].

Philosophe formé par l'idéalisme allemand et le traditionalisme catholique, il est, pendant les années 1830 et 1840, le principal représentant du mouvement de la renaissance orientale à Paris. Il affirme que l'étude des textes et des langues d'Orient est le plus urgent devoir des intellectuels de son temps. Sa défense passionnée de l'orientalisme le fait d'ailleurs surnommer « le baron sanskrit » ou « le baron Bouddha » (formule due à Heinrich Heine, alors aussi installé à Paris). Il fonde cette défense sur la croyance que Dieu a donné à l'humanité primitive une révélation qui subsiste dans sa forme la plus pure dans les textes de l'Inde ancienne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Carolina Armenteros, L'idée française de l'histoire : Joseph de Maistre et ses héritiers, 1794-1854, Paris, Classiques Garnier, 2018 [2014].
  • Nicolas Burtin, Le baron d'Eckstein, Paris, de Boccard, 1931.
  • Louis Le Guillou, Lettres inédites du baron d'Eckstein. Société et littérature à Paris en 1838-1840, introduction et notes par Louis Le Guillou, Paris, PUF, 1998, 256 p.
  • Louis Le Guillou, Le baron d’Eckstein et ses contemporains (Lamennais, Lacordaire, Montalembert, Foisset, Michelet, Renan, Victor Hugo, etc.) : correspondance avec choix de ses articles, textes réunis par Louis Le Guillou, Paris, Honoré Champion, 2003, 592 pp. (compte-rendu de cet ouvrage par Paule Petitier dans la revue Romantisme, 2003, no 122, p. 153-156, disponible sur le site Persée)
  • Arthur McCalla, A Romantic Historiosophy: The Philosophy of History of Pierre-Simon Ballanche, Éditions Brill, Leyde/Boston/Cologne, 1998, p. 277-81.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir Notice de la BnF qui indique : «  Fut officier militaire en Hollande (1815), chargé de police civile à Gand, commissaire général de police à Marseille (1817) puis attaché au Ministère des affaires étrangères jusqu'en 1830. - Collabora activement au "Drapeau blanc", créa le recueil "Le catholique" (1826-1829) »
  2. Voir l'article de Paule Petitier cité en bibliographie.
  3. Paule Petitier, page 153.

Liens externes[modifier | modifier le code]